5 - Sur la piste
Haru courrait du mieux qu'il pouvait entre ses collègues du commissariat de Volucité. C'était un des plus grands centres de police qui rassemblait de nombreuses personnes dans le monde. Faisant de ce lieu un des QG de la police internationale. Et justement, un de ses membres, situé à Sinnoh, l'avait contacté car on avait retrouvé un début de piste pour une certaine enquête. Zigzagant entre tout le monde il s'évertuait à trouver une de ses supérieurs, après un croisement de bureaux il entra en trombe dans son bureau.
"- Capitaine ! Hurla-t-il dans un souffle."
Mais sitôt il posa un pied dans l'encadrement de la porte qu'il marcha sur une petite pile de dossiers posés là. Le pauvre homme tomba à la renverse, renversant ses propres dossiers à lui, sur l'affaire qu'il amenait. Il se cogna l'arcade contre un coin de la chaise devant lui, dans un grincement de douleur.
"- Haru. Repondit une voix féminine. Respectez votre grade, vous n'entrez pas dans n'importe quel bureau !"
Il la reconnaissait bien là. Sans un mot, tenant son arcade blessée d'une main et rassemblant dans un tas de papiers froissés ses documents avec l'autre, il se redressa avec difficulté. Il tenta alors d'ignorer sa blessure et se mit au garde à vous, dévoilant une plaie pas jolie à voir qui s'écoulait sur son visage. Sa supérieure fut surprise intérieurement dans quel piteux état venait de se mettre son officier. Elle évita de le faire languir.
"- Rompez ! Et allez immédiatement à l'infirmerie, vous me parlerez une fois rétabli.
- N-Non Madame ! Lui répondit son officier."
Elle leva les yeux de ce qu'elle était en train de noter, soulevant un sourcil qui questionnait le refus d'un ordre d'un supérieur. Elle ne pliait pas quand à l'attitude à avoir vis à vis de ça. Tout le monde le savait et se soumettait à sa dureté. Mais Haru refusait de partir, le sujet était important et sa blessure superficielle. Au mieux, il aurait un bon petit cocard pour quelques jours.
"- Excusez-moi, je veux dire : Non capitaine !" Corrigea-t-il sans bouger de sa place.
Jennifer apprécia la correction et en retour elle se posa la question de pourquoi Haru refusait de lui obéir. Les seuls cas où cela pouvait arriver étaient ceux où il s'agissait d'affaire qu'elle traitait. Elle s'enfonça alors dans le dossier de son fauteuil et lâcha on stylo, signe qu'elle acceptait de l'écouter.
"- Bien officier, je vous écoute."
Haru se détendit mais resta bien droit. Le manque de familiarité était une habitude chez elle. Cela le mettait horriblement mal à l'aise, mais au moins à présent il pouvait parler. Et il était sûr que ce qu'il avait apporté allait l'intéresser :
"- Traces de l'éclair blanc trouvées mon capitaine !" Fit-il simplement et solennellement.
Et le sourire qu'il attendait tant se fit apparaitre sur le visage de la femme qui se trouvait en face de lui. Cependant elle aimait mettre à l'épreuve ses subordonnés, elle n'en démordait pas. Gardant son sourire carnassier sur le coin des lèvres elle poursuivit :
"- Bien Officier Haru. Allez à l'infirmerie maintenant, nous en parlerons plus tard.
- Mon capitaine !"
Il n'était pas un bleu, malgré son grade il avait de l'expérience et il savait que si on laissait du répit à l'éclair blanc ils perdraient aussitôt sa trace. Et ceci, ni lui ni elle ne le souhaitaient. Ils voulaient tout les deux mettre la main sur ce phénomène qu'était l'éclair blanc. Il essaya alors de l'appâter avec un autre argument :
"- Mon capitaine les traces sont toutes fraiches !"
