ΣJe vois ce que je laisse voir. Je regarde, on ne me regarde pas. Je suis celui qui sais qu’il ne sait rien. Je sais que je suis celui qui est, insignifiant parmi tous ceux qui sont. Qui suis-je ?
C’est encore trop facile. Voyons…
Tu ne me regardes pas, jamais ; tu ne peux m’entendre, ni me sentir, ni me percevoir. Tu sais pourtant que j’existe. Sais-tu qui je suis ?
Hum. Un peu mieux ; mais la réponse est encore aisément accessible…
Si je suis, tu es. Je suis si tu n’es pas. Si tu es, je suis. Je ne suis pas si tu n’es pas. Et s’Il n’est pas, aucun de nous de sera. Qui es-tu ?
Bon, là, j’ai juste aligné des chiasmes au hasard. Mais est-ce que je peux imaginer une réponse ?
Il n’est pas, déjà. Ça pourrait décrire le néant ; le verbe est… approprié. Il me faut donc un lien avec ; et puis il y a quand même une contradiction. Donc, peut-être aussi un renvoi à Celui-qui-Apprend. Mais est-ce lui ou moi qui est je ?
Si c’est lui, si c’est lui, alors c’est la quatrième phrase qui est incroyable. Si c’est moi, alors, c’est moi qui rends incroyable la seconde.
Est-ce que ça n’a pas de sens ou est-ce que c’est moi qui n’ai pas le sens ? La réponse est à une seule question de moi… Je n’ai qu’à demander, pour avoir une réponse. Je n’ai qu’à demander, pour avoir mille réponses.
Je n’ai qu’à demander, pour avoir mille questions. Je n’ai qu’à demander, pour devenir aussi corrompu que Celui-qui-Détruit. Je n’ai qu’à demander pour vouloir apprendre toujours plus.
Père-tout-Puissant, c’est une rude tâche que vous m’avez confiée, avec des instruments rétifs. Mais je dois rendre grâce à votre sagesse, pour les avoir mis entre des mains qui puissent être liées facilement si elles en venaient à être commandées par leurs outils.
Et bon, oui, cette prière est en grec ancien. Mais vous vous en fichez sûrement, vous avez imaginé cette langue.
Allez, assez d’énigmes pour un moment. Je m’approche trop de la frontière entre savoir et apprendre. Histoire de tuer ce bon vieux copain insupportable qu’est le temps, je vais me livrer à une activité moins risquée. Au hasard, épuiser mes yeux ?
Ces deux petites structures, entièrement faites de chair et de nerf, sont capables de voir près d’un million d’étoiles, sans que je ne coupe la lumière autour d’eux. C’est quand même sympa.
Vers l’apex, à environ sept cent vingt-trois de mes années, se dresse le Grand HLM Cosmique. Sachant que le mot HLM n’existera toujours pas dans sept cent vingt-trois ans, ça n’a un peu aucun sens de dire ça. Mais je trouve que c’est approprié pour cette concentration de petites étoiles, pas très importantes, pas très signifiantes, seulement nombreuses.
Et riches, ce qui casse le gimmick. Baste ! Dans le Grand HLM Cosmique vivent une belle brochette de personnes. Il y a ce hippie en costard-cravate qui organise en permanence des soirées arrosées à la stardust, il y a le meilleur mannequin à quelques siècles à la ronde, il y a un général russe, et il y a aussi un punk qui a oublié d’être moche.
Ce qu’il y a de drôle, avec le Grand HLM Cosmique, c’est que quand mes yeux l’aplatissent en deux dimensions, il prend la forme d’une baleine. Tout à fait, il est comme une baleine !
Ce qu’il y a de moins drôle, c’est que les commentaires des habitants n’arrivent pas souvent. Je suis peut-être immunisé à la vieillesse, mais c’est long d’attendre une réponse pendant mille quatre cent quarante-six ans !
