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Le Royaume de Kirazann : Les Sources de Vie de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 26/11/2018 à 15:35
» Dernière mise à jour le 30/11/2018 à 16:43

» Mots-clés :   Aventure   Cross over   Fantastique   Médiéval   Mythologie

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Chapitre 13
« L’Almanach des Anciens est un recueil de tomes, écrits à une époque lointaine par plusieurs hommes et femmes. Il relate l’Histoire de l’humanité depuis une époque très lointaine ; c’est grâce à lui que nous en savons tant sur ce qui a précédé à la première invasion des Ombres, il y a presque 1000 ans. Les Kerchakh vénèrent cet almanach autant que les partisans d’Arceus, à l’époque où la religion était encore prise au sérieux. »

Extrait d’un cours dispensé à Sœlis Libellion.



***


Ambre Karalune affronte du regard son nouvel opposant ; elle l’a déjà vu agir lors des duels précédents. Comme elle, c’est un soldat, d’une vingtaine d’années. Avec ses cheveux coupés très courts et son regard sérieux, il a l’air motivé à faire tourner le combat en sa faveur. La jeune femme observe sa posture, essayant de jauger sa prochaine action.

Le plus important dans un combat, ce n’est pas d’attaquer en premier, de frapper plus fort, ni même de maîtriser parfaitement son corps. Toutes ces choses aident, bien sûr.

Mais le plus important, c’est de comprendre les actions de l’ennemi, de les prévoir, et de les contrer. S’il y a bien une chose pour laquelle Ambre est douée, et fière de l’être, c’est son esprit d’observation.

Elle sait que ce soldat, issu d’une garnison qu’elle ne connaît pas, est de type roche et glace. Comme par hasard, le seul type glace du tournoi est pour elle.

C’est à se demander si les arbres de combat ont vraiment été décidés aléatoirement. C’est comme si on avait fait en sorte de lui obstruer la voie… pour laisser Natael affronter plus faible que lui. Il a déjà éliminé deux participants du peuple ; et avec une facilité déconcertante.

La trompette retentit. Le soldat s’élance.

Comme Ambre s’y est attendu, il court droit vers elle. Elle abaisse son bras d’un geste vif.

Les dracogriffes crépitantes s’abattent sur lui ; mais du sol qui se déforme jaillissent des rochers qui heurtent les griffes dans un craquement. Ambre esquisse un sourire. Enfin un adversaire malin ! Ce combat ne sera pas aussi expéditif que le premier.

Faisant preuve d’une grande agilité, elle évite souplement un jet de pierre lancé dans sa direction, et se contente d’une torsion du buste pour éviter le coup de poing glacé de son adversaire. Vive comme l’éclair, elle frappe du pied dans un tibia, et envoie son propre poing frapper l’ennemi dans les côtes.
Il recule en titubant, pris de court et le souffle coupé.

Ambre recule d’un petit bond et abaisse de nouveau son bras ; un autre bouclier de roche vient empêcher les griffes géantes de le cisailler. La jeune femme, qui commence à sentir les prémices de fatigue intrinsèques à cette puissante attaque, reste à distance, sautillant sur place pour se tenir prête à toute éventualité.

Le soldat, comme elle le devine à son changement d’attitude, tend le bras en avant ; un laser blanc en jaillit, environné d’un souffle glacial. Ambre esquive sereinement le premier, puis le deuxième, sans cesser de tourner autour du garçon pour rester à distance.

Ses tirs sont puissants, mais plutôt lents. Des pierres sont projetées vers elle, les lasers blancs s’enchaînent les uns à la suite des autres. L’entraînement intensif avec le Commandant Joyalis lui revient bien vite en mémoire ; et l’épreuve qu’elle subit actuellement lui paraît bien dérisoire en comparaison.

Elle entend le public rugir et l’acclamer ; visiblement, le peuple l’aime bien. Elle en aurait douté pourtant, au vu de la tournure expéditive — et un peu trop brutale — de son premier combat. Peut-être est-ce parce qu’elle est l’une des dernières filles à rester en lice, ou alors simplement parce qu’elle est présumée gagnante de son arbre selon les sondages. Et au final, peu importe la raison.

