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Les bijoux d'Encelade de Oustikette



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Informations

» Auteur : Oustikette - Voir le profil
» Créé le 12/12/2017 à 14:56
» Dernière mise à jour le 12/12/2017 à 14:56

» Mots-clés :   Action   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance

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Chapitre 9 : Vaisseau de malheur
« Tues-le !...

Mon visage se crispa. Il n’était pas sérieux ?… Si, malheureusement.

… Prouves ta loyauté ! Prouve que tu sert notre cause !

Nerveusement, je me mis à trembler. Non, c'était impossible ! Je ne pouvais pas faire ÇA ! Tout mais pas ÇA ! Merde !

Le colosse me toisa alors de toute sa hauteur.

C'était hors de question que je le fasse. Tant pis pour ma couverture.

Rapidement, il fit tourner le revolver autour de son doigt, la crosse revenant dans le creux de sa paume.

Le mutant retira la sécurité, arma, puis pointa son captif. Non, je refusai de voir ça.

Il tira en direction du roux.

Aucune balle ne sortit du canon, le pistolet se contentant d'émettre un clic. Ce salaud ne l'avait pas chargé. Une expression satisfaite s’afficha sur son visage.

- Très bien !...

Il rangea l'arme dans son étui.

... Ni vois là, rien de personnel, mais je préfères que la même erreur ne se répète pas deux fois.

Je me reçu aussitôt ses cinq doigts dans la figure. Sous le choc, je ne pu que m'évanouir.

==

Je sentis le contact glacé de l'acier contre ma joue. J'étais allongé sur le ventre, à même le sol de la cellule. Mes poignets et chevilles liés au chatterton, me privant de toute tentative de fuite.

J'avais mal aussi, en dessous de l’œil gauche principalement. Et je sentais un filet de sang séché dégoulinant de mon nez jusqu'à ma lèvre.

La visage en direction du mur, j'entrepris tout d'abord de me retourner. Ce fut, à vrai dire, plus facile à le vouloir qu'à le faire.

Mon récent changement de perspective me permit de voir enfin où on m'avait enfermé.

La cellule, similaire à celle où ils avaient enfermés le roux, était assez petite, mais me paraissait immense depuis mon point de vue. Une lueur probablement venue de l'extérieur se reflétait dans les murs salis par l'usure et le temps.

A coté de la porte, situé sur le pan de mur opposé à celui contre lequel j'étais allongé, se trouvait une chaise d'acier. Ironie du sort, c’est vers cette source d’espoir que l’unique minuscule hublot, au dessus de moi, dirigeait la lumière du soleil se levant.

Étant encore un peu sonné, ma vue se troubla et tout sembla se mettre à tourner, un violent maux de tête venant accompagné tout ça. Je n’aurais peut-être pas dû me retourner si rapidement.

==

Quelques minutes passèrent.

Le calme se faisant enfin dans mon esprit, un discours sembla se découper dans le lointain, étouffé par l'immensité d'acier du navire. Je cru alors reconnaître la voix du mutant qui m’avait envoyé là, ainsi qu'une autre, qui m'était inconnue. Vraisemblablement celle de l'homme que nous cherchions.

Puis il y eu une ovation, si intense que la coque en vibra. Il devait y avoir des centaines de sbires là-haut.

D’ailleurs, comment allait-je pouvoir sortir de ce trou à Rattata ? Si je voulais revoir un jour ma petite-amie, ça devait devenir ma première priorité.

Le silence se fit soudain oppressant. Notre engin volant avait touché terre, nous étions arrivés devant la grotte Cyclopéenne. Il ne devait donc plus nous rester beaucoup de temps, pour empêcher la réalisation des sombres desseins de la Team Plasma. De là où elle était à ce moment, j'espérais qu'Encelade ai pu transmettre des informations à John et aux autres.

J'espérais pouvoir la retrouver saine et sauve après cela.

==

Le temps sembla encore s’allonger un peu plus. Rien n’avait l’air de se passer près de ma cellule. Pas un son, à part l’écho de quelques pas éloignés, qui néanmoins se rapprochaient.

C’était décidé, je ne pourrais pas attendre un miracle, je devais sortir d’ici par mes propres moyens.

D’abord, je dû me relever, ce qui n’est vraiment pas chose facile quand vous êtes pieds et poings liés. Me contorsionnant comme je pu, je fini par réussir à concentrer mon énergie dans mes jambes pour ne pas avoir à me servir de mes bras.

