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Au-delà du soleil et de la lune… de MichikoAoneko



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Informations

» Auteur : MichikoAoneko - Voir le profil
» Créé le 24/10/2017 à 15:34
» Dernière mise à jour le 31/10/2017 à 21:56

» Mots-clés :   Alola   Famille   Présence de personnages du jeu vidéo   Unys

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Chapitre 2: De l'espoir ?
Voilà…

Je n’aurais pas de pokémon aujourd’hui. Oh ! Je ne suis pas vraiment triste, je crois que je le pressentais. Mais je voulais me persuader du contraire, je voulais y croire, même un petit peu.

Il n’était que 14h30 et j’étais toujours devant le laboratoire. Je contemplais, une nouvelle fois l’océan, pour me vider la tête.

J’inspirais et expirais à intervalles réguliers pour m’apaiser. Je n’allais pas déprimer pour si peu. J’étais persuadée que j’allais avoir une autre occasion. Il fallait juste que je fasse preuve d’un peu de patience.

Tout à coup, je fus bousculée par une jeune fille blonde aux yeux verts. Elle sortait tout juste du laboratoire :

« - Oh pardon ! »

Son sac gigotait tout seul. Elle essayait de l’empêcher de bouger. Puis, voyant que je la regardais bizarrement, s’en alla sans un mot.

Cette fille a vraiment une attitude….étrange. Mais je n’allais pas perdre mon temps à me demander pourquoi.

J’observais les alentours. Il n’y avait pas grand-chose à vrai dire. Il y avait juste la plage, le laboratoire et quelques maisons. Le seul endroit qui attisait ma curiosité était l’entrée de la Colline Dicarat.

Cependant, il y avait d’énormes rochers qui bloquaient l’entrée. J’allais devoir m’occuper autrement. En temps normal, j'aurais tenté de capturer un pokémon des environs. Mais je n’avais plus de pokéball, ni d’argent de poche pour en racheter.

Je ne m’en étais pas rendu compte depuis tout à l’heure, mais une musique résonnait un peu plus loin. Je me demandais d’où cela venait. Je me suis mise à chercher la source de celle-ci et lorsque que je me suis approchée de la Route 1, la musique semblait un peu plus forte.

Cette route menait au village Lili ‘i. Y avait-il une fête ou un événement particulier ? Je suis vraiment curieuse de voir de quoi il en retourne. Allons-y !

Alors que je commençais à traverser la route 1, un petit garçon tenta de me défier :

« - Hey toi ! Tu es dresseuse ? Tu as des pokémon, n’est-ce pas ? Alors, faisons un combat !

- Euh…non…désolé…je n’ai pas de pokémon. Répondis-je d’un air désolé. »

Après ma réponse négative, le gamin repartit en grommelant et en tapant du pied.

Je venais de réaliser que j’avais répondu : « Je n’ai pas de pokémon » au lieu de « Je ne suis pas dresseuse ». Peut-être parce que je me considérais déjà comme une dresseuse. Une dresseuse sans pokémon, oui, mais une dresseuse malgré tout.

J’ai rapidement fini de traverser la Route 1. C’était vraiment une route très courte. J’étais désormais arrivée au village Lili ’i.

Comparé à Eka-Eka, cet endroit avait vraiment une population moindre. Il n’y avait que quelques maisonnettes ainsi qu’une estrade au milieu. Cette estrade était sûrement réservée à l’organisation de divers événements.

La musique venait bel et bien d’ici. Mais, il n’y avait rien d’autre…

Peut-être que la fête n’avait pas encore commencé ?

J’aurais bien aimé en savoir davantage, mais je ne parvenais pas à trouver quelqu'un pour me renseigner. En effet, le peu de personnes à l’extérieur avait l’air de s’occuper des préparatifs. J’avais peur de les déranger. Puis, j’entendis une voix s’élever :

« - Rah ! On n’aura jamais fini dans 45 minutes ! »

Je l’avais mon renseignement. Je suis pratiquement sur que cette fête allait commencer dans ¾ d’heures.

Dans tous les cas, j’avais encore un peu de temps devant moi. C’est pourquoi je m’étais décidée à me rendre aux Ruines du Conflit. Cette fois-ci, il fallait que j’emprunte le sentier Mahalo. Ce sentier était bien plus long que la route 1.

À mi-chemin, je vis arriver deux personnes à contre-sens. Je reconnaissais, la jeune fille de tout à l’heure. Elle était un accompagnée d’un garçon aux cheveux noirs et portant un T-shirt marin. Ils n’ont pas vraiment fait attention à moi et ont continué leur chemin. Ils avaient l’air pressé. Enfin, je fini par traverser une bonne partie du sentier. J’étais rendue devant un ravin. Celui qui semblait séparer le sentier des fameuses Ruines.

À ma grande surprise, le pont était cassé. Autant dire que j’allais devoir changer mes plans.

