C.11 : Derniers jours d'attente I
Récapitulatif du dernier chapitre :
L’entraînement d’Aoi se poursuit auprès d’Elna et de son maître d’armes, Oreloc. Le temps est compté pour le jeune Grenousse, qui doit en dix jours être suffisamment fort pour vaincre le centaure, gardien du niveau dix.
***
~An x1834 après Arceus~
Quatre jours s'étaient écoulés depuis qu'Aoi avait entamé son entraînement, dans le but de vaincre le Centaure, boss du niveau dix. Alors qu'au cours des premiers jours, il n'avait réalisé que de piètres performances et avait eu de grandes difficultés à suivre, les faits semblaient commencer à s'inverser.
Dans la cour du palais de la Familia Reshiram, le bruit de nombreux coups portés résonnait entre les hauts murs, provoquant un écho sans fin. De nombreux morceaux de bois, grands comme petits, mêlés à des flèches, parfois brisées, jonchaient le sol de terre battue, s'étalant autour de la zone des mannequins. Derrière, des énormes cibles pendant aux murailles, seules quelques plus basses étaient percées de flèches, comme tous les autres projectiles s'aggloméraient au pied du mur, n'ayant pu trouver de bon endroit où se planter.
Au centre de la cour, un Capidextre aux énormes mains chargées d’épées en bois, observait avec attention un autre Pokémon s'exercer face aux grands mannequins de paille. Il ne prononçait mot, et focalisait toute sa concentration sur la petite créature qui s'agitait en l'air, maniant une courte lame de couleur sombre. Finalement, après un coup plus violent que les autres, l'arme se brisa, projetant davantage de débris au sol. Fronçant les sourcils de mécontentement, le Pokémon revint au sol, et se tourna vers le Capidextre, qui planta un des bokken dans le sol, en alignant désormais huit.
— Tu sais ce qui t'attend, je suppose. Dépêche-toi, le temps passe vite.
Acquiesçant, le Grenousse s'éloigna de ses cibles, et se mit à courir le long des murailles, une nouvelle fois sous le regard attentif de son instructeur.
— Tu as vingt minutes pour m'en faire sept tours, dit-il, alors dépêche-toi. Autrement, ce sera pire.
Entendant la remarque, le petit accéléra son rythme, tout en prenant garde à ne pas s'essouffler rapidement, comme il n'était pas particulièrement endurant. Au cours des trois premiers jours, il avait énormément souffert de son manque de compétences, et avait dû redoubler d'efforts pour rattraper son niveau. Ces premières journées lui avaient fait penser à la sensation d'être embourbé dans un marécage, et de devoir dépenser énormément d'énergie pour finalement se sortir de pas grand-chose.
Le marécage, c'était ses faiblesses, et les quantités énormes d'énergies dépensées, c'était les efforts qu'il avait dû fournir les jours précédents, pour arriver à un niveau – à peu près – convenable. Pourtant, même extirpé du bourbier, il n'en était pas totalement sorti, comme son entraînement n'était pas encore fini. Aujourd'hui était le quatrième jour, concluant trois premières journées d'exercice, et préparant aux trois suivantes.
Et chaque jour était constitué de trois pratiques distinctes : la magie, l'escrime, et l'exercice physique. Toutes étaient difficiles, que ce soit en raison de l'instructeur qui y était présent, ou de l'entraînement en lui-même, mais pour Aoi, la plus dure était celle d'Adrian, comme il poussait le Pokémon au-delà de ses limites. « Tu as une bénédiction, profites-en pour développer tes compétences », disait-il. Et c'est ce que maintenant il se devait de faire, s'il voulait vaincre le Centaure, boss du dixième étage.
Comme chaque jour passait, il entendait des histoires à son sujet, impliquant qu'il était un monstre très coriace, et qu'en raison de son intelligence surdéveloppée, il était tout à fait imprévisible. « Mais ce n'est que le gardien du niveau dix ! » s'était-il exclamé une fois. Cette remarque avait fait rire bon nombre des membres de la Familia Reshiram, et même maintenant, il n'en comprenait pas la raison. Pourtant, d'une façon très vague, Adrian lui avait dit qu'il s'en rendrait compte lui-même en y arrivant.