Soudain, une idée, toute simple, me vint. Je me laissai retomber à genoux. Dans cette position, mes mains tombaient parfaitement au niveau des liens qui entravaient mes jambes. Je me servis donc de mes ongles pour tenter de détruire l’adhésif.

Aussitôt debout, je claudiquai jusqu’à coté de la porte. Le sbire commençait à ne plus être loin de moi désormais, je n’avais plus beaucoup de temps pour trouver un plan. L’adrénaline me faisait réfléchir à vitesse grand-V, ma respiration emportée par l’excitation.

Je hurlai, pour attirer son attention. Je l’entendit instantanément s’arrêter.

Je recommençai à crier. Là, je le sentis derrière la porte. Seule la fine paroi d’acier nous séparait, je ne pouvais pas reculer, ni même me rater.

Il finit par tourner la clé dans la serrure.

A peine la porte entrouverte, je lui sautai dessus, lançant violemment mon pied droite en direction de son entre-jambe. Encaissant difficilement le coup surprise, le sbire s’affaissa sur lui-même, prit à un endroit sensible.

Je ne devais pas lui laisser le temps de se remettre de ça. Ma chaussure fondit cette fois en plein visage, rendu plus accessible par le premier coup.

K.O pour de bon, le type partit s’effondrer contre le mur du couloir.

Je n’en revenais pas, j’avais réussi à terrasser cet homme tout seul, moi qui n’avait jamais été très bon en bagarre. Généralement, j’étais même plutôt le lâche qui fuyait le combat, et je me découvrais, par la même occasion, une force insoupçonnée.

J’agrippai le couteau dans son holster et je me demis aussitôt de mes entraves. J’en profitai pour récupérer par la même occasion, son trousseau de clé et son arme, à défaut de pokémons, puisqu’on m’avait bien sûr privé des miens, s’était toujours ça de pris.

Je vérifiai machinalement le chargeur. Douze balles, ça risquerait d’être serré.

J’étais heureux néanmoins, j’avais réussi la première étape, mais il m’en restait encore beaucoup. Mon prochain objectif était déjà tout trouvé.

==

J’errais dans le couloir des cellules, inspectant chacune d’entre elles. Au bout d’une dizaine de pièces vides, je tombai enfin sur celle que je cherchai. Même si j’avais réussi un coup de force, je ne pourrais jamais sortir d’ici en étant seul.

« Rogue ! Ça ne pas être toi ! ne put en croire ses yeux le locataire de la cellule, lorsque j’ouvris la porte, mon nouvel ami Crossbow...

Sans prendre le temps de répondre, je me précipitai sur les cordes qui le retenait à sa chaise.

… Je te remercie d’avoir voulu m’épargner, je suis vraiment désolé de t’avoir causé des problèmes. s’excusa t-il aussitôt.

Je lui fit signe de se calmer. Ce geste valait aussi pour moi, il fallait que je prenne un peu de temps pour me remettre les idée claires.

- De rien. Écoute, c’est pas grave. L’important c’est qu’on arrête ces dingues avant qu’il arrive quelque chose de grave.

Mon partenaire d’un temps acquiesça.

- Oui, très bien. J’ignorais que tu étais de notre coté ! Je suppose que Pénélope l’est aussi ?
- Oui, mais on va devoir s’en sortir tout seul, elle n’est pas rentrée de Janusia hier.

Sur ces mots, il me dévisagea.

- J’ai transmis à N que vous iriez à Janusia, il devait aller prévenir Watson de votre arrivée. Elle est sûrement restée avec lui. m’avoua t-il, confus.

Je fis les yeux ronds. Encelade m’abandonner ? Impossible ! Son histoire avait l’air de faire sens, le champion nous avait avoué qu’il avait été prévenu. Il avait dû se passer quelque chose chez lui, une chose qui l’avait empêchée de rentrer. Ça ne servait à rien de tergiverser maintenant.

- On verra ça plus tard, lui lançai-je, en passant la porte de sa cellule. D’abord, on se tire de là ! »

==

Le roux toujours sur mes talons, je me glissai furtivement derrière une caisse qui traînait dans la zone de stockage. Jusque là, notre exfiltration s’était déroulée sans encombre, mais nous étions restés dans les bas-fond du navire, là où peu ou pas de sbires ne s’aventuraient à une heure aussi importante. En ce moment, ils étaient quasiment tous à l’extérieur, ou sur le pont principal.

