Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Suture de Pokeclement



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Pokeclement - Voir le profil
» Créé le 18/10/2017 à 21:36
» Dernière mise à jour le 18/10/2017 à 21:36

» Mots-clés :   Romance   Sinnoh   Suspense

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
2 - 12 : Trafic
/! Attention. Petit message préventif avant la lecture de ce chapitre.
Ce chapitre est terminé depuis un très long moment, je ne saurais d'ailleurs vous en assurer la qualité. Je l'avais terminé lors d'un moment où je voulais achever ma fanfic. Malheureusement je n'ai pas continué et je ne pense pas qu'un jour elle sera achevée.....

Il faudra qu'un jour je fasse un prologue spécial pour vous expliquer la suite. En attendant, je vous offre quand même ce chapitre. Pourquoi maintenant ? La brave Soundlowan a posté sur le forum de Pokébip une interview de votre serviteur parlant de Suture. Je vous invite à la lire, elle comporte pas mal d'anecdotes sur la fanfiction. En voilà le lien : https://www.pokebip.com/fora/viewtopic.php?f=15&p=1851122&sid=3a7761a101702ca2965e602879379730#p1851088

Bien conscient que ce chapitre laissera probablement sur la faim, je vous souhaite quand même une bonne lecture !

***

Trafic

Le soleil se levait sur Vestigion, promesse d’une nouvelle journée pleine de surprises, bonnes et mauvaises. Le salon de l’appartement de Violette fut soudainement éclairé par la lueur rougeâtre de l’astre ignescent un bon matin, les volets n’étant pas rabattus la veille au soir. Le lit de fortune sur lequel dormait le directeur d’infortune fut alors envahi par la lumière, ce qui réveilla sur le coup l’homme qui était alors endormi.
A ses pieds, Kaa s’était endormi, ayant trouvé comme nouvelle habitude d’aller s’assoupir la nuit en la compagnie de Marc. Ce dernier le vit, floutement, car toujours dans une phase de réveil. Il se frotta légèrement les yeux et se leva, réveillant le serpent en même temps.

- Ohlala… j’ai la tête comme une citrouille ce matin…

Le Seviper vint demander sa dose de caresse nécessaire pour un bon réveil, ce que lui accorda Marc en baillant. Le directeur se tourna vers l’horloge mural et poussa un cri. Le Pokémon Poison sauta du lit et partit se cacher en-dessous. Violette sortit de sa chambre, réveillée.

- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Au meurtre ?
- PIRE que ça ! Il est quasiment 8 heures… JE SUIS EN RETARD !
- A quelle heure tu dois y être ?
- Exactement… 7h30 !
- Ok, bah… t’es mort. Le Ministre va te descendre grave ! Tu ferais mieux de te recoucher !
- Et toi alors ?! Pourquoi tu ne m’as pas réveillé ?
- J’ai été de service cette nuit, je suis rentrée vers 4h du matin, et je reprends tout à l’heure à 14h, alors excuse-moi d’essayer de RECUPERER ! On a pas les mêmes horaires hein ? D’ailleurs on en reparlera à la prochaine réunion de syndicat !
- Arrête ! Tu détestes les syndicats !
- Pas depuis qu’ils peuvent ajuster tes horaires. Je dois travailler comme infirmière, ok, mais alors je m’adapte ! Dépêche-toi de t’habiller !
- Mais le Ministre va…
- Te détruire ! Tiens attrape !

Violette envoya une Poké Ball à Marc qui l’attrapa puis la regarda.

- Essaye de t’en servir comme il faut, c’est Tobby. Moi je vais me recoucher ! A tout à l’heure !
- Merci Violette !
- Ouais, t’auras qu’à me remercier en faisant à manger ce soir quand je rentrerai ! Et puis les courses aussi !
- Si je suis viré j’aurais tout le temps !
- Raison de plus !

L’infirmière retourna dans sa chambre en fermant la porte. Marc regarda la Poké Ball du Kirlia en soupirant.

