Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Détective Pikachu : Le Monstre de Galar de T'oine



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : T'oine - Voir le profil
» Créé le 29/09/2019 à 20:07
» Dernière mise à jour le 23/10/2019 à 19:13

» Mots-clés :   Absence d'humains   Aventure   Policier   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 5 : L'attaque de trop
Le liquide foncé qui coulait lui apparut comme une bénédiction divine. Quand le breuvage amer glissa dans sa gorge, il se sentit revivre. La nuit avait été longue, mais elle avait porté ses fruits. Mysdibule l’avait conduit jusque chez Morpeko, et, alors qu’il commençait à se dire que jamais personne ne viendrait lui ouvrir, le petit Pokémon s’était manifesté.

Craignant de sa part un mouvement de panique, ou pire, une attaque sanguinaire, Pikachu n’avait pas pris de risque et l’avait directement mis hors d’état de nuire. Il avait ensuite fait venir l’équipe de Noctunoir pour procéder à la suite des investigations.

L’agent Colombeau avait conduit le suspect au poste, où ce dernier allait passer plusieurs heures à mijoter, seul dans une salle d’interrogatoire aux murs blancs immaculés et à l’éclairage oppressant. Le commissaire, Caninos, Hoothoot et lui-même avaient ensuite procédé à la fouille intégrale du petit appartement que Morpeko louait au sud-est de la ville. Proche des Terres Sauvages, nota Pikachu. Un emplacement de choix.

Le logement n’avait rien révélé de particulier, si ce n’est qu’il était le reflet même du caractère changeant de son habitant : la pièce de vie était extrêmement bien agencée, chaque meuble à sa place, permettant de libérer un maximum d’espace malgré le peu de surface. Pourtant, tout le reste était dans un désordre monstre. Les quelques livres de cuisine gisaient sur le sol, les pages arrachées. Les coussins du canapé étaient partout sauf sur le canapé, et les plumes avaient décidé de quitter leur rembourrage. Le vide-poche était… vide, son contenu éparpillé un peu partout. En somme, c’était comme si une armée de Roucarnage avaient lancé simultanément une attaque Cyclone entre ces murs. Quant à la cuisine, aucune assiette n’avait survécu à la tempête, et les placards, tout comme le frigo, étaient vides.

- Alors il mange quoi ? demanda naïvement l’agent Caninos en découvrant l’état du garde-manger.

- A ton avis ? répondit Noctunoir, sarcastique.

Le commissaire était rayonnant (si tant est qu’un Noctunoir pouvait rayonner). Pourtant, Pikachu avait du mal à se mêler à l’enthousiasme ambiant. La partie n’était pas encore gagnée. Morpeko était un tout petit Pokémon, qui avait commis les pires horreurs qu’il n’avait jamais vu de toute sa carrière d’enquêteur, et ce sans jamais laisser la moindre trace de son passage. Pikachu avait même pu à voir à la taverne ce qu’il était capable de faire à une brute faisant quoi…trente fois son poids ? Le faire parler ne serait pas simple, et ils avaient besoin qu’il parle, parce qu’ils n’avaient rien d’autre que ses éventuels aveux pour l’inculper. Rien.

- Et je doute qu’il lâche facilement l’affaire…

- Pardon ? demanda Noctunoir.

- Rien, répondit le détective. Je réfléchissais à voix haute. Commissaire, m’autorisez-vous à retourner au poste pour commencer l’interrogatoire ? Vos équipes gèrent très bien ici, je pense que mon utilité se situe ailleurs.

- Très bien. Je vous accompagne.


*
- Verre d’eau ? demanda Noctunoir.

- Ce serait la moindre des choses, étant donné que vous m’avez kidnappé sans crier gare...