Ça, j’habite un coin d’univers pas folichon. J’ai un voisin à moins de cinq ans, c’est plutôt sympa, mais je suis loin d’être le mieux loti. Enfin ça reste vivable ; j’ai quand même une planète habitée en orbite ! Ça, c’est le jackpot. On est pas bien nombreux à y avoir droit, comparés à ceux qui en ont eu ou en attendent une.
Mais en ce moment, je ne suis pas très concentré sur la mienne ! C’est peut-être un petit bijou merveilleux, mais je dois bientôt recevoir (enfin) la réponse de Nisthil’parda. Comme il est le pire trublion que je connaisse, sa réponse à l’énigme phare de mon dernier message risque d’être très marrante. D’après mes calculs, cette réception aura lieu d’un moment à l’autre. Ça dépendra de sa vitesse de lecture.
Et pour une fois, mon attente est aussi courte qu’impatiente. Bien plus tôt qu’il n’est raisonnable, l’étoile de Nisthil’parda se met à clignoter. Court, long, court-court long…
Hélios. Celui-qui-Apprend vient vers toi. Des renforts sont en chemin. AH !
Pas la meilleure réaction à avoir. Je devrais plutôt brancher la dérivation synodique sur le noyau de mon gourbi en fusion, démarrer les générateurs asymptotiques tertiaires, relancer mon robot ménager, étendre la zone de confluences des Essences… Ce genre de trucs qu’on nous apprend à faire à la fac, qui servent à préparer des visites massives : celles d’un tas de congénères, et surtout celles de Celui-qui-Apprend.
J’ai toujours cru que ça ne m’arriverait jamais. Celui-qui-Apprend ne peut pas visiter toutes les étoiles de l’univers. Y’en a trop, j’ai mes chances de passer par les mailles de son filet. C’est la même réaction que quand j’avais la flemme de réviser.
Tu peux pas envisager ta propre mort quand t’es immortel.
Sauf qu’un jour, tu te rappelles que t’es mortel. Et tu crèves de trouille.
L’Essence bouillonne et crépite. Puis elle se définit, selon les attributs de l’
. Droite, chaque élément collé aux autres. Rayonnante à la vitesse infranchissable.
Nisthil’parda émerge du flux tendu qu’il a généré. Son corps se recompose à partir de sa mémoire, qu’a gardée le
. Il y a un peu plus de sept cents ans, il a transformé l’intégralité de ce corps en Essence, en comptant sur la mémoire de cette dernière pour le reconstituer. Je l’apprends maintenant, alors qu’il surgit dans mon étoile.
Salut Hélios ! Je suis le premier arrivé, à ce que je vois ?
— Oui. Combien viendront ?
— J’ai prévenu tout ceux dont les étoiles n’étaient pas aussi importantes que la tienne. Tu risques d’avoir un peu de monde… J’espère que ton propre-poulpe est efficace !
— Ici on est près de Terre, on dit robot ménager. Mais oui, j’ai un bon modèle.
— Je reste sur mes expressions. Mes Signifiants sont encore loin d’émerger, mais tout de même.
— Le problème, dis-je en revenant à la conversation sérieuse, c’est que Celui-qui-Apprend risque d’avoir mis le paquet.
— Oui. J’ai… demandé à l’Essence—
— Tu sais pourtant qu’elle n’est pas notre. Elle nous constitue, mais c’est une alliée de Celui-qui-Apprend.
— C’est vrai. Il arrive avec un Vingt-Trois.
Eh bien, AH ! encore. J’ai grave pas envie de me battre contre un Vingt-Trois. Mais c’est pour ça que j’ai été conçu.
Puisse le Hasard nous être favorable, puisse l’Erreur nous être épargnée et puisse nous favoriser le Père tout-Puissant, récite Nisthil’parda. Nous sommes des Gardiens de la Lumière, et nous n’abandonnons jamais.
Malgré toute—
Malgré, ajoute-t-il avec insistance. Toute l’envie que nous pourrions en avoir. Tu verras, on va gagner.
***Je veille. Et sérieusement, pour une fois. J’ai coupé la lumière autour de moi, et je scrute autant l’Essence que l’Apparence. Mes yeux voient des étoiles sans nombre, ma pensée voit l’océan de l’Essence.