- Tobby hein ?

Kaa imita un vomissement et rampa plus loin. Marc s’habilla en vitesse avec un costume cravate puis fit sortir le Pokémon Psy.

- Salut Tobby ! J’espère que t’es en forme parce qu’aujourd’hui, on fonce à coup de Téléport ! Prêt ?

Le Pokémon acquiesça. Marc s’accrocha à lui puis ils disparurent dans un POP. Quand il n’y eut plus personne, le Seviper de Violette montra sa tête et fila vers la cuisine pour piquer dans le stock de croquettes.

***

A l’hôpital, à l’étage administratif, Yann était devant la porte du bureau du directeur en train de parlementer avec le Ministre. Kilian était là aussi mais se faisait petit et se contentait de regarder autour de lui.

- Je VEUX le voir ! Je ne l’ai pas vu arriver ce matin ! Ce n’est pas normal, pourtant je suis dans le hall depuis 7h30 !
- Garell est arrivé plus tôt ce matin pour régler une affaire urgente, tâchez de décamper et de le laisser la régler !
- Plus urgente que moi ? Je suis le Ministre de la Santé Pokémon ! Vous savez ce que ça veut dire ? D’ailleurs ce que j’ai à lui dire vous concerne, vous feriez mieux de ne pas m’énerver si vous voulez…
- Mais j’en ai rien à foutre de ça ! Il bosse vous pigez ? Il BOSSE ! Et vous pouvez demander à n’importe quel connard de médecin de dire des trucs sur moi, ça changera rien ! Si vous interrompez son taf, il pourra trouver un moyen de vous faire dégager d’ici et ça, il aura pas besoin de moi pour le faire !
- Vous savez à qui vous parlez Guerra ? Vous pensez que vous m’intimidez ?
- C’est pas ce que je recherche MONSIEUR LE MINISTRE ! Lâchez-le et allez faire je ne sais quelle inspection ! Ca fait trois semaines que vous êtes ici, vous en avez pas marre de trainer pour ne rien foutre ?
- Vous paierez votre insolence !
- Je me sens menacé là d’un coup !
- Ce n’est pas ça que je recherche MONSIEUR LE SECRETAIRE !
- Ok, je vois… piquez pas ce que je dis parce que je parle mal, déjà ! Puis ensuite le placez pas n’importe comment vous savez pas le faire ! Maintenant, je vais aller dans ce bureau, apporter des documents pour son travail. Si vous le dérangez, sachez bien que ça se saura. Il connait très bien Monsieur Mens !

Yann entra dans le bureau. Lapoigne essaya de voir quelque chose à travers un petit interstice, mais le secrétaire lui claqua la porte au nez. Le ministre serra le poing, il était rouge de colère et une veine palpitait sur son front. Kilian lui tendit un mouchoir pour qu’il puisse s’éponger le front.

- Ce type… hng… il m’énerve ! Je l’aurais Johnson, aujourd’hui je vais en finir avec son cas, vous pouvez me croire !
- Bien Monsieur, essayez de vous calmer, vous êtes incontrôlable quand vous êtes en colère, ne faites pas de bêtises…
- Pff, je sais ce que je fais. Je vais tenir la promesse que j’ai faite à Garell quand je suis arrivé ici !

Il eut un petit rictus.

- Je lui ai dit qu’il resterait un mois maximum. Il tient bien je dois dire mais… il ne lui reste qu’une seule semaine. J’ai déjà tout prévu.
- Vous m’effrayez… qu’est-ce que vous avez fait ?
- Ca ne vous regarde pas ! En tout cas le virer pour un simple retard, ce serait jouissif ! Surveillez la porte et s’il arrive, vous prenez des preuves et me faites un rapport. Aujourd’hui, ce sera une bonne journée !
- Pour le secrétaire… ?
- Je me chargerai de Guerra ! Considérez-le comme viré Johnson ! Le directeur suivra dans la semaine qui suit. Je vais lui concocter mon programme habituel. Tous les hôpitaux que j’ai inspecté se sont fait fermés… ce n’est pas pour rien.
- Pourquoi vous aviez fait ça ?
- Je ne visite que les mauvais hôpitaux ! Ceux que je juge inapte à pratiquer la médecine. Celui-là est le plus déplaisant. Et je vais en finir dans la semaine !