Je me demandais ce qu’il avait pu se passer pour mettre le pont dans cet état. Je regardais l’heure, l’événement allait commencer dans pas trop longtemps. Rebroussons chemin !

Après avoir marché tranquillement, j’étais retournée au village. La fête avait visiblement débuté depuis un petit moment et elle battait son plein. La musique était bien plus forte qu’avant. Après une brève observation, je remarquai qu’il y avait deux personnes sur l’estrade. C’était deux garçons qui se faisaient face. L’un d’entre eux était le garçon que j’avais croisé auparavant.

De ce que je pouvais en déduire, un match allait probablement se dérouler :

« - Cette fois-ci je te vaincrais Sun !

- Nous allons voir ça Tili ! »

Les deux dresseurs tenaient une pokéball dans leur main. Ils les lancèrent presque en même temps. Ils avaient des pokémons que je ne connaissais que trop bien. Le garçon nommé Sun avait envoyé un Flamiaou. En face, le garçon nommé Tili avait envoyé Brindibou.

Une voix féminine s’éleva dans la foule :

« - Courage les garçons ! N’oubliez pas que je prends le gagnant ! »

C’était une jeune fille avec un bonnet qui avait prononcé ces mots. Elle tenait un Otaquin dans ses bras.

Ces trois jeunes dresseurs….ils faisaient sûrement parti des sélectionnés. J’avais un petit pincement au cœur en pensant à ça.

L’issue du match ne m’avait pas du tout surprise. Il était évident qu’un pokémon plante faisant face à un pokémon Feu avait très peu de chance de gagner. Et même si Tili s’était défendu de son mieux, il avait perdu.

Comme l’avait dit la dresseuse d’Otaquin, elle monta à son tour sur l’estrade pour remplacer Tili. Elle avait l’air plus que confiante et je pouvais comprendre pourquoi. Cette fois-ci, les rôles s’inversaient. Le dénommé Sun était celui qui était désavantagé.

Pas de discussion avant le match, l’affrontement commença aussitôt.

Cette fois-là, le match était plus intense. La dresseuse ordonnait à son pokémon d’utiliser successivement des attaques Pistolet à O. Non seulement pour affaiblir Flamiaou, mais également pour le tenir à distance. Malgré le fait qu’il soit plus rapide qu’Otaquin, cela ne suffisait pas à faire la différence. On pouvait tout de même remarquer que Sun avait un don pour les combats pokémon, c’était indéniable. Mais un avantage restait un avantage.

Le petit pokémon Feu commençait à fatiguer à force d’esquiver. Alors qu’Otaquin, lui, avait l’air en pleine forme. Et cela ne tarda pas à se faire sentir, Flamiaou ne réussit pas à esquiver la dernière attaque Pistolet à O :

« - Tu devrais laisser tomber Sun ! Tu t’acharnes pour rien ! »

Elle avait raison. Se contenter d’esquiver, ne faisait que retarder l’inévitable. Flamiaou n’était pas infatigable, cette dernière attaque qui l’avait touché en était la preuve :

« - Je crois en moi et en Flamiaou ! Alors, je n’abandonnerais pas ! »

La dresseuse parut surprise par de tels propos et moi aussi d’ailleurs. Je me sentais directement concernée par ce qu’il disait. Mais… Ne pas abandonner en dépit de ce qui semble insurmontable…est-ce réellement une fin en soi ?

« - Tss, puisque tu ne veux pas déclarer forfait, je vais conclure ce match dès maintenant ! Déclara la dresseuse.

- Flamiaou, maintenant ! Attaque-le avec Griffe, vite !

- Idiot ! Tu crois m’avoir par surprise ! Otaquin utilise encore une fois Pistolet à O !

- Flamiaou ! Contre avec Flammèche ! Ordonna Sun.

- Tu n’as pas encore compris depuis tout à l’heure que….Quoi ? »

J’étais aussi stupéfaite qu’elle. Je ne comprenais pas comment l’attaque Flammèche avait pu avoir raison de l’attaque Pistolet à O et par la suite toucher Otaquin. Cela n’avait pas été du tout le cas avant. Après avoir repris l’avantage. Sun ne perdit pas de temps. Flamiaou était suffisamment proche du pokémon adverse pour lui asséner des attaques au corps-à-corps. Et après une succession d’attaques Griffe qu’Otaquin ne put éviter au vue de la rapidité d’enchainement, se fut la seconde victoire de Sun.

La dresseuse rappela Otaquin dans sa pokéball, et s’approcha de son adversaire :

« - Je te dis Bravo. Tu as tenu bon jusqu’à la fin et tu m’as vaincu malgré ton désavantage. Mais…

- Oui ? Demanda Sun.

- Je n’ai pas trop compris comment tu as contré le Pistolet à O de mon Otaquin ….et j’aimerais ne pas refaire la même erreur plus tard, tu veux bien m’expliquer ?

- C’est simple, sur le plan théorique, il est clair que l’attaque Flammèche ne peut pas contrer Pistolet à O. Sauf si tu ajoutes un facteur particulier…Commença-t-il.