Il savait que de cette manière il allait gagner leur petit jeu. Car quoi qu'il pouvait se passer, ils étaient tout les deux trop impatients pour attendre la suite ne serait-ce que pour soigner une blessure légère. Jennifer fit mine alors de mordre à l'appât et les vraies affaires pouvaient commencer. Elle ferma la porte coulissante automatique derrière Haru et baissa les stores sur ses murs vitrés.
"- Puisque vous insistez officier Haru, je décline toute responsabilité en cas de perte de conscience vis à vis de votre personne. Amenez-moi ce que vous avez déniché.
Il lui tendit les papiers abîmés. Mais peu importait à cette femme, tant que les informations y étaient bonnes.
"- Des traces près de la forêt de Vestigion dans la région de Sinnoh ? Lut-elle à voix haute.
- Oui. Confirma le jeune homme. C'est Bastian qui m'en a informé. Vous connaissez la qualité de ses informations.
- Qu'est-ce que Sen y faisait ?
- Sen ?
Haru regarda sa supérieure avec un air perdu. Elle fit la moue, c'était un de ses coéquipiers les plus éveillés mais il n'avait cependant pas réussi à mettre la main sur toutes les informations concernant leur cible. Elle lui répondit en soupirant :
"- Oui : Sen. Il s'agit de son nom.
- De son nom ? Mais comment le savons-nous ?
- Il existe quelques rares personnes qui ont pu lui adresser la parole.
- Lui adresser la parole ?!
- Moui. Visiblement certaines personnes ont réussi à l'approcher, comme un certain dénommé Djarkal, un ranger. C'est lui qui m'a donné le nom de l'éclair blanc."
Ça c'était la meilleur. Haru n'en croyait pas ses oreilles. Alors que lui et Jennifer cherchaient désespérément un moyen d'attraper l'éclair blanc, alias Sen, d'autres arrivaient à venir lui taper la "discute" et à récolter beaucoup plus d'informations sur lui.
"- Mais ne rêvez pas trop officier Haru. Ces informations sont vieilles et n'ont pu être récoltées que lorsque Sen faisait ses petites sauteries de ci de là. Se faisant, il n'est pas étonnant que certaines personnes aient du agir directement sur le terrain.
- Où est-ce que l'éclair blanc se trouvait lorsqu'il a croisé ce fameux Djarkal ?
- À bourg palette. Mais restons concentrés sur le dossier présent voulez-vous."
Encore une fois, cela exaspérait l'officier de police. Comment son capitaine pouvait passer sur une telle information ?! En apprenant cela, il découvrait par la même occasion que leur suspect avait réussi à traverser l'océan pour venir agir par chez eux ! Cependant il n'en fit pas remarque. Car il constata qu'il aurait du lui-même s'en rendre compte lorsqu'il avait pris connaissance de ce dossier : en suivant les actions de ce "Sen" il aurait bien vu que son champ d'action était large et s'étendait au monde. Bien que de manière hétérogène.
"- Euh, oui vous avez raison. Admit-il, se pliant à la volonté de son chef.
- A-t-on plus d'information sur le moment où il a été vu ?
- Euh, oui !
- Décrivez.
Elle avait bien évidemment le dossier sous les yeux, mais ne prenait pas la peine de le lire.
- Bastian l'a suivit du mieux qu'il pouvait dès qu'il l'a aperçut. Visiblement S-Sen trafiquait quelques choses avec les pokémons sauvages de la région.
- Trafiquait ?
- On n'a pas plus d'informations que ça. Bastian a pu seulement constaté qu'il se rassemblait régulièrement avec ces pokémons et qu'ils l'ont suivi peu de temps après il ne sait où.
- Toujours dans la forêt de Vestigion ?
- Oui, la partie Est."
Un silence s'installa. Jennifer réfléchissais, accoudé à son bureau de façon désobligeante et tenant la feuille d'une main. Si on ne la connaissait pas on aurait pu croire qu'elle lisait ce qu'il s'y trouvait pour mieux savoir comment agir. En réalité il n'en était rien. Elle n'avait pas besoin de cette paperasse pour prendre une décision.
Ils n'avaient pas tant d'informations que cela sur l'éclair blanc. Il valait mieux prendre des précautions pour comprendre ce qu'il tramait. S'il rassemblait des pokémons c'était sans doute pour abattre de nouveau un coup sur ce qu'il détestait tant : les études, l'élevage et les dresseurs de pokémons. On ne savait pas pourquoi il détestait tant cela. Mais il était bien déterminé à détruire tout ce qui avait un rapport avec, surtout les laboratoires. Mais de ce qu'en savait Jennifer, bien que la region de Sinnoh fut éloignée de celle d'Unys, il n'y avait rien de ce genre à Vestigion. Il ne s'agissait que d'une ville banale.
Le capitaine était partagée : elle devait mener une enquête avant d'agir, mais c'était risqué car l'éclair blanc était plutôt du genre rapide. D'où son nom : il passe comme un éclair, parti aussi vite qu'il était venu. Mais ils n'avaient pas le choix.
"- Bon... Soupira-t-elle, déçue de devoir prendre tant de tact. Dit à Bastian d'ouvrir une enquête directement sur les lieux. Malheureusement c'est tout ce que nous pouvons faire pour le moment. Et allez à l'infirmerie maintenant !"
Quelques jours passèrent. Mortimer sortit de la salle de repos. Arthur l'attendait dehors, assis sur le banc d'attente en caressant son démolosse. Il avait aussi sorti son arcanin qui s'était lové du mieux qu'il pouvait autour de son maitre. Quand le scientifique aperçut son ami sortir il se redressa aussitôt :
"- Est-ce qu'elle va mieux ? Demanda-t-il plaintif.
- Oui ne t'en fais pas. Mis à part son bras cassé elle n'a rien de grave tu sais."
Il s'agissait de Molly. Elle avait été blessée durant la bataille et vu qu'ils étaient tout les trois liés comme les doigts de la main, cela l'avait fait s'inquiéter énormément. Bien que cela fut encore plus difficile pour Mortimer qui lui avait quelques sentiments pour elle. Heureusement, il était le médecin du groupe. C'était lui qui avait pu prendre soin d'elle. Arthur lui était l'expert en pokémon.
"- Fiou. Je suis soulagé de l'apprendre, surtout pour toi. Soupira Arthur soulagé. Il lança un clin d'œil vers son ami.
- Dans tout mal il a du bien à prendre. Répondit-il avec un air entendu. Je crois que ça nous a beaucoup rapproché tout les deux. Comme quoi il s'agit parfois d'un rien et... "
Sa voix s'éteignit. Il essayait d'imaginer ce qu'il aurait pu ressentir si justement cela n'avait pas été rien. Il remercia sa chance que la jeune femme soit encore vivante. Ils avaient perdu deux hommes et trois étaient gravement blessés, contre huit blessés légers. Il y avait eut malgré tout des dégâts dans leurs rangs. Arthur agit vite lorsqu'il vit son compère avoir une expression sombre. Il lui donna une tape amicale sur l'épaule pour le sortir de ses idées noires et lui fit un grand sourire. Mortimer l'en remercia. Coude à coude, ils s'éloignèrent de la salle de repos, tous ceux qui avaient été touchés durant l'attaque avaient besoin de se reposer à présent. Mortimer lança la conversation :
"- Je ne vois pas ton Élecsprint. Tu ne le fais pas sortir ? Il a été lui aussi blessé ?
- Non, répondit Arthur, il est sorti. Je lui ai demandé d'essayer de voir s'il pouvait trouver la trace de Lilly dans les bois proches. Avec cette pluie je ne peux pas envoyer mon arcanin. Ni mon démoloss.
- Je doute que tu puisses la retrouver de cette manière.