Lapoigne alluma son cigare et se dirigea vers l’ascenseur, laissant son assistant surveiller la porte du bureau.

- Début des opérations Johnson. J-7 ! Le compte à rebours est lancé !

Il ricana et les portes de l’ascenseur se fermèrent. Kilian eut un frisson dans le dos. Il ne vit même pas qu’un Tortipouss s’était glissé derrière le Ministre pour descendre aussi.

***

Yann ferma la porte à clé derrière lui. Le bureau était bien entendu vide, le secrétaire grommela et en profita pour fouiller l’endroit. Dans un tiroir, il trouva son bonheur : un paquet de chips. Il commença à l’ouvrir quand il eut un grand flash. Marc apparut devant lui avec un Kirlia.

- Oh… salut Yann !
- Oh le con… Oh putain le con j’ai eu peur… mais t’as vu l’heure ?! T’es super en retard, je te jure t’as bien fait de venir en te téléportant ! T’étais à CA du renvoi ! J’ai retenu le Ministre, mais t’as du bol que j’sois aussi sympa, sinon…
- Problème de réveil. J’espère que je t’ai pas causé d’ennui, mais c’est vraiment gentil de ta part ! Quelque chose à signaler ?
- Rien d’extraordinaire, les menaces habituelles. Mais ce connard va vraiment finir par me renvoyer si Watson continue d’avoir aussi peu de couilles ! Je devrais peut être en finir avec lui !
- Inutile de continuer la violence avec lui. Je vais m’en charger, t’en as assez fait pour moi, laisse-moi te renvoyer l’ascenseur ! Je parlerai au Docteur Watson !
- Bon… fais comme tu veux. Sinon t’as les dossiers de pharma à remplir, inspecte-moi les dossiers des urgences et je trouve plus le putain de budget des recherches que Terrens m’a demandé pour les spécialistes en Pokémon Feu.
- Ok, je m’y mets dès maintenant ! Dis, c’est mon paquet de chips ça ?
- Ouais, t’as rien vu ! On a qu’à dire que c’est ma prime. Tiens voilà !

Le secrétaire déposa des classeurs et des portes-vus sur le bureau de son patron. Le directeur soupira et commença à ouvrir un des classeurs. Il releva la tête de suite pour regarder Tobby.

- Ah oui… euh… Marvin, Eclat et Hippopotas vont te tenir compagnie ! Allez !

Marc libéra les trois Pokémon. Eclat s’envola gentiment vers le plafond pour redescendre et se poser dans son panier. Marvin semblait d’humeur à s’amuser, Tobby le suivit derrière les meubles. Hippopotas resta sur place.

- Ton gros patapouf est toujours aussi coincé.
- Il est un peu timide ! Avec Marvin qui est toujours agité, ça le stresse en plus !
- Toujours pas de surnom ?
- Ah non, tu as une idée à me proposer ?

Yann regarda la chips qu’il avait dans la main.

- Pringle ! Ca sonne bien !
- Pour un Hippopotas ?
- Tu préfère Lays ?
- Bon, bon… Hippopotas, à partir de maintenant tu t’appelleras Pringle, c’est d’accord ?

Le Pokémon Sol hocha la tête et alla se frotter à la jambe de son maître. Yann alla vers la porte.

- Je retourne dans mon bureau ! T’as intérêt à bien bosser pour rattraper le taf de ce matin. Et la prochaine fois, prends des chips avec du goût.
- Promis !

Il sortit. Le directeur soupira et regarda Pringle.

- Tu sais, il est rustre, mais je me demande comment je m’en sortirai sans lui !