Le commissaire posa le gobelet en plastique devant le nez de Morpeko, qui, malgré ses airs de gros dur, semblait terrifié. Pikachu était assis en face de lui, à l’étudier. Il était vraiment fasciné. Comment une si petite créature pouvait causer les dégâts qu’il avait pu voir ? D’un autre côté, il savait aussi qu’un Rattata seul pouvait causer d’énormes dégâts. Mais de là à défigurer un Bétochef et commettre les crimes odieux qui avaient secoué la région… Il y avait un monde entre faire fermer un centre commercial et dévorer une carcasse de Moumouton entière !

- Tout d’abord j’aimerais que…

- Je suis innocent.

Pikachu haussa les sourcils se tourna vers Noctunoir. Le commissaire secoua la tête, l’air de dire « je n’y peux rien », et Pikachu crut lire dans son regard une pointe d’amusement. Quelle insolence de la part d’un gars qui risquait perpète.

- … que vous me parliez de votre emploi du temps, reprit-il avec une note d’agacement dans la voix. Il espérait que ça suffirait à faire comprendre à Morpeko qu’il ne tolèrerait pas une nouvelle interruption.

- Que faisiez-vous dans la nuit de samedi à dimanche, au début du mois ? précisa Noctunoir.

- J’étais chez moi.

- Seul ? demanda Pikachu.

- Oui…

- Donc personne ne peut confirmer ?

- Eh bien…

- Et dans la nuit du vingt au vingt-et-un ? enchaîna le commissaire.

- J’étais… chez moi aussi…

- Même cas, je présume ? Personne pour confirmer ? ironisa Pikachu en buvant une gorgée de café.

Morpeko ne répondit pas, mais son expression confirmait à sa place.

- Comme c’est pratique…

- Je ne sors pas beaucoup, vous savez, se justifia le prévenu. J’ai… comment dire… des problèmes. De comportement, précisa-t-il face au regard insistant de ses interrogateurs.

- J’en ai entendu parler, oui, confirma le détective. Sale balafre que vous avez faite à votre collègue. Vous pourriez peut-être nous expliquer un peu plus ça plus en détail ?

Noctunoir lança un regard interrogateur à Pikachu, qui lui fit signe qu’il lui expliquera plus tard. Morpeko se ratatina encore un peu plus sur son siège, tout penaud, et il disparut presque sous la table. Si petit… mais si puissant, se dit Pikachu avec un frisson.

Puis le prévenu se lança dans une tirade compliquée où il expliquait que, comme tous les membres de sa famille, on lui avait diagnostiqué une maladie dégénérative appelée « Déclic Fringale ». Il devait en permanence se promener avec des baies pour éviter que la faim ne l’envahisse, sinon, tout son système hormonal était bouleversé et il était pris d’une frénésie incontrôlable qui le rendait agressif et extrêmement violent.

- D’ailleurs, si vous pouviez me rendre ma baie…

- Violent au point d’attaquer n’importe qui ? demanda Pikachu.

- Malheureusement… ce n’est pas que je le veuille, hein ! C’est plus fort que moi, quand je suis affamé je perds le contrôle, et je tape sur le premier truc qui passe…

- Et comment vous faites, pour vous calmer ?

- Il suffit que je mange… en grande quantité, pour pouvoir rétablir mon système interne à son état standard. Je sais que ça parait dingue, mais…

- Ce qui est dingue, c’est d’être capable de tuer sans état d’âme des innocents, et de les bouffer après ! cracha Noctunoir en posant sur la table les photos des corps de Moumouton et Charmilly.

- Qu… Non, je n’aurai jamais fait ça !

Pikachu l’observait attentivement. Son langage corporel semblait en accord avec ses propos : il semblait vraiment choqué en découvrant les photos. Mais certains grands criminels avaient eux aussi été surpris en redécouvrant leurs actes sans le prisme de leur folie.

- A quand remonte votre dernière crise ? demanda-t-il.

- Je ne sais pas… C’est compliqué, quand elles s’arrêtent, je suis comme pris de malaise, et quand je me réveille, c’est le trou noir. Je ne me souviens plus de… Oh…

- … plus de ce que vous avez fait ? termina Pikachu. Donc, vous ne pouvez pas nous garantir que vous n’êtes pas l’auteur de ces crimes ?

