Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

La Cendre et la Braise de Ramius



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Ramius - Voir le profil
» Créé le 08/06/2019 à 10:37
» Dernière mise à jour le 24/08/2019 à 09:39

» Mots-clés :   Absence de poké balls   Amitié   Mythologie   Présence d'armes   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre 11 : Les voiles de l'avenir
φ

Ça ne serait pas très intelligent de me plaindre que je n’ai pas faim, donc je ne dirais pas, je ne penserais même pas (j’ai pas franchement la motivation pour dire tout ce qui m’arrive !) que ce buisson-là était un imbécile. Je ne remarquerais pas que toutes ses baies étaient bien en évidence à l’extérieur de son aura de feuilles, je ne me rappellerais pas qu’il n’en avait caché aucune de quelque façon que ce soit, je ne saurais pas qu’il n’avait appliqué aucun stratagème. Et surtout, je vais m’empresser d’oublier que j’ai passé près d’une heure à chercher des baies qui n’existaient pas ! Fichu buisson fourbe. Il protège ses congénères, hein… Ça pour le coup, on ne me l’avait jamais fait !

En parlant de nouveautés, je me demande si le sage a déjà imaginé une nouvelle méthode pour essayer de me surprendre. C’est presque devenu un rituel entre nous depuis cette fameuse histoire de discussion à grands trous. Il me semble que je mène le jeu, mais il est un adversaire redoutable.

Les pentes de sa Montagne ne me semblent que vaguement familières alors que je vole haut au-dessus d’elles. J’ai l’impression de ne pas les avoir vues depuis une éternité… et j’ai conscience qu’un étrange décalage est apparu. Je ne vois plus ces falaises, ces buissons, toute cette roche et toute cette vie, comme je l’ai fait avant. Dans ma vision, indistincte à une telle distance, se mélangent deux prismes : celui avec lequel je suis né, et auquel je suis habitué depuis longtemps ; et un autre, qui vient des concepts Humains que j’ai appris de Dédale.

Le premier me montre le monde tel qu’il l’a toujours fait : double, profond, parcouru sous sa surface montagneuse de courants d’Essence multiples et variés, dont certains me renseignent sur mes congénères, et d’autres restent mystérieux, empreints d’une volonté certaine et de grandes connaissances, mais très peu enclins à dévoiler ces dernières…

Le second, le nouveau, est à l’opposé, et ses images avec lui : elles ne vont pas bien profond, restent loin au-dessus des niveaux de l’Essence, mais s’étalent prodigieusement, et associent à chaque élément de la surface une pléthore de détails. Je peux nommer la Montagne par le nom de Volakias ; je peux sentir la présence en son sein de roches nombreuses, dans la grande famille du granit (marbres, clades ou encore l’énigmatique migmatite) ; je vois les effets de l’arrivée de l’hiver sur la croissance des buissons… Les savoirs Humains sont plus minces que ceux qui parcourent l’Essence, mais ils n’en sont pas moins assez précis pour enrichir considérablement ma vision du monde.

***
Bienvenue à toi, mon cher pinailleur blasphématoire !

Le sage m’attendait sur le seuil de la caverne dans laquelle il a fait son nid. Celui-là ne fait décidément rien comme les autres Œil-Voyant.

Sache que j’ai senti ton arrivée depuis que tu as survolé le lac vers là où l’Astre se lève. C’est bien ; tu deviens plus habile à masquer tes pensées.

— Est-il seulement possible de tout te cacher ?

Oh, oui ! S’il est vrai que ma vision transperce bien des écrans, je ne vois pas tout pour autant ! Je suis notamment incapable de prédire la raison de ta venue. Cette simple visite, je n’ai même pas pu la prévoir avant que tu n’arrives ! Ça change de notre dernière rencontre, où tu avais trouvé le moyen de prendre une résolution assez forte pour que je n’en aie aucun doute. C’était gentil à toi, d’ailleurs.

