φAlors, voilà donc cette fameuse colline d’Iouchtas. C’est un lieu assez sympathique ; un peu large pour une simple colline, mais ce n’est pas plus mal. Le vert tendre de l’herbe s’étale à perte de vue, souvent et de bonne grâce troublé par d’innombrables détails. Ici un bosquet, là un affleurement rocheux… Cette couleur, pleine et lumineuse, répond sans difficulté au bleu intense du ciel de la mi-journée.
Rien qu’à l’œil, je vois nettement combien la vie fourmille. Curieux, je passe donc à l’échelle inférieure, et j’ouvre mes sens à l’Essence de la Gande
. Sans surprise, c’est un véritable vortex qui m’assaille. C’est bien simple, ce lieu tout entier semble résonner dans cette Essence. Elle déteint partout, donnant un semblant de vie aux roches jusqu’à une profondeur conséquente.
À vrai dire, je suis un peu déçu. Je m’attendais, tout en sachant que c’était illusoire, à sentir l’Essence si particulière mais si diffuse de ces gemmes que Dédale et moi trimballons avec nous. En sachant qu’elle est là, je peux deviner la mienne ; mais celle de Dédale est déjà trop loin. Moi qui espérais vérifier s’il y en avait une autre dans les parages…
Figure-toi que maintenant que j’y suis, je comprends mieux ton enthousiasme pour ce coin paumé.— Eh oui, il n’est pas agréable seulement parce qu’il est inhabité. Ceci dit, je pense qu’il ne va pas le rester.
Ça, c’est plus que probable. Non seulement les soldats de ce matin nous ont peut-être suivis (quoique décemment, ils devraient nous avoir déjà rattrapés ; enfin, je suppose que je ne peux pas leur en vouloir de traîner la patte) ; mais en plus, Dédale envisage de s’installer ici. L’atmosphère à Cnossos est un peu pourrie, en ce moment.
Soit dit en passant, je suis bien content de voir qu’il a décidé de prendre une position plus ou moins offensive envers Minos. En se mettant à l’écart de la capitale, mais à moins d’une demi-journée de marche, il signifie assez clairement au roi qu’il reste disponible aussi longtemps que ça ne lui vaut pas de se faire condamner abusivement. Auquel cas, je suis toujours là.
Certes, le rôle de simple protecteur me va comme des feuilles à un Serpent-Enragé. Vu l’entêtement déraisonnable dont Minos semble aimer faire preuve, cette colline tranquille promet cependant de devenir un endroit joyeux et animé. Ce qui me va très bien !
Bon. Sur ces joyeusetés, il est temps que je me montre raisonnable.
Sinon, Dédale. Permets-moi de te rappeler que l’hiver est en train d’arriver, que même un Humain habitué de la belle étoile comme toi a pendant les longues nuits de cette saison-là besoin d’un toit au-dessus de sa tête, et que tout ça ne va pas avancer si tu restes allongé dans l’herbe. Quoi, je n’avais pas encore précisé tout ça ?
Oh, répond l’architecte d’un ton enjoué, ça va. Il me reste tout l’après-midi pour envisager de dessiner un plan, et les nuits sont encore plutôt confortables. Nan, pour le moment, j’ai surtout envie d’apprécier le moment présent. Ou alors de dessiner une stèle pour Hioklon.
—
Comme tu y a déjà songé sept fois sur le chemin pour venir jusqu’ici, j’imagine que tu as ce projet bien en tête. — C’est plus sa personnalité, que je me suis remémorée. Hors de question de lui dédier quoi que ce soit qui ne la prenne pas tout entière en compte.
—
Tu sais quoi ? Je ne suis pas convaincu.— Non, je m’y attendais. Mais il me faudra encore un peu de temps pour digérer ces morts.
—
Oh, je n’y suis quand même pas allé si fort que ça sur Xanthodipe, si ? — Lui, je me moque de ce qui peut lui être arrivé. Et d’ailleurs, je pense qu’il s’estimera content s’il n’a plus à servir les Stratèges. Non ; je parlais de cette émeute dans le marché.
