Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Team Rocket Spectre de PikaChill91



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : PikaChill91 - Voir le profil
» Créé le 02/08/2019 à 00:57
» Dernière mise à jour le 02/08/2019 à 00:57

» Mots-clés :   Fantastique   Guerre   Johto

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 19 : Le Sceptre Des Ombres
Phasma avait eu chaud. Quelques secondes de plus, et la grande faucheuse aurait eu son âme. Ressentir la peur était quelque chose de très rare pour lui. L’époque où la peur avait été le plus ressentie était durant son enfance. Jeune, il avait un père dur et cruel qui n’avait aucun amour pour lui. Aux yeux de son père, Phasma n’était qu’une nuisance qui ne réussirait rien dans la vie.

Au moins, tout était différent du côté de sa mère. Au contraire de son père, celle-ci l’aimait de tout son cœur. Quand son paternel le rabaissait et l’humiliait, sa mère le consolait. Celle-ci était un ange à ses yeux, elle respirait la douceur et le calme. Les combats Pokémon, le sens des affaires ainsi que les bonnes manières venaient de sa mère. Texoen, le premier Pokémon qu’il avait eu ne venait pas de son père, c’était plutôt un cadeau de sa mère.

Pendant son enfance, Rayor avait espéré que son père allait changer et lui démontrer de l’amour. Mais rien n’avait vraiment changé, son père continuait de le malmener. Année après année, la peur avait commencé à faire place à la colère. Son père ne malmenait plus seulement Phasma ; ses jeunes sœurs et sa mère faisaient maintenant partie du groupe. 

Voir son père crier des injures à sa mère et ses sœurs fut la goutte qui fit déborder le vase. Un soir, Anoir frappa sa femme, car celle-ci avait tenté de le remettre sur le droit chemin. En voyant sa mère au sol, Phasma, qui était devenu un jeune adolescent, avait renversé son père. Être traité de moins que rien était acceptable pour Phasma, mais voir sa mère être battue était intolérable.

Couché au sol, Anoir avait tenté de se protéger, mais les coups de poings de son fils étaient sans fin. Trop effrayées par les événements, sa mère et ses sœurs mirent du temps à arrêter Phasma dans sa colère. Le jeune homme s’était arrêté de frapper son père quand il avait entendu la voix de sa mère le suppliant d’arrêter.

Frapper son père, lui avait fait le plus grand bien. Cependant, en regardant ses poings teints de sang, Phasma se mit à trembler de peur. En voulant protéger sa mère, il était en train de devenir comme son père. Profitant que son fils ne l’avait pas à l’œil, Anoir le renversa au sol comme son fils l’avait fait. Ivre de haine, le père de Phasma laissa parler ses poings sans ménagement.

Les coups de Phasma qu’il avait donnés à son père n'étaient rien comparés au traumatisme qu’il avait reçu de la part de son paternel. Son œil gauche était totalement tuméfié, sa main droite était fracturée ainsi que sa joue gauche qui était partiellement ouverte.
Malgré ses blessures qui le faisaient souffrir, Phasma dévisageait avec rage son père. 

- Tu pensais pouvoir violenter ma mère et mes sœurs aussi facilement ! Je ne te laisserai jamais toucher à nouveau a ma famille. Si tu lèves encore la main dessus, je te jure que je vais te tuer !

Phasma fut alors rejoint par sa mère et ses deux sœurs qui s’étaient enlacées autour de lui. En regardant autour de lui, Phasma vit de la reconnaissance dans le regard de sa mère. Du coté de ses sœurs, celles-ci pleuraient, tout en le serrant de toute leur force. C’était la dernière fois que Phasma voyait son père, car le soir même, Anoir quitta la maison familiale.

Le patron de la Loyal S.A se brassa la tête dans l’espoir de mettre fin à ses souvenirs. La nostalgie n’était pas au plan du jour. L’idée du Membre de l’Ordre était juste : la sphère avait été la clé contre les créatures qui les avaient attaqués. Malgré tout cela, la moitié de son équipe de mercenaires avait été tuée.

