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Divine contrefaçon de Kimori252



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Informations

» Auteur : Kimori252 - Voir le profil
» Créé le 15/11/2017 à 21:46
» Dernière mise à jour le 15/11/2017 à 21:49

» Mots-clés :   Mythologie   Sinnoh

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La ruine
« MERDE ! ». Alan Int était en proie à une profonde panique. Il tournait en rond dans sa chambre qu'il avait retournée dans l'espoir de retrouver son sac. Outre ses Pokémon, il y avait dans son sac des objets d'une certaine importance, tels que les dossiers relatifs à Arceus et à sa capture, des Master Balls, ou même la carte d'accès du siège de sa société.
Il finit par s'asseoir sur son lit, essoufflé. Qu'est ce que je fait, maintenant ? Je doute que la police puisse faire quoique ce soit dans cette situation... Il s'allongea. Il faut que je continue la mission, avec ou sans équipe, avec ou sans Master Balls… Il grimaça. Ça va être compliqué. Se levant d'un bond, il sortit de sa chambre. Je dois aller attraper un Pokémon !
Avant de quitter l'auberge, Alan appela tout de même la police, qui lui répondit qu'elle fera de son mieux pour retrouver le coupable. Mais qui, et pourquoi ?, se demandait Alan Int. Quelqu'un qui voulait simplement une équipe stratégique et des Master Balls gratuitement?! Il se rappela de l'émission de la veille. Je n'ai pourtant pas de Légendaires dans mon équipe... Il se dirigea vers une boutique où il acheta des Pokéballs. C'est en direction des Éoliennes qu'il partit ensuite.

D'immenses colonnes blanches se dressaient, avec à leurs sommets de gigantesques lames lacérant l'air avec un synchronisme parfait. À leurs pieds, les hautes herbes semblaient vouloir dépasser ces géantes. Alan Int s'enfonça dans ces audacieuses et sauvages rivales.
Au fur et à mesure qu'il se frayait un chemin au milieu des plantes, sa conscience plongeait un peu plus dans les ronces du regret et du désespoir. J'aurai dû faire plus attention… Si je ne réussis pas à capturer Arceus, la société ne me le pardonnera pas, et je serai probablement viré. Ce sera la fin de l'aventure. Mes actions sont désormais restreintes. Son avancée était de plus en plus pénible. Il faut que je sois prudent. Une autre faute, et tout sera fini pour moi…
Après plusieurs minutes, il tomba enfin sur un Pokémon spectral en forme de ballon: un Baudrive. Bon, je crois que je n'ai pas le choix… Ce doit être même le Pokémon le plus fort du coin... Il lança une Pokeball est l'attrapa. Il l'avait capturé du premier coup. Il ne devait pas avoir l'intention de s'enfuir.
Cherchant un autre Pokémon sauvage pour entraîner son Baudrive, il tomba finalement sur un Mustebouee. À peine le combat commencé, le Pokémon ballon fut frappé par une vive attaque aquatique. Mais cette attaque avait stimulé la rancune de Baudrive, ce qui avait eu pour effet d'augmenter la puissance de sa Représaille. Le Pokémon bouée prit beaucoup de dégâts. Son assaillant l'acheva en provoquant un tourbillon d'air qui le secoua et le blessa. « Bien joué. », dit-il à son Pokémon. Il affronta par la suite une multitude de Pokémon sauvages, redécouvrant ainsi des créatures dont il avait jusqu'alors oublié l'existence.

Ces heures d'entraînement semblaient être pour Alan une éternité. Aussi, il se dit qu'il était désormais prêt pour reprendre la route, et décida donc de partir pour Vestigion.
On sentait le vent souffler, on entendait la rivière couler, et on voyait depuis les plateaux de pierre une immense mer végétale s'étendre sous l'océan azur. Cela donnait à Alan, malgré ses problèmes, une certaine euphorie. Ce doit être ça finalement, l'aventure. C'est la nature qui nous sublime par sa démesure. Il repensa à ce qui lui était arrivé. C'est peut être aussi l'imprévu, qui nous montre le ciel bleu des possibles en nous arrachant les œillères fatalistes de l'habitude.
Il plongea ainsi dans les ténèbres de la forêt de Vestigion.

***

Martin Gher se leva. Il était 6 heure. Le soleil ne s'était pas encore levé. Il est temps.
Il se dirigea vers sa commode, d'où il sortit un vieux coffre verrouillé. Il prit de sa poche une clé qu'il utilisa pour déverrouiller le coffre. Dedans se trouvait une vielle flûte bleu à la forme étrange. Il sortit également un vieux parchemin sur lequel était dessinée une carte. D'un autre tiroir, il se saisit d'une liasse de billet. Toute mes économies… Une fois muni de ces objets, il sortit de sa maison.

