Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Eclat de Glace de Princess Leaf



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Princess Leaf - Voir le profil
» Créé le 16/07/2020 à 21:25
» Dernière mise à jour le 17/07/2020 à 03:53

» Mots-clés :   Absence d'humains   Aventure   Drame   Humour   Médiéval

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 10 - Les Marécages Fleuris
La lumière du soleil de l’après-midi peinait à parvenir jusqu’au sol, atténuée par un ciel nuageux en premier lieu, puis par les épais branchages des arbres des Marécages Fleuris.
Une odeur de moisi et d’humidité flottait dans l’air, un mélange assez peu agréable qui aurait pu faire s’évanouir quiconque ayant l’odorat un peu sensible. Cependant, si cela semblait insoutenable au premier abord, on finissait par s’y accommoder plus ou moins.
Arya et Wozza progressaient dans les marécages depuis leur réveil. N’ayant pu faire de halte à Dirindel comme la pokémon glace l’avait prévu, ils s’étaient reposés durant la matinée au travers d’épaisses broussailles à l’entrée des marais.
La Feunard avait eu un sommeil difficile et agité, très facilement explicable par les conditions difficiles ainsi que les appréhensions qui la rongeaient depuis les évènements récents.
Le Pokémon spectre, quant à lui, semblait en pleine forme comme à son habitude. Le fait qu’absolument rien ne puisse entacher le moral de son compagnon donnait de la vigueur à Arya, qui se disait qu’elle n’aurait jamais pu aller bien loin si elle n’avait pas eu la chance que le Magirêve l’accompagne dans son voyage.

Les Marécages Fleuris n’étaient pas le genre de lieu dans lequel on pouvait parler de « promenade sa santé ». L’ensemble de la zone formait une sorte de creux, dans lequel l’eau s’accumulait et ne s’évacuait que de manière partielle, formant de nombreuses mares, et engendrant un sol très humide et boueux. Il y avait donc une certaine prolifération de champignons, et de grosses fleurs probablement en recherche d’ombre et d’humidité.
Jusqu’à présent, les deux pokémon n’avaient croisé personne, probablement parce que l’endroit rebutait même les ermites et les aventuriers les plus chevronnés.
La Feunard était méconnaissable : son pelage habituellement soigné était emmêlé et couvert de boue. Elle avait une démarche fatiguée et des cernes tombaient sous ses yeux. Cela amusait évidemment le pokémon spectre, qui « admirait la manière dont elle s’était adaptée à son environnement ».

« Les marais… Quel lieu macabre et lugubre empli d’effroi… »
Le Magirêve prit un air mystérieux.
« Des arbres animés par une étrange magie, aux vapeurs toxiques irrespirables, en passant par les visages de pokémon défunts visibles sous la surface de l’eau, piégés dans un tourment éternel… Mieux vaut ne pas s’attarder ici. »
La pokémon glace jeta un œil au-dessus de l’une des mares et ne vit que son propre reflet, qui n’était cela dit pas moins rassurant.
« Es-tu bien sûr de l’existence de tout cela ?
- Bien sûr que non ! Je viens de te décrire à quoi ressemblerait ce lieu s’il était charmant. »
Wozza prit un air lassé.
« Malheureusement, il n’y a rien de plus que de la boue et de l’humidité. C’est d’un ennui… Pas étonnant que personne ne pose les pattes par ici.
- J’ai l’impression que nous en sommes bientôt sortis, de toute façon », déclara Arya.
En effet, une trouée dans les arbres en haut d’une pente permettait d’entrevoir une petite clairière, qui semblait aménagée. Un panneau indiquait l’entrée des Bois Fleuris, qui faisaient le lien entre Dirindel et Sylis. Ils étaient donc sur la bonne voie.