Le seul élément qui l’empêchait de mettre la main sur l'artefact était une immense porte. Rayor commença alors à observer la porte dans l’espoir de trouver un indice. Sur l’immense porte était dessiné un énorme sceptre entre deux créatures. Le sceptre gravé lui rappela vaguement quelque chose. La mémoire lui revint quand Follet réapparut avec les deux prisonniers. Le candélabre que tenait Viola dans ses mains était la clé de la porte.

Phasma se dirigea vers Follet et mit sa main sur son épaule pour lui faire signe de lui donner la clé de la porte. L’objet en main, sans la moindre hésitation, il l’inséra dans l’ouverture. Quand la clé toucha le fond, la porte se mit à trembler et s’ouvrit. 

La pièce qui se dressait devant lui était de forme rectangulaire sur le long. Sur les deux côtés, quatre statuettes de créatures humanoïdes prenaient place. Les statues des créatures de cette salle étaient différentes des autres : celles-ci étaient des démons. Au milieu de la salle se trouvait un réservoir d’un liquide noir visqueux. Au fond de la salle se trouvait un piédestal fait d’os humains.

Guidé par son instinct, Phasma entra dans la salle suivi de ses soldats, des deux Follet, ainsi que des prisonniers. Lorsque tout le monde fut entré dans la salle, les statues se retournèrent devant eux et firent apparaître des répliques du Sceptre des Ombres. Le liquide au milieu de la salle se mit à bouillir. Un bruit sourd venu du piédestal attira l’attention de tous ceux qui se trouvaient dans la pièce.

Du socle, une statue plus imposante que les autres se mit à sortir. Elle était monstrueuse et ne ressemblait en rien à un buste. C’était comme si le monstre qui se trouvait devant eux s’amusait à jouer à la statues. Effrayés par ce qui se trouvait devant eux, personne ne voulait faire un pas et réveiller le monstre qui semblait dormir.
Le seul qui n’était pas paralysé par la peur était Phasma. Il avait pris la direction du socle avec assurance, attiré par ce qu'il cherchait le plus au monde. Devant ses yeux était présent le Sceptre des Ombres !

……
Les monstruosités qui étaient apparues dans les flammes du Temple de l’Ordre du Dragon s’approchaient du centre de commande et de l’hôpital de fortune. L’agressivité pouvait s’entendre dans leurs cris stridents. Ils ressemblaient à l'ange de la mort, mais sans sa mystique faux. Leurs déplacements étaient secs, rapides et précis. À la moitié du trajet, les créatures se séparèrent en deux groupes.

Weiss, qui avait été témoin de l’événement, ordonna à une partie de ses hommes de prendre la direction de l’hôpital.

- Messieurs, vous vouliez de l’action, vous êtes servis. Les yeux du général brillaient d’envie d’en découdre. Votre mission est simple : empêcher ces salopard d’approcher de l’hôpital.

Sur les ordres de leur supérieure, les soldats se mirent en marche vers leur objectif, suivis de Tusk et de Sandra qui voulaient leur prêter main forte.
Les autres soldats, qui étaient restés au camp principal, préparaient leurs armes pour le combat. Préparés au combat, les hommes et les femmes se mirent à viser les créatures et ouvrirent le feu. Le bruit du sifflement des armes perça le silence de la nuit à grande vitesse. Aucune balle ne réussit à toucher cible car celles-ci s’étaient déjà déplacées.

Oui, le combat risquait d’être très intéressant, se mit à penser Erza, surprise par la vitesse de déplacement de ses adversaires. Avec ses réflexes hors norme, Weiss eut juste le temps de se retourner et de bloquer l’attaque de l’une de ces créatures avec sa rapière. Ne lui laissant aucun répit, son ennemi continuait de l’attaquer. Coup par coup, 

Erza bloquait les attaques de son adversaire. Patientant, Erza attendait une ouverture pour se débarrasser du monstre qui lui faisait face. Son attente fut récompensée : une ouverture apparut lui offrant l’unique chance de tuer son ennemi. Weiss laissa sa rapière aller se planter dans le corps de son ennemi. La créature laissa échapper un cri de mort avant des disparaître en tas de cendre. Erza n’eut pas vraiment le temps de souffler que déjà quatre autres monstres étaient sur son dos.

