41. Atlantis under the sea.
Les jours, les mois, les années avaient passé. Pourtant à leurs yeux, il semblait seulement que quelques futiles secondes avaient coulé entre leurs doigts, que le monde était resté le même. Mais les guerres avaient ravagé plusieurs fois les terres et les âmes, avaient peint sur les visages ces sentiments d'amertume inoubliables. Les innovations technologiques envahissaient peu à peu le quotidien, changeaient les mœurs et les habitudes. La population s'amplifiait doucement, les diverses régions s'agrandissaient inexorablement. Le combat Pokemon, notamment, se faisait un fait de plus en plus commun. Et avec tout cela, les Hommes s'intéressaient de plus en plus à la création de leur petit univers.
Depuis la nuit des temps, les Hommes priaient des entités astrales, laissaient leurs supplices rejoindre les cieux et les enfers. Sûrement était-ce Arceus qui avait gravé cette dévotion dans leurs gênes – mais le résultat n'en restait pas moins le même. Ces prières gonflaient de puissances les Pokemon Légendaires, et Rayquaza en faisait aussi les frais. De par sa géographie particulière, Hoenn avait toujours voué un culte particulier à Groudon, Kyogre et Rayquaza. C'était pour cela que le Pokemon Cieux appréciait particulièrement cette région, sans aucun doute.
Il avait foulé le sol de nombreuses autres terres pourtant. Il avait découvert la neige de Sinnoh, la chaleur de Alola, les reliefs de Kalos. Il avait vu les visages et les coutumes de multiples endroits, avait découvert avec une innocence ironique les sourires qu'il avait protégés depuis tout ce temps. Et d'un coup, ce fut comme si son existence prenait un sens, qu'il comprenait pourquoi Arceus l'avait créé.
Il était descendu de multiples fois dans ce Protectorat, plus de fois qu'il ne l'aurait lui-même souhaité. Mais c'était devenu comme une drogue, une habitude addictive dont il ne pouvait se sevrer. Il avait pris ses habitudes, et ses discussions illogiques et futiles avec Créfadet, à rigoler, à juger malgré eux, à être en désaccord – tout comblait petit à petit la coquille vide qu'il avait toujours été. Il avait pu parler avec Jirachi lors de ses rares réveils, avait encore arrêté les interminables conflits de Groudon et Kyogre, avait protégé d'autres Pokemon d'une nouvelle façon. Il se découvrait une humanité insoupçonnée, sous les sourires solaires de Créfadet.
Et elle-même continuait à rayonner de cette façon particulière, comme si elle était une gemme unique au sein de la petite dizaine de Pokemon spéciaux à qui Arceus avait donné naissance – une gemme brillante, pourvue d'une violente et profonde volonté propre.
Le mouton noir, la clef des enfers.
°°°
Les pieds dans l'eau, presque comme un enfant, Rayquaza se demandait curieusement comment Atalanopolis avait pu être bâtie. C'était une ville magnifique, dont l'architecture unique dégageait un sentiment irréel, comme si entre les pierres blanches des maisons le temps était resté bloqué. Les murs naturels de calcaire et de graviers renvoyaient des ombres douces sur le lac central, où parfois un Magicarpe venait goûter pour quelques secondes à la surface ensoleillée.
Atalanopolis était une bourgade récente, pas plus de quelques dizaines d'années. La plupart des habitants étaient d'anciens marins ayant découvert l'île, ayant offert à leur descendance un morceau de paradis – et allongé dans l'herbe, le regard fixant ce ciel qu'il connaissait si bien, le Pokemon Cieux respirait à plein poumon ce doux air iodé si reposant.
Etre humain était une chance.
Rayquaza se surprenait parfois à le penser. Ironiquement, les humains analysaient la vie des Pokemons – savaient-ils qu'ils faisaient de même ? De multiples fois, il avait eu envie de tout révéler, de tester leur patience et leur logique : jusqu'où allait-elle ? Que pouvaient-ils croire ? Comment des créatures si fragiles avaient-elles pu fonder un tel monde ?