L’engouement de la foule lui donne le sourire, et c’est tout ce qui compte.

Un laser glace plus impressionnant que les autres se dirige sur elle. Elle se baisse, sent le rayon glacé passer au-dessus d’elle, et effleurer sa natte de cheveux. Elle se redresse alors qu’un gros rocher de plusieurs centaines de kilos fonce sur elle. Ses dracogriffes viennent découper le minerai en deux, chaque morceau tombant avec force de chaque côté de la jeune sergente.

Le sol tremble, et pas seulement à cause du poids de la pierre, mais bel et bien du public en furie qui tape des pieds dans les gradins.

Ambre sent son souffle devenir laborieux. Sa capacité n’y est pas étrangère, mais ce n’est pas la seule raison. Elle manque d’endurance, et elle le sait ; tout ça à cause de problèmes respiratoires qui n’ont jamais complètement disparus, depuis qu’elle est enfant. Il est temps de mettre rapidement fin au duel, ou alors elle risque de s’épuiser avant d’avoir pu pleinement en découdre.

D’un coup d’œil, elle constate que le terrain est recouvert d’une fine couche de givre par endroits. Le sol est humide. Les conditions sont parfaites.

— C’est parti… marmonne-t-elle pour elle-même.

Utilisant sa main gauche plutôt que la droite, cette fois-ci, elle la tourne vers le sol et ferme le poing.
La glace se met à fondre, l’humidité ambiante à disparaître.

Des filaments d’eau apparaissent sur l’arène, s’élèvent dans les airs, et commencent à donner vie à une sphère aquatique pas plus grosse qu’un ballon ; la sphère en lévitation pivote sur elle-même et grandit à vue d’œil, grossit, grossit encore…

Le soldat envoie une pluie de pierre dans sa direction ; Ambre s’abrite derrière le morceau coupé en deux de son rocher précédent. Un débris la touche à l’épaule, mais elle ne laisse pas échapper le moindre cri de douleur. La sphère d’eau, qui a réussi à faire taire le public ébahi, grossit encore. Elle peut maintenant contenir un homme debout à l’intérieur, sans trop de mal.

Le soldat comprend qu’elle prépare quelque chose de terrible et donne tout ce qu’il lui reste. Il se met à courir vers elle et projette des lasers glace ; Ambre doit intensément se concentrer pour les transformer en eau liquide avant qu’ils ne la touchent.

Ils rejoignent rapidement la sphère aquatique, qui termine de grossir.

— Trois mètres de diamètre… lâche-t-elle en ne quittant pas des yeux son adversaire. Mon maximum…

Sa respiration est saccadée, douloureuse. Sa gorge est sèche. Elle ne transpire plus, et à raison ; l’air est devenu sec suite à son attaque, et même la sueur des combattants a été aspirée. La sphère d’eau, pourtant d’un bleu pur, est prête à utilisation.

Lançant son bras gauche vers le soldat, Ambre déverse le contenu de la sphère à haute pression, tel un hydrocanon ; le garçon vole à travers l’arène et heurte violemment le dôme de protection. Un véritable petit raz-de-marée fait monter le niveau de l’eau aux mollets d’Ambre, qui observe son ennemi retomber, inconscient.

Elle court vers lui pour le relever et l’empêcher de se noyer dans les trente centimètres d’eau. Elle en profite pour constater qu’il est bel et bien évanoui. La trompette résonne.

L’explosion d’acclamations au-dessus d’elle lui fait chaud au cœur, mais Ambre ne parvient pas à esquisser un sourire sincère en se redressant ; et elle espère que sa poitrine qui se soulève et s’abaisse plus que de raison ne va alerter personne.

Inutile d’inquiéter qui que ce soit, ou de faire preuve de faiblesse.

Après tout, elle aussi, elle souhaite gagner.



***


Le fait qu’Arya ne soit plus dans les parages a un peu déstabilisé Élio. Son flot de paroles continu lui aurait bien rendu service en occultant ce moment d’attente angoissée qu’il subit sur le banc.

Il voit les combats continuer, les stratégies se mettre en place, les capacités se dévoiler.

Difficile d’imaginer qu’il y aurait tant de diversité dans les attaques des concurrents. Une jeune noble a utilisé ligotage, et ses bras sont devenus des élastiques capables de se tordre dans des angles absurdes. Elle n’a pas gagné, mais Élio a silencieusement loué son ingéniosité lors du duel. Les pouvoirs des pokémons comme des humains paraissent ne pas avoir de limites dans leur utilisation.

Sans réelle surprise, Ambre Karalune s’est frayé une place pour les quarts de finale de son arbre. Sa capacité eau a l’air puissante, mais il a été surpris de voir qu’elle prenne tant de temps à se mettre en place… et qu’elle parvienne à la maintenir en continuant d’éviter d’autres attaques. Elle ne manque pas de ressources. Il a bien vu aussi à ses mouvements et sa vitesse qu’elle s’est entraînée physiquement pour se mouvoir ainsi ; il doute qu’un quelconque pouvoir ait été à l’œuvre pendant ses esquives.

La perspective de l’affronter lui donne des frissons. Son attaque dragon comme son attaque eau lui paraissent terribles à affronter ; s’il avait été un de ses adversaires, il aurait sans doute perdu. La différence de niveau était plus que palpable, et elle en devenait même une évidence.

Le garçon observe discrètement son prochain adversaire. C’est un homme, vêtu de noir, avec quelques rares morceaux d’armure sur le corps. Il a une belle musculature, bien plus qu’Élio, et le dépasse bien d’une tête et demie. Il ne manque pas d’assurance, mais n’a pas l’air aussi arrogant que Natael d’Orthalos.

C’est un soldat, encore. Pas un chef de garnison, pas un sergent non plus. Mais il a entendu de la bouche des autres concurrents qu’il n’avait été recruté que récemment par l’Armée.

Élio l’a vu combattre ; il a deviné facilement qu’il est de type combat, et… psy, sans doute. Une combinaison plutôt improbable. C’est sûrement la raison qui l’a amené si loin, parce que ça a l’air assez efficace contre la plupart des gens.

Le jeune homme sait déjà qu’il lui faudra éviter d’utiliser un « éclair fou » contre lui, et toute confrontation physique, d’ailleurs. Son adversaire est bien trop fort et pourrait l’assommer facilement, s’il le voulait. Quant à ses attaques psy, elles ne sont pas si inquiétantes que ça. Les rafales d’ondes colorées qu’il a envoyé plusieurs fois pendant ses duels seront faciles à éviter avec sa vitesse.

Il reste simplement à espérer qu’il ne cache pas un tour dans son sac.

Un combat s’achève sous les ovations ; Élio se tend. C’est son tour.



***


Ambre, curieuse, est adossée à une des colonnes pour observer le prochain combat. Elle est déjà surprise que ce garçon, Élio, soit arrivé si loin. Il est vrai qu’il dégage un vrai potentiel, et sa concentration pendant les duels fait plaisir à voir. Il a réussi à piquer son intérêt assez tôt, mais jamais elle n’aurait parié qu’il arriverait à se frayer un chemin jusqu’ici…

Intriguée, elle le fixe alors qu’il entre sur le terrain aux côtés de ce soldat, avec qui elle a discuté plus tôt dans la journée ; il n’a pas l’air méchant, mais un peu trop strict avec lui-même. Elle se demande ce que peut donner un affrontement entre deux individus que tout semble opposer.

Mais la trompette n’a pas encore retenti que déjà, Ambre est interrompu pendant son observation.

— Enchanté, mademoiselle Karalune, lâche une voix à sa droite, avec une légère pointe d’ironie.