Avant même de pouvoir attaquer ses nouveaux adversaires, une attaque Laser Glace, les mit hors combat. Qui avait osé mettre hors d'état de nuire ses proies ? La réponse à sa question ne se fit pas attendre, Lance venait d'apparaître dans son champ de vision. Peu importait que ce soit Lance qui l’avait aidée, personne ne devait lui enlever son adversaire.

Le troisième général de Kanto, Johto unifiées pointa sa rapière en direction de Lance.

- Aidez-moi encore une fois et c’est vous que je vais transpercer ! Occupez-vous de vos propres adversaires et foutez-moi la paix.

- On n’a pas le temps d’être sentimentaux, on doit s’épauler ! La situation devient de mal en pire, l’individualisme n’a pas lieu d’être en ce moment. Regardez autour de vous, vos hommes sont débordés !

En regardant autour d’elle, la jeune femme vit ce que Lance lui affirmait. Ses soldats étaient éparpillés un peu partout, les décisions étaient de plus en plus décousues. Plusieurs soldats étaient étendus au sol incapables de bouger. Quand un soldat était touché par les créatures, il s’écroulait au sol. Un simple contact avec eux et la paralysie était au rendez-vous.

Ne voulant pas donner raison au Maître de l’Ordre, Erza alla rejoindre ses soldats pour les remettre sur le droit chemin. Arrivée sur place, elle attrapa un soldat par les épaules. Dans le regard du soldat pouvait se lire la peur et l’incompréhension face à une situation inconnue. 
Si elle ne faisait rien, tout le monde finirait paralysé ou, pire encore, mort dans un sac mortuaire.

- Soldats, reprenez-vous, l’heure n’est pas à la panique ! Reformer les rangs et mettre la rage au ventre de ses soldats étaient nécessaire pour se remettre en selle. Nous sommes la troisième armée, rien ne nous fait peur alors réveillez-vous et bottez-leur le cul !

Ses paroles avaient touché leur cible, le courage était revenu dans le cœur des soldats. Les hommes et femmes de guerre se remirent en position de combat. Erza se plaça derrière les soldats et se mit a coordonner les attaques. Les tirs étaient maintenant bien plus précis, les créatures ténébreuses avaient de plus en plus de difficultés de leur offensive. Les chimères commençaient à reculer mais le nombre continuait à augmenter.

Malgré l’opposition du général Weiss, Lance devait aider les soldats dans leur combat. Sur le chemin de la confrontation, une énorme ombre tomba devant lui, ce qui lui bloqua le chemin. C’était une sorte de gigantesque araignée constituée de liquide visqueux totalement noire. Ses mandibules étaient très aiguisées et dégoulinaient de sang. L’arachnide ne se fit pas prier et cracha son venin vers Lance. 

Comme s'il était capable de ralentir le temps, il réussit à éviter le jet de la créature. Le liquide toucha un appareil du gouvernement un peu plus loin. En entrant en contact avec le métal de l’hélicoptère, celui-ci se mit à fondre. 

Sachant qu’elle avait manqué son tir, la bête sur pattes se mit à gonfler et à émettre des sons. Avec ce son, deux autres araignées se rajoutèrent au groupe.
….
Après tant de sacrifices et d’efforts, le Sceptre des Ombre était à portée de main. L’objet tant convoité se trouvait devant le géant endormi. Rayor eut un moment de doute avant de mettre la main dessus. L’hésitation n’avait pas lieu d’être, alors il attrapa le sceptre avec ses deux mains. 