***

Pour sa part, Jade était en consultations. Un dresseur noir entra à sa suite dans la salle, une Poké Ball à la main.

- Alors dites-moi, quel est votre problème ?
- En fait docteur, c’est pour mon Pachirisu ! Il est… c’est une fille… mais aussi un garçon ! C’est dur à expliquer…
- Qu’est-ce que vous me racontez là ?

Il fit sortir le Pokémon. Le Pachirisu brillait, il était rose.

- Vous voyez ! Il est tout rose ! Mais quand j’ai voulu le faire se reproduire avec un Pachirisu mâle… je me suis aperçu que c’était un garçon rose ! Un garçon fille quoi ! Vous avez un remède contre ça ?
- … une greffe ?
- Quoi ?
- Rien ! Vous avez un Pokémon chromatique monsieur. C’est très rare, il n’y a pas vraiment de problème. Il a l’air en parfaite santé.
- Mais il est rose ! Un garçon rose !!
- Ce n’est pas de mon ressort… J’ai des patients vraiment malades à voir, donc si vous voulez bien libérer l’endroit que je puisse les voir ?
- S’il vous plait ! Il y a bien quelque chose à faire ! Mon Pokémon doit avoir très honte de sa situation ! Je l’aime bien moi mon Géraldine !
- Vous n’avez qu’à l’appeler Gérald ! Maintenant sortir s’il vous plait… je ne me sens pas bien et je répondrai plus de rien !

Le dresseur ravala sa salive et sortit le plus rapidement possible de la salle de consultation. Jade se mordilla la lèvre inférieure et se frotta les deux yeux avec son pouce et son index. Elle alla se mettre de l’eau sur la figure et ressortit de la salle.

- Patient suivant s’il vous plait !
- Ah yé pense que c’est pour mi !
- Entrez…

Un homme qui était de toute évidence d’origine hispanique entra à son tour dans la salle. Il mit un sac sur la table. Il était rempli de Poké Ball.

- C’est à vous tout ça… ?
- En effet ! Yé souis oune grande dresseur captureur de Magicarpe ! Et yé les vends ! Vous en voulez ? 500$, pas cher ! Et oune petit appât Magicarpe spécial pour ton mari, cadeau de la maison ! Ca fait plaisir !
- Non euh… ce ne sera pas la peine. Quel est le problème ?
- En fait dépuis oune certain moment, mes Magicarpe se sentent pas bien y ça commence à être gênant parce que les dresseurs ne veulent pas les acheter !
- Des dresseurs en achètent vraiment ?
- Vous seriez sourpris !
- Montrez-moi ce qu’ils ont !

Le vendeur prit une des Poké Ball dans le sac et fit sortir le faible Pokémon. Jade haussa un sourcil en le regardant sur la table.

- Il ne saute pas… il devrait pourtant. Voyons voir ça… Mais sa peau est dure ! Elle ne devrait pas être comme ça !
- Yé vais vous épargner bien des soucis docteur ! Lé problème c’est que le Magicarpe il a avalé dou plâtre ! Et c’est le cas pour tout ceux de ce sac !
- Du… DU PLÂTRE ? Comment c’est arrivé ?
- En fait j’ai oune grand bassin pour les mettre mais lé soucis c’est qu’ils sé trouve pas loin d’oune déchetterie. Oune bétonneuse est venoue vider oune trop plein là et mes Magicarpe l’ont tout mangé. C’est pas bien malin oune Magicarpe.
- Ca va demander de sacrées opérations. Vous avez une bonne assurance médicale pour gérer les frais ?
- Oune ? Oune assurance ? Eh bien yé mon assurance voyage pour quand yé changé de pays mais sinon…
- D’accord… et vous avez de quoi payer les opérations de vos Magicarpe ?
- Est-ce que pour oune Magicarpe l’opération coûtera moins de 500$. Vous faites des tarifs dé groupe ?
- C’est un hôpital, monsieur ! On ne plaisante pas avec ça !
- Ah mais sinon yé les jette dans l’océan y yé récommence oune élevage ! Ces Magicarpe sont de la marchandise ! Pas des amis dé mi !

