Jutsu ! de Deadlier

- Ah le Dimanche. On pourrait en faire des choses. La grasse matinée, se prélasser devant le dernier film du Pokéwood ou même manger comme des Gruikui. Mais non, on est là, soupira Aya avec une grande lassitude.

- Le grand air c’est chouette non ? Et puis tu as promis que tu m’aiderais, rétorquai-je.

- C’est tout toi ma chérie, il faut toujours que tu fasses des affaires d’État à partir d’un rien.

- Ce n’est pas à partir d’un rien ! grognai-je avec une bonne pointe de frustration.

En cette belle matinée, le soleil radieux et la nature chantante n’arrivaient pas à m’apaiser totalement. Après mon dernier échange houleux avec Silver, j’avais décidé de mener l’enquête par moi-même vu que de toute évidence, il ne chercherait pas à me tenir au courant. Alors, j’avais pris ma tante Aya avec moi et zou, direction la Réserve. La police de Parmanie avait certainement dû rater quelque chose que nos méthodes de Ninja trouveraient à coup sûr.
Pour ce faire, nous étions retournées à l’endroit où j’avais affronté le Sablaireau, puis avions décidé de remonter la piste à l’envers.

Tanta Aya avait son Mimitoss qui observait les environs. Avec ses yeux particuliers il était capable de discerner des choses invisibles pour nous pauvres humains. Quant à moi, en plus d’envoyer Nostie en patrouille, j’avais décidé de faire appel à mon arme secrète.

- Je sais que normalement tu dors à cette heure-là, mais j’ai vraiment besoin de toi, dis-je à mon Smogogo.

Celui-ci, tiré de son sommeil tirait fortement la tête. Ou plutôt les têtes. Et il refusait d’avaler la Baie Durin que je lui tendais depuis maintenant presque cinq minutes.

- Mange, fichue double tête de Spoink !

- Quel caractère, on se demande de qui il tient ça, fit remarquer Aya.

- Écoute, si tu nous aides je te donnerai plein de Baies Wiki à la maison. Tu sais, tes préférées, dis-je, tentatrice.

Pour toute réponse, Smog expulsa de la fumée à mon visage, me laissant le faciès noircit lorsque le mini brouillard se dissipa. Alors qu’il se mit à ricaner, fier de lui, je lâchai un soupir d’exaspération et le rappelai dans sa Poké Ball.

- Peut-être qu’avec une Baie Kiwan… suggéra Aya.

- Non, répondis-je de façon catégorie. Pas de Baie Kiwan. Je sais que Papa les recommande mais, moi je ne veux pas.

- En parlant de ton père, tu n’as pas oublié qu’il venait aujourd’hui ?

Je me frappai le front, ayant totalement oublié ça. Il voulait que l’on passe du temps en famille, et m’affronter pour voir si je maintenais mon entrainement comme il se doit. Bon, en faisant assez vite, on pourrait être rentré à temps. Au pire, il pourrait patienter un peu dans l’arène, pas vrai ?

- Faisons vite en ce cas. Mimite, c’est à toi !

Je fis sortir Aéromite de sa Poké Ball qui agita joyeusement les ailes, contente d’être là. Au moins un membre de mon équipe qui ne faisait pas la tête quand on l’appelait trop tôt. Voilà qui faisait plaisir à voir. Si Smog pouvait en prendre de la graine…
Je sortis une nouvelle baie de ma besace, la Baie Repoi, que je lançai aussitôt à Mimite. Cette dernière ne se fit pas prier pour la dévorer rapidement. Rapidement, ses ailes commencèrent à suinter légèrement.

- Voilà qui devrait fluidifier la poudre. Maintenant, Poudre Toxik et Bourdon pour la maintenir en suspension.