- Quel facteur ?

- Il faut que tu te souviennes que le nombre d’attaques que peux lancer un pokémon est limité. Au bout d’un moment, tes attaques seront moins efficaces ou ne marcheront plus. Si tu avais fait un peu plus attention, tu aurais remarqué que les attaques d’Otaquin étaient moins puissantes et couvraient moins de distance au fur et à mesure. D’ailleurs, l’attaque qu’a reçu Flamiaou ne lui a infligé que très peu de dégâts au vu de son manque de puissance. Ainsi, Flammèche a pu percer facilement le jet d’O. Ton erreur a été de te concentrer uniquement sur l’énergie physique de ton pokémon. Expliqua-t-il longuement.

- Eh bien, toute une stratégie ! J’ai encore du progrès à faire ! Rigola son interlocutrice.>>

Soudain, Tili remonta sur l’estrade :

« - Wow les amis ! Vous avez été géniaux ! Hey Moon ! Viens te battre contre moi, maintenant !

- Non merci, j’ai eu ma dose de combat pour aujourd’hui...haha….répondit-t-elle.

- C’est pas juste ! Tu veux faire que des combats avec Sun ! T’es amoureuse de lui ou quoi !?! Répliqua Tili.

- Non mais et puis quoi encore ! Crétin !

- C’est bon, t’énerves pas pour si peu, je plaisantais !

- Vous allez stopper vos bêtises tous les deux ! S’exaspéra Sun.».

Haha …. Ils me faisaient bien rire tous les trois. J’aimerais bien avoir des amis avec qui je m’entendrais aussi bien. Je n’en avais pas lorsque j’étais à Unys. J’espérais m’en faire à Alola.

Ça ne m’avait pas percuté mais….le ciel était bien plus sombre qu’au début de la fête. Quelle heure était-il ? 17h 30 ! Il fallait que je me dépêche ! Vite !
J’étais partie à toute allure, je ne devais pas louper le départ du bateau !

Je détalais à travers la Route 1. Il faisait plus sombre et je ne voyais pas très bien devant moi. Pour une raison que je ne comprenais pas, j’avais un poids sur le cœur. Un peu perdue, j’ai trébuché sur un objet inconnu.

J’étais tombée tête la première sur le sol. Et sans que je ne sache réellement pourquoi, je me suis mise à pleurer bêtement :

« - Merde….Pourquoi ? »

Ce n’était pas la chute qui me faisait pleurer. Mais elle m'avait remis les idées en place, m’avait ramené à la réalité.

Avoir un pokémon…Avoir des amis….Intégrer l’académie…Vivre aux côtés des pokémons…
J’avais l’impression que je n’avais pas le droit à tout ça.

Depuis le début, je me voilais la face et je me mentais à moi-même en essayant d’être faussement optimiste. Pourtant, je travaillais dur pour combler ce qui me faisait défaut. Alors pourquoi rien ne marchait !?! Pourquoi !?!

Plus le temps avançait et plus je sentais que mes rêves s’éloignaient de plus en plus, commençait à devenir hors de ma portée.

Qu’est-ce que je devais faire ?

Alors que j’étais toujours à terre, pleurant la tête dans mes bras. J’entendis une voix
.
« N’abandonne pas »

Je levai soudainement la tête. Qui avait parlé ?

Ce que je vis devant moi était incroyable. Devant moi, se tenait Tokorico, le pokémon légendaire. Je n’en revenais pas. C’était le pokémon tutélaire qui protégeait l’île de Mele-Mele. Oui c’était bel et bien lui, je ne rêvais pas !

Il me fixait sans rien dire. Comment avait-il put parler ? Les pokémon n’étaient normalement pas doué de parole. De la télépathie…peut-être ?
De toute façon, étant donné ce qu’il m’arrivait, je n’étais plus à un détail près. Je me suis finalement relevé.

Puis, il s’approcha lentement de moi. Par réflexe, j’eus un léger mouvement de recul, j’étais un peu effrayée. Il semblait avoir quelque chose dans la main. Il déposa l’objet mystérieux sur le sol. L’objet ressemblait à une Pokéball classique, à l’exception qu’elle était entièrement blanche. Il s’agissait d’une Honor Ball.
Puis, il se retourna, sans doute, pour partir :

« - Attends ! »

Mais trop tard, il était reparti à la vitesse de la lumière.

Le poids dans mon cœur s’était atténué.

Cette rencontre, je m’en souviendrais toujours. Et ces mots qui étaient semblables à ceux prononcés par le dresseur de tout à l’heure, je me les rappellerais à chaque fois que je doute, à chaque fois que j'ai envie de pleurer.

Ce qui venait d’arriver, ce que Tokorico venait de me donner, je suis sûre que ça avait une quelconque signification.

Et même si je ne savais pas encore laquelle, j’avais de nouveau de l’espoir. Je le pensais sincèrement.