Hélas, comme il fallait s’y attendre, il y en restait un, qui patrouillait entre les coffres de matériels, barrant notre route jusqu’à ce qui nous intéressait, une console de leur système interne de P.C. Selon Crossbow, c’est là qu ‘ils avaient stocké nos partenaires juste après nous les avoir enlevés.

A vrai dire, j’espérais que sa supposition soit juste. Je me voyais difficilement sortir du vaisseau sans leur aide.

L’individu ennemi étant de stature assez imposante, je ne pouvais pas agir par la force. Cette fois-ci, je devais ruser. S’il n’était pas au courant de notre trahison, c’était gagné pour nous, avec nos combinaisons, nous passions pour de simples sbires.

Je sortis le premier de notre cachette, le roux toujours derrière moi, bien décidé à tenter notre chance. L’autre nous repéra quasiment immédiatement. Il nous braqua avec l’HyperBall qu’il tenait dans la main.

《 Déclinez vos identités ! hurla rageusement celui-ci.

Je m’approchai de quelques pas. Il fallait que cela réussisse, je ne pourrais pas affronter un pokémon seul.

- Je suis le commandant Rogue, et voici Crossbow, je l’accompagne pour qu’il puisse prendre part au combat. Nous aurions besoin de l’accès au P.C qui se situe derrière vous.

Ne s’attendant sûrement pas à avoir à faire avec un gradé, mon interlocuteur baissa un temps sa sphère. Je le vis réfléchir, tentant difficilement de se rappeler si ces noms lui disaient quelque chose. Plongé dans le doute et l’incertitude, il acquiesça.

- Très bien ! Vous pouvez continuer !

Fort de sa crédulité, nous le dépassâmes aussitôt, fondant sur le terminal du système de stockage tel des Vostournos affamés.

Je pris place devant la machine. Un double tapotement du doigt sur l’écran tactile suffit à rallumer l’ensemble. L’icône d’une centaine de créatures différentes apparut alors.

Mais je m’en fichais, seul trois d’entre eux méritaient mon attention. Les trouver parmi tous, s’avérerait compliqué. Une perle de sueur glissa le long de mon visage sous le stress, quand le roux fit une remarque utile, une idée qui me serait venue de suite si j’avais été dans un état détendu.

- Utilise l’outil de recherche par date d’entrée, ça sera plus rapide.

Évidemment, cela réduisait considérablement les possibilités. Je retrouvais ainsi instantanément Bétochef et Scalproie. Pour Mélodelfe, cela s’avéra moins heureux, elle avait disparue. Un quelconque abruti de sbire se promenait donc avec mon pokémon. Merde !

Quant au roux, il récupéra tout aussi rapidement ses deux amis, comme il les avait appelés, un Pyrax et un inconnu pour moi, un Tarenbulle.

Alors que la machine rematérialisait les chambres de nos compagnons, j’entendis le type activer son dispositif radio. Le stress s’empara encore plus de mes sens.

- Allô Central ? Ici Husky ! Vous pourriez me rappeler les noms des deux évadés ?

Le type à l’autre bout mit quelques secondes avant de répondre, à notre grand bonheur. Et l’appareil qui ne nous rendais toujours pas nos pokémons ! Ça risquait d’être serré.

- Oui Husky ! Les noms de code sont Crossbow et Rogue !…
- Merci ! Ils sont au niveau hangar ! sembla jubiler le sbire, alors que je l’entendais dresser à nouveau son HyperBall vers nous. Je vais les affronter, envoyez-moi du renfort !

Tout mes muscles se crispèrent, comme paralysés.

Semblant moins affecté par le stress que moi, Andrew dégaina aussitôt l’arme que je portais à la ceinture.

D’un geste vif, il ne laissa même pas le temps à notre adversaire de répliquer, et lui tira une balle dans le cou. Le dénommé Husky s’effondra, inerte, mais pas mort, du moins je l’espérais.

- De toute manière, nous aurions pas eu d’autre solutions. se justifia mon coéquipière, sans une once de soucis pour la santé de l’homme à terre.

Je ne pouvais malheureusement qu’acquiescer.

Après un silence gêné de ma part, nous pûmes récupérer nos Balls. La radio central se mettant à réémettre en fond sonore.

