La pierre bleue.
Sam, Régis et Marine se trouvaient en face de cet homme… L'homme qui avait fait frémir les plus vaillants… Alphonso. Il commença à descendre les marches une à une. Il leva alors une main. Sur son annulaire, il y avait une sorte de bague, un anneau sertit de quelques pierres et de runes. C'est alors que la bague commença à briller d'une lumière bleue et que les Pokemons qui ornaient les murs commencèrent à se mouvoir et à sortir de leurs cadres. Ils furent très vite pris au piège. Régis serra les poings avant de se tourner vers Akwakwak :
« Attaque psycho ! Maintenant ! »
Le Pokemon lança son attaque sur un des Pokemons en pierre, un Tortank. Le Pokemon ennemi absorba l'attaque. Cela ne lui fit rien du tout. Régis fit un pas en arrière en même temps que son Akwakwak. Il dit entre ses dents :
« On ne s'en sortira pas comme ça.
- La bague… »
C'était son grand père qui lui montra d'un signe de tête, l'anneau d'Alphonso. Régis jeta un regard à son grand père et acquiesça. Puis ils se tourna vers Alphonso, et commença à chercher désespérément un plan… Il devait récupérer cette bague. Il se tourna de nouveau vers son Akwakwak et lui dit :
« Lance ton attaque psycho sur l'anneau ! »
Le Pokemon se concentra et relança son attaque sur Alphonso… Sans effet. L'attaque fut absorbée par l'anneau. Riza répliqua. Ses yeux devinrent rouges et le Pokemon de Régis commença à s'envoler pour atterrir dix mètres plus loin, inconscient. Dans un excès de rage, le maître du Pokemon commença à s'élancer sur Alphonso.
« REGIS ! NON ! » Cria son grand père, mais cela n'empêcha pas l'homme de courir vers l'ennemi.
Dans une fraction de seconde, Zorah se mit entre Régis et Alphonso. Elle avait sortit son Tanto. L'homme était furieux mais pas stupide. Il s'y attendait et évita l'attaque, comme il put, car n'oublions pas que Zorah était une professionnelle. Régis se déporta à droite et la jeune fille eut tout juste le temps de s'apercevoir de sa manœuvre et changea quelque peu sa trajectoire. Son couteau l'atteignit à son avant bras gauche. Régis fit abstraction de la douleur et tendit son bras droit sur le bijou. Mais à quelques centimètres, son geste fut arrêté. Il était figé, et ne pouvait plus bouger. Il voyait la bague au bout de ses doigts mais ne pouvait pas l'atteindre. En voyant les prunelles rouges de Riza qui brillaient, il se douta qu'elle l'avait arrêté par télékinésie dans son élan. C'est alors qu'elle leva sa main droite et Régis fut violemment projeté en bas des marches. Son grand père se précipita vers lui :
« Régis ! »
Il l'aida à se relever. Alfonso prit la parole :
« Vous ne pouvez rien contre moi ! Je vous propose pourtant une dernière échappatoire en me rejoingant ou alors… »
Il éclata de rire et dans un sourire il dit :
« ...vous mourrez. »
Chen qui soutenait son petit fils, répondit de la manière la plus dédaigneuse possible :
« Jamais… Jamais, je ne soutiendrais votre petite mascarade. »
Alfonso éclata de rire de nouveau :
« Ne me dites pas que vous êtes tout blanc de votre côté Chen ! Je sais très bien ce que vous avez fait…
- C'est du passé ! J'ai fait du mal à certaines personnes mais je ne veux plus revivre l'horreur de faire souffrir des gens. De les voir pleurer à cause de moi !