Cependant, ce début d’enthousiasme retomba bien vite. En haut de la pente les attendait un mur de ronces, semblant s’étendre sur une bonne longueur, et coupant tout accès aux Bois Fleuris. L’édifice était renforcé à l’aide de roche et de bois par endroits, et on pouvait entendre des voix depuis l’autre côté, provenant probablement de patrouilles de gardes.
« C’est fâcheux, commenta Wozza.
- En effet… Je ne connaissais pas l’existence de ce mur. Mais cela fait quelques temps que je ne suis pas passée près d’ici, de toute façon.
- J’imagine que cette zone devait apporter plus de dangers que d’intérêt, et que le Royaume Fleuri a jugé bon d’en fermer l’accès, surtout compte tenu du fait qu’elle donne directement sur la voie principale entre le village et la capitale. Nous pourrions aisément percer ce mur, mais j’ai bien peur que l’accès soit gardé derrière de toute manière. Ce serait juste la meilleure façon de sonner l’alerte et d’indiquer au Royaume Fleuri notre présence. »
Arya soupira.
« J’imagine qu’il est préférable de rebrousser chemin, mais… Je ne vois pas comment accéder à Sylis, si ce n’est par là.
- Ne pourrait-on pas juste contourner les Bois Fleuris, en les longeant via les marais ? Es-tu déjà allé au-delà du Royaume Fleuri ?
- Jamais. La forêt s’étend légèrement derrière Sylis, jusqu’à des montagnes formant la limite du territoire. En les empruntant, nous pouvons atteindre le Royaume des Brumes. Mais c’est un peuple assez coupé des autres, avec lequel je n’ai jamais vraiment entretenu de relations. »
La Feunard tourna la tête vers la droite.
« Peut-être y a-t-il moyen de s’enfoncer vers les marais dans cette direction, afin d’accéder à la zone de forêt derrière Sylis. Mais cela peut tout aussi bien nous mener jusqu’aux montagnes d’Andor, un lieu qu’il serait préférable d’éviter en ce moment. »
Elle secoua la tête.
« De plus, rien ne nous dit que le mur ne s’étendra pas jusque-là. Et qui sait quels dangers nous attendent… »
Wozza réfléchit.
« Maintenant que nous sommes là, autant essayer. Cependant, toute cette zone semble impraticable. »
Il désigna les mares parsemées de ronces qui s’étendaient un peu partout autour d’eux et conclut :
« Nous devrions retourner sur nos pas, jusqu’à un endroit où tu auras les pattes un minimum au sec, et voir si ces marais ne débouchent pas à quelque endroit intéressant. »
Arya n’était pas enthousiasmée par cette idée, mais dû reconnaître qu’elle n’entrevoyait pas d’autre solution. Revenir jusqu’aux frontières du Royaume Cristallin était beaucoup trop dangereux à présent, et son seul espoir résidait dans le fait de s’introduire dans Sylis afin de parler à Anita. Mais pour cela, elle devait se faire discrète le plus longtemps possible.
La Feunard n’avait pas encore pensé à ce qu’elle ferait une fois devant la ville, mais s’était dit qu’elle aviserait après avoir pris connaissance de la manière dont cette dernière était gardée. Wozza lui avait de toute façon assurée que, dans le cas où cela aurait été trop compliqué, il pourrait toujours transmettre le message lui-même à son amie d’une quelconque façon. C’était envisageable, mais Arya préférerait quand même aller la trouver en personne, si cela s’avérait possible.

Les deux pokémon marchèrent un moment, jusqu’à une sorte de petite clairière qu’ils avaient parcouru plus tôt dans l’après-midi. Le sol était moins humide, et par conséquent, le terrain devenait plus franchissable.
Wozza indiqua un petit sentier sur leur gauche, qui serpentait entre les arbres :
« J’avais remarqué ce chemin, tout à l’heure. Il a l’air de partir dans la direction que nous souhaitons prendre, même si la végétation a l’air plus dense.
- Je ne vois pas vraiment d’autre issue, à moins de revenir encore plus loin sur nos pas, chose que je ne souhaite pas. »
Arya était épuisée et peinait à se maintenir debout. Elle voulait à tout prix éviter un nouveau détour.
« Nous devrions faire une petite halte. Moi, je lévite, donc ça ne me change pas de d’habitude. Mais j’ai bien conscience que pour toi, ça doit être une plaie de se déplacer ici.
- Ca l’est, soupira-t-elle. Mais je n’ai pas envie de perdre encore plus de temps.
- Tu en perdras, et pas qu’un peu, s’il t’arrive quelque chose en chemin en raison de la fatigue. »
Le Magirêve avait raison, une fois de plus.
« Repose-toi, je monterai la garde. De toute façon, je doute que quelqu’un d’autre ne s’aventure jusqu’ici… »