— Ça y est, tu as fini ? fit Oreloc.
En effet, le Grenousse s'était arrêté et revenait auprès de son maître d'armes, essoufflé. Hmm, tu progresses vite, Aoi, songea le Capidextre. Pourtant, ce n'est pas encore suffisant.
— Reprenons l'entraînement. Tâche de faire davantage attention pour les prochains sabres, je te rappelle qu'ils sont en nombre limité.
Comme le disait le Pokémon, Aoi n'avait le droit qu'à un certain nombre de chances, et au cours de son entraînement, en avait déjà épuisé huit sur les douze bokken disponibles. Suivant ses recommandations, il avait judicieusement réservé le sombre pour la fin, comme il s'attendait à en casser davantage avant de parfaitement maîtriser sa force.
Celui qu'il reçut était blanc et particulièrement long. Bien que sa taille ne fût pas adaptée à la petite créature, il se sentait à l'aise avec. Battant l'air de celui-ci, il s'approcha du mannequin, avant toutefois de s’arrêter à mi-chemin et de se retourner.
— Pourquoi est-ce que j’apprends le maniement du katana, au fait ? demanda-t-il. Je veux dire… Je manie pourtant la dague !
Oreloc acquiesça et tourna les yeux en direction des bokken.
—Vois-tu, ces armes sont toutes de tailles différentes. Ainsi au cours de l’entraînement tu seras amené à en manier des modèles similaires à ta dague comme d’autres plus grands et lourds, tout cela dans le but d’améliorer ta versatilité.
— Ma versatilité ? répéta Aoi.
— Exactement, ta capacité à utiliser de multiples types d’armes. Bon sur ce, reprenons l’entraînement !
Le cours reprit pour encore de longues minutes et c'est ainsi que juste avant la fin des cinq heures, Adrian vint rencontrer les deux Pokémon, comme à son habitude.
— Il progresse, n'est-ce pas ? fit-il.
— Bien sûr, je suis son professeur, je te rappelle. Et toi, qu'est-ce que tu lui prévois pour ton entraînement ?
— Aujourd'hui, rien.
— Comment ça ? demanda Oreloc, étonné.
— Reshiram a donné l'ordre d'envoyer une escouade de renfort à la Division Zero dans leur combat contre Azama.
— Leur combat ? Ces étonnant que le maître se porte volontaire pour les aider, et je pensais qu’ils sauraient se débrouiller.
— Pas sûr, répondit Adrian. Tu les connais aussi bien que moi, et ils sont suffisamment forts pour tenir plusieurs jours, en admettant qu'ils prennent du repos. Le boss a pour tâche de ne protéger que son étage, alors il suffit de se remonter pour être à l'abri.
— Je vois... Mais franchement, quel intérêt d'envoyer d'autres aventuriers se battre ? Azama est décidément trop forte pour nous, ça ne sert à rien de s'acharner !
— Va dire ça à Lira... Bref pour ma part, je dois choisir trente Pokémon à envoyer, et je n'en suis qu'à une dizaine, pour le moment.
— Tu n'y prend pas part ? fit le Capidextre.
— Non, je dois finir d'entraîner le Grenousse. Heureusement, j'ai pu négocier avec le boss et n'avoir qu'à gaspiller une journée.
— Dis-moi... Penses-tu qu'on peut vaincre Azama ?
Adrian éclata de rire, puis reprit son sérieux.
— Tu viens de dire que non, imbécile ! Cela dépend de chacun d'y croire ou non, mais en ce qui me concerne, tu connais la réponse. Bon mais assez parlé de ça, je dois m'éclipser en vitesse, tâche de faire souffrir ce petit.
Oreloc hocha la tête.
— Compte sur moi.