Elle se contente de tourner la tête et de décroiser les bras ; Natael d’Orthalos se tient là, le dos droit et parfaitement coiffé. Un sourire superficiel étire ses lèvres fines.

— Je m’appelle Natael. J’avais hâte de rencontrer celle que j’aurai l’honneur de combattre en finale.

La trompette retentit. Les combattants s’élancent. Ambre quitte des yeux le jeune noble pour regarder Élio se projeter dans les airs et éviter une onde psychique. Toujours aussi rapide, lui.

— Rien n’est encore sûr, rétorque-t-elle. La victoire ne m’est pas garantie.

Aucune médisance dans sa voix, aucune sécheresse. Elle se contente de poliment répondre ce qu’elle pense. L’honnêteté est sa ligne directrice, et ce n’est pas une conversation avec un garçon d’une grande famille qui va y changer quelque chose.

— Permettez-moi d’en douter, mademois…
— Appelle-moi Ambre. Je préfère.
— Très bien.

Il n’a été désarçonné qu’une infime fraction de seconde par l’interruption d’Ambre. Elle ne peut s’empêcher de sourire intérieurement. Ce Natael est trop imbu de lui-même et de sa position. Il en oublie l’essentiel ; ici, personne n’est là pour parler comme à un banquet d’Hymnus.

Ici, ce qui régit cette journée, c’est la terre des combattants, la sueur des affrontements, et le sang des blessures. Il n’a pas été rattrapé par cette réalité, malheureusement.

Distraitement, Ambre observe le soldat bondir dans les airs et parvenir — par chance ou par instinct ? — à frapper Élio alors que celui-ci est en plein vol, à sa vitesse habituelle. La traînée électrique se brise, et les deux concurrents retombent violemment dans la poussière. Natael y jette un œil à peine intéressé.

— Ce gueux n’a aucune chance, constate-t-il. La vitesse ne fait pas tout.

Brusquement, Ambre pivote vers le noble et fronce les sourcils. Le combat est provisoirement oublié. Une lueur de doute et de colère brille dans ses pupilles. Natael croise son regard et pâlit légèrement, sa confiance provisoirement envolée.

— Pardon ? Comment l’as-tu appelé ?
— Plaît-il ?
— Tu l’as appelé « gueux » ?

Natael reste un instant pantois, puis éclate doucement de rire.

— Ah, ce n’est que ça ! J’ai cru avoir été blessant envers vous. Mais bien sûr que c’est un gueux, enfin ! Il vit dans la misère, et c’est parmi les miséreux qu’il devrait être, pas ici. Pas avec l’élite.

Ambre marque une seconde de silence, et serre les poings. Dans l’arène, qu’elle ne regarde même plus, Élio est malmené par une attaque gravité survenue soudainement. Incapable de s’échapper par les airs, le voilà condamné à rester cloué au sol.

— Ces gens… ne sont pas des gueux, réplique Ambre en retenant tant bien que mal sa colère. Sans eux, le royaume ne serait rien. Les soldats les protègent parce qu’ils font vivre le pays. Ils sont indispensables. Appeler ce garçon un gueux… c’est un profond manque de respect et une preuve de ton ignorance.
— Ignorance ? s’agace Natael. Et c’est une soldate qui me dit ça ? Hm. Je suis déçu…
— Tu peux l’être, si tu veux, ça m’importe peu. Je vois que les rumeurs à ton sujet sont vraies.

Soudain, le changement d’attitude chez le garçon se fait brutalement ressentir. Sa posture, son regard, le tremblement de ses lèvres ; il est passé sur la défensive.

— Les rumeurs ? Tu parles de…
— J’espère qu’on se reverra en finale, le coupe Ambre. Et que tu auras droit à une leçon d’humilité. Je n’aime pas discuter avec des gens comme toi.

Elle s’éloigne et le laisse en plan près de la colonne. Sans un regard en arrière, elle va s’installer ailleurs, dans des gradins réservés, et observe la suite du combat.