« La voie est libre, déclara Aizen à ses compagnons, après avoir jeté un œil par l’ouverture qu’Erza venait de créer en déplaçant un dernier rocher. Allons-y. »
Les Iris Embrasés quittèrent le Tunnel de Ladon, et se retrouvèrent à l’orée des Marécages Fleuris. Ils se hâtèrent d’aller sous le couvert des arbres, dans le cas où une patrouille du Royaume Fleuri ferait son apparition.
Une pente menait vers les marécages, qui s’étaient formés dans une sorte d’immense cuve naturelle. La forte odeur des champignons et de l’eau stagnante parvenaient jusqu’à leurs narines. L’Absol fronça la truffe.
« C’est très désagréable, comme odeur. Nous devons vraiment aller explorer cet endroit ?
- Nous sommes venus là pour ça, lui rappela l’Ossatueur.
- Tout de même… Je vois mal une princesse se terrer ici. »
Fynn parcourut l’entrée des marais du regard.
« Arya a dû connaître pire lors de certaines de ses explorations, à en croire ce que j’avais entendu sur elle. Il ne serait pas impossible qu’elle soit là-dedans. »
Puis il soupira.
« Mais c’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin… Sans même savoir si l’aiguille se trouve vraiment à l’intérieur.
- Ne pourrait-on pas demander de l’aide à Vixie ? suggéra Erza.
- Elle ne verrait pas grand-chose, le feuillage a l’air très dense, lui répondit Aizen. En plus, elle pourrait être en danger si elle croisait des éclaireurs du Royaume Fleuri, et se ferait repérer rapidement par la voie des airs. Non, nous devons chercher par nous-mêmes. Tu sais quelle taille font ces marécages, Fynn ?
- Pas vraiment… Je sais juste qu’ils longent les Bois Fleuris jusqu’à Sylis, voire légèrement au-delà. Ils s’étendent jusqu’aux montagnes d’Andor, mais je ne connais pas de passage permettant de rejoindre le Royaume de l’Ombre en passant par là. »
Aizen hocha la tête, songeur.
« Ca nous prendrait une éternité de fouiller tout l’endroit…
- Probablement pas tant que ça. De nombreuses zones sont infranchissables, donc nous devons surtout emprunter les chemins principaux, et rester vigilants. »

Pendant qu’ils discutaient, Erza s’était éloignée vers l’entrée des marécages et observait attentivement le sol. Elle releva soudainement la tête et s’exclama :
« Je crois que nous sommes au bon endroit ! Venez voir ça. »
Les deux pokémon feu s’approchèrent.
« Elle n’a quand même pas été assez stupide pour laisser des empreintes si près de l’entrée ? demanda Aizen.
- Non. En revanche, j’ai trouvé ceci ! »
D’un signe de tête, elle leur indiqua une touffe de poils blancs aux teintes bleutées.
« Avec toutes les ronces qui trainent dans le coin, elle a dû se blesser. Je ne pense pas que cette fourrure provienne d’un pokémon du Royaume Fleuri. En plus, elle est encore très froide, comme si elle était faite de glace. »
L’ossatueur s’avança un peu plus loin, et ajouta :
« J’aperçois quelques empreintes, ici. Ils ont dû les effacer de manière périodique pour ne pas qu’on puisse les suivre à la trace, mais ça devrait nous suffire pour les retrouver, vu la configuration des lieux. »

Fynn acquiesça et se tourna vers les ombres des Marécages Fleuris.

« Nous approchons de notre but. En route. »