Décryptage.
Chapitre 19 : Décryptage.
Les mois passèrent, Régis fit des recherches de son côté pour essayer de retrouver Sacha. Ce ne fut pas une mince affaire. Celui-ci se cachait. Il faut dire que c'était normal, pour quelqu'un en fuite. Ce qui rendait la mission plus délicate était la surveillance rapprochée des autorités. Son grand père avait insisté pour mettre au courant la police. Il n'avait peut être pas tord… Mais qu'est-ce que feront trois policiers face à une tueuse sans pitié. Zorah était plus forte et plus maligne que toute la brigade de Jadielle réuni.
En parallèle, Savanah continua ses soins et sa rééducation. Elle savait de nouveau marcher, même si ses jambes restaient fragiles. Les médecins l'avaient autorisée à revenir chez elle. Elle avait fait preuve d'une énorme volonté, et malgré ce que les médecins disaient, sur le fait qu'elle n'avait pas à s'en faire de sa réhabilitation physique et qu'elle pouvait commencer à se ménager au niveau de ses exercices. Elle les continuait pourtant, avec un engouement très perspicace. Elle avait perdu sa force physique d'autrefois et cela lui manquait. Elle était en plus consciente de la menace qui pesait sur sa famille et elle ne voulait pas rester un fardeau. Elle voulait pouvoir se défendre seule face à Zorah le moment venu. Celle-ci ayant juré sa perte…
Par contre, pour ce qui était de sa mémoire, il lui restait des lacunes. Quelques bribes de ses souvenirs restaient vagues voir même inexistants.
Ce fut une nuit, alors que Régis était en pleine recherche, comme à son habitude et depuis quelque temps déjà, qu'il reçut un mail étrange. Il l'ouvrit :
Les montagnes sont au plus haut,
Et la lune se reflète dans cette eau.
Elle est la sphère brisée.
C'est là que tout a commencé.
Chuck HASEMAT.
Il resta un moment perplexe devant le message. Il vit son grand père passer dans le salon. Il l'appela :
« Grand père ? »
Il s'approcha de l'ordinateur et de son petit fils. Régis lui montra le message.
« Regarde. »
Chen commença à lire, après un petit moment, il dit :
« C'est un message crypté.
- Je l'avais deviné tout seul, grand père. Mais qu'est-ce que ça veut bien dire ? Qui est ce Chuck ? »
Chen s'assit à côté de Régis, et relut le message encore un fois.
« C'est là que tout à commencer. Il indique un endroit. Un endroit de rendez-vous. L'eau… Un lac peut être… »
Le visage de Régis s'éclaira.
« Non, une rivière ! Il y a un cours d'eau qui passe près du Bourg Palette, non ? Et les montagnes ? Ce cours d'eau traverse les montagnes ? Non ?
- Oui, oui mais ce cours d'eau fait des kilomètres, Régis… Qu'est-ce qu'est cette sphère brisée ? »
Régis releva la tête et commença à réfléchir… Sphère brisée ? C'est alors que son regard se posa sur une Pokéball, sur son étagère. Il se leva et la prit. Tout d'un coup, des souvenirs affluèrent dans son tête… Il murmura quelques mots :
« Sphère… Pokeball… »
Il tourna le dos à son grand père.
« Je reviens. »
Il revint quelques minutes plus tard avec une boite dans la main. Il l'ouvrit. Il y avait pleins de vieux objets. Le médaillon que son grand père lui avait offert pour ses 6 ans. C'était d'ailleurs le même qu'avait offert Chen à ses arrières petites filles au même âge. Et il sortit une moitié de Pokéball. Le côté supérieur plus exactement. Le coté rouge. Il le posa sur le bureau et dit à son grand père.
« Ce message vient de Sacha. Cette moitié de Pokéball est le signe de notre rivalité. Elle a commencé ce jour là. J'étais en train de pécher près du cours d'eau. Sacha arriva, pour pécher lui aussi. Bien sur, la conversation entre nous deux, était assez échauffée, comme à son habitude. C'est alors, que nous trouvâmes une vieille Pokeball par terre et en même temps. Nous étions tellement butés que nous voulions avoir la Pokeball chacun coûte que coûte. Si bien que nous nous bâtâmes et la Pokéball se brisa en deux parties. J'ai récupéré celle-la et Sacha la seconde. Quand je perdis face à lui pendant la ligue Kanto, je lui avais redonné, pour lui dire qu'il avait gagné mon respect et la victoire.Par contre, quand nous rentrâmes tous les deux au Bourg Palette, celui-ci me la rendit en me disant que ce n'était pas fini et que je devais continuer à me battre. Je la repris. Elle est la sphère brisée. C'est là que tout a commencé. Ce message m'est destiné, et il n'y avait que moi qui pouvais en savoir sa signification. De plus regarde bien la signature. Regarde bien, grand père. »
Chen après le long discours de Régis sur la signification d'une partie du message, se concentra sur la signature. Chuck HASEMAT.
« Chuck Hasemat… Chuck… »
Il sourit, il avait trouvé.
« C'est un anagramme ! Tu le remets dans le bon ordre et ça donne…
- Sacha Ketchum ! Bien sur. Il a crypté ce message, car il avait peur que cela tombe entre de mauvaises mains. Il est méfiant, très méfiant… »
Chen s'appuya au fond du siège et commença à secouer la tête.
« C'est bien tout ça. On connaît le lieu, le nom, mais quand ? Quand dois-tu le rencontrer ? »
Régis attrapa un calendrier et le montra à son grand père.
« Et la lune se reflète dans cette eau.
Elle est la sphère brisée. »
Il lui montra une date et lui dit :
« Le prochain quartier de lune ! C'est-à-dire dans…
- 2 jours !
- Exact ! Sacha n'a rien prévu à la légère ! »
Sam se leva et soupira.
« Tu comptes y aller seul, je suppose ? »
Régis allait lui répondre ouvertement quand il devina que son grand père se faisait du souci pour lui. Il s'approcha près de lui et lui posa une main sur l'épaule.
« Oui, parce que je veux que tu restes près de les filles, au cas ou…
- Au cas ou… Au cas ou… Au cas ou, et ça recommence… Au cas ou… Il n'est pas revenu et elle non plus… et je me suis retrouvé seul avec toi. »
Régis devina qu'il parlait de ses parents. Il n'avait jamais su ce qu'il s'était passé. Il était bébé quand c'est arrivé. Il n'avait jamais posé de questions là-dessus. Il sourit à son grand père.
« Je ne referais pas la même erreur que mes parents. Ne t'inquiètes pas. Je dis au cas ou, mais je préfère que tu restes pour surveiller mes filles. Et tu sais ? Je ne partirais pas si je n'étais pas sur de voir mes petites filles au lever du jour. Fais moi confiance pour cette fois. »
Sam acquiesça, que pouvait-il faire d'autre. Il avait peur, il était inquiet, ce qui était normal en fin de compte…