—
Tu veux sans doute dire, cette émeute dans le marché qui aurait été une formidable opportunité de mettre Minos à la porte de son palais si tu avais énervé encore un peu plus la foule et si un certain Paillette-du-Volcan avait pu s’amuser comme il aurait voulu dans les casernes des soldats.— Je suis d’accord avec toi quand tu dis que ça aurait été mémorable. Mais malgré toute l’envie que j’ai de voir le peuple Crétois recevoir plus de respect que son roi ne lui en donne, je ne crois pas que la chose à faire soit de déclencher une guerre civile qui opposerait des citoyens désarmés à des soldats frustrés.
—
Il y a quelques jours à peine, ne décrivais-tu pas toi-même la majeure partie de cette ville comme étant méprisable ?— Le mode de vie de la société Crétoise est méprisable, et Minos n’en est d’ailleurs pas responsable. Mais je refuse de râler contre ce à quoi je m’identifie. Beaucoup sont méprisables et devraient apprendre le respect ; je ne suis pas eux, et je les respecte donc quand même.
—
En espérant que tu leur inculqueras ainsi une part de ce respect.— Ce serait idéal, oui.
Dédale reste un petit moment dans l’expectative. Après un court instant, il suppose déjà que je prends mon temps pour répondre, comme de temps en temps. Et il se demande ce qui a pu exciter ma réflexion dans sa dernière phrase. Mais cette fois-ci, il se trompe. Ce n’est pas parce que je réfléchis que je ne réponds pas. C’est parce que j’ai entendu quelque chose.
C’est… anormal, et je ne l’entends plus. Mais je suis certain de l’avoir eu un moment. Je plonge mon regard dans les courants de l’Essence, à la recherche de la source de cette perturbation. La tâche s’annonce ardue ; ils sont plus tumultueux que d’habitude, dérangés comme par une force… Bizarre, ça. Je ne trouve pas de concept qui ressemble même de loin à cette présence, et encore moins de mots.
Si tu veux bien m’excuser un instant, Dédale. Il se passe quelque chose.— Pas de souci.
Je n’ai aucune idée de ce qu’il fait ensuite, parce que je focalise tous mes sens vers l’Essence. Je piste ; je cherche une trace, si infime fut-elle, qui puisse me permettre de comprendre. Je fouille partout ; je cherche ce qui n’est pas normal et ce qui ne devrait pas être.
Et ce n’est pas là que je trouve. En passant rapidement sur l’anomalie, je manque de la rater ; j’ai poursuivi mon chemin une seconde avant de comprendre que quelque chose clochait. Et une fois que j’ai à nouveau regardé au bon endroit, il m’a fallu du temps pour repérer le problème.
L’Essence est, d’une façon parfois déroutante, très malléable. Vraiment. Il est très simple de changer une vague de l’Essence du
en Essence de l’
, ou de n’importe quoi d’autre. Aussi, quand quelque chose manque, autre chose peut très aisément en prendre la place, pour soi-même prendre plus de place. C’est en partie ce mécanisme qui rend les courants de l’Essence aussi confus et enchevêtrés.
Quelque chose manque. Des boucles, des nœuds, des vagues et des ondes. Les courants de l’Essence sont blessés, amputés d’une partie d’eux-mêmes.
Et maintenant que j’ai trouvé ce que je cherchais, j’en retrouve la marque partout. Il n’y avait aucune note, dans l’Essence, qui ne soit fausse, corrompue. L’harmonie habituelle est en miettes.