Dehors, l'épais brouillard régnait toujours, comme à son habitude. La faible lumière de l'aube suffisait à Martin pour s'orienter. Il marchait tout droit.
Peu à peu, le brouillard s'estompa, ainsi que l'obscurité. C'était l'une des rares fois où Martin sortait de chez lui. Les premiers rayons du soleil lui blessèrent d'abord les yeux. Mais une fois accoutumé à la forte luminosité, il contempla la beauté de l'aurore. Le disque solaire apparu d'abord timidement derrière l'horizon. Petit à petit, il prit de l'assurance, et inonda la terre de ses rayons. Ce spectacle emplissait Martin d'une plus forte volonté.
Après plusieurs minutes de marche, il approcha d'un village.

Martin entra dans Bonville. C'était une petite agglomération rurale qui semblait calme et paisible. Elle se trouvait non loin d'un cimetière, ainsi que de ruines, ce qui donnait à ce bourg certes peu fréquenté une atmosphère particulière.
Des fermiers, qui ne devaient pas voir beaucoup d'étrangers, saluèrent Martin, qui leur répondait avec une certaine timidité. Une timidité héritée de sa solitude. À moins que… Suis-je timide parce que je suis resté seul, ou bien suis-je seul parce que je suis timide ? Autrement dit, ma solitude résulte elle de ma force, qui me permettrai de vivre hors de la communauté, ou au contraire de ma faiblesse, de ma peur de la confrontation avec les autres ? J'ai toujours cru que mon isolement était le fruit de mon choix, mais c'est peut être que c'est finalement la crainte qui a décidé ma solitude. La crainte du regard de l'autre... Il fixa les nuages pendant un moment. Mais finalement, qu'est ce que cela change ? Nous sommes tous guidés par nos passions. Et puis si ma raison justifie ma solitude, il n'y a pas à la remettre en question. Il baissa son regard vers le sol. L'herbe était d'un vert harmonieux. Une fleur écarlate perturbait néanmoins le bel équilibre de ce tableau. Ai-je peur de me remettre en question ?
Il entra dans une boutique où il dépensa toute ses économies en Hyper Potions et en Hyper Balls.
« Eh bien, on dirait que vous allez capturer un véritable monstre dites moi ! », s'exclama le vendeur au comptoir. Vous ne croyez pas si bien dire... songea Martin. Il sortit sans un mot du magasin. Une fois dehors, il se dirigea vers les ruines de Bonville.

Contrairement à une croyance populaire, le lieu où l'on pouvait invoquer Arceus ne se trouvait non pas au sommet du Mont Couronné, mais aux ruines de Bonville, dans une salle bien particulière. Raison pour laquelle le Pokémon Alpha n'avait pas encore été capturé. Ces ruines étranges abritaient des créatures qui l'étaient toutes autant : des Zarbi.
Ces Pokémon possédant un unique œil ressemblaient à une écriture ancienne, ce qui les enveloppait d'un certain mystère. On les retrouvaient aussi dans d'autres ruines à travers le monde, ce qui donnait à leur cas encore plus d'intérêt. Mais leur faiblesse en combat les rendait insignifiants aux yeux de beaucoup. Pourtant, Martin le savait, ces êtres étaient intimement liés à l'un des plus puissants Pokémon décrit dans les légendes : Arceus. Ils étaient dans la mythologie la parole sacré du Créateur...

Après avoir traversé un petit bois, Martin pénétra dans une entré taillé dans la roche. Il arriva dans une salle menant à quatre escaliers qui descendaient dans les profondeurs des ruines. Sur les murs de cette salle, on pouvait voir inscrites des phrases écrites à l'aide d'un étrange alphabet.
Il sortit sa carte pour se diriger et prit l'un des escaliers. Alors qu'il s'enfonçait dans les profondeurs des ruines, il aperçu quelques Zarbi. Peut-être que ce sont ces créatures qui sont véritablement à l'origine du monde. Les mots peuvent créer, ou même devrai-je dire coder un monde... À mesure que les ruines l'engloutissaient, il vit de plus en plus de ces lettres vivantes. Je dois m'approcher...[i]
Il arriva finalement dans une grande salle. Celle-ci n'avait rien de particulier, si ce n'est que d'être grande. Il sortit la flûte, la porta à ses lèvre et souffla dedans. L'ancien instrument émit alors spontanément une étrange mélodie qui semblait provenir d'un autre monde. Un flot de Zarbi déferla dans la pièce, comme attirés par la musique. Ils tourbillonnaient autour de Martin à la manière d'une danse antique, invoquant avec grâce et piété la venue du Pokémon Alpha. Il y eut soudain une explosion de lumière. Blanc. Tout était blanc. Martin sentit son esprit s'envoler, partir, comme pour aller vers un univers étranger. Une fois arrivé dans cet « autre monde », il se senti transcendé par une sorte de puissance divine. Puis la luminosité diminua, laissant apparaître un gigantesque être d'un blanc éclatant. L'abdomen de cette glorieuse entité était cerclé par des arcs d'or, symbole de son rayonnement universel. On se perdait dans le vert profond de ses yeux, comme si ils étaient le portail menant à l'infini, à l'ultime vérité.
Martin regardait ce formidable être, émerveillé, terrifié. Ses émotions, oscillants d'une folle vitesse, firent régner la confusion sur son esprit. Il avait l'impression soudaine d'avoir vécu jusque là pour cet unique instant.
Car il était désormais devant lui. [i]Arceus !