Au contact de l’objet, Phasma fut parcouru d’un froid mordant qui lui parcourut toute la colonne vertébrale. La douleur fut foudroyante, une douleur si forte qu’il en tomba sur ses genoux. Ses veines se mirent à changer de couleur pour la noire. Ses iris se mirent à se contracter et à changer de pigmentation vers le rouge. Serrant les dents pour faire passer la douleur, Phasma ne voulait pas relâcher son emprise sur le sceptre, le pouvoir qu’il sentait en lui était enivrant.

Inquiet pour son patron, un de ses hommes s’approcha de lui. Arrivé devant Phasma, l’homme se pencha pour savoir si tout allait bien. Cette décision lui coûta plus que sa vie : sa liberté. A peine eut-il le temps de poser sa question que l’homme se trouva transpercé par le sceptre. 

À peine le sceptre enlevé de son corps, un liquide visqueux noir se mit à sortir de sa blessure. Le pauvre soldat se mit à se débattre pour enlever le liquide, mais rien à faire, il continuait à se propager. Quand le liquide eut totalement recouvert le soldat, celui-ci était devenu comme les gardiens du temple, mais, à la différence des autres, il était à l’état vivant.

En voyant le soldat transformé, Phasma se mit à ricaner en pointant le sceptre vers ses spectateurs.

- Avec ce pouvoir, je vais refaçonner ce monde et le guider vers le droit chemin. Le regard de Phasma était rouge et les veines autour de ses yeux devenaient de plus en plus noires. Ceux et celles qui seront avec moi connaîtront une nouvelle ère et ceux et celles qui ne le seront pas deviendront mes esclaves.

Les soldats survivants se dévisageaient sur le chemin que leur patron leur offrait. La première option était la plus logique, mais en valait-elle la peine ? Juste à regarder l’apparence de leur chef leur donnait envie de gerber. La seconde option n’était pas vraiment mieux : être transformés en monstre pour toujours et sans option de libération vers la mort. Leur patron s’était foutu d’eux depuis le début, ils n’étaient que des marionnettes à ses yeux. En dépit de leurs pauvres chances de réussite, les sbires de la Loyal S.A pointèrent leurs armes sur leur patron.

Phasma avait prédit cette réaction typique des êtres faibles et sans ambitions. Ils ne méritaient même pas le titre d’esclaves, ils étaient plutôt des ordures. C’est avec un sourire narquois, qu’il accepta leur lettre de démission. 

- J’accepte votre départ, voici votre chèque pour vos loyaux services, dit Phasma avec une voix démoniaque.

Avec sa main qui ne tenait pas le sceptre, Rayor laissa partir une orbe noire vers ses anciens employés. Le résultat fut instantané : les soldats furent frappés par une extrême douleur et se mirent à vomir du sang noir. Le sang continuait à sortir en n’en plus finir. Le teint de leur peau avait viré du rose au gris. Après plusieurs litres d’hémoglobine, les soldats étaient morts desséchés.

- Extraordinaire, ce pouvoir est magnifique, j’ai liquéfié leurs organes en un claquement de doigt et desséché leurs corps.

Satisfait, Phasma s’avança vers Laviana qui s’était cachée derrière sa sœur, totalement déboussolée par ce qui s’était produit. Viola n’avait pas bronché sur la mort des soldats.
Phasma se rappela de la présence de la Rocket et du membre de l’Ordre du Dragon.

- Oh, je vous avais complètement oubliés. Je vous dois bien une récompense, sans vous je n’aurais jamais eu ma victoire.

Phasma ordonna aux sœur Follet d’amener Ray et Laura devant lui. Ils furent mit à genoux devant le nouveau maître du Sceptre. L’homme aux yeux rouge envoya une vague rouge sur Ray, ce qui eut comme résultat une douleur déchirante à la poitrine. Laura voulut aider son ami mais une main sur sa joue lui fit changer d’idée. La main était glacée, noire et fumante ; c’était celle de Phasma. Malgré son aspect répugnant, Laura ne sentit aucune douleur.

Le maître du Sceptre des Ombres pencha son regard dans les yeux verts de la jeune Rocket. Phasma ne voulait pas être seul dans son nouvel empire.