— Merci. Alors comme ça, l’âge trouble tes pensées, hein ?

Non : ce sont les tiennes qui sont troublées. Comment entends-tu me demander la justesse des religions, aujourd’hui ?

— Un autre jour, peut-être. Aujourd’hui, je suis seulement venu pour apprendre.

C’est saoulant, d’apprendre aux gens.

— Je viens donc apprendre par moi-même.

Pourquoi venir, alors ? Tes raisonnements sont encore plus obscurs que d’habitude !

Au point qu’il me concède de l’avoir perturbé ? Ça, c’est nouveau aussi. Pour un peu, je pourrais sentir le monde changer autour de moi !

Vois-tu, je suis venu parce que tu vois le monde. J’ai moi-même été conduit, ces derniers temps, à en adopter une vision différente ; or, au fil de nos discussions, nous avions plus ou moins réussi à appréhender l’autre. Ainsi, je voudrais converser avec toi, de tout et de rien, afin de faire ressortir ces changements dans ma vision.

L’ermite ne répond rien. Il se plonge dans l’examen de cette idée (et de ses raisons possibles de se laisser aller à une flemme qu'il a parfois monumentale), et ça lui prendra peut-être un peu de temps. Je m’exerce donc à m’ennuyer. Rapidement, je trouve le bruit du Temps qui Bat ; puis je laisse mes yeux chercher les détails du monde autour de moi, et j’admire.

J’admire la nervure d’une feuille pendant que la chaleur bienfaisante de l’Astre me tourne en boucle dans la tête alors que je me demande, pourquoi diable est-ce que le sage dédaigne les arbres comme il le fait ? C’est vrai, quoi : quoique les Essences qui m’irriguent sont encore plus nocives aux buissons que les siennes, c’est moi qui fait l’oiseau ! Et ça n’empêche pas les Crête-Agile, comme celui qui s’amuse à surfer sur le vent, là en bas dans la vallée, de me chercher des noises ; bien que je les corrige souvent sévèrement. Eh oui, les Paillette-du-Volcan n’ont que très peu de véritables prédateurs ! Pourtant, nos proies sont toujours surprises quand elles perdent ; je me demande pourquoi ?

Ah, je crois que le sage a fini de penser. Je remarque que ses yeux focalisent à nouveau la lumière, que son corps change légèrement de posture, qu’il s’agite dans l’Essence du Type psy 6G… C’est quand même pratique, l’ennui !

Tu as changé, effectivement. Tu te laisses aller à écouter le Temps, et tes paroles sonnent différemment… Voilà une conversation qui promet d’être intéressante ! Par contre c’est toi qui la lance. Il se trouve que je n’ai pas de bonne idée de démarrage, et que tu viens en demandeur, alors j’en profite.

— Voyons voir… Tiens, oui. Sais-tu que j’ai pris un nom ?

Pour quoi faire ?

— Pour exister.

On n’a pas besoin d’un nom pour exister. Du moins, tu le pensais autrefois ; qu’est-ce que ce nom t’apporte de neuf ?

— Difficile à dire, cela relève de ton Essence. Je peux désormais aisément être mentionné par quelqu’un d’autre…

C’est le contraire qui serait étrange !

— … Et il me semble que je suis plus concentré, plus focalisé. Je perds moins facilement mes pensées, lesquelles sont plus précises ; et je crois bien aussi que cela m’a rendu plus habile dans l’Essence du Type psy 6G.

Intéressant ; et vrai, aussi. Que je m’en fasse une idée : quel est ce nom ?

— Icare.

Comment dis-tu ? Rrrrrrrr ?

Un point pour lui ! Je ne réponds qu’après un éclat de rire.

Non ! Cela n’a pas de sens dans le Langage, ce n’est qu’une suite de sons.

Hmmm. Je reviendrais là-dessus plus tard ; en attendant… Explique-moi donc.