Morpeko s’agrippa le ventre. Pikachu pensait que c’était dû à un haut-le-cœur – les photos n’étaient pas agréables à regarder et si le suspect prenait conscience qu’il était peut-être bien coupable, il y avait de quoi être secoué –, mais c’était pour une toute autre raison.

- S’il vous plaît, vous pourriez me rendre ma baie… Je… J’ai très faim et… je commence à en avoir mal au ventre.

Il avait en effet une sale mine. Son teint était beaucoup plus pâle qu’au début de l’entretien, et la lumière blanche qui se reflétait sur les murs unis n’arrangeait en rien son apparence. Des gouttes de sueur commençaient d’ailleurs à perler sur son front. Alors que Pikachu s’apprêtait à faire signe à Hoothoot qui se tenait derrière la vitre sans tain, ce dernier entra dans la salle d’interrogatoire.

- Commissaire, on a un problème. Un gros.

Ses grands yeux trahissaient son angoisse. Noctunoir et Pikachu sortirent de la pièce sans hésitation et refermèrent la porte derrière eux.

- On a trouvé un autre corps, dans les Terres, annonça le hibou.

- C’est pas vrai… qui est la victime ? demanda son chef.

Quand Hoothoot répondit, le sang de Pikachu se glaça instantanément dans ses veines. Le monde autour de lui semblait s’effondrer, et il dû se retenir à une table pour ne pas sombrer avec lui.

- C’est un Pandarbare, commissaire. Il a été retrouvé chez lui.

*
La douleur qui lui transperça la main lui fit lâcher son fardeau avec un grognement de souffrance. La caisse qu’il déchargeait du train s’écrasa au sol dans un grand fracas, faisant se retourner quelques têtes dans sa direction. Par réflexe, il replia la main contre sa poitrine. Les cloques de sa brûlure s’étaient de nouveau ouvertes, et elles saignaient. Un sang qui, bien qu’étant le sien, sentait si bon, et semblait si appétissant…

Il jeta un coup d’œil autour de lui. Quelques usagers le regardaient bizarrement, et certaines mères avaient placé leur bras entre leurs enfants et lui, comme un rempart. Il faut dire qu’il n’avait pas bonne mine. Sa main et son avant-bras avaient été sévèrement brûlés quand la casserole d’eau bouillante lui était tombée dessus. Sa lèvre s’était quant à elle ouverte durant la bataille, et présentait une vilaine cicatrice qui lui barrait la bouche en un rictus dérangeant. Enfin, pour parfaire le tableau, il avait le torse noirci par l’hématome que le Stratopercut du Pandarbare avait provoqué. Il portait les vestiges de sa nuit sur son corps, et il attirait les regards. Ça ne lui plaisait pas.

Ça ne lui plaisait pas du tout.

Alors qu’il se penchait pour ramasser sa gaffe, il sentit derrière lui une ombre peser beaucoup plus que les regards des autres. Une ombre peu imposante par la taille, certes, mais lourde de reproches, il pouvait le sentir rien qu’en la voyant. Les ennuis commençaient.

– Je crois savoir que ce n’est pas la première cargaison que tu laisses échapper ?

Il se tendit d’instinct, cette voix nasillarde, ce ton plus hautain qu’il ne devrait se permettre… Le son des reproches de Debugant n’étonnait plus personne : chaque fois que le petit chef ouvrait la bouche, c’était pour réprimander quelqu’un. Son tour était venu.

– Je me suis blessé hier et j’ai la main un peu faible, mais…

– JE NE VEUX PAS LE SAVOIR ! Et je te prierai de me regarder quand je m’adresse à toi, s’il te plaît. Et même s’il ne te plaît pas, d’ailleurs !

Te regarder… Comme tout le monde nous regarde actuellement ? pensa-t-il. À contrecœur, il se retourna lentement, laissant sa caisse en plan sur le quai. Il s’était longtemps demandé pourquoi les Debugant ne possédaient pas le type électrique, au vu des foudres qu’il pouvait lire dans le regard de son chef.