Tout semble marqué. Je n’ai jamais vu qu’une seule fois un tel bouleversement dans l’Essence ; j’étais alors au-dessus de l’Océan, et ce que j’ai senti ce jour-là était la présence d’un corps d’un dieu. Un corps endormi. Cette fois-ci, je suis visiblement en présence d’un corps bien réveillé, qui semble considérablement plus puissant…
J’ai trouvé ma piste ; mais ce qu’il y a au bout, je ne suis pas sûr de vouloir le déranger. Tant pis ; je me lance. Je ne me contente plus simplement de chercher au hasard des accrocs dans l’Essence ; j’essaie de les organiser, de voir où est leur centre. À défaut de le trouver, je pourrais au moins en apprendre plus sur ce qui cause tout cela.
Je me doute déjà de ce que c’est, en réalité. Ce matin, j’ai utilisé l’Essence du
d’une façon complexe, et je n’ai rien vu. Sans doute ces anomalies sont-elles récentes. Et pour provoquer rapidement une telle dévastation, je ne vois guère qu’un dieu.
C’est sur sa nature, que je veux en apprendre. Mais les pistes ne mènent à rien. Elles sont trop nombreuses, trop confuses ; je ne trouve que de la destruction au bout. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a rien à en tirer. Le dieu qui a causé cela, et qui m’était inconnu jusqu’alors, participe de la destruction. Sa simple présence, à une distance que je devine immense, a focalisé l’Essence sur lui, en la déformant au passage.
Je peux aussi tirer des conclusions sur d’autres entités. L’Essence qui provient de l’Astre est particulièrement forte, mais moins strictement alignée que d’habitude. Si un dieu habite l’Astre, on dirait bien qu’il reçoit la visite de congénères.
Et d’un ennemi.
Il se passe quelque chose.— Comment ça ? répond un Dédale toujours affairé à savourer le contact de l’herbe.
—
L’Essence est troublée. Un dieu va s’en prendre à un autre, peut-être au niveau de l’Astre. Le Soleil ; c’est pareil.— Ah.
Il est tout de suite plus attentif, et légèrement inquiet. Ce qui est plutôt normal.
Dis-moi, les perturbations dans l’Essence se propagent-elle vite ?
—
Euh. Assez, oui ? Pourquoi ?— Eh bien, de mon côté, cela semble étrange de ne rien voir. Et je me disais, puisque la lumière a vraisemblablement une vitesse définie, qu’en est-il de l’Essence ?
—
Comment ça, la lumière a une vitesse ?— Lorsqu’un éclair frappe, pendant un orage. S’il est assez loin, le bruit qu’il provoque arrive longtemps après la vision de l’éclair ; il s’est déplacé moins vite qu’elle. Le son a une vitesse ; et par extension, pourquoi pas la lumière ?
—
La lumière est absolue. Il n’existe rien de plus intangible, et donc rien de plus rapide. Y compris dans l’Essence ; quelle que soit leur vitesse, les perturbations qui la troublent ne vont pas plus vite que la lumière. Soit dit en passant, j’ai toujours considéré que ces deux phénomènes sont perçus instantanément. — Donc… Tu n’as pas perçu l’arrivée de ce dieu à proximité du Soleil, ou de l’Astre, mais son passage à proximité du monde. Ces deux objets étant vraisemblablement très éloignés.
—
En effet. Tu t’es exercé à essayer de comprendre l’Essence à partir de cette situation, hein ?— Oui.
—
Dédale, la situation pourrait être très grave. Par le passé—
La lumière m’éblouit. Soudainement, tout ce que je vois semble être devenu aussi lumineux que l’Astre ; et du coin de l’œil, je vois l’Astre lui-même s’embraser bien plus fort qu’il n’en a l’habitude.
Alors, on en est là.
J’ai rien dit, ça a commencé.
—
Ce n’est pas un spectacle, Dédale. L’Astre réchauffe le monde entier. Partout, la chaleur est liée à lui. Et maintenant, il sert de cadre à un combat divin. Si les dieux qui veillent dessus devaient perdre, le monde entier sera plongé dans la nuit. Dédale ne répond pas tout de suite. Je note cependant qu’il a pris sa gemme en main, comme s’il voulait la contempler... Quant à l’Astre, il n’est pas resté longtemps à pleine puissance. Il a repris sa luminosité habituelle, et semble normal. Mais dans l’Essence, la lumière qu’il envoie n’est plus aussi bienveillante. C’est désormais un bouillonnement confus, le simple effet secondaire d’une lutte acharnée.