Élio semble harassé. Il a pris plusieurs coups ; son adversaire a l’air en forme. Une étrange distorsion de la lumière agit sur le terrain. Elle comprend qu’il s’agit là d’une attaque « gravité », qui doit alourdir le garçon au point où décoller ses pieds du sol doit devenir compliqué.

En voilà, une capacité psy intéressante. Mais qui dit attaque puissante dit souvent effet limité, ou de courte durée.

Le soldat s’est approché d’Élio, et tente un enchaînement de coups de poings au corps-à-corps. Son jeune adversaire s’enrobe d’électricité pour éviter les coups, et parvient l’exploit de se projeter au sol, à l’autre bout de l’arène, pour faire durer le combat et la capacité qui l’alourdit.

« Même s’il exploite maladroitement ses pouvoirs, il ne manque pas d’ingéniosité », songe-t-elle en regardant Élio se redresser.

Le soldat fait un geste provocateur pour inciter le garçon à le rejoindre de l’autre côté de l’arène. Ce dernier, étrangement, lui fait face. Pour une fois. Ambre hausse un sourcil.

Levant les deux bras devant lui, Élio semble préparer quelque chose. Son adversaire ricane, et, faisant preuve à la fois de fair-play et certainement d’un brin de stupidité — peut-être est-il trop confiant dans sa gravité, aussi — il le laisse faire. Curieux, sans doute.

Un éclat commence à se former sur l’arène, au-dessus des bras tendus d’Élio. Le public retient son souffle et commence à lancer des encouragements qui vont crescendo avec le suspense.

Ambre, éberluée, voit une lame se former, la poignée d’un sabre bien droit, forgé dans un bel argent. Un claquement puissant retentit, et voilà le garçon nouvellement équipé d’un sabre jailli de nulle part.

— Type électrique… et acier… murmure-t-elle, étonnée.

Le tournoi est plein de surprise. Une telle capacité est un don du ciel ; un formidable hasard, capable de se muer en redoutable stratégie.

Le soldat, vaguement inquiet, se met en garde quand Élio se rapproche de lui avec son épée. Sans doute regrette-t-il un peu, maintenant. Personne n’apprécie devoir se battre à mains nues contre un sabreur, surtout si l’arme en question est de l’acier issu d’une capacité ; un matériau certainement trop pur pour être brisé facilement.

Ambre note le léger déséquilibre d’Élio, sa posture inadaptée, et sa garde pleine de failles à exploiter.
Nul doute que jamais personne ne lui a appris à se battre à l’épée. La capacité l’a aussi affecté, car il semble moins énergique.

Une rafale psychique fond sur lui ; il l’évite en se projetant sur un côté avec une onde de choc, et se propulse en avant, sans faire durer l’instant plus longtemps.

Le soldat, incapable de lutter contre une vitesse pareille, doit parer, quoi qu’il lui en coûte. Ses bras s’enveloppent de la lumière caractéristique d’une capacité défensive de type psy, et il tend ses muscles pour les rendre le plus solide possible.

La lame s’abat vivement dans un éclat argenté.

Ambre voit le sang jaillir, et Élio se propulser en arrière pour éviter de faire plus de dégâts ; ou peut-être a-t-il plutôt été arrêté par les soldats chargés d’empêcher les blessures mortelles.

Le soldat tombe, hurlant et se débattant alors que du sang s’écoule de ses deux bras blessés. La trompette sonne, signalant son incapacité à continuer selon les organisateurs du tournoi.

Ambre, stupéfaite, remarque l’air pantelant et épuisé d’Élio. Ça n’a l’air de rien, dans le cadre d’un évènement pareil, mais causer une telle blessure à quelqu’un, s’il s’agit de sa première fois, a dû lui faire un sacré effet. Le public hurle pour lui, mais il regarde dans le vide, l’air hagard.

La jeune sergente esquisse un petit sourire. Satisfaite de penser qu’il pourrait aller loin, et qui sait : peut-être même empêcher Natael d’atteindre la finale.

— Hâte de voir ça, souffle-t-elle en s’étirant.