Nous sommes quatorze à nous partager la veille. Plus trois ingénieurs qui bossent sur les structures techniques de l’étoile, et six qui se reposent, en Transe. Pour l’instant, je regarde vers l’aval. L’aval, et nulle part ailleurs. Rien n’échappera à mon attention, et je fais confiance à mes alliés pour qu’ils soient aussi efficaces.
Ce qui ne nous empêche pas d’échanger des blagues et anecdotes par SMS. Pour une fois qu’on est en groupe, et pas séparés par des siècles de latence de communication, on ne va pas se gêner !
Et, demande Nisthil’parda, vous savez quelle est la différence entre un zloty ?
— Elle est hyper connue ! rétorque ZZZ.
— C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures ! je hurle.
— Au diable la confiture !
vitupère DuplexJanus.
Nisthil’parda est très fort pour lancer des séances d’égosillement.
Beuaaah ! rajoute-t-il.
— Pas la peine d’aller si loin, dit calmement Aulanl.
— Chef ! Oui, chef !
Il faut dire qu’Aulanl est très forte pour empêcher les gens de partir trop loin dans leurs délires. Contrairement à tous les autres occupants de mon étoile, c’est une Gardienne de l’Ombre. Ça n’influe pas du tout. Simplement, le monde qu’elle assombrit a essayé plusieurs fois de se débrouiller sans elle. Sans jamais soupçonner son existence.
Père-tout-Puissant, soyez remercié de nous doter des capacités dont nous avons le plus besoin dès notre conception. Nous n’avons pas relâché notre surveillance un seul instant. Nous pouvons séparer nos douze sens, et ainsi nous concentrer sur plusieurs choses à la fois… Vous qui nous avez créés tels que nous sommes, merci.
Sur cette prière, je m’apprête à proposer une énigme au groupe. On dit que je suis plutôt bon à ce jeu-là… C’est pas moi, c’est le Sphinx ! Ça, la culture méditerranéenne m’influence pas mal. Pourquoi aurais-je choisi Hélios comme nom en m’établissant ici, sinon ?
Mais avant que je n’aie pu en placer une, Aulanl prend à nouveau la parole.
Scintillement à tribord.
Je ne vais pas placer un troisième AH ! car la situation est trop grave. À la place, je me connecte au Nexus de l’étoile.
Je calibre l’œil-de-mouche.
— Trois points sur le radar.
— Niveaux énergétiques stables.
— Scintillements à l’antapex.
— Faîtes gaffe, il va essayer de nous piéger.
— Débuts d’Émanation dans l’Essence, en amont.
— Scintillements à bâbord.
— Un Flux circulaire apériodique à tribord, autour des scintillements.
— Singularité !
— Vue, repérez les leurres !
— Il y a une perturbation gravitationnelle à tribord, sur la bordure du Flux.
— Occultation stellaire à l’antapex.
— Bâbord, passez votre signal au sonar.
— Négatif, les scintillements ont disparu.
— Bon sang ! Il est en amont !
— Impossible, le signal s’éloigne.
— On a deux alternatives, commence Aulanl. Ou bien il arrive par l’antapex, ou bien il ne nous a envoyé que des leurres jusqu’à présent. Que personne n’abandonne son cadran.
Un doute me saisit.
E-nstradla ! As-tu vérifié les niveaux de Trame du côté du rivage ?
— Par les Traîtres ! jure-t-il.
— C’est une planète habitée, crétin ! crie une Aulanl passablement énervée.
— Je confirme, il est là ! Celui-qui-Apprend confirmé en rivage !
— Adaptation du générateur en cours !
Je plonge dans les couches profondes de l’étoile. Le rivage est plutôt éloigné de l’aval, j’en profite donc pour passer en vitesse du côté du placard à balais. J’ai bidouillé le système de verrouillage et il ne faudrait pas que Celui-qui-Apprend puisse se servir de mes balais contre nous.