Aéromite s’exécuta tandis que Aya et moi mirent des masques pour ne pas respirer la poudre. Pendant des années, mon père avait étudié la façon dont les Pokémon secrétaient leurs poisons. Une étude que j’avais dévorée depuis mon plus jeune âge et qui m’avait appris comment agir sur les propriétés venimeuses de mes Pokémon. Le principe de base était que les Pokémon généraient leurs poisons à partir d’aliments qu’ils ingéraient, puis qu’ils traitaient avec des enzymes. Le tout ressortait sous une forme différente en fonction de l’espèce : du gaz pour les Smogogo, du poison visqueux pour les Grotadmorv ou encore des spores pour les Aéromite.
J’avais, par la suite, aidé mon père à poursuivre ses études et nous avions découvert que contrairement à ce qu’on pourrait croire, les Pokémon Poison avaient une alimentation très précise, nécessaire pour eux afin de générer du poison de qualité. Depuis cette constatation, je changeais régulièrement les aliments de mes Pokémon afin d’analyser les variances dans leurs poisons. Et j’avais découvert qu’avec certaines Baies particulières, aliments dont les Pokémon raffolent, on pouvait obtenir des éléments intéressants.

La Baie Repoi avait pour particularité selon les éleveurs de fluidifier la digestion de celui qui la mangeait. Chez Mimite, quand elle en mangeait, ses spores devenaient tous plus fluides, plus légers et sensible, presque à l’état liquide. Alors, lorsque cette poudre était maintenue en l’air par la vibration si particulière du bourdon, elle devenait très sensible à son environnement et venait parfois adhérer à des éléments que l’on ne pouvait pas distinguer nécessairement du premier coup d’œil. Notamment aux surfaces métalliques. Ce qui dans notre cas présent n’aurait rien à faire dans la Réserve. Et ça demeurait comme une des rares situations où je m'autorisai à utiliser la Poudre Toxik.

- Le combo spore et Baie Repoi ? Tu veux sérieusement dire qu’on en est encore à ta théorie du portail satanique ? demanda Aya.

- Et pourquoi pas ? Il vient bien de quelque part ce Sablaireau. Les enceintes de la Réserve n’ont pas été forcées. Donc puisque la police ne trouve rien de rationnel, nous cherchons l’irrationnel !

Cette fois j’étais sur la bonne piste, c’était sûr. J’allais tous les impressionner. Montrer que ma théorie de portail était avérée depuis toujours. Montrer à mon père que je gérai parfaitement la ville en son absence. Et montrer à Silver que j’étais une bien meilleure enquêtrice que lui. Et surtout que je n’avais absolument pas besoin de lui.

- Mimite maitrise de mieux en mieux son Bourdon. Je me demande si elle ne deviendrait pas meilleur que l’Aéromite de Koga, songea Aya en l’observant faire.

- Ridicule, je ne battrai jamais mon père, balayai-je.

- Je ne parle pas d’être plus forte. Mais plus douée. Koga est un passionné de toxicologie, certes, mais toi tu pousses la technique bien plus loin.

- Comment ça ? demandai-je, intriguée.

- Koga a découvert la toxicologie seulement peu avant sa naissance, et l’appliquer à ses Pokémon déjà rodés et assez âgés était compliqué. Toi tu fais ça naturellement avec les tiens depuis toujours.

- Pfeu, ta tentative de compliment ne prend pas. Il en faudra plus pour réussir à flatter l’humble ninja que je suis !

Je fronçai les yeux mais souriais sous mon masque, contente qu’on me compare à mon illustre paternel. Bien sûr, hors de question de le montrer car le ninja restait humble et imperméable en toutes circonstances. Drôlement pratique ces masques, je devrai en porter plus souvent. D’ailleurs ça pourrait me faire un genre d’identité secrète pour répandre la justice. Rien que d’imaginer la presse titrant sur une situation encore sauvée par la mystérieuse et toute puissante Ninja Masquée, je m’y voyais déjà.

- Ma chérie, tu baves, signifia Aya.

- Hein, quoi ? dis-je, en sortant de mes pensées.

