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Endless Dungeon : Le Dernier Explorateur de Serian Norua



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Informations

» Auteur : Serian Norua - Voir le profil
» Créé le 24/01/2020 à 18:00
» Dernière mise à jour le 24/01/2020 à 18:00

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Médiéval

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C.13 : Début de l'affrontement
Récapitulatif du chapitre :
Roscoe décide d’aller rendre visite à la M-Team, dont le quartier général est à l’extérieur de la ville, dans les ruines. Cependant, il se fait écraser par Brontos, le Golemastoc de la guilde. Dans le même temps, Elna se rend dans le Donjon afin de s’entraîner, et elle se voit obligée de secourir une équipe de secours en détresse.

***

~An x1834 après Arceus~
Le soleil se levait, se reflétant sur les nombreuses flaques d'eau parsemant les rues, entre chaque pavé, dans chaque trou du sol. C'est à cette même heure que des Pokémon de toutes parts se réveillaient, s'armaient, et se préparaient une nouvelle fois à affronter la journée. Qu'elle soit remplie par du commerce, du service, ou de l'aventure, tous se réveillaient dans une même raison : rentrer le soir satisfaits.

Et dans cette masse de créatures, les plus mouvants étaient sans nul doute les aventuriers, qui, d'un mouvement uniforme prenaient tous la même direction, gravissant les nombreuses routes menant au centre absolu de la ville, à son cœur, le Donjon. Tous venaient pour triompher, mais tous n'étaient pas certains de rentrer le soir venu.

Pourtant, l'un d’eux était particulièrement décidé ; cette légère angoisse à la vue de l'immense tour, cette aussi légère montée d'adrénaline, mêlée à une excitation grandissante, tout lui avait manqué pendant ce temps où il n'avait pu parcourir cette route. Jetant un dernier coup d'œil derrière lui, il sourit, se promettant de revenir victorieux. Ce moment, il l'avait attendu pendant une longue semaine, et ne regrettait pas cette attente. Il parvint à l'entrée de la place du Donjon, et soucieux de faire durer le plaisir, s'arrêta pour le contempler. Perçant les nuages gris et enrobé de brouillard, le Pokémon le trouva aussi magnifique qu'énigmatique.

Aujourd'hui, il descendrait plus profondément et accéderait aux étages du milieu. Pourtant, pour cela, il devait vaincre son adversaire, celui qu'il redoutait, en ayant entendu long sur lui ; une créature d'intelligence supérieure, à la force développée, et à l'agilité aussi fiable que les réflexes. Rien n'était fait pour lui inspirer confiance, mais tout l'était pour lui inspirer courage : l'espoir que ses amis plaçaient en lui, comme celui des aventuriers de la familia qui s'étaient occupés de lui. Plus que de la force physique, ils lui avaient offert la volonté, chacun à leur façon, mais ils l'avaient fait. Aujourd'hui, il était différent du Grenousse qu'il était il y a tout juste une semaine. Et le Pokémon s'était promit, s'il gagnait et était en mesure de sortir du Donjon, de les remercier comme il se devait.

« Pour tout ce que vous avez fait pour moi, je tiens à vous remercier ! Alors, quand je reviendrai et que j'aurai vaincu le Centaure, dites-moi ce que je peux faire pour payer ma dette envers vous ! »

Telles étaient ses paroles, et connaissant ses ex-mentors, il pouvait s'attendre au pire. Mais « le pire » était ce qu'il souhaitait de mieux, maintenant qu'ils lui avaient offert le meilleur. Soudain, il sentit une patte se poser sur son épaule, et se retournant il découvrit une Roussil accompagnée d'une Mysdibule. Le Pokémon était certain de les avoir déjà vues, mais ne parvenait pas à se rappeler où et quand.

— Salut ! dit la Roussil. Tu te souviens de moi ? Je m'appelle Jiyana !

En effet, il se souvint, et hocha la tête.

— Et voici mon amie, Mistid, continua la créature. Ça fait longtemps qu'on ne s’est pas vus ! Plus d'une semaine, il me semble ?

Il se souvint aussi qu'elle parlait beaucoup. Pourtant, ce n'était pas là une raison pour ne pas s'exprimer aussi.

— Oui, c'est ça.

Court mais efficace.

— Tu vas dans le Donjon ? sourit la dénommée Jiyana. Tout seul ?

— Oui, répondit Aoi. Pour ce que je dois faire, il vaut mieux que je sois seul.