Un combat entre des entités aussi puissantes que le sont les dieux n’est jamais anodin. Tu imagine un peu si celui qui parcourt l’Océan se mettait en tête de noyer toutes les terres émergées ? — … Oui. Je… je commence à comprendre que… à quel point… Ça nous dépasse totalement, n’est-ce pas ?
—
Il n’y a rien que nous puissions faire. Si nous devons assister à la mort de l’Astre, ce sera en étant rigoureusement impuissants. Et la loupiote géante n’a apparemment pas envie de me faire mentir. Son éclat est en train de se ternir progressivement, tendant de plus en plus vers un jaune plein au lieu de son blanc aveuglant si caractéristique. Tout autour, le ciel réagit de même. Le bleu profond de midi s’étiole et se fane, laissant la place à un orange de braise parcouru de veines un peu plus claires, un peu plus chaudes.
Le processus continue, sans que rien ne semble pouvoir l’enrayer, et avec l’obscurité notre horreur va croissante. Nous assistons à la mort de notre monde ; c’est irréel, mais c’est ainsi. Les ténèbres qui se répandent sont, je crois, le moyen le plus efficace que nous ayons d’appréhender l’enjeu immense de ce que nous voyons.
Nous assistons à la mort de notre monde, et c’est sans fin… Le temps n’existe plus. Il n’y a plus que l’attente, l’envie que tout ça se termine, l’envie de savoir. Savoir comment nos vies finiront. Rien n’a d’importance, à part cette lutte inaccessible. Et dans notre attente, nous scrutons le ciel avec angoisse. Ce n’est pas vraiment une contemplation de son aspect, plus majestueux que jamais alors que la mort de son unique habitant approche, mais une surveillance constante, une recherche de signes indiquant ce qui ressortira de tout ça.
La nuit gagne sur le jour. Ici, sur terre, le crépuscule s’installe ; là-haut, l’Astre rouge semble vouloir emporter son ennemi avec lui dans la mort. De plus en plus souvent, une corolle orangée jaillit de son cercle, et se disperse alentour ; mais ces tressaillements de flammes ne peuvent rien contre l’ombre qui gagne en profondeur, de plus en plus vite.
Soudain, sur le disque vermeil, une tache noire apparaît.
Une autre. La noirceur se répand, grignote petit à petit le territoire sanglant. Encore une. Ainsi criblé de point noirs, l’Astre fait bien pâle figure. Les arcs embrasés qui continuent de l’auréoler de flammes répandent désormais leurs vagues de clarté orangée dans un ciel lui aussi presque noir.
L’issue du combat ne fait plus de doutes. La mort. Sans l’énergie que l’Astre distribue chaque jour, tout ce qui vit mourra, tôt ou tard. Certains se nourrissent de cette lumière ; ils seront les premiers à y passer. D’autres se nourrissent de ceux-là : ils ne survivront pas longtemps… Une petite partie, habituée à vivre dans le froid et les ténèbres, pourra vivre pendant peut-être encore quelques générations. Mais en fin de compte, il n’y a rien que la vie utilise pour se maintenir, qui ne provienne pas de l’Astre.
Ces dieux nous tuent.
—
Oui… Ils n’ont probablement même pas conscience de nous… Nous sommes là, juste sous leurs yeux !— S’ils ont des yeux. Ohé, les furieux !
—
Vous, là-haut !— À quoi bon l’éteindre, ce Soleil !
—
Pourquoi l’avoir allumé si vous n’étiez pas foutus de l’alimenter !— Vous êtes nuls !
—
Et si on vous embête à blasphémer, n’hésitez pas à passer faire coucou !— Ça détend en plus, de blasphémer. Franchement, je me sens mieux en ayant poussé une gueulante. Et toi ?