- Je peux vous le dire mon cher professeur, que c'est ce que vous essayez de vous faire croire, mais on ne renie pas sa vrai nature. »
Sam baissa les yeux et commença à rire à son tour :
« Vous essayer de m'embobiner, comme vous avez embobiné les autres, par votre belle parlote. Je ne suis pas naïf et sachez jeune homme, que je connais mieux la vie que vous ! Je suis vieux, c'est ce qui fait que je ne me laisse pas si facilement avoir. Ne me parlez pas d'expérience vécue. Surtout que c'est vous, qui avez fait du mal à mon entourage et tous les gens qui me sont chers. Alors votre main tendue vous pouvez vous la garder. Je préfèrerais mourir que de vous servir, sale monstre. »
Alfonso eut un rictus récalcitrant. Il dit :
« Très bien, vous mourrez Chen. Mais pas tout de suite. Je pense tuer toute votre petite descendance avant. Votre petit fils… Et vos arrières petites filles… »
Sous cette phrase, Sam serra son petit fils contre lui. Il n'allait pas le laisser faire. Les Pokemons de pierres, qui les entouraient, commencèrent à avancer vers eux. Marine se resserra derrière Sam et Régis.
*****
« Par là ! »
Satine, Savanah et Clara se dirigèrent dans une grande pièce sombre. Elles se retrouvèrent devant une porte en métal. Elle était effrayante. Une énorme pierre bleue se trouvait au centre. Elle brillait. Savanah approcha, Satine essaya de la retenir par le bras, mais la jeune fille continua. En arrivant près de cette porte elle put lire :
L'être qui se présentera devant cette porte, et qui subira la colère de la pierre bleue, sera plongé dans les ténèbres infinies et servira pour toujours la pierre maudite, en rejoignant le coeur de toutes choses.
Satine s'avança prudemment près de sa sœur.
« Ca veut dire quoi ça ? »
Savanah serra les poings et se tourna vers un mur près de la porte et ce qu'elle vit, la figea. Il n'y avait pas que des Pokemons sur les murs, mais des gens. De vrais personnes… figés dans la pierre. Elle comprit… Elle comprit tout ! Les gens qui se mettaient en travers de la route d'Alfonso étaient happés par cette porte… Et ils se fondaient dans la maison… Tous ces Pokemons… Ces gens… Sur les murs… Sont des personnes qui ont subit la malédiction de la pierre… Clara s'approcha de Savanah et posa une main sur son épaule.
« Je sais… Ils m'ont menacé de me faire entrer là dedans. »
Satine qui avait toujours le regard porté sur la porte, ne comprenait pas très bien. Elle se tourna alors vers les deux autres filles et vit les statues des gens. Elle s'approcha de sa sœur, complètement stupéfié. Elle lui dit :
« Ne me dit pas que…
- Si, grande sœur et nous devons agir… Ce que fait Alfonso est ignoble… Impardonnable ! »
Elles entendirent alors, toutes les trois, un crissement. Elles se retournèrent. La porte venait de disparaître. Clara serra les dents et dit :
« Il l'a appelé à lui, grâce à sa bague. Il se passe quelque chose.
- Sa bague ?
- Oui, Alphonso a un anneau avec les mêmes bouts de pierres que sur cette porte, il peut l'appeler comme bon lui semble. »
Elle baissa les yeux, et se tourna une nouvelle fois vers le mur. Elle s'approcha de celui-ci… vers une certaine personne. Une vieille femme, assez petite, aux traits durs. Satine vint derrière elle et lui demanda :
« Qui est-ce ?
- Agatha, ancienne membre du conseil des quatre. »
Elle soupira. Savanah ajouta :
« C'est l'arrière grand-mère de Riza ? Non ?
- Oui.
- Elle ne sait pas ?
- Je ne pense pas. Sinon, elle aurait très vite compris. J'ai essayé de lui dire que c'était Alfonso le méchant dans l'histoire mais elle m'a dit qu'elle avait fait un pacte et qu'elle ne pouvait plus reculer. Mais que cela ne la gênait pas du moment qu'elle accomplissait sa destiné.
- Sa destiné ?
- Oui. Tuer mon père et venger sa famille. Même si ce n'est pas lui qui les a tué, mais Alfonso… Elle ne le sait pas et elle continue à lui faire confiance. »
Elle tourna le dos au mur et dit aux jumelles :
« On doit savoir ou la porte s'en est allée. »