Jade soupira. Elle regarda sa main tremblotante, qui se serrait doucement. Le médecin en chef ferma les yeux et caressa le Magicarpe de sa main.

- Ce n’est… pas normal…
- Si ! Le plâtre ! Qu’est-ce que jé fait alors ?
- Ne bougez pas s’il vous plait !

Elle se leva puis sortit de la salle, laissant le jeune hispanique seul. Ce dernier regarda autour de lui, curieux puis finalement s’allongea sur le siège pour patients.

- Yé vais en profiter pour faire ma petite sieste de 9h12 ! Ay !

***

Salle de repos des médecins. McBerry était face à un échiquier et réfléchissait profondément à la partie en cours, la pipe à la bouche.

- Oui, oui… tu espères m’avoir mais… échec et mat !

Il se déplaça de l’autre côté.

- … et crotte j’ai encore perdu contre moi-même. Mon inconscient est trop balèze…
- McBerry, vous voilà donc…

Le vieux médecin se retourna et aperçu… Ray, le frère de Jade et accessoirement son médecin. Il fit une grimaça et saisit les pièces d’échec.

- Plus un geste ! Je suis armé ! Vous ne voulez pas vous retrouver avec une tour et un cavalier dans les yeux n’est-ce pas ?
- Très amusant… ça fait trois rendez-vous que vous manquez McBerry, je suis donc venu vous voir en personne ! Vous avez un lupus, dois-je vous le rappeler ? Et vous fumez ? Je vous avait dit d’arrêter !
- Oh naan… Mais je vais bien ! Regardez ! Je cours sur place ! Hop ! Hop !
- Ca ne servira à rien, je dois vous donner des prescriptions pour vos médicaments, vous inspecter, vous…
- frapper, violer, épouser… comme vous y allez grand fou !
- Vous n’avez vraiment pas changé…
- Vous si ! Avouez ! Vous êtes passé de 110 à 120 kg ?

Ray serra les dents et posa sa mallette sur la table. McBerry regarda autour de lui pour savoir comment partir.

- N’essayez pas de fuir ! Vous n’avez aucune chance !
- Vous parlez à un ex-dirigeant des Marines gros ! Et ça n’a jamais été aussi vrai que… MAINTENANT !

Le spécialiste en baies jeta sa Poké Ball à terre et Zippo, son Smogo, en émergea dans un écran de fumée résultant de l’attaque Brouillard. Ray se mit à tousser, ne voyant pas que son patient se faisait la malle.

- Et le médecin rusé sortit de la salle en courant à pleine allure, fuyant son ennemi mortel et échappant à…
- McBerry ?

Et il se trouva face à face avec Jade.

- Me voilà entre le marteau et l’enclume… vous voulez savoir quel rôle vous jouez Terrens ?
- Qu’est-ce qui vous prend d’enfumer la salle de repos des médecins ? Vous fichez encore le bordel ?
- Mais non… c’est lui là !

Ray sortit en toussotant. Le médecin en chef fut surpris de voir son frère.

- Ray… mais qu’est-ce que tu fiches ici ?
- Jade ! Merci pour l’accueil, tu changes pas non plus… Je suis ici pour McBerry, allez venez c’est juste un contrôle ça passera vite !
- J’aime pas aller chez de le docteur !
- Vous y êtes pourtant… McBerry ! Qu’est-ce vous feriez si un gars sans assurance maladie vous demandait d’opérer toute une tripotée de Pokémon ?
- Je vous refilerai le cas bien entendu ! Vous posez de ces questions…
- Ils ont une infection des branchies aussi… ce type ne prend pas soin de ses Pokémon ! Si on ne fait rien, les Magicarpe ne pourront plus jamais respirer sous l’eau…
- Des Magicarpe en plus… Bon écoutez j’ai des démêlés avec votre frère et votre cas est nul, il ne m’intéresse pas ! Si encore vous me proposiez quelque chose d’intéressant… mais là…
- Ils ont avalé du plâtre !
- Dépecez-les et vous aurez de quoi remplir une galerie d’art… ATTENTION LE MINISTRE !