Je ne réponds pas. Ma rage a grandi au point de m’anesthésier. Rage, oui, devant ces Dieux qui viennent vers les Habitants et se montrent à eux, attendent d’être vénérés ; qui viennent vers les Humains, leur donnent des raisons d’être ensemble, dans la prière ; et puis qui détruisent tout, sur ce qui a tout l’air d’un coup de tête.
La colère mène à la haine. Je maudis ces dieux ineptes, et je voudrais crier encore ma rage de devoir mourir aussi bêtement, mais je ne peux pas. Je suis comme paralysé ; j’ai la troublante impression de ne plus être moi-même.
Soudain, je sens avec une netteté sans précédent les émotions de Dédale. Il n’a pas réagi aussi violemment ; il s’est crispé, tenaillé par la peur, mais il y fait face bravement, et refuse de se laisser dominer à nouveau par la conscience de la mort.
Et entre nous, agissant comme un canal qui transporte les émotions, mais aussi bien plus que cela, je vois les gemmes. Les Gemmes. Ces Gemmes vivantes, qui se lient maintenant l’une à l’autre pour bâtir un pont entre un Humain et un Habitant. Un lien voué à conduire ce qui est libéré par sa construction même : un nœud d’Essence, étrangement proche de celui qui caractérise les Paillette-du-Volcan.
Sa puissance me frappe, et je sens alors une sensation que je croyais ne jamais devoir sentir à nouveau, une sensation que je n’ai jamais oubliée, même après toutes ces années. Cette sensation grisante marque à vie tous ceux qui la connaissent.
L’Évolution. La métamorphose mystique par laquelle tout devient possible. Le processus indélébile, qui a tant à offrir mais qui exige tant. Car l’Évolution se fait dans la souffrance.
Et pourtant la souffrance ne vient pas ; il n’y a qu’une béatitude qui me fait perdre toute conscience de moi-même. J’en viens à douter d’avoir subi à nouveau l’Évolution ; mais quand je vois à nouveau, quand je deviens moi-même à nouveau, elle est indéniable
J’y vois comme en plein jour, alors que la nuit est déjà presque tombée. En fait, je vois mieux que je ne l’ai jamais fait ; je peux distinguer chaque détail de chaque brin d’herbe alentour. Mes autres sens se sont acérés en proportion, quoique sans effet aussi flagrant. Je ne sens plus mes minuscules pattes ; sans doute ont-elles disparu, ce qui ne suscite aucun regret en moi. Bon débarras les débris !
De la même façon, je ne sens plus les petites écailles mortelles sur le bord de mes ailes. Le
qu’elles recouvraient s’étend à l’air libre, désormais, et il brûle ferme. Son éclat illumine la nuit autour de moi.
Étrangement, je suis parfaitement à l’aise dans ce nouveau corps. Je sens chaque organe comme s’il était à moi depuis toujours, je sais instinctivement ce dont je suis capable. Ce n’est pas ainsi que fonctionne l’Évolution ; elle ne fait que donner un nouveau corps, qu’il faut ensuite s’approprier.
Mais sur le coup, je m’en fous. Je n’ai pas seulement gagné un nouveau corps ; je sens aussi couler en moi une puissance colossale, une Essence de
plus ardente que je tout ce que j’ai jamais contemplé. Un pouvoir qui me semble l’égal de celui des dieux, là-haut…
Je caresse un moment l’idée que je sois devenu assez puissant pour leur coller une raclée. Mais son manque de crédibilité me ramène à la raison, ainsi que la réaction de Dédale.
Waouh. Tu brilles aussi fort que le Soleil…
Aussi fort que le Soleil… Sûrement pas, non. Mais je brille. Et plutôt que de monter jusqu’à l’Astre, cette phrase me donne une autre idée.
Aussi fort que l’Astre ? Pari tenu, mon ami. Les dieux n’éclairent plus le monde ? Je vais les remplacer.