– Je commence à en avoir plus qu’assez de toi. Tu arrives en retard. Tu pars en avance. Tu crois que je ne t’ai pas vu, l’autre jour, quitter les lieux précipitamment ? Je t’ai donné ce travail, à toi, moins que rien, alors que personne ne voulait que tu traines ton immonde fourrure chez eux ! Je t'ai même donné un endroit où planquer ta carcasse, là où personne ne risquait de tomber sur toi et ta misérable existence. Tu m’es entièrement… TU ME REGARDES, JE T’AI DIT !

Gêné et inquiet qu’on les remarque, il avait détourné les yeux, ignorant un bref instant les jérémiades de Debugant pour observer les quelques regards curieux qui continuaient à les zyeuter discrètement, amusés par la distraction le temps que leur train n’arrive.

De colère, le Pokémon Bagarreur s’approcha de son employé et lui attrapa les mâchoires d’une poigne sévère, pour le forcer à le regarder droit dans les yeux. Son petit nez pointu lui touchait la truffe, et ce contact, couplé à la douleur qui lui vrillait sa bouche endolorie, eurent un effet dévastateur.
La rage monta en lui comme la lave qui envahissait la cheminée d’un volcan, et alors que Debugant ouvrait de nouveau la bouche pour l’invectiver, lui ne put se contenir.

*
Lorsqu’elle poussa la porte du commissariat en courant, elle était à bout de souffle. Sa course depuis la gare avait été chaotique, bousculant et s’excusant tous les trois pas, jetant un regard derrière elle tous les quatre… Sa plus grande peur avait été qu’il la suive.

Elle n’était sûre de rien, et c’était la peur qui pensait à sa place, mais le doute était là : elle avait vu l’état de ce pauvre Debugant, elle l’avait vu au sol, le visage en sang. Une petite voix ne cessait de lui crier à l’oreille de s’enfuir, loin, car il avait été là, tout près d’elle, en plein jour et en pleine ville !

Le Monstre.

Mysdibule se précipita au comptoir derrière lequel une Ortide était occupée à classer des rapports de police. Quand elle l’aperçut, le Pokémon Plante lui adressa un large sourire qui dénotait clairement avec les circonstances.

– Bonjour, en quoi puis-je vous aider ?

– Il y a…, commença Mysdibule, peinant à retrouver sa respiration. Il y a eu une attaque… à la gare… blessé grave… le monstre…

– S’il vous plaît, s’il vous plaît, calmez-vous, reprenez votre souffle, tout va bien. Ig’, va donc chercher un verre d’eau pour cette pauvre…

– MAIS ÉCOUTEZ-MOI ! s’emporta-t-elle alors qu'un jeune Iguolta (sûrement un stagiaire) en profitait pour échapper à cette folle furieuse qu’elle devait donner l’impression d’être. Je suis en train de vous dire que le monstre qui terrorise la ville se trouve justement EN VILLE ! Il y a eu une terrible attaque à la gare, à l’instant ! La victime va peut-être mourir et le tueur est juste là ! Prévenez Noctunoir et Pikachu, vite ! Mais vite à la fin !

Elle prit alors conscience qu’elle n’avait pas respiré de toute sa tirade, et avec le contrecoup du choc, sa tête commençait à tourner. Devant elle, Ortide ouvrit la bouche avec stupéfaction, son éternel filet de bave s’écrasant sur la couverture du dossier qu’elle tenait en main.

– V… Vous dites que…

– Je dis qu’il faut aller chercher le commissaire, tout de suite.

Elle commençait à s’impatienter, et l’air béat de son interlocutrice n’arrangeait rien. Ortide attrapa la chaise qu’il y avait derrière elle et s’installa péniblement, tremblante.

– Je… Je ne sais pas quoi faire… Le commissaire et tous ses hommes sont partis sur les lieux d’un crime commis cette nuit. Il n’y a personne ici… Oh… Par Arceus qu’allons-nous faire… ?