Les deux Terrens se retournèrent mais ne virent rien. Quand ils regardèrent devant eux à nouveau, le spécialiste en baies avait disparu. Ray grommela.

- Il ne l’emportera pas au paradis ! Je l’aurais ! On se voit tout à l’heure si tu veux Jade !
- Oui… d’accord… A plus tard et n’hésite pas à lui faire du mal !
- Si seulement je pouvais…

***

Le docteur Watson prenait des notes sur un dossier médical. Il était avec deux internes, dont Marine, qui se chargeaient d’un Goupix.

- Prenez garde à son museau, lors de l’extraction. Il est très sensible !
- Mais comment ce Pokémon a-t-il pu se fourrer de la cendre aussi profondément dans la narine aussi ?
- C’est parce que la cendre se forme à partir de la combustion de matières organiques, comme le charbon. Un objet qui sert à booster la puissance des Pokémon Feu et qui provoque de temps en temps ce genre dégâts.
- Et on remercie Geru qui a vraiment réponse à tout. Ne prenez pas ça pour une critique hein ?
- Il n’y a pas de mal Docteur Watson…

Marine aidée de l’interne s’exécuta. Le résident posa le dossier médical pour les regarder faire. Une voix l’appela alors, il se retourna.

- Monsieur Garell ! Que venez-vous faire ici ? Il y a un problème ?
- Watson, je dois vous voir pour une affaire urgente. En privé ! Alors venez par ici s’il vous plait, laissez vos internes s’occuper du cas !
- Bien, bien… Occupez-vous donc de ça Geru !

Le spécialiste en double-type suivi son directeur en dehors de la chambre. Marc était appuyé contre le mur et prit un regard sévère, ce qui eut pour effet de surprendre Charles.

- … un problème ?
- Un gros Watson… je peux savoir de quel côté vous êtes ? Vous êtes un médecin avec qui je travaille depuis un certain temps, je pensais que vous me soutiendriez…
- C’est le cas je n’ai pas voulu vous nuire une seule fois depuis que le ministre est là… au contraire d’ailleurs ! Je suis toujours derrière les autres résidents pour que tout soit géré au mieux !
- Et j’apprécie cette attention. Mais c’est à propos de Guerra que ça pose problème. A propos de votre différent dans les couloirs de l’hôpital…
- Ah je vous en ai parlé ! Ce secrétaire est juste impossible à vivre pour nous ! Personne ne l’aime, et j’en suis désolé, dans cet hôpital ! Il est grossier, rustre, agressif… Et comme vous lui donnez un rôle important, il ne fait que nous gêner !
- Yann est quelqu’un sur qui je peux compter ! Surtout depuis qu’Alfred est parti ! Si je le perds, croyez-moi Watson que nous perdrons tous notre travail ! C’est une des pierres essentielles qui soutient cet hôpital.
- Enfin… Monsieur Garell… vous approuvez ses méthodes ?
- Du moment qu’elles fonctionnent et permettent à l’hôpital de marcher comme il le faut, moi ça me va. Vous avez votre fierté et je le concède, défiez-le de nouveau si ça vous chante, écrasez-le en combat Pokémon je m’en fiche, mais n’allez pas jusqu’à le faire virer. Car si vous faites ça Watson, vous pouvez me croire, je vous ferai radier complètement du monde de la médecine !
- Vous n’êtes pas sérieux ? C’est un secrétaire… il… il est remplaçable ! Je peux même vous en trouver un nouveau si vous voulez… je m’investit énormément ici et vous le savez très bien ! J’ai déjà formé des internes qui sont devenus de brillants médecins ! Je continue d’en former parce que j’aime ça et je suis très efficace… vous le savez !
- Je le sais bien… et si je dois faire ça, ce ne sera pas de gaieté de cœur Watson…

Le médecin baissa la tête et fronça les sourcils.

