Calendrier de l'Avent 2018 de Comité de lecture

Cette nuit tombe sur nous, une neige d’argent,
Chacun cherche dans les autres, un peu de chaleur.
Mais toi, tu restes dehors, dans ce froid mordant.
Pourquoi fuis tu ainsi, plongé dans tes malheurs ?

Regrettes-tu notre temps passé seuls tout les deux ?
Ses souvenirs lointains, aussi vifs qu’hier,
Je les vois dans ton regard, au fond de tes yeux,
Leur couleur aussi pure que cette neige d’hiver.

« Tu porte bien ton nom », c’est ce que je te dis
La toute première fois que je les avais vus.
Sans ce masque de glace, tu m’as enfin sourit,
Et ce sourire, plus jamais je ne l’aperçus.

Tu n’as pas à rester seul, viens donc avec moi.
Aujourd’hui est spécial, allons fêter Noël,
Non ? Mais alors je voudrais bien savoir pourquoi
Tu détestes à ce point cette fête éternelle.

Je vis alors, coulant le long de ton visage,
Une larme brillante, telle du cristal,
Tu me répondis : « Tout ça n’est plus de mon âge »
Mais tu ne comprend pas que tu te fais du mal.

Je voudrais te parler, mais je sais que mes mots
N’atteindront jamais le plus profond de ton cœur
Et tu restes ainsi prisonnier de tout tes maux
Et tu restes ainsi prisonnier de ta douleur

C’était une erreur, je me suis mise à crier,
Alors tu es parti, t’es enfui en colère.
Que pourrais-je donc bien faire, mis à part prier,
Espérer en vain que tu entendes ma prière ?

J’attendis que tu reviennes, mais le temps passait.
Sans toi, je demeurais seule, seule avec mes remords.
Le cœur brisé, je rentrais dans la nuit glacée,
Plus un écho nulle part, un silence de mort.

Chez moi, solitaire, je tentais d’effacer
Ton visage meurtri par cette tristesse infinie,
Et de profiter de cette fête sacrée
Mais tout autour de moi me semblait terni.

Tout devenait gris à mes yeux voilés de larmes.
Milles couleurs festives prises dans une même teinte
La beauté noircie, la blancheur perdit son charme
Mon sourire ne maquillait qu’une joie feinte.

Les étoiles scintillantes, lueurs dans la pénombre
Brillaient de tout leurs feux, d’un éclat argenté
Et parmi elles la Lune éclairant la nuit sombre
Ravivait en moi la flamme de mes regrets.

Pourquoi fallait-il ce soir que tout me rappelle,
par leurs reflets dans mes yeux, la couleur des tiens ?
J’aimerai tant pouvoir admirer tes prunelles,
Et pouvoir replonger mon regard dans le tien.

Alors si tu ressens à nouveau le besoin
D’un foyer, d’une amie, d’un feu de cheminée,
Je t’attendrais s’il le faut jusqu’au petit matin
Je voudrais te dire que tout n’est pas terminé.

Il y a un présent que je souhaitais t’offrir
Ce n’est pas grand choses, mais pour moi c’est important,
Je t’imagine déjà, en train de l’ouvrir,
Retrouvant en même temps, ton sourire d’enfant.

Je veux te montrer que la vie est encore belle
Que tout n’est pas perdu par la faute de ton père.
Aujourd’hui, je te souhaite un ‘‘ Joyeux Noël ’’
Mais aussi et surtout un ‘‘ Joyeux anniversaire ’’.



De Verte,
à l’intention d’Argent