- Je le sais bien, mais ça vaut le coup d'essayer. Mais vu le temps toute trace a du être effacée."
Ils s'arrêtèrent devant l'espace éventré où se trouvait précédemment la salle où leur expérience était retenue. Le pokémon d'Arthur revenait vers lui, trempé, sans avoir pu trouver quoi que ce soit. Le pauvre n'y pouvait rien. Même la truffe la plus affutée ne pouvais trouver trace sous la pluie. Surtout dans une forêt sauvage. Le scientifique l'accueillit avec une serviette qu'il gardait sur l'épaule et commença à l'essuyer tout en poursuivant :
" - Je me demandais si elle allait revenir d'elle-même. Elle a du constater où elle se trouvait à présent.
- Personnellement j'espère qu'elle n'a pas succombé aux pokémons sauvages... Répondit Mortimer en s'accroupissant devant l'endroit désolé. Elle n'a pas à subir ça et après tout elle est à la base une humaine. "
Un silence gêné prit place entre les deux hommes. Ils ne voulaient pas de mal en soit. Et il craignait qu'il ne me soit arrivé quelque chose, s'en sentant responsable. Arthur préféra détourner légèrement le sujet en rebondissant sur une des choses qu'avait dit Mortimer :
"- C'est quand même étrange... Nous savons que nous avons des racines communes avec les gens de la terre. Pourtant leur adn est légèrement différent. C'est pour cette raison que nous avons pu tenter l'expérience avec elle.
- Tu as aussi trouvé la réponse sur pourquoi le produit était inefficace sur les enfants ?
- Hum... Une théorie. Je crois que leur croissance n'étant pas fini leur corps corrigeait sans cesse les changements que nous tentions de faire. Je ne me souviens plus exactement de l'âge de Lilly, mais elle était assez vieille je suppose.
- Quelque part ce n'est pas plus mal. Les tests sur les enfants nous auraient apporté des problèmes avec les autorités...
- Ça ne m'a pas plus d'essayer quand même...
- Tu n'avais pas le choix..."
De nouveau, un silence. Le sujet était épineux. Mais on leur avait coupé l'herbe sous leurs pieds, ils avaient beaucoup de leurs propres questions qui restaient sans réponse. Mortimer aurait voulu continuer à étudier la différence entre les humains du pokémonde et ceux de la Terre. Arthur lui aurait voulu comprendre à quel moment dans l'arbre généalogique ceux-ci c'étaient divisés en deuxgroupes différents.
"- Malheureusement, nous n'avons plus Lilly pour comparer. Bien que l'expérience ait été une réussite totale...
- Oui, il nous faudrait d'autres personnes maintenant, ou bien la retrouver."
En repensant à moi cela rappela à Arthur qu'ils avaient gardé mes affaires. Peut-être que s'il en apprenait un peu plus sur moi il pourrait avoir une idée vers où j'aurais pu me diriger en m'enfuyant. Il partagea l'idée avec son ami qui n'était pas sûr que cela apporte quelque chose :
"- Elle n'avait pas grand chose sur elle, commença-t-il, je ne vois pas en quoi ça pourra t'aider.
- Je ne sais pas, mais parfois en ce mettant à la place des gens, on arrive mieux à les comprendre et à deviner comment ils agissent. Si jamais tu as besoin de moi tu sais où me trouver.
- Oui."