— Ah bon ? Pourtant on peut venir avec toi, si tu veux !

— Jiyana... fit la Mysdibule, lui glissant un regard en coin.

— Quoi ? On a toute la journée, ça ne devrait pas poser de problèmes ! Alors qu'est-ce que tu en dis ?

— Euh… Eh bien… Oui, pourquoi pas alors. Je dois aller au niveau dix pour affronter le Centaure.

Les deux autres affichèrent une mine troublée et semblèrent stupéfaites.

— Le Centaure ? Mais c'est du suicide, tout seul ! s'exclama la Roussil.

— On dirait que la gloire t’est montée à la tête, petit, fit Mistid en secouant la tête. Désolée de te dire ça, mais à ton niveau tu ne peux pas le battre.

— Pourtant, c'est pour cela que je suis là, répondit Aoi. Mais si vous voulez venir avec moi, ça ne me pose pas de problème !

Il se mit à sourire, en guise de politesse, ce qui fit rougir la Roussil. A côté, Mistid eut un long soupir d’exaspération. « On est vraiment obligées d’y aller ? » lui murmura-t-elle.

— Avec plaisir ! s’écria Jiyana.

A côté d’elle, Mistid murmura quelques mots inutiles et soupira. Elle l’attrapa par le bras puis l’entraîna vigoureusement avec elle à la suite d’Aoi, qui ne comprenant pas ce qu’il se passait, continuait sa route.

***
Palais Reshiram, la veille
***

— Alors petit, tu vas enfin affronter le Centaure ! s'écria un Brouhabam.

Une trentaine de membres de la Familia Reshiram s'étaient réunis dans le plus grand salon du palais, et toute l'attention était centrée sur Aoi.

— J'espère que tu es prêt, sourit Oreloc. Le Centaure est impitoyable, et tu n'auras pas le droit à une seconde chance.

Après une semaine intensive, l’entraînement du Grenousse avait porté ses fruits. Il n’avait eu que peu de temps, et ainsi il n’avait pu en apprendre beaucoup, mais c’était déjà suffisant pour affronter le boss du niveau dix.

— Oui, répondit Aoi. Je suis prêt à l’écraser !

Un peu en retrait, Adrian, fermait les yeux et souriait, satisfait de son élève.

— T'as pas intérêt à mourir ! dit froidement Elna. Pas après tout ce qu'on a fait pour toi !

En réponse, le Grenousse lui sourit et hocha la tête.

— Je vous promets que je le battrai !


***
Accompagné de la Roussil et de la Mysdibule, Aoi pénétra dans le hall du Donjon. Cette obscurité légère et cette oppression lui rappelèrent sa première aventure dans les sous-sols. Tenant fermement la poignée de sa dague, il ne put s'empêcher de sourire.

— Que se passe-t-il ? demanda gentiment Jiyana.

— Rien, lui répondit-il. Je me disais juste que ça m'avait manqué. Je sais que c'est étrange, mais comme cela fait une semaine que je ne suis pas venu ici, je suis assez excité.

La Roussil ne le quittait pas du regard, et souriait. Debout sur ses deux jambes, Aoi faisait la même taille qu'elle, soit une soixantaine de centimètres. Comme c’était Oreloc qui l'avait aidé à se tenir parfaitement debout, il l'en remerciait infiniment.

Le Groupe commença à descendre les escaliers, et Aoi sentit le rythme de son cœur s'accélérer, marche après marche. Bien qu'il sût que son objectif était encore plus en dessous, il ne pouvait réprimer cette joie intérieure.

— Vous êtes dans une familia ? demanda le Grenousse, brisant le silence.

Jiyana acquiesça, répondant pour Mistid.

— Oui ! s’exclama-t-elle. Nous faisons partie de la familia Suicune !

— Et elle est déjà en couple, souffla le Pokémon Mâchoire.

Jiyana vira alors au rouge tomate, tandis que ce fut au tour d’Aoi d’être gêné.

— M-Mais de quoi tu parles, hein Mistid ?! se mit-elle à délirer. N-N’importe quoi !

Intérieurement, la Misdybule soupira : Et lui le pauvre, il ne doit pas comprendre. Pour la suite du trajet, la Roussil resta silencieuse, toujours aussi souriante. Les trois Pokémon enchaînèrent les étages, et il leur fallut tout juste dix minutes pour passer du premier au septième étage, aidés notamment par la présence des deux aventurières.