— I, comme le bruit d’une goutte d’eau qui tombe dans l’eau. C, comme le claquement de la roche sur un os. A, un bourdonnement léger et adouci. R, une vibration plus qu’un bourdonnement.

Je l’entends… Icare, donc ?

— C’est moi.

Est-ce le Temps qui t’a rendu cinglé ?

— Non, pas encore… C’est un chang—

Le Temps !

Je m’interromps. Pour les Humains, ce qui vient de se passer aurait semblé grossier, mais je sais (même si je ne l’avais encore jamais vu faire) que le sage est sur le point d’entrer en transe. En transe prophétique, j’entends… J’ouvre tous mes sens à l’Essence et au Langage, pour percevoir ses paroles. C’est quelque chose qui n’arrive pas tous les jours !

Le Temps… Tu as une forte empreinte dans le Temps, Icare ; tu l’as toujours eue, mais elle ne s’est creusée que récemment. Autour de toi, les Essences convergent. Je vois ! Je vois les courants des Sphères ! Ils te transpercent et te relient au monde… Par eux, tu es plus que toi-même tu ne l’aurais été si tu avais été quelqu’un d’autre !

… D’accord. Je dois m’accrocher pour suivre la logique étrange de l’oracle, et capter toutes les significations que prend le Langage autour de lui, mais ce n’est pas insurmontable.

Et le Temps s’écarte autour de toi. Tu as ce don rare, conféré par et conférant ton unicité : le Temps s’écarte autour de toi ! Ta présence dans l’Essence transcende ta propre existence ; tu es un chemin vers la connaissance !

Soudain, les yeux du sage, restés normaux jusqu’ici (ils regardaient simplement dans le vague), se révulsent. Son corps aviaire s’arque vers l’arrière, il ouvre le bec, il écarte les ailes en grand. Cela semble faire partie de la transe, car dans le même temps, son esprit se répand tout autour de lui, emplissant l’espace.

Un chemin difficile ; mais le difficile est chemin. Difficile et sombre ; des nuages de tristesse et d’espoir parsèment ses embûches. Ah ! ce que l’à-venir est enténébré ! Autour de toi, c’est une Sphère entière qui se condense ; et pour quelle douleur !

La tension qu’il infligeait à l’Essence du Type psy 6G autour de lui se relâche, de même que ses muscles. L’ermite sort de sa transe, et l’oracle redevient le sage.

D’habitude, j’évite de faire ça en public. Mais bon ! Parfois, ma Vision est plus forte que moi… Où en étions-nous ?

— Tu me demandais si j’étais cinglé. Cependant…

Oui ; ça attendra. J’imagine que tu vas me demander d’expliquer tout ça ?

— Je doute du résultat, mais oui.

Vas-y, alors. Comment, toi, l’expliques-tu ?

— Traître. Alors… Je vais sans doute simplifier énormément par rapport à ta vision, mais sache que je commence à en comprendre la complexité.

Justement. Avec ce que tu as grappillé, tu peux te faire rapidement une image d’ensemble. Je suis encore noyé dans les détails.

— Les Essences divines se courbent autour de la mienne, elles entrent en résonance. J’aurais donc un rôle à jouer dans un évènement à venir, et ça ne sera pas marrant.

Merci. Il y a également une bonne dose de solitude autour de toi…

— À ce sujet. Sais-tu ce qui a causé mon étrangeté actuelle ? Quelqu’un qui pourrait bien être lié à cette prophétie, parce qu’il est devenu un ami.

Pas une prophétie, non. Prends garde avec l’à-venir : je ne sais pas du tout jusqu’à quelle distance j’ai Vu. Si ça se trouve, il s’agit de tes descendants !

— J’en prends note…

Rappelle-toi également que quoi que tu saches sur lui, l’à-venir doit se dérouler de la même façon. Essayer de le modifier, c’est s’opposer à une force très puissante. Je n’en suis pas sûr, mais il se peut que cette force provienne du Temps lui-même, voire de Dialga. Bien, je te laisse poursuivre.