Ne rajoutant rien, le Simiabraz s'éloigna, et l'autre Pokémon s'approcha d'Aoi qui, apercevant sa présence, stoppa son entraînement.
— Je t'apporte quelques nouvelles, fit le professeur. Adrian ne pourra pas t'aider à t'exercer pour les prochaines heures, alors il m'a demandé de prendre le relais. Cependant, je tiens à te soumettre un choix simple : ou tu choisis de te reposer pour ce qu'il te reste de temps, ou tu te prépares à un entraînement de la mort. C'est toi qui vois.
Le Grenousse soupira.
— Ça ressemble à une question piège, malgré tout, et vous vous doutez bien que je vais continuer.
— En es-tu certain ? ironisa Oreloc.
Aoi le dévisagea longuement, sans sourire une seule fois.
— Une semaine et demie, ça passe vite, je peux maintenant m'en rendre compte, et je ne vais perdre aucun instant.
— Venant du Pokémon qui le premier jour dormait à chaque cours, c'est étonnant, sourit le Capidextre. Mais si tu es déterminé à continuer, alors tu sais quoi faire ; je te laisse jusqu'à demain pour parfaire ta maîtrise de l’épée, et si tu n'y arrives pas, je refuse de t'en apprendre davantage.
— Pourquoi... Pourquoi un changement soudain d'attitude ?
— Car nous n'avons plus le temps.
A son tour, il se dirigea vers la sortie.
— Où allez-vous ? demanda le Grenousse.
— Je ne superviserai pas cette session, car j'imagine qu'il est mieux pour toi d'être seul. Je te donne rendez-vous demain, sois prêt d'ici là.
Sur ses mots, Oreloc quitta la cour, se dirigeant d'un pas ferme vers ses appartements. Se retrouvant seul, Aoi soupira, et regarda les mannequins d'entraînement qui l'attendaient, désireux de se faire frapper. Il ne m'a pas dit combien de temps je peux m'entraîner, songea-t-il. Je sais juste que j'ai jusqu'à demain. Se saisissant du bokken le plus proche de lui, il s'approcha de nouveau de ses cibles et reprit son entraînement, sautant et frappant en tous sens.
Les heures passèrent sans qu'il ne s'en rende compte, absorbé à tel point dans son activité que rien, hormis ses mains douloureuses, ne lui offrait notion du temps. Par chance – ou par expérience –, son arme ne s'était pas brisée, malgré de légères fissures apparues sur la lame, ainsi qu'une résonance au moment du choc avec le mannequin. Et en effet le sabre finit par casser, réduisant leur nombre à trois, en comptant le petit sombre qu'Aoi réservait pour la fin. Plus que trois... J’en ai déjà trop brisé... Comprenant qu'il n'avait plus le droit à l'erreur, il saisit les trois derniers bokken et les posa devant lui, avant de s'asseoir. Tout à tour, il les contempla longuement, et se rendit compte de leurs différences.
Le premier, à gauche, était le noir, le plus petit. A sa suite, les deux autres étaient blancs-beige, et de taille croissante. Malheureusement, aucun des trois ne faisaient précisément la même longueur que sa propre dague, étant tous plus grands. Il aurait été plus pratique pour lui d’utiliser cette dernière, y étant davantage habitué, mais son maître d'armes le lui avait interdit, et c'est pourquoi il se retrouvait avec des sabres en bois particulièrement fragiles. Il dirigea de nouveau son regard vers ses épées, et fronça les sourcils. Assis en tailleur, il posa les mains derrière-lui et s'y appuya, regardant le ciel. De base, son entraînement n'était pas compliqué, et il n'avait aucun effort intellectuel particulier à fournir pour s'en sortir.
Pourtant, il se retrouvait là face à un problème dont il ne parvenait pas à visualiser la réponse : comment réussir sans briser davantage de bokken ? Ce n'est pas qu'il n'était pas capable d'y arriver, car il connaissait la solution, mais le souci était que cette même solution impliquait qu'il en brisât d'autres. En effet, c'était par la pratique qu'il pouvait s'améliorer. Non, l'essence même du problème était qu’il ne pouvait pas se risquer à casser une nouvelle arme, sous peine de voir la seconde partie de son entraînement s'envoler, comme Oreloc lui avait dit qu'il ne lui en fournirait pas d'autres.