- Donc vous voulez que je ne témoigne pas contre votre secrétaire en bref c’est bien cela ?
- En effet… ce n’est pas par défi Watson et je vous aime bien sachez-le ! Mais je fais ça pour l’hôpital !
- Vous êtes égoïste aussi Garell ! Vous avez besoin de ce secrétaire parce que vous n’arrivez pas à gérer cet établissement tout seul. J’ai tort ?
- Non c’est vrai… je vois que vous saisissez bien la situation !
- Hm… Je ne dirais rien mais en échange je veux une augmentation de 10% !
- Non, ce n’est pas le moment de donner des augmentations, il ne faut pas pousser !
- 5% ?
- Watson !
- Oh très bien… je peux retourner travailler maintenant ? Ou vous avez quelqu’un d’autre à défendre ?
- Ca ira…

Charles fit demi-tour et retourna dans la chambre. Marc regarda son médecin partir et se sentit assez gêné d’avoir agit comme ça. Il se retourna et sursauta en voyant Emma.

- Tu appliques tes nouvelles règles ?
- … ah euh… Shawn… c’est nécessaire non ? Tout se passe bien chez les infirmières ? Je n’ai pas eu l’occasion de vérifier les derniers…
- Ecoute-moi bien, tu es le directeur et tu as le pouvoir, mais tout ce que va faire ce ministre c’est te mettre des bâtons dans les roues jusqu’à ce que tu ploies… et je te connais, tu finiras par craquer.
- J’ai passé l’âge de vos sermons…
- Quand tu étais interne je me suis occupé de toi… je sais qui tu es Garell, tu es faible. Je vais te donner un conseil, ce Ministre est trop fort pour toi, arrange-toi avec lui et je suis certaine que si tu te rends, tu auras une petite compensation…
- Vous dites n’importe quoi Shawn ! Je ne suis plus votre petit interne !

Le directeur avança dans le couloir. L’infirmière en chef le regarda partir en soupirant.

- Tu ne diras pas que je ne t’avais pas prévenu…

***

14h, Violette pointa pour signaler son arrivée et alla vers le vestiaire des infirmières. Il y en avait d’autres mais elle n’avait pas vraiment de contact amicale avec les autres infirmières. Ces dernières étaient assez méprisantes et trouvaient que Violette était trop proche des médecins. Elle eut donc la joyeuse surprise de sentir une odeur d’œufs pourris en ouvrant son casier.

- Ah quelle horreur… Rose ! Doux Parfum s’il te plait !

Elle envoya Roserade qui chassa la sale odeur avec son attaque. Violette se retourna vers les autres infirmières qui ne faisaient vraiment mine de rien, ce qui l’énerva quelques peu. Elle réussit à garder son calme et faire également comme si de rien n’était.
Puis la porte s’ouvrit, laissant entrer McBerry. Des infirmières poussèrent un cri car encore en sous-vêtements.

- MAIS QUE…
- SORTEZ D’ICI PERVERS !
- Chuuuut ! Tout va bien ! Je vais pas vous viol… oh encore que vous… bon on verra après ! Je me cache donc faites silence !
- Comment osez-vous docteur ?
- Oui, oui, ça sera bien dit au directeur ! Na ! Je sais, je m’en fiche… Tiens, Miss Rena vous voilà ! Venez donc par ici s’il vous plait !

Violette s’avança sous le regard des infirmières qui n’avait rien de joyeux.