Arceus était-il fier de ses marionnettes devenues humaines ?
- A quoi est-ce que tu penses ?
Rayquaza ne sursauta même pas. Il avait ressenti une présence dans l'air, les faibles alizés coincés dans la couronne rocheuse avaient rencontré un corps – dont les cheveux azurs tombaient devant ses propres prunelles, se confondant presque avec le ciel d'après-midi, perdus au milieu des bruits de la ville un peu plus haut.
- Je te laisse le loisir de deviner, se moqua-t-il presque en se relevant, enlevant d'un coup de main habile les mèches étrangères qui barraient presque son visage
- Je ne suis pas omnisciente.
- Tu l'es quasiment.
Créfadet était ce qu'il se rapprochait le plus de Arceus, malgré elle. C'était autant un fardeau qu'une chance, peut-être était-ce même là la raison pour laquelle elle tenait tant à comprendre les humains. Humains et Pokemon étaient des créations du grand Architecte, alors qu'est-ce qui les différenciait tant ?
Cependant, ignorant la réplique de son camarade, la Légendaire vint prendre place dans l'herbe fraîche, tendant vers Rayquaza une petite pâtisserie encore fumante dont les odeurs sucrées vinrent étrangement bien se mêler à l'air salé marin. Le vert n'hésita qu'un dixième de seconde, soufflant un instant sur l'étrange petit pain avant de croquer dedans.
Le curieux mélange des haricots rouges et de la patate douce se répandit sur son palais, le brûlant presque alors que la saveur dulcifiée le fit sourire. Il prenait ce que les humains considéraient comme une éternité pour s'habituer clairement aux goûts, et ses innombrables flâneries en contrebas lui permettait petit à petit de découvrir ces sensations dont il avait été privé depuis la création de cette planète. Ce n'était qu'une seconde dans une vie si longue, mais c'était la seconde que l'on n'oublie jamais.
- C'est quoi ?
- L'Ikinari Dango !, récita-t-elle avant de croquer à nouveau dans sa pâtisserie toute juste sortie de la vapeur, c'est une spécialité de l'imprenable forteresse d'Atalanopolis !
Rayquaza se laissa tomber sur les coudes en écoutant Créfadet, observant sur les reliefs de l'île les petites parcelles de terres cultivées que quelques paysans labouraient consciencieusement sous les rayons de Solgaleo. C'était digne d'une peinture coincée dans le temps, un présent qui se transformait un peu trop vite en passé. Parce que pour lui, les vies humaines étaient futiles. Trop rapides. Comment pouvait-on savourer tout ce qu'une vie pouvait offrir en l'espace de seulement quelques années ?
Et à l'image de ce dango, Atalanopolis n'était que douceur ; sauf qu'à cette douceur se mélangeait un sentiment mystique – les auras puissantes de l'Histoire y affluaient, comme traçant les lignes d'un destin qui ne tarderaient plus.
Malgré sa récente création, il existait déjà milles et une légendes contant la création de cette terre perdue. Certains disaient qu'une princesse aux cheveux céruléenne avait découvert l'île et tel le joueur de flûte, avait amené des locaux à y vivre. Elle avait ensuite fui, rejoint son peuple autochtone aux mystiques tatouages rougeoyants. D'autres rappelaient sans cesse qu'une météorite avait percé l'océan, conférant à Atalanopolis le caractère d'enfant des Dieux – la terre, la mer, le ciel, ils avaient tous participé à cette erreur.
Sûrement était-ce la raison pour laquelle Rayquaza se sentait tant attiré par la cité. Quelque part dans ce monde, sûrement Groudon et Kyogre l'étaient aussi. La grotte Origine, épicentre de Atalanopolis, recelait de cette énergie dévastatrice pour eux, cet opium qui les appelait et les poussaient à venir s'y perdre.
- Ça va ?
La voix était soucieuse, inquiète pour son camarade. Elle avait peut-être un instinct plus aiguisé que la moyenne, mais elle ne pouvait pas lire le futur. Elle ne pouvait pas prévoir ce qui se profilait pourtant sous leurs yeux.
- Il y a eu un léger tremblement de terre, répondit-il seulement alors se relevant – et sa réponse n'était même pas un mensonge
- Je l'ai ressenti aussi ... Tu penses que c'est naturel ?
- Atalanopolis est probablement sur une faille à cause de la météorite qui l'a créée donc c'est possible.
- Mais ... ?, tenta Créfadet en sentant qu'il y avait Anchwatt sous roche
- Je ressens la présence de Groudon et Kyogre.
L'évocation des deux Pokemon jeta instantanément un froid dans la discussion : Créfadet n'avait rien contre eux, pour elle ils n'étaient que les entités tumultueuses qui avaient donné naissance à la terre et à la mer. Mais elle pouvait quasiment sentir tous les muscles de Rayquaza se raidir inconsciemment à l'idée d'un probable futur combat, ainsi que son ennui presque palpable face à cette situation.
- Et je ne ressens pas spécialement d'hostilité. Sinon toi aussi tu l'aurais ressentie, Créfadet.
Le Pokemon Cieux marquait un étonnant point – et elle avait passé assez de temps à ses côtés pour savoir que cette non-violence était un fait d'une rareté unique. D'aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir, elle n'avait jamais vu Groudon et Kyogre ne pas se battre si la distance qui les séparait était inférieure à plusieurs kilomètres.
Et bizarrement, elle avait maintenant un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.
- C'est impossible que l'on t'échappe Rayquaza,n'est-ce pas ?
La voix grave avait soudainement résonné dans sur les bords du lac, faisant faire un volt-face quasiment synchronisé aux deux légendaires.
La ville vivait tout autour d'eux, laissant à peine les rives libres de toute agitation : et c'était sur ces mêmes rives qu'à l'instant le temps s'était arrêté, laissant place à une tension électrique prête à foudroyer quiconque oserait briser l'instant.
Rayquaza et Créfadet faisaient face un jeune homme, probablement plus âgé s'ils n'avaient été que de simples humains. Sa chevelure d'un rouge brûlant et sa peau mate lui donnait un charisme impossible à nier, et le Pokemon Volonté se fit la réflexion que probablement, il avait dû profiter de cette forme pour charmer de nombreuses personnes ici-bas.
- Pour les humains, je suis le leader du trio que nous formons, Kyogre toi et moi. Alors oui, je dois tout le temps vous surveiller, railla Rayquaza, un sourire moqueur accroché aux lèvres
- Notre leader ? Tu as l'air de prendre vite la confian –
Cependant, Groudon n'eut pas vraiment le luxe de finir sa phrase : une violente rafale traversa brusquement la courte distance qui les séparait, frôla le Pokemon Continent, laissa sur sa peau parfaite une égratignure sanguinolente. L'étincelle qui crépitait au fond du regard de son adversaire transpirait le jugement et l'arrogance, regardant la forme humanisée de Groudon comme s'il n'était qu'une simple poussière dans le vent – comme s'il était aussi dangereux qu'un fragile humain.
- Qu'est-ce que tu veux ?
Groudon pesta, retint sûrement tout autant son envie d'exterminer ici et maintenant le Pokemon Cieux. Mais même s'il détestait ne serait-ce que le penser, il ne faisait pas encore le poids face à son pseudo rival. Rayquaza les avait maîtrisés lui et Kyogre plus de fois qu'il ne pouvait s'en souvenir, beaucoup trop de fois à son goût. C'est sûrement la raison pour laquelle il se contenta de soutenir le regard du vert, la haine et la jalousie courant le long des veines pulsatives que la colère faisait ressortir le long de ses muscles.
- Et où est Kyogre ?
- Qu'est-ce que tu lui veux ?