D’un revers de manche, j’essuyai le filet de bave qui sortait de mon masque. Un bref moment d’égarement. On ne m’y reprendrait plus. Ou alors je ne serai plus digne d’être la future grande Ninja Masquée ! Non, je devais me reconcentrer. J’aurai tout le temps de rêver après avoir résolu cette enquête. Tentant de chasser mes idées héroïques de mon esprit, nous reprîmes notre marche en avant avec Aya et Mimite.

***

Juillet quatre-vingt-dix-huit, Zoo de Parmanie. Jeannine, douze ans.

Jeannine partageait une glace avec son tout nouveau Mimitoss, assise sur un banc. Une glace à la Baie Framby. Elle avait toujours adoré les glaces. Et comme il faisait particulièrement chaud aujourd’hui, elle n’allait pas se priver. Et puis ça l’arrangeait, normalement elle avait entrainement avec Papa mais il était parti précipitamment. Apparemment, il se passait quelque chose de grave à Kanto mais Jeannine ne s’y était pas intéressé. Il se passait trop de chose ces derniers temps. D’abord une prise d’otage à Lavanville, ensuite à Safrania.
Ces villes n’avaient pas de chance car avec un Champion aussi fort que Papa, ça ne leur serait jamais arrivé.

Elle avait juste estimé que du coup, elle aurait le Zoo pour elle toute seule. Ce qui n’avait pas loupé. Les évènements semblaient préoccuper tout le monde et il y avait beaucoup moins de touristes que d’habitude. Jeannine profitait donc d’un calme que rien ne devait troubler. Rien sauf un jeune garçon de huit ans renfrogné aux cheveux rouges.

- S’lut NJ, lui dit le petit garçon, hésitant.

- Oh, coucou Silver lui dit Jeannine. Et arrête de m’appeler NJ, c’est pas ça mes initiales !

- Je trouve que ça sonne mieux que JN. Mais bref, t’es pas surprise que je sois là ? fit remarquer Silver.

Jeannine plissa les yeux. Elle ne voyait pas en quoi. Elle et lui avaient lié amitié depuis leur rencontre au plateau indigo, ils étaient aussi passionné l’un que l’autre par les Pokémon, et en attendant d’avoir les siens, Silver aimait jouer avec ceux de Jeannine. Papa n’approuvait pas trop ce rapprochement car d’après lui le père de Silver n’était pas quelqu’un de très bien.
Ce qui n’était pas faux car le père de Silver était très souvent absent, laissant la plupart du temps son fils seul. De fait, Silver venait régulièrement à Parmanie voir Jeannine, amené par des hommes travaillant pour son père et devant le garder. Alors elle ne voyait pas pourquoi elle devait être surprise. Pas plus que d’habitude en tout cas.

- Ben non, je vois pas. Tu as enfin eu ton premier Pokémon ? demanda Jeannine, pleine d’espoir pour son ami.

- Non, c’est juste que je voulais te dire que…

- Tu veux plus entrainer de Pokémon ? s’inquiéta soudainement Jeannine, voyant le jeune homme soucieux.

- Mais c’est pas ça ! Je vais partir, voilà.

- Partir ? En voyage itinérant ? Tu viendras affronter mon père à l’arène ?

- En quelque sorte, mais je vais faire ça loin de Kanto, lâcha Silver, quelque peu résigné.

- Quoi ? Mais pourquoi ? On va plus se voir si tu fais ça, se plaignit Jeannine.

- Parce que ton père avait raison. Mon père était un type méchant. Il était le chef de la Team Rocket. Et il a été découvert et vaincu, alors… il a tout abandonné et s’est enfui, il est parti.

- Oh… mais t’es tout seul alors ? T’es sûr que tu veux pas que je vienne avec toi ? demanda Jeannine, franchement inquiète pour Silver.

- Surement pas. Je dois devenir fort ! Plus fort que mon père. Meilleur que lui. Et je devrai rien à personne, cracha le garçon avec une haine qu’elle avait rarement vue chez lui.