Le scientifique s'en alla, ses pokémons préférèrent rester sur place, mis à part son Arcanin qui ne le lâcha pas d'une semelle, loyal. Il se dirigeait vers le laboratoire. Quand la transformation avait eut lieu, cela avait pris un peu plus d'une semaine avant d'être accomplie. Au départ il me gardait sous une garde sérieuse pour surveiller mon état, à une certaine avancé ils avaient du me retirer ce que je portais. J'avais une sacoche avec moi. Ce fut la première chose qu'Arthur récupéra. Il s'installa dans un fauteuil et commença à étudier ce qu'il pouvait dénicher :
Un billet de train, deux trousseaux de clefs, un stylo, quelques notes griffonnées... Il essaya de déchiffrer ce que j'y avais noté. Il constata qu'il s'agissait d'une liste assez conséquente de choses à faire, il comprit que j'étais plutôt du genre débordée. Il s'attarda sur quelques lignes où j'avais noté que je devais passer à l'hôpital et voir de la famille, mais rien d'autre. Mais il était persuadé que si je m'étais aussi vite adapté à ma nouvelle forme c'est que quelque chose m'y poussait.
La porte du laboratoire s'ouvrit laissant Mortimer entrer.
"- Excuse-moi, je viens d'avoir une idée."
Arthur lui fit signe de poursuivre, silencieux.
"- La porte ne fonctionne plus que dans un sens n'est-ce pas ? Peut-être que les personnes encore présentes sur place pourraient... Nous amener des terriens ?"
L'idée de son amie apporta un éclat de joie dans l'esprit d'Arthur, cela se remarqua très vite à son expression. Aussitôt l'idée proposée que les deux s'élancèrent dans le tunnel qui menait au passage. Cependant Mortimer se posait une question :
"- Cela ne te dérange pas d'accomplir encore cette expérience sur d'autres personnes ?
- Ne soit pas idiot ! S'exclama-t-il en réponse. Ce ne sera plus sur des enfants vu que ce fut un échec et tu sais très bien que nous avons déjà travaillé sur le processus inverse !
- Oui ! Et je trouve ça toujours aussi incroyable ! Cela pourrait expliquer beaucoup de théorie sur l'origine des pokémons !"
Bondissant gaiement vers la grotte où ceux qui y travaillaient furent surpris de leur brusque arrivée, surtout avec une telle joie, Arthur se dirigea vers le sous-chef de l'équipe de maintenance pour leur faire part de leur avis. Et ils ne furent pas les seuls à reprendre courage à cette suggestion. Les équipes se mirent à travailler alors pour envoyer un message de l'autre côté. Ils attendaient la réponse avec impatiente.
Quand soudain,
L'alarme s'enclencha.
Comme une gifle pour leur enlever aussitôt la joie qui leur revenait, tous se figèrent à cette entente attendant un coup fatidique. Mais après quelques minutes perplexes, ils se rendirent compte que ce n'était pas l'alarme générale. Elle sonnait différemment.
Elle sonnait l'arrivé d'intrus, de personnes telles qu'eux. Bien que moins violente, leur réaction ne se fit cependant pas différente. Un périmètre de sécurité commença à se boucler autour de la grotte et tout le long du tunnel. Tandis qu'une équipe plus minime se dirigeait vers l'autre partie du complexe prêt à le défendre du mieux qu'ils le pourraient au vu des dégâts déjà subit. Arthur avait réussi à convaincre Mortimer de rester à la grotte. Il ne voulait pas qu'un autre de ses amis soit blessé. Mais dieu qu'il priait pour que ce ne soit pas l'éclair blanc qui revenait vérifier que leur défaite était totale ! Seules les parties d'études avaient été touchées la première fois. Mais quelque chose rassura le scientifique : l'alarme ne sonnait pas du côté extérieur de la montagne, cela ne signifiait qu'une seul chose : les équipes tentaient de se faire discrètes. Donc les intrus...
Il envoya un peu plus d'hommes surveiller la salle de repos. Bien que les pokémons des blessés veillaient au grain, on n'était jamais trop prudent. Arthur s'approcha du chef de la sécurité qui observait la forêt depuis un mur détruit :
"- Qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demanda-t-il tout bas.
- On a repéré des membres de la police qui quadrillaient la zone dans la forêt... Souffla le chef. Deux d'entre eux se rapprochent dangereusement de notre direction. "
Arthur se tut. Tout ce qu'il se passait ici devait être gardé secret. Ou ils perdraient le contrôle total du passage aussi bien de leur côté que de l'autre...