Créfadet tilta à la réponse de Groudon : les deux Légendaires n'étaient clairement pas agressifs l'un envers l'autre, comme l'avait supposé Rayquaza à peine quelques minutes auparavant. Et cette soudaine inquiétude pour la Légendaire de type eau ne faisait que mettre en valeur cet étrange fait.
Les liens entre les Pokemons Légendaires étaient complexes : tissés à travers la même toile mais pourtant enchevêtrés, aimantés, déstabilisés. Plus les siècles passaient, plus cette planète vieillissaient ; plus ceux qui l'avaient créés devenait à l'image de leur création principale, l'Homme. Il existait en eux cette rivalité naturelle, parce que les éléments qu'ils contrôlaient se haïssaient chimiquement. C'était un instinct. La mort rebutait la vie, l'eau et le feu se fuyaient.
Mais à travers ces instincts s'étaient tissés des liens illogiques, des chimères non prévues par le Grand Architecte du monde. Des relations, des sentiments, des amours et des haines dont seul les Hommes avaient le secret.
- Qu'est-ce qu'il y a entre vous ?, demanda alors Créfadet, soucieuse
- Vous êtes peut-être les pions de Arceus, mais on ne le restera pas indéfiniment.
Son ton était brut, sincère. Un peu trop sincère.
- Parce que vous savez faire autre chose que vous battre, avec Kyogre ? Les temps changent, s'amusa Rayquaza avec ce sourire insolent qui le caractérisait déjà tant
- Nous ne sommes pas les pions de Arceus, reprit cependant Créfadet à ses côtés d'un air grave
- C'est ce qu'on verra, ricana le carmin en face avant de tourner les talons et disparaître dans les escaliers de la ville
La scène n'avait duré que quelque promptes minutes et pourtant, Créfadet eut la terrible qu'elle venait d'assister au commencement de la fin.
Cette rencontre était peut-être le simple fruit du hasard : la grotte Origine attirait naturellement les trois légendaires du Trio Elémentaire, il était presque normal qu'ils s'y rencontrent un jour. Mais les mots qui venaient d'être échangés étaient eux absolument tout sauf normaux.
Les liens se resserraient à nouveaux, devenant des cordages aiguisés prêts à trancher la toile équilibrée de ce monde.
- Qu'est-ce que tu penses qu'il voulait dire ?, demanda alors la jeune fille après quelques lourdes minutes de silence
- Qui sait ? Groudon et Kyogre ont toujours foutu le bordel partout où ils passaient. Même Dialga et Palkia, qui se repoussent encore plus l'un l'autre, n'ont jamais autant mis en péril les Hommes. Ils sont immatures, ils devraient juste être des golems sans âme comme Regirock, Regice et Registeel.
Créfadet se retourna vivement le vert, alors que ce dernier se contentait de reprendre sa confortable position assise, les pieds dansant naïvement au-dessus de l'eau salée.
- Qu'est-ce que tu viens de dire, Rayquaza ... ?
- Tu as très bien entendu. Ils ne savent pas se comporter comme des êtres doués de volonté, alors retirons-la-leur. Ils sont dangereux, et tu ne me diras pas le contraire.
La bleue plongea vers ses iris dorées dans celles, homologues, de celui qu'elle côtoyait depuis si longtemps – et la sincérité désinvolte qu'elle y lut eut le don d'hérisser son âme. Il pensait réellement ce qu'il disait, comment le pouvait-il ?!
- Je te ferai remarquer que selon eux, c'est toi le méchant qui devrait être un golem sans âme, cita-t-elle
Sa voix était aussi claire que du cristal, aussi tranchante que du verre. Il semblait presque l'air s'était physiquement refroidi à ses paroles, que tout autour d'eux la tension de la scène précédente n'était finalement pas retombée.
Rayquaza se contenta de hausser les épaules, imperméable à la situation, comme si la frustration et l'énervement de Créfadet ne se faisaient pas sentir à des kilomètres. Il se doutait pourtant de la raison de la fureur de sa camarade, n'était-elle pas évidente ?
Mais il ne comptait pas revenir sur sa position.
- Peut-être. Mais dans ce monde règne la loi du plus fort, tu le sais toi-même.
- Ce n'est pas une raison !
- Tu t'emportes pour rien Créfadet. Tu sais que ce ne sont que des mots. Ils ne disparaîtront que si Arceus le veut. Et Arceus ne semble pas très disposé à faire quoi que ce soit à leur sujet.
Rayquaza eut un rire amer alors que Créfadet, toujours debout, le regardait humer à pleins poumons l'air salé de Atalanopolis.
Arceus était leur Créateur. Mais Arceus était l'entité la plus incompréhensible de ce monde. Il dormait depuis des millénaires dans des failles spatio-temporelles que seuls Dialga et Palkia auraient pu situer, et encore, elle n'en était même pas sûre. Il aimait les humains, sûrement était-ce la seule chose qu'il estimait dans ce monde. Elle n'en était pas vraiment certaine, mais elle aurait juré que Arceus avait déjà jugé ce monde, remplacé des entités qui ne correspondaient pas à ses critères. Kyogre et Groudon avaient toujours évité cette sanction ultime, et sincèrement, elle se demandait comment. N'avaient-ils pas risqué la vie de ces si mignons humains d'innombrables fois ?
- Il n'empêche, reprit Créfadet, tu devrais faire attention à Kyogre et Groudon. Je ... Ils préparent quelque chose.
- Ils se sont probablement alliés, railla le légendaire Cieux en fronçant néanmoins les sourcils, le ton particulièrement sérieux, ils préparent forcément quelque chose. De là à savoir quoi ...
Aussi loin qu'il s'en souvenait, les deux Pokemon s'étaient battus pour imposer leur pouvoir à l'autre dans une sorte de rivalité malsaine. Alors sur quel terrain avaient-ils pu s'entendre ? Qu'avait-il pu se passer pour la force surnaturelle qui les avaient toujours repoussé l'un l'autre ait soudain disparu ?
- Fais attention à toi Rayquaza, déclara soudain Créfadet
Le vert releva brusquement la tête vers sa camarade, ses prunelles crépitantes trahissant sa surprise. Cependant, il ne fallut qu'une seconde pour que son regard d'or ne se transforme en rire franc et enfantin, où la confiance se transformait immuablement en arrogance. Tous les Légendaires sont arrogants, justement parce qu'ils sont légendaires.
- Quoiqu'ils fassent, ils peuvent essayer. Je n'ai jamais perdu contre eux, et ce n'est pas aujourd'hui que cela va commencer.
- Même s'ils s'allient ? J'ai confiance en toi mais –
- Je les vaincrais. En plus, leurs pouvoirs ont été limités parce qu'ils étaient trop destructeurs – on parle quand même de ceux qui ont créé la mer et la terre ... Mais je suis Rayquaza, et ça, ne l'oublie jamais.
Le rictus débordant de confiance du dit Rayquaza ne put que tirer un petit sourire à son interlocutrice. La Terre tournait autour du Soleil depuis des millions d'années, et cela ne changeait pas – alors que les choses ne tourneraient pas mal non plus, il n'y avait aucune raison.
- Ne veux-tu pas quand même faire quelque chose ? Intervenir avant que cela devienne dangereux ?
- Ne dérange pas le cours du Temps. Tu es proche de Dialga, non ? Tu devrais le savoir, s'amusa le Pokemon Cieux
- Laissez les choses se faire, n'est-ce pas ..., sembla méditer Créfadet
Peut-être bien qu'elle s'inquiétait pour rien. Plus elle passait de temps avec Rayquaza, plus elle étudiait malgré elle les comportements des autres Pokemon Légendaires ... et plus il lui semblait devenir paranoïaque. Ce monde était dangereux, et il le deviendrait encore plus dans le futur. Elle en était persuadée.