– Où ? Où sont-ils ? Je peux les rejoindre, je vais prendre un taxi, dites-moi, vite, c’est urgent ! On le tient peut-être !

– Ils sont partis chez un certain Pandarbare, à l’est des Terres Sauvages.

C’était comme si une foudre de glace venait de s’abattre sur elle. Pandarbare est mort ? Cette pensée lui faisait tout drôle. Ça faisait un bout de temps qu’elle ne l’avait pas vu, certes, mais ils avaient longtemps travaillé ensemble, à l’époque où il était encore en fonction à la gare.

Elle essaya cependant de ne pas se laisser envahir par l’émotion. Elle avait d’autres Skitty à fouetter, comme on disait chez elle ! Elle remercia la policière et se précipita vers la sortie, priant intérieurement qu’un de ces Taxis Corvaillus soit disponible. Elle n’avait pas beaucoup de temps, et elle craignait que le Monstre ne se mette en tête de fuir la ville après son attaque de jour, ou pire : qu’il ne quitte Galar.

*
Pikachu se tenait un peu en retrait, laissant les équipes de Noctunoir faire leur travail. Il avait du mal à rester ici, à assister à ce spectacle. Le pauvre Pandarbare n’avait pas été épargné : son visage avait été lacéré, rendu presque méconnaissable. Sa jugulaire avait été arrachée et, sur tout un côté, il manquait un bout de chair. Tout le reste de son corps portait des marques similaires.

– Une boucherie, avait commenté Noctunoir en arrivant sur les lieux.

Une boucherie, en effet. Quel qualificatif adéquat. Et dire que c’était possiblement à cause de lui que tout cela était arrivé. Visiblement, le tueur l’avait repéré, et il l’avait vu entrer ici, chez Pandarbare. Il avait attendu le bon moment pour l’attaquer, étant sûr que le détective ne ferait pas demi-tour, et qu’il ne risquait plus d’entendre quoi que ce soit.

Et il avait frappé, avec la même violence que quand il dévore ses proies.

Ne supportant plus la vue de l’appartement saccagé et du corps gisant en plein milieu, il sortit prendre l’air. Une bouffée d’oxygène frais qui lui fit le plus grand bien. C’est alors qu’il vit se dessiner dans le ciel une ombre. Une ombre qui fonçait droit sur eux. Très vite.

Trop vite.

– Qu’est-ce que… MAZETTE !

Le volatile fondait sur lui à une telle vitesse que Pikachu n’eut pas le temps d’analyser qui était son passager, avant qu’il n’atterrisse dans un nuage de poussière et un bruit de fer. Un grand oiseau ténébreux se tenait devant lui, une espèce qu’il n’avait vu qu’ici et qu’il reconnut : il avait déjà pu observer les Corvaillus aller et venir au dépôt de Taxi Galar, en ville. Et, de derrière, dans son ombre, se détachait un Pokémon qu’il reconnut également.

– Mysdibule ? Qu’est-ce que vous venez faire ici ?

Alors qu’elle se lançait une nouvelle fois dans son récit, Pikachu sentait monter en lui la même peur primitive qu’il avait déjà ressentie. Mais cette fois, il y avait autre chose qui l’accompagnait : l’adrénaline de la traque. Il n’avait jamais été aussi proche d’arrêter ce criminel, et cette sensation, qui l’avait quitté depuis longtemps, lui fit le plus grand bien.

Il retourna dans la grotte de Pandarbare, porteur de cette nouvelle piste, et parvint à convaincre le commissaire de le laisser aller seul en ville interroger le Debugant, si tant est qu’il ait survécu.

– Très bien, mais faites vite. Ne laissez pas cette piste refroidir. On vous rejoindra dès qu’on aura terminé ici.

Faire vite, c’était là tout le problème. La ville se trouvait à l’opposé des Terres Sauvages, il avait toute cette étendue à traverser ! Si seulement il pouvait se téléporter… À moins que…

Son regard tomba sur Mysdibule et le grand oiseau noir, et il lui vint une idée…