- Qu’est-ce que vous fichez encore ?
- Vous vous rappelez d’Obélix là, mon médecin ?
- Le frère de Jade non ? Eh bah ?
- Il est là ! Et il veut me faire chier avec ses examens médicaux à la con pour mon lupus…
- Oui ce qui est normal, je crois, car c’est votre médecin. Même vous, vous devriez en prendre conscience ! C’est quoi le vrai problème ?
- Il veut me faire une prise de sang ! Je déteste ça alors hors de question que je la fasse !
- Mais vous êtes un véritable gamin en fait !
- Ne me dites pas que vous ne le remarquez que maintenant ?
- Vos méthodes sont spéciales, mais franchement, pensez à votre santé avant tout, McBerry… ce type est votre médecin, pas votre ennemi…

Le spécialiste en baies souffla et regarda du coin de l’œil les infirmières en sous-vêtements. Violetta claqua des doigts devant ses yeux pour lui faire reprendre ses esprits.

- Allez, ça suffit maintenant ! Commencez déjà par sortir d’ici, ensuite vous irez voir votre médecin comme un grand ! Sinon la piqûre, c’est moi qui vous la fait !
- Mais vous êtes une tortionnaire dans votre genre, Rena !
- Vous savez à force de venir me voir comme ça, ça ne me donne pas très bonne réputation…
- Ah oui ? Comment ça ?

Violette fit un mouvement de tête pour montrer les infirmières derrière qui les regardèrent en chuchotant et en lançant des regards noirs. McBerry se tourna vers le casier de Rena qui sentait encore un peu l’œuf pourri, il plissa des yeux.

- Je vois… désolé de vous avoir dérangé, miss… Je vous verrai plus tard !
- D’accord… et voyez votre médecin !
- C’est ça ! De toutes façons avec sa masse on peut pas le manquer !

Il sortit de la salle. Violette soupira et se retourna. Les infirmières détournèrent toutes le regard pour vaquer à d’autres occupations.

***

Emma regardait les documents que lui passait Jade et hocha la tête.

- Non ! Non nous ne sommes pas des bénévoles non plus Terrens ! Si encore cet homme avait une assurance maladie Pokémon, je n’aurais rien dit, mais là c’est non !
- Ces Magicarpe vont mourir si on ne fait rien…
- C’est comme ça… c’est le destin de Pokémon, souvent… même un Centre Pokémon ne voudrait pas s’en occuper ! Il y en a trop, c’est coûteux… impossible !
- Ca me fait mal de laisser des Pokémon comme ça alors qu’on pourrait faire quelque chose… en tant que médecin en chef, je pense que c’est mon devoir de…
- D’écouter la vétérane que je suis et de laisser les choses telles qu’elles sont. On ne peut pas s’occuper de tous les cas qui se présentent à nous. La médecine c’est beau, mais il y aura toujours une chose qui sera au-dessus et c’est l’administration !
- Je vois… merci quand même Emma…
- Le dresseur avait l’air de s’en soucier ?
- Pas vraiment… c’est un éleveur qui fait des trafics de marchandises avec les Magicarpe, c’est assez courant pour arnaquer les dresseurs débutants.
- Pff, quand je pense que c’est autorisé ! Allez et virez-moi ce garçon !

La spécialiste en Pokémon Feu acquiesça puis avança.

- Au fait Terrens, vous avez vu Stram ? Je ne le trouve plus depuis ce matin et il n’est pas venu faire son rapport de la mi-journée !
- Euh non… en même temps c’est dur de distinguer vos Tortipouss. Mais si j’en trouve un je vous biperai au cas où !
- Merci… C’est la première fois qu’un d’eux me fait ce coup là, c’est perturbant pour le coup…

***

Stram n’était pas venu car il avait une affaire plus urgente sur le coup. Il le sentait, il avait l’instinct pour ce genre de choses. Il n’était pas n’importe quel Tortipouss, c’était LE Tortipouss et il avait besoin de le prouver. Et il espérait s’attirer les faveurs de Rose s’il pouvait arriver à quelque chose. Il suivait donc le Ministre, le plus discrètement possible, à travers les couloirs. Mais l’homme ne faisait surtout que passer des coups de fils, attendre, manger, attendre, téléphoner… rien de bien intéressant jusque là. Pourtant il y avait sