[Fic Concept Blanc-Noir] Je marche... (Bleu Noir)
(Fanfic concept qui devait faire partie d'une série de 10 one-shots tous basés sur une chanson de l'album de Mylène Farmer "Bleu Noir" à l'exception des Inséparables)
(Ce chapitre est donc basé sur la chanson
Bleu Noir)
Et je marche…
Je marche.
Vers un fort, fort lointain.
Je marche, un point c’est tout.
Il faut bien vivre et respirer.
C’est nécessaire pour une bonne marche.
Je ne manquerai plus de rien.
Et le bonheur transpire à travers mes artères, c’est un nouveau ciel qui s’ouvre.
J’ai les pieds sur l’air.
Et le vent, sur mon visage.
Oh non, il ne m’atteint même pas.
Si je pleure, faites que non.
Alors ne dites rien, c’est tout.
Et j’arriverais bientôt.
Ne t’inquiète surtout pas.
Il n’y a pas de train à prendre. Pas de presse. Pas de détour.
Et je marche.
Je marche.
Je continuerai à marcher autant que nécessaire.
Aussi loin que ce fut, aussi loin que je me souvienne.
La vie, bah c’est long comme ça.
Parce que si tu crois
Que je vais te laisser tomber. Non, non, non.
Y’a pas moyen. Je suis libre.
Je fais ce que je veux, c’est tout.
Je marche.
Je marche.
Je marche. Et ça ne te fait rien.
Tu ne réagis pas, tu ne viens pas vers moi, c’est juste moi et ce point invisible dans l’horizon de mon cerveau, je veux marcher jusqu’à plus soif.
Même si le ruisseau.
Ha haha.
Le ruisseau. Il est là.
Je fais quoi, moi ? J’attends le pont ?
Mais le pont, il passera pas.
Parce que je marche.
Même dans l’eau – rien à faire.
Après tout.
Et c’est qui ?
Ce gars-là ?
Qui vient vers moi.
Ah c’est qui ?
Bah je sais pas.
Et puis il part.
Bof.
Bah dégage.
Il se barre.
Je continue, droit devant.
Parce que rien ne pourra me détourner.
Rien ne pourra me stopper.
C’est juste là, ça y est je le vois.
Ah Dieu que c’est dur cette sensation de brûlure
Ce souffle maudit, cette décadence.
C’est la pire vision du monde.
C’est une bataille, en moi
A la limite je préfère regarder le ciel.
Il est beau.
Il est pur
Il est bleu… obscur.
Et ça me fait du bien
Et si ça ne vous fait rien, je vais cesser de regarder la terre.
Voilà.
Mais j’peux pas, qui passe sa vie à regarder en l’air ?
Personne.
Ni vous ni moi.
Alors je me résous.
Je m’assieds, là, devant ton lit de pierre.
Sans sommeil.
Sans oreiller ni couverture.
Sans confort.
Mais avec une croix.
Stupide Solochi.
Je ne marche plus.
Toi non plus.
Et on se regarde, les yeux dans la pierre.
Et c’est tout.
Et je pleure.
Et au fond de moi-même, j’me dis…
J’me sens bien.