Selon les souvenirs de Aoi, c'était ici qu'il avait stoppé sa dernière aventure, après un douloureux combat contre des Hellwolf. Étrangement, même si seulement une semaine s'était écoulée depuis, cet événement lui semblait s'être passé il y a bien plus longtemps. Et cette impression s'expliquait sans doute par l’entraînement intense de la créature pendant ce laps de temps, comme cette descente devait constituer un évènement marquant pour lui.

Enfin. Après avoir affronté toutes sortes de monstres faiblards, le petit groupe atteignit l'escalier menant au dixième étage, où se trouvait le Centaure gardien des lieux.

— Tu es toujours certain de vouloir y aller ? fit Mistid.

Aoi hocha la tête avec détermination, serrant plus que jamais son arme. A côté, la Roussil l'observait en silence.

— Très bien, soupira la Mysdibule.

Ils entamèrent la descente, le petit Grenousse fermant la marche. Cet escalier, en colimaçon comme tous les autres, était néanmoins beaucoup plus spacieux et éclairé par une multitude de petites bougies, posées dans des trous dans les murs circulaires. Malgré leur présence, l'obscurité était pesante, et Aoi se sentit soulagé lorsqu'il perçut la lumière en bas.

Ils débouchèrent alors dans une salle semblable à un dôme, dont le plafond semblait fait de cristal. Au fond de la grande grotte une ombre était visible, et le petit explorateur sentit l'angoisse monter en songeant à qui elle appartenait. L'ombre se mouva, et quatre pattes musclées apparurent, suivies de deux bras et d'un haut torse.

— Te voilà enfin, jeune créature, fit le monstre d'une voix grave.

Surprises, les deux Pokémon se tournèrent vers Aoi.

— O...Oui, répondit-il.

Des bruits de sabots heurtant le sol résonnèrent à travers la salle, et le Grenousse vit le Centaure approcher. Son visage était celui d’un homme, mais aucun Pokémon ici ne le savait. A vrai dire, aucun être vivant à cette époque n’avait jamais vu d’humain de sa vie. De longs cheveux bruns étaient noués en un chignon, et son visage sec arborait une barbe taillée en pointe. Enfin, un anneau en or ornait son oreille.

— L'aura qui se dégage de ton corps est plus forte que la première fois que nous nous sommes vus, dit le monstre. Cependant, penses-tu que cela soit suffisant ?

— Nous sommes avec lui ! fit sèchement Jiyana.

Mais Aoi s'approcha d'elle, et posa sa main sur son épaule, la faisant rougir.

— Laissez-moi commencer le combat seul, s’il vous plaît. Je dois vérifier si je suis vraiment devenu plus fort.

La Roussil sembla hésiter, puis finit par accepter, et s'écarta.

— Très bien, dit-elle. Mais fais attention.

Le Grenousse hocha la tête, et s'avança, tandis que les deux autres se dirigèrent vers l'escalier. Elles se regardèrent, et Mistid vit une lueur d'inquiétude dans le regard de son amie. Quel idiot celui-ci ! songea-t-elle en grinçant des dents.

— Je te propose d'en finir au plus vite, fit le cheval.

— Non ! Si je suis là, c'est aussi pour vous poser des questions ! Ce que vous m'avez dit, une semaine plus tôt, m'a fait réfléchir, et maintenant je veux avoir des réponses exactes !

Le Centaure soupira et sourit.

— Alors je t'écoute, dit-il. Que veux-tu savoir ?

— Premièrement, commença Aoi, je veux savoir ce qu'est exactement Demonia.

Son interlocuteur se mit à rire.

— Qu'est-ce qu'une créature influençable comme toi peut avoir à faire avec Demonia ? Tu es encore trop faible mentalement pour le savoir !

— Vous n'en avez aucune idée, contra le Grenousse. Physiquement et mentalement, j'ai évolué, et c'est pour ça que maintenant, je suis décidé, je veux en connaître davantage !

Le monstre sembla d'abord réfléchir, puis il accepta de répondre.

— Il est encore trop tôt pour que je te raconte qui nous sommes exactement, tu sauras toute la vérité en temps et en heure. Tout ce que je peux te dire, c’est que cet endroit n’est rien d’autre qu’un passage entre les dimensions.

Le Grenousse en resta bouche-bée.

— Un... Un passage ? Ce qui veut dire qu'au fond du Donjon...