Dans mon déplacement, je croise plusieurs autres Gardiens, qui se dirigent tous vers le rivage. J’espère que ce n’est pas un autre piège de Celui-qui-Apprend, parce que s’il attaque finalement par l’apex, qui est après tout la direction d’où il vient… on l’aura mauvaise.
Mais cette appréhension est vite balayée quand j’arrive du côté de ma petite planète : l’Essence est ravagée, mutilée. Celui-qui-Apprend est tout proche ; il sait que nous l’avons repéré et se tient en retrait.
Nous sommes tous là, à l’attendre. Vingt-trois Gardiens, comme il convient contre l’incarnation de Celui-qui-Apprend à laquelle nous sommes confrontés. Il pourrait choisir de nous contourner, d’éviter le choc frontal.
Il ne le fait pas.
À plusieurs secondes à la ronde, l’Essence est brutalement modifiée ; en un instant, elle se voit forcée de se conformer à un schéma unique, quoique bourré de variations. Sphères, spirales et disques s’arrangent et se replient les uns sur les autres. Celui-qui-Apprend a choisi de nous attaquer par le Feu.
Sans attendre, je riposte avec une Garde Large. Autant monter nos défenses durablement ! Plusieurs autres viennent s’y additionner, mais tout le monde n’a pas réagi défensivement. Quelqu’un a dérouté les générateurs asymptotiques tertiaires sur le module de confinement, bloquant la moitié des structures d’Essence créées par notre adversaire. Pas bête.
Aulanl, quant à elle, est sortie des couches externes de l’étoile pour riposter directement. À son appel, la lumière devient ombre, et se déchaîne sur Celui-qui-Apprend. En vain.
Déjà une nouvelle attaque se prépare. L’Essence tremble et s’agite, comme obéissant à des influences contradictoires. Quoi que veuille faire Celui-qui-Apprend, ce n’est pas bon.
À travers le Nexus, j’accède au panneau de contrôle des paramètres de confluence. Il essaie de s’aligner sur les perturbations en cours ; je le reconfigure rapidement pour lui faire envoyer un maximum d’interférences aléatoires. Et tant pis pour les confluences.
. Un véritable déluge s’abat sur l’étoile ; la violence fuse de partout. Ça va même plus loin : l’Essence se bat directement contre nous, refusant notre contrôle, hurlant à tue-tête
qu’on l’aura pas
. Elle se rebelle et s’acharne sur nous ; elle nous souffle dans l’oreille que nous ne lui résisterons pas éternellement. Elle convoie le désespoir en plus de la violence.
Un éclat de ténèbres fait soudain écho au déferlement d’Essence. Aulanl, une fois de plus, riposte directement. Elle s’est plongée en plein dans l’attaque de Celui-qui-Apprend, et la perturbe avec sa propre volonté de persévérer malgré toutes les morts.
D’autres contre-attaquent à leur tour. La Gardienne de l’Ombre a beau être au-delà de la vie et de la mort, elle nous inspire à survivre. Salve après salve, nous envoyons l’
assaillir celui qui fait notre siège.
Mais alors qu’Aulanl bat en retraite, par prudence, Celui-qui-Apprend déchaîne à son tour l’Essence des morts. Il a la dextérité d’Aulanl, et une puissance largement supérieure ; confrontée à sa propre nature, cette dernière suspend son vol. Pendant un instant horrible, nous voyons notre meneuse perdre espoir à son tour.
Avec un hurlement de rage, Nisthil’parda se plonge dans l’Essence des Deux Dragons et projette vers la Gardienne une onde de vitalité furieuse, salvatrice. Inattendue pour une Essence aussi confuse ; mais après tout, c’est la seule Essence capable de chanter l’exaltation que nous inspire Aulanl.
Et le miracle s’accomplit. Aulanl se réaligne avec la ténacité de ses Essences, et regagne la sécurité relative de l’étoile.
À nouveau, Celui-qui-Apprend impose des schémas erratiques à l’Essence. Les réponses sont variées ; pour ma part, je préfère verser dans le troll, avec Assistance. Sans même prendre la peine de sortir la version Z, en plus.