"- Si la police commence à enquêter par ici cela ne me dit rien qui vaille. Continua le chef en se mettant à regarder fixement Arthur, froid.
- Ne me regardez pas comme ça, rien n'a filtré par chez nous, nous sommes tous de confiance.
- Il n'empêche cependant leur présence !
- C'est peut-être l'éclair..."
Il ignorait tant bien que mal le regard soutenu qu'on lui faisait. Il se contentait de scruter les arbres pour voir s'il n'y voyait rien apparaitre. Ses deux premiers pokémon étaient déjà tapis dans les fourrés, il envoya son arcanin à son tour, bien qu'il appréciait peu savoir ses deux pokémons feu sous la pluie.
"- Éclair ou non, c'est à vous de prendre la décision. Poursuivit le garde.
- Quoi ?
- En l'absence de l'équipe principale c'est la votre qui prend la tête des lieux.
- Nikki est sur place ?
- Oui."
Le chef lui passa une radio qu'il alluma tout de suite. Nikki était l'éclaireur de la base.
"- Nikki. C'est Arthur, décrit moi la situation.
- Yoh papi, ici Nikki. Répondit une voix légèrement brouillé et faible. Les deux poulets qui se rapprochent suivent les traces qu'à laisser l'autre tiplouf blanc !
- Ils sont là pour ça ?
- Ouai, on connait tous l'éclair. Tout le monde le cherche. Evidemment, sauf que c'est pour notre pomme là. Le fils de pute à laisser des traces qui amène jusqu'à nous. "
Le chef de la sécurité continuait d'insister de son regard perçant. Il insista :
"- Qu'est-ce qu'on fait ? "
Arthur hésita.
"- C'est vous la sécurité, pas moi.
- Soit on a de la chance et il ne dépasseront pas un certain périmètre, mais ce ne sera que parti remise car il reviendront continuer leur enquête, soit on les attrape maintenant évitant ainsi qu'ils aillent crier à tout va qu'il y a quelque chose par ici."
Le scientifique repris la radio :
"- Nikki ils sont combien ?
- Quatre, mais les deux autres sont à perpette les piafabecs ! Ils explorent quasiment l'autre flan d'la montagne. J'ai mon collègue qui dit qu'ils ont pas de contact entre eux.
- D'accord... On va attraper les deux premiers et faire passer ça pour un accident alors...
- Je peux sortir ma brute ?! Non parce que provoquer les accidents ça me connait !
- Oui tu peux, mais ne les amoches pas, ils faut qu'on sache pourquoi ils sont là.
- Retenu chef ! Héhéhé c'est la saison des amours mon gars !"
Bastian avançait prudemment accompagné de son collègue. Il était le meilleur pisteur de la région et il avait entendu parlé depuis longtemps de Sen, l'éclair blanc. Il rêvait de le rencontrer en personne. Être capable de chose aussi grande... Il avait une petite idée de pourquoi celui-ci agissait comme ça, en détruisant ce qui ne lui plaisait pas. Et Bastian était persuadé qu'on pouvait le raisonné à agir plus calmement, sans avoir à passer par la destruction.
Mais il se demandait ce qu'il l'amenait dans cette région perdue cependant. Qu'avait-il à gagner à venir faire des ravages par ici ? Quoi qu'il en fût, il avait bien fait son travail, au détriment de la forêt... Même les arbres avaient subit quelques ravages.
Un craquement sinistre le fit s'arrêté, lui et son compagnon. Les pokémons sauvages se turent tous d'un coup. Les deux hommes mirent main sur leur pokéball immédiatement, ils connaissaient la région et ses dangers. Et le silence d'une forêt est annonciateur de désastre. Et cela fut vite confirmé.
Dans un grognement sonore une masse imposante commença à se rapprocher d'eux : un vieux ursaring expérimenté...