- Tu promets que tu reviendras me voir un jour ?

- Je reviendrai à Kanto quand je serai devenu fort, oui.

- C’est triste… Fait attention à toi Silver. Moi je sais pas comment je ferai sans mon père, geignit Jeannine.

- Et moi j’ai toujours fait sans le mien, posa froidement le garçon.

Après des au revoir qui inquiétèrent franchement l’apprentie ninja, ils se séparèrent. Elle ne le reverrait plus avant de longues années. Tout ça pour une histoire d’adultes qui ne les regardait pas vraiment. Une larme coula de la joue de Jeannine au fur et à mesure que Silver s’éloignait. Tandis qu’elle posa sa glace pour tenter d’essuyer ses larmes naissantes, Mimitoss vint la terminer avec avidité, avant de faire un petit rôt qui relâcha des spores. Ces dernières vinrent se poser sur les larmes de Jeannine, les figeant momentanément sur ses joues.
Soudainement, il faisait sacrément froid en cette belle journée d’été.
***



- Tiens, prends-en encore une, Mimite.

Je relançai une baie Repoi à Aéromite pour qu’elle continue à secréter ses spores particulières. Cela faisait maintenant vingt bonnes minutes que nous cherchions un élément quelque peu intéressant. Nostie était revenue de sa propre chasse, sans succès. Je l’avais donc rappelé pour lui donner un repos bien mérité dans sa Poké Ball.

- Tu n’as pas peur d’intoxiquer tous les Pokémon du coin avec tes émanations ? s’enquérit Aya.

- Tu n’as pas lu toute l’étude de Papa ? m’étonnai-je.

- Non, je trouve ça assez barbant pour être honnête, dit-elle, blasée.

- Je ne te comprends pas. C’est passionnant ! Enfin si tu étais une meilleure dresseuse, tu saurais que par instinct naturel, les Pokémon sauvage évitent les éléments nouveaux dans leur environnement. Donc ils n’approcheront pas des spores qui sont bien visibles avec leurs résidus violets. Et ils se dissoudront d’eux même rapidement.

Enfin, c’était passionnant la toxicologie. Tous ces nutriments aux propriétés différentes, retransformés et régurgités de différentes manière par les Pokémon ! Bon d’accord avec cette image on pourrait croire que je parle d’une autre chose beaucoup moins ragoutante, mais bon de toute façon je ne lui aurai pas exposé les choses ainsi. Enfin j’espérai ne pas l’avoir fait.

Alors qu’Aya allait répliquer, nous remarquâmes une partie de la poudre qui, au lieu de poursuivre sa route, se déposa sur quelque chose au sol. Je m’arrêtai tout en me penchant vers l’objet de notre attention. Je m’attendais à trouver un quelconque dispositif technologique, ou au moins l’ancienne Poké Ball du Sablaireau s’il avait été relâché. Et à la place, j’eus quelque chose que je n’avais jamais réellement vu auparavant. On aurait dit un genre de petite plaque avec un récepteur comme pour capter un signal. Difficile d’en dire plus car je ne m’y connaissais pas vraiment en la matière.

- Qu’est-ce que ça peut bien être que ce bidule ? demanda ma tante.

- Aucune idée. Va falloir le faire examiner. Le principal c’est que c’est moi qui l’ai trouvé ! arguai-je en brandissant fièrement ma découverte, après avoir mis un gant pour ne pas que le poison touche ma main.

- En parlant de trouver, fit une voix.

Je me retournai vers l’origine de l’interjection, je vis un homme aux cheveux grisonnants coupés courts, portant un gi noir ornant le symbole du badge âme. Un regard dur et doux à la fois. Bref, un ninja d’une très grande classe et accessoirement mon père. Koga du Conseil de Kanto et Johto.

- Papa, tu es rentré, fis-je tout sourire.

- Oui, et j’ai constaté que tu ne m’attendais pas à l’arène comme convenu, jeune fille.

- Et voilà, qu’est-ce que je disais, marmonna Aya.