Le visage réchauffé par l'action du soleil, il se sentait libre de réfléchir. Alors il tenta de se remémorer les paroles du Capidextre lors de leur première session d'entraînement, et quels étaient les arguments qui justifiaient un contrôle de sa force. Un contrôle de sa force, songea-t-il, un contrôle de sa force... Il ouvrit soudain les yeux, et se releva, certain d'avoir trouvé la solution !
— Mais oui ! s'exclama-t-il. Je dois contrôler ma force, physiquement, mais aussi mentalement !
En vitesse, il alla ranger les deux bokken blancs dans le sceau et l'éloigna lui-même, puis il ramassa le noir et s'assit à cinq mètres des mannequins, en tailleur et tenant devant lui son arme pointée droit vers le ciel. Il ferma de nouveau les yeux, et tenta de faire le vide dans son esprit, ralentit sa respiration, et décontracta chacun de ses muscles, même les plus infimes. De longues minutes s'écoulèrent, mais Aoi, focalisé sur son katana, ne se rendit pas compte de leur durée. Il resta ainsi sans bouger, dans une concentration parfaite : le sommeil. Et il rêvait ; il lui apparaissait des images de ses amis combattant le Centaure, entourés par des flammes où brûlaient des dizaines d'étendards arborant l'emblème de la V-Team. Enfin, un rire malveillant lui résonnait dans les oreilles.
Puis, peu à peu, les éléments disparurent, ne laissant qu'un noir troublé par des vagues blanches, et le silence par toutes sortes de voix brouillées. Finalement, ce fut l'œuf ailé de sa Guilde qui apparut, faisant taire toute autre image parasite. Lentement, très lentement, une lame la découpa en d'infimes morceaux, et ce fut son bokken sombre qui se dessina dans son esprit. Sa forme était vague mais sa présence réelle, et dans son rêve, Aoi crut la tenir, comme il en était dans la réalité. Il serra son emprise, de plus en plus fort, tandis que l'arme affirmait peu à peu ses contours. Derrière-lui, il crut sentir deux présences se matérialiser, comme s'il s'agissait de monstres. Alors il inspira, expira, et se retourna en une fraction de secondes pour frapper violemment l'air, pulvérisant les créatures face à lui. Et à peine eurent-ils disparut qu'il se réveilla, troublé.
Le Pokémon serrait de sa main droite son arme, et il se tenait face aux mannequins d'entraînement. Il leva les yeux vers ceux-ci, et constata que celui devant lui avait été découpé en deux. Une coupe pas très propre, mais il n’empêche que la moitié du mannequin de paille gisait au sol. Abasourdi, il se rendit compte que malgré cette attaque où il semblait avoir mis toute sa puissance, son katana n'avait pas la moindre éraflure.
— Bon sang... murmura le Grenousse. C'est vraiment moi qui ait fait ça ? »
N'en croyant pas ses yeux, il s'approcha des mannequins et constata de plus près ce qu’il avait réussi à faire. Ce n’était qu’un début, mais un début prometteur toutefois. Incroyable. Et il se laissa tomber dans la poussière.
***
Dans le Palais Reshiram, Oreloc et Elna se trouvaient en compagnie d'autres Pokémon de leur famille, dans un gigantesque salon luxueux. Les murs, cramoisis et blancs, étaient couverts de dorures et de miroirs, tandis que les dalles claires du sol était masquées par un large tapis arborant l’emblème de la familia. Enfin, les Pokémon étaient pour la plupart assis sur des sofas rouges, disposés ça et là de la salle. Se tournant vers le Capidextre, un Hariyama commença à parler.
— Hé, Oreloc ! fit-il. Tu n'étais pas censé entraîner le gamin ?