Comme je maîtrise un peu le bidule, je ne suis pas surpris quand Assistance lance Métronome. Qui lance Assistance. Qui lance Métronome. Moi, un enfoiré ?
Le cycle se répète sans arrêt, de plus en plus rapidement, et contamine rapidement toute l’Essence. Ça, c’était prévu. Ce qui ne l’était pas, c’est de voir Celui-qui-Apprend utiliser Métronome à son tour. Est-ce que j’ai vraiment réussi à l’y forcer ?
Métronome lance Apocalypsis Luminis. Quel enfoiré.
J’ai à peine le temps de placer de nouvelles défenses ; j’ai à peine le temps de les vouloir, bon sang ! Je me prends déjà toute la force de l’attaque, en pleine tronche. L’Essence essaie de me faire exploser de l’intérieur, en déversant une somme folle de connaissances dans mon crâne. Et l’Apparence ne fait pas mieux ; elle semble être saturée de lumière, de sons, d'odeurs, de mille sensations impossibles dans l'espace. J’ai l’impression de subir un laser tellement puissant que je deviens laser. C’est pas marrant.
La puissance terrible de l’attaque nous a repoussés dans les couches profondes de l’étoile. Beaucoup trop près des structures techniques. Il faudra bien faire avec ; Celui-qui-Apprend plonge à son tour. Il ne compte visiblement pas nous laisser le temps de respirer.
Les excités de la gâchette, les vétérans, les nerveux… ripostent. Quelques attaques jaillissent, en désordre. Moi, je suis encore trop choqué pour en faire partie. La partie de mon cerveau qui réfléchit encore songe en premier à se défendre. À survivre.
Je suis un lâche. La mort te révèle à toi-même, et moi je suis lâche.
Aulanl fait partie des vétérans qui n’ont pas riposté. Elle attend son moment ; autour d’elle, l’Essence prend d’ailleurs les attributs du
. Celui-qui-Apprend attaque ; déluge de mort. La Gardienne de l’Ombre semble éviter les dégâts, sans contre-attaquer pour autant. Deux ou trois d’entre nous seulement y pensent.
Et soudain, le mouvement, la vie. Le combat qui reprend. Celui-qui-Apprend a laissé son assaut se déliter, sans surenchérir immédiatement. Pour en préparer un autre, pour envoyer la peur en nous ? Peu importe. Aulanl, elle a saisi l’opportunité.
Elle attaque. Furieusement, encore et encore. Avec cette passion qu’a l’Essence du
pour les combats qu’il est interdit de perdre. Elle donne tout. Elle fait même reculer l’ennemi implacable.
Une frappe précise, condensant l’Essence des
, jaillit et la cueille au vol. Depuis notre trou, nous sentons la douleur que cela lui inflige. Elle perd pied. Elle oublie qu’elle survit.
Avant que je n’aie pu comprendre, je vois se jouer dans les couches supérieures de l’étoile une représentation de l’Essence des morts : Aulanl se jetant follement sur Celui-qui-Apprend et mourant dans sa contre-attaque. Le don de soi, l’acceptation de la mort et de la défaite.
Et aussi la poursuite du combat par-delà la mort. La Gardienne de l’Ombre se sacrifie pour que nous reprenions le flambeau. Elle se laisse mourir par refus de la défaite.
Sans réfléchir, je me jette à mon tour sur Celui-qui-Apprend. Plus méfiant, il m’intercepte directement, avec un Psyko sarcastique.
Si ce n’est pas celui qui déclenche mes propres attaques… Pas trop amoché, j’espère ? L’Essence du
me plonge dans la confusion. Mais quand j’en sors, c’est pour voir mes vingt-et-un compagnons luttant furieusement contre Celui-qui-Apprend, au corps-à-corps.
Efficace, Aulanl ? Alors vengeons sa mort ! Avec un hurlement de rage, je retourne dans la mêlée.
Si Celui-qui-Apprend veut éteindre mon étoile, il devra aussi me passer sur le corps !