— Je disais donc. Te souviens-tu de ce Crête-Agile, qui nous écoutait l’autre fois ?

Le jeune aux abois qui n’a pas arrêté de te fixer d’un air méchant ?

— Lui-même. Figure-toi que quelques jours plus tard, il avait convaincu son troupeau d’essayer de corriger mes points de vues.

Un jour, ton style de vie te coûtera cher.

— Certes ; mais en attendant, je vis et ma vie est pleine. Le soir venu, en essayant d’échapper à cet essaim de piafs énervés, je suis tombé sur un Sans-Essence qui s’était aventuré plus loin dans la montagne qu’aucun autre avant lui. Je m’en suis d’ailleurs un peu servi pour me débarrasser des Crête-Agile…

J’ai pensé Humain, le Langage a dit forme de vie bipède, et le sage a entendu Sans-Essence. Voilà un aspect du Langage qui m’avait manqué, à force de parler en grec : il facilite énormément la transmission et la comparaison des concepts.

Du coup, nous avons fait connaissance. C’est un véritable hurluberlu, tu apprécierais sans doute sa compagnie. Moi-même, qui ne suis pourtant pas très accommodant, je me suis retrouvé à lui demander d’apprendre les coutumes des Humains auprès de lui !

Et voilà donc la raison de ta transfiguration : tu as appris de nouvelles idées.

— Oui, et beaucoup. J’ai souvent cru que les Sans-Essence étaient un peu limités, que n’ayant pas accès aux subtilités de l’Essence et du Langage, ils ne survivaient que par chance ; mais je dois bien admettre que j’ai été arrogant sur ce coup-là… Leurs connaissances sont parfois nulles, et parfois prodigieuses ; et je pense que je changerais de pensées encore bien des fois avant d’arriver à saisir toute leur complexité…

Tout cela doit te fasciner, toi qui aime tant l’inconnu…

— Oui ; j’ai trouvé un nouveau territoire inexploré à découvrir, je crois. Cela me rappelle un peu ces tours du monde que tu m’as fait faire, quoique en moins épuisant.

Cette conversation que tu es venu me proposer se révèle, comme prévu, tordue. Dis-moi, quel regard portes-tu sur les Avec-Essence depuis ce voyage dans la vision des Sans-Essence ?

— Altéré, et en même temps renforcé. J’ai vu des médiocrités différentes, des dignités, des organisations plus efficaces, et tant de choses incongrues… À un moment, j’ai arrêté de comparer. Mais je pense que les différences résident plus dans l’échelle.

Comment ça, les différences résident dans la taille ?

Ce que je disais sur l’efficacité du Langage ? J’en retire une partie.

Dans la taille de la taille, plutôt.

Je crois qu’il va me falloir des exemples pour comprendre cette nouvelle bizarrerie.

Un point pour moi : il ne comptait tout de même pas me rattraper ?

Nous savons communiquer, au travers de l’Essence, et discernons ainsi des concepts complexes ; les Humains n’ont pas accès à autant de précision ni de profondeur, mais en savent bien plus sur ce qu’ils voient que nous ne soupçonnons qu’il puisse y avoir à savoir.

Nous vivons séparés, parfois par petits groupes, sans chercher à trop nous regrouper excepté pour les grandes occasions ; les Humains vivent constamment en groupe, et supportent patiemment les problématiques que cela génère, car c’est leur mode de survie.

Nous poussons le désir de solitude au point de devoir tout apprendre par nous-mêmes ; les Humains sont capables de se transmettre leurs connaissances au cours d’une vie entière. Là où nous sommes tous des explorateurs, cherchant perpétuellement à comprendre à nouveau ce que d’autres ont déjà trouvé, eux sont capables de mettre leurs compétences en commun au point qu’ils n’ont plus besoin d’en savoir un minimum sur tout ; c’est là leur grande force, je crois, car ils peuvent ainsi accumuler une somme immense de compétences et d’expériences.