— Si, mais j'ai préféré lui laisser ce moment pour être seul. J'ai pensé que ça lui ferait du bien, considérant ce que je sais de lui.
L'autre Pokémon partit dans un rire tonitruant.
— Dis plutôt que tu es trop fainéant pour enchaîner deux séances de suite !
— Franchement, tu as raison, ajouta Elna, cet avorton ne vaut pas la peine qu'on se donne à fond pour lui.
— Pourtant, tu acceptes de l'entraîner, il me semble ? rétorqua le Capidextre.
— Je n'ai pas le choix, surtout ! Mais je sais que tu es d'accord avec moi, c'est indéniable ! Je te connais assez pour le dire, Oreloc.
Ce dernier fronça les sourcils.
— Vous me dites tous ça... Mais en effet, comme il est un peu en dessous de mes espérances, je ne garantis pas qu'il ira loin.
— C’est-à-dire ? demanda Elna.
— Il a déjà brisé les trois quarts de ses armes. Il est probable que demain il ne lui en reste plus. Donc que mon entraînement s’achève.
La Kirlia se mit à rire.
— S’il ne dort pas…
Le maître d’armes se leva et se dirigea vers la sortie de la salle, souriant à la remarque de son amie.
— Où vas-tu ? demanda la Kirlia.
— Simplement prendre l'air. Elna, je compte sur toi pour lui dire quand tu le réveilleras, demain, que je fus ravi d’être son professeur.
— Très drôle, soupira l’autre.
Sur ces mots, il sortit et personne ne trouva rien à ajouter. Lorsque le brouhaha général fut de retour, un Hariyama s’adressa à la Danseuse Féerique.
— Ça ne te dérange pas ? demanda-t-il.
— Qu’il arrête l’entraînement ? C’est simplement de la logique. Et puis, si ça se trouve, rien ne tout ça n’est vrai, peut-être qu’Oreloc se trompe, même si je n’y crois pas.
— Quand ça t'arrange, soupira finalement son interlocuteur.
***
Le lendemain, le soleil ne s'était pas encore levé que la Danseuse Féerique se dirigeait d'un pas ferme vers le fond du long couloir. Arrivée devant une porte en bois, elle plaça sa patte en avant, et une splendide explosion psychique la vit voler.
— Debout ! s'écria-t-elle.
Personne ne lui répondit, et personne ne l'entendit. La Kirlia balaya du regard la pièce entière, mais aucune trace d'Aoi. Soupirant de frustration, elle se dirigea vers le Cube, s'imaginant qu'il l'attendait là-bas.
— Il veut me faire croire que je suis en retard... Je vais lui faire payer, à cet avorton !
Violemment, elle ouvrit la porte débouchant sur la salle d'entraînement magique, mais se rendit vite compte qu'elle était aussi vide. Il n'y a plus qu'un seul endroit où il peut être : la cour, songea-t-elle. J'imagine qu'il s'est endormi. Ennuyée de marcher, c'est avec un certain énervement qu'elle se dirigea vers la cour, où était supposé se trouver le Grenousse. Doucement cette fois, elle poussa la porte y menant. Lorsque son regard se fut habitué au lieu, celui-ci se porta vers la petite silhouette du Pokémon, couvert de transpiration et de poussière. Il tenait un seul bokken sombre. Autour de lui gisaient des morceaux de bois, brisés jusqu’à la garde.
— Quel imbécile... fronça-t-elle les sourcils.
Elle releva la tête et regarda rapidement autour d'elle, avant d’avoir un mouvement de stupeur : Parmi tous les mannequins présents, il n’en restait pas un qui n’ait pas une entaille. Pour certains, le corps était presque totalement au sol, tandis que pour d’autre une simple balafre les bardait.
— J’ai… J’ai réussi… souffla Aoi.
Le regard de l’aventurière glissa du Grenousse. Il avait détruit onze des douze bokken, mais il en restait bien un. Oreloc serait ravi, elle en était certaine.
— Très bien, soupira-t-elle. Maintenant, c’est l’heure de mon cours.