— Tu peux atteindre Demonia, compléta le Centaure. En effet, ils sont profonds mais pas infinis. Vous autres avez vu en cette abomination de l'espace-temps des sources d'aventures, et en nous des sources d'argent, alors qu'il n'en est rien. Nous sommes comme vous, à la différence que nous sommes emprisonnés ici pour l'éternité.

L'autre sourit.

—Te rends-tu compte, créature, que vous nous humiliez ?

— Non, fit Aoi.

Il baissa les yeux, arborant une mine sombre.

— Non, continua-t-il, nous ne vous humilions pas, nous vous tuons. Je suis prêt à parier que quatre-vingt-dix-neuf pour-cent de la population n'a jamais entendu parler de Demonia. Ici, le Donjon est considéré comme un lieu d'aventure, rempli de trésors et où l'on peut trouver la gloire. Pourtant... Comment peuvent-ils le comprendre ? C’est impossible !

— Je sais bien, créature, et en cela je ne t'en veux pas. Tu ne peux pas empêcher cela d’arriver. C'est ainsi que le monde tourne, désormais, et tu ne peux rien y faire. Cependant, ce que j'apprécie chez toi, c'est ton ouverture d'esprit : tandis que d'autres se seraient jetés sur moi pour me tuer, toi tu cherches à en savoir plus sur nous.

— Vous est-il déjà arrivé d'en parler à d'autres Pokémon ? demanda le Grenousse.

— Les Pokémon, c'est comme cela que vous vous nommez ? Eh bien ou, à un seul, malheureusement décédé. C'était une brave créature, vaillante, qui souhaitait comme nous la cohabitation. Nous sommes enfermés ici, et le seul moyen de nous en faire sortir, c'est de détruire ce portail. C'est ce qu'il a voulu faire en atteignant le bas, mais sans succès. Mais je ne pense pas qu'il soit bon pour toi d'en apprendre plus, alors passons ce point. J'aimerais pouvoir te parler davantage, mais il me semble que si tu es là, c'est pour m'affronter.

— Oui... Je suis désolé.

— Ne t'excuse pas, Pokémon. Comme je t'ai déjà dit, je reviendrai à la vie, tu n'as pas à t'en faire. Dépêchons-nous, d'autres de ton espèce pourraient venir troubler notre affrontement. Allons-y, fit le Centaure.

Il se saisit d'une immense lance, et la fit tournoyer au-dessus de lui. Face à lui, Aoi sentit son cœur battre de plus en plus vite. L'angoisse montait, l'excitation avec.

— Calme-toi, dit l'autre, remarquant son état. Tu ne pourras pas te donner à fond si tu es comme ça.

L'écoutant, le Grenousse se mit à respirer doucement, et tenta de se rassurer du mieux qu'il pouvait. Une longue minute s'écoula lorsqu’enfin, il fut calmé. Le remarquant, le monstre hocha la tête en signe d'approbation.

— Dans ce cas-là, dit Aoi, je vais me donner à fond dès le début !

— C'est ce que j'attends de toi.

Derrière, les deux Pokémon le regardaient, prêtes à intervenir à tout moment.

— C'est parti, Vive-Attaque ! s'écria le petit Explorateur.

Prenant appui sur ses petites pattes, il se propulsa jusqu'à son ennemi, et frappa de sa petite dague. Mais l'autre le bloqua et le renvoya d'un violent coup de poing. Reprenant appui, Aoi s'élança de nouveau, cette fois vers les pattes du monstre. Percevant l'attaque, il atterrit derrière le Grenousse, stupéfait.

— A mon tour d'attaquer, dit-il calmement.

Il refit tournoyer sa lance au-dessus de lui, et la planta de toutes ses forces dans le sol, créant une onde de choc qui balaya le Pokémon. Il la lança ensuite vers ce dernier, et sa main, glissant le long du manche, fit pas accrocher une poignée qui déploya une chaîne de plusieurs mètres de long. La tenant, il fit de nouveau tournoyer sa lance, telle un tourbillon détruisant tout sur son passage.

— Tu as encore beaucoup de progrès à faire si tu veux me vaincre, dit le Centaure.

— Je n'ai pas encore fini ! répondit Aoi.

— Nous verrons bien.

Le rythme de son tourbillon s'accéléra, et, tirant plus fort sur la chaîne, trois mètres supplémentaires de longueur sortirent, comme la lance heurta de plein fouet le Grenousse, lui arrachant un cri de douleur. Le monstre stoppa son attaque et fit reprendre à sa lance une apparence normale, avant de s'approcha lentement de son adversaire. Celui-ci avait le bras gauche en sang, et était éraflé au ventre.