- Mais c’était important. Je mène une enquête. Quelqu’un a introduit un Pokémon dangereux dans ce parc !

- Alors fais-moi voir ça.

Mon père s’approcha pour venir examiner la plaque sous toutes ses coutures. Il prit deux bonnes minutes pour bien en voir le moindre recoin. Après cette inspection, il hocha la tête, sur de lui.

- Alors, qu’est-ce que c’est ? demandai-je, admirative de sa future déduction.

- Je n’en ai pas la moindre idée, assura-t-il en me rendant la plaque.

Je la repris, décontenancée, tandis que tante Aya pouffait légèrement. J’étais pourtant presque persuadée que mon père saurait. Avec son expérience il devait bien en avoir déjà croisé des machins comme ça.

- Je vais l’apporter au Capitaine Grincheux, il va voir un peu comment j’assure, affirmai-je.

- Hmm, c’est toujours l’Autre qui dirige la police de Parmanie ? interrogea froidement mon père.

L’Autre. C’est comme ça qu’il appelait Silver. Il ne l’avait jamais apprécié. Même lorsque nous sortions ensemble. Ceci à cause du père de Silver, détesté cordialement par à peu près tout le monde sur terre. Mais il s’était carrément mis à haïr mon ancien petit ami lorsqu’il m’avait abandonné après ma fausse couche. Allant jusqu’à lui imputer cette dernière. Si moi je cherchai à avoir des explications, mon père faisait tout son possible pour que Silver quitte Parmanie et ne soit plus en contact avec moi.

- Oui, et je vais bien lui rabattre le caquet avec ça, dis-je avec le sourire.

- Aya, c’est toi qui apporteras ça au commissariat. Jeannine, nous rentrons à l’arène, trancha-t-il.

- Quoi ? Mais j’ai pas que ça à faire, se plaignit Aya.

- Et moi je veux y aller, assurai-je.

- Il n’y a pas à discuter. Quand tu arriveras à être une femme, tu pourras décider par toi-même.

Je me mordillai la lèvre inférieure en encaissant l’attaque directe. J’adorai mon père. Je l’admirai. C’était un grand homme, un père attentionné et un ninja exceptionnel. Mais même malgré mes trente ans passés, il me voyait toujours comme sa petite fille irresponsable. Et visiblement incapable de mettre au monde un enfant et de se trouver un homme bien.
Sentant le malaise, Aya vint mettre une claque à l’arrière du crâne de mon père.

- D’accord, je vais le faire. Pas la peine d’être un crétin de première, soupira-t-elle.

- C’est pour son bien, affirma-t-il.

- T’a pas d’autres clichés que cette phrase que tout le monde a sortie environ cinq mille fois ? rétorqua-t-elle.

Je n’osai pas m’élever contre mon père, bien que j’étais touchée que tante Aya prenne ma défense comme à son habitude. Avant, j’avais pu lui tenir tête car Silver me poussait dans ce sens et que je le voulais avec moi malgré l’avis de mon père. Mais maintenant ce n’était plus le cas et j’avais été forcée d’admettre qu’il avait toujours eu raison à son sujet.
Alors que le débat prenait une tournure que je n’avais que trop vue, mon père s’effondra soudainement au sol, à mon propre étonnement.

- Papa ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ? m’écriai-je avant de m’agenouiller devant lui.

Cherchant à comprendre ce qui lui arrivait, paniquée, il fallut que tante Aya me secoue par les épaules pour avoir mon attention. Elle m’indiqua Mimite qui n’avait pas cessé son poison depuis tout à l’heure. J’avais totalement oublié de lui en donner l’ordre. Et visiblement mon père avait décidé d'en faire fi et de traverser la couche de spores comme si de rien était, et donc s’était intoxiqué tout seul.

- Ahlala, la fierté du ninja. Tel père telle fille. Heureusement qu’on a toujours de l’antidote sur nous, soupira Aya. Guérissons cet idiot et rentrons.