Mais je m’écarte de ta question, je crois.

Quelque peu. Je ne sais pas si j’aurais la force d’une nouvelle discussion sur la société et la religion avec toi… Ceci dit, je suis curieux de voir comment ton point de vue sur ces sujets a changé.

— Pas beaucoup, cela restent des sujets confus. Nos deux familles font figure de clans inaltérables auprès de certaines mœurs, et d’association temporaire auprès d’autres… Je ne t’apprends rien tout comme je n’ai rien appris, en disant que notre mode de vie, en groupes fragmentés, rend difficilement utilisables les vues générales.

En effet. Tu n’as pas à me rappeler que des modes de vie innombrables existent au travers de la société Avec-Essence, souvent incompatibles, parfois même antagonistes, et rarement complémentaires.

— Si tant est qu’on puisse même considérer que nous formons une société !

Je le pense, oui. Pour une raison simple : nous tous, Avec-Essence du monde entier, avons un point commun dont les Sans-Essence sont dépourvus. Un petit quelque chose qui nous rassemble tous, quoique pas de la même façon.

— L’Essence ? Je crois au contraire que la frontière entre Avec et Sans Essence est floue, au moins du fait de l’Essence de la Grande Type fee 6G. Mais ton idée également était plus complexe, n’est-ce pas ?

Oui : je pensais à ce qui réside au plus profond de l’Essence.

— Les marques de la présence divine.

Les marques de la présence divine. Tout Avec-Essence expérimente, à un moment où à un autre de sa vie, encore que certains soient mangés avant… Bref. Nous sommes tous confrontés tôt ou tard à une barrière, plus ou moins profonde dans l’Essence, au-delà de laquelle nous sommes, non seulement aveugles, mais en plus impuissants.

— Par exemple, le Temps qui Bat. On ne peut pas les percevoir avec une précision absolue, et si on essaie, on risque de ne plus voir que notre marge d’erreur. On ne sait plus que la durée d’un instant minuscule au cours duquel un Battement a eu lieu, et on devient incapable de s’en abstraire.

Exactement. C’est pour cela que j’étais un peu choqué de te voir plongé dans l’écoute du Temps, tout à l’heure.

— Encore un concept Humain que j’essaie d’adapter aux perceptions des Habitants. Mais je n’écoute le Temps que d’une oreille ; ceci dit, je reste conscient du danger, et de mes limites.

Tu auras quand même un sermon. Les marques faussent ta perception de toi-même ; beaucoup ont commencé comme toi, écoutant d’une oreille les Battements du Cœur, et ont fini complètement amorphes. La présence des Dieux, en l’occurrence de Dialga, les avait emplis tout entiers. Évite de finir comme ça.

— Qu’est-ce que la vie, sans un peu de risque ? Ceci dit, je suis d’accord avec toi pour ce qui est de la société des Habitants. Nous avons ce point commun de nous sentir étrangers dans notre propre territoire. Et cela nous définit complètement.

La question qui en ressort est donc : jusqu’à quel point appartenons-nous à nous-mêmes ?

Nous nous taisons, car il n’y a rien de plus à dire. Peut-être, d’ailleurs, est-ce le contraire. Parce que la conversation s’arrête ici, le sujet est épuisé. Parce que nous refusons de nous aventurer plus loin ce qu’il y a plus loin n’existe pas. En refusant d’envisager les éventualités qui découlent de ce problème, nous nous en protégeons. Cela aussi, c’est être conscient de nos limites.

Bien, ce fut… Intéressant. Force m’est d’admettre qu’en te sentant arriver, je n’étais guère motivé pour une discussion philosophique de plus, mais le fait est que la cohabitation avec ton Dédale t’a bel et bien troublé les pensées. Je me demande si je ne vous ferais pas une petite visite, un de ces jours…