— Tu as eu de la chance de t'en tirer avec si peu de blessures. Tant d'autres sont morts de cette attaque.

Aoi serra les dents, ne quittant pas le Centaure du regard, qui se dirigeait vers lui.

— On doit l'aider ! s'étrangla la Roussil.

— Il a dit qu'il s'en sortirait, alors pas question qu'on bouge le petit doigt pour lui, renchérit Mistid.

— Mais il va mourir !

— Ce n'est encore qu'un morveux, mais il n'en reste pas moins un homme avec de la dignité. Si nous l'aidons, tout ce que nous ferons c'est lui faire perdre cette dignité. Je pense qu'il nous en voudrait plus qu'autre chose. Son regard montre qu'il est prêt à mourir, alors il faut considérer cette possibilité. Qui plus est, il nous a simplement demandé à commencer le combat seul. Il faut espérer qu’il ait assez de jugeotte pour nous appeler quand il aura besoin d’aide.

Toujours aussi anxieuse, son amie se tourna vers les deux combattants. Arrivé à son niveau, le monstre attrapa le Grenousse blessé, et le leva en l'air.

— Il semble que tu ne sois pas encore suffisamment fort pour me défaire, Pokémon.

Sans prévenir, il l'écrasa violemment contre le mur transparent, fissurant la paroi. Puis, tenant fermement sa lance, il la projeta vers son adversaire, qui la bloqua de justesse avec sa lame. Se dégageant de l'emprise du Centaure, il fila derrière-lui, hors de portée.

— Une fois de plus, tu as eu beaucoup de chance, dit le monstre.

Ne répondant pas, Aoi serra son arme de toutes ses forces, et une lueur bleue en émana. L’aura, similaire à de petites vagues, entoura son corps. Tout autour de lui, de fines gouttelettes d’eau apparurent, convergeant toutes vers lui. Lorsqu’il fut suffisamment chargé, il attaqua.

— Pistolet à Eau !

Il cracha un puissant jet d’eau à haute pression, mais c’était trop prévisible. Le Centaure le découpa en deux, libérant toute l’énergie accumulée. Finalement, le sol n’en fut que mouillé.

— Est-ce là tout ? demanda le Centaure.

— J'arrive ! Vive-Attaque !

Le Grenousse fondit à toute vitesse vers son adversaire, et arrivé à sa hauteur, il utilisa Ecume pour restreindre ses mouvements. Cependant le monstre ne s’en trouva que très peu affecté compte tenu de la quantité de mousse le recouvrant, et il projeta sa lance sur Aoi. Ce dernier utilisa Reflet, lui permettant de s’échapper de l’attaque adverse.

—Ce n’est pas fini !

Le Centaure fronça les sourcils, tandis que le Grenousse réitérait les Pistolet à Eau. Les jets d’eau fusaient les uns après les autres, Aoi puisant dans ses faibles ressources magiques, il s’essouffla bien vite.

— Ce ne sera pas suffisant pour m'arrêter !

Profitant du temps pendant lequel le monstre se protégeait, l’explorateur perçut une brèche dans sa défense et s'élança vers le monstre.

— Vive-Attaque ! s'exclama-t-il.

Aoi parvint à son niveau, et lui asséna un coup direct. Mais l'autre l'avait prévu, et il bloqua le coup avec son bras.

— Tu comptes me battre avec une telle force ? Tu ne peux même pas m'égratigner !

Il le repoussa, et tenta de transpercer le Pokémon de sa lance, qui l'évita d’une nouvelle attaque Reflet. Reprenant appui, le Grenousse s'élança une nouvelle fois, mais fut encore repoussé.

— Est-ce tout ce que tu as ?! Il semble que tu me sous-estimes !

— Non, ce n'est pas tout ! J'ai encore des attaques terribles en réserve !

— Dans ce cas, je vais faire en sorte que tu puisses plus franchir ma défense. Si tes attaques sont si puissantes, alors tu ne devrais pas avoir de soucis ! Approche, Pokémon !

Attrapant l'extrémité de sa chaîne, il fit tournoyer tout autour de lui sa puissante lance, lui créant une barrière infranchissable, et soulevant un pesant nuage de poussière. Face à lui, Aoi serrait les dents, s'attendant au pire, et surtout, réfléchissant à un moyen de venir à bout de cet ennemi imprenable.