- Démerdez-vous seul Husky ! Nous essuyons une attaque ciblée ! Tout le monde se bat à l’extérieur ! On peut rien faire pour vous ! »

C’était très intéressant ça, les hommes du Bureau étaient-ils enfin arrivés ?

Ils nous fallait sortir de ce vaisseau de malheur, à présent. J’osais espérer que le capharnaüm créé par mes collègues serait suffisant pour nous permettre de le faire sans encombre.

Passant à coté de l’homme qu’il avait abattu, Crossbow récupéra le dispositif radio, on ne sait jamais, et un petit cylindre métallisé, que je ne pus distinguer clairement depuis l’escalier d’acier que j’avais commencé à gravir.

==

Le roux entrouvrit la porte, la dernière, nous menant directement au pont supérieur. Quelques minutes plus tôt, mon coéquipier avait prit la tête de notre fuite, assurant qu’il avait un plan. Étant donné qu’il gardait en main le cylindre, je supposais qu’il y allait avoir un rapport entre les deux.

Je restais néanmoins dubitatif. Comment un si petit truc pourrait nous aider à fuir ?

Curieux, je lui demandai des explications.

« Ça va servir à quoi ?
- De diversion, c’est une grenade. m’affirma t-il rapidement, comme si c’était normal, tout en jetant des regards dehors...

Je fis de yeux ronds de surprise. Une grenade ! Une bombe ! Mais ce type est fou ! Le fidèle à N ne me laissa même pas le temps de répliquer.

… Il y a trois sbires armés postés autour du mat central, je vais lancer la lancer vers eux. Ça devrait nous laisser… dans les cinq secondes, grand max. Avant qu’elle ne s’active, on court vers la droite du navire, et on saute par dessus la balustrade. Normalement, la poudreuse devrait amortir notre chute… Compris ? »

Je hochai la tête, pas sûr tout de même d’avoir tout compris.

Tout ce passa ensuite très, très vite.

Il jeta aussitôt la grenade, qui bipait, sur nos ennemis, puis ouvrit la porte en grand d’un coup de pied. Comme prévu, nous courûmes les quelques mètres, avant que le souffle de l’explosion, probablement pas suffisant pour nous blesser mais au moins pour nous faire légèrement décoller, ne nous propulse par dessus bord.

Nous retombâmes deux ou trois étages plus bas, sur un bon lit de neige à peine tassée. Néanmoins, je sentis dans ma cheville droite la même douleur que la veille, en un petit peu plus intense.

Les alentours de la grotte cyclopéenne devait être le cratère d’une météorite tombée il y à bien longtemps, au vu de la taille des arbres et l’épaisseur de la couche de neige qui le couvrait. Avec la frégate, nous étions en son centre. Tout autour de nous, la terre remontait par paliers.

Sur ces niveaux différents du notre, deux groupes d’hommes en noir s’affrontaient dans une lutte acharnée. Pas un seul sbire Plasma ne semblait au repos, mais ils avaient l’air de présenter une résistance farouche aux agents de Bureau, pourtant arrivés en nombre.

C’était donc à nous de profiter d’être à l’arrière de leurs rangs, pour assener un coup de poignard fatal dans leur projet de conquête.

Sans plus attendre, nous filâmes en direction de l’ouverture béante dans la roche, qui nous faisait face, bien décidés à confronter Ghétis et ses larbins, avec la justice.

==

Un souffle glacé puissant ébranla alors la caverne, en provenance de l’intérieur de la cavité, suivi d’un titanesque râle bestial. Le sol trembla sous nos pieds, et des stalactites tombèrent par paquets du plafond. Tout deux frigorifiés, mon coéquipier eut la merveilleuse idée de sortir son Pyrax, en avant de notre marche, son feu interne nous protégeant de la bourrasque mortifère.

Tout à coup, tout se secoua un peu plus fortement. Bien trop pour les rochers supportant la voûte au dessus de l’entrée, quelques mètres derrière nous, qui s’effondrèrent en un amas de gravas disparates.

Tant pis, nous ne pourrions plus reculer désormais. Malgré toute ma détermination, je ne pouvais m’empêcher de redouter la confrontation avec le boss de la Team Plasma.

Et, à ce moment, je ne pu aussi m’empêcher de penser à Encelade, que lui était-il arrivé ? Avait-elle eu besoin de fuir avec ce N ? Ou m’avais t-elle vraiment abandonné ?

Non ! Je refusais d’y croire. Elle ne pouvais pas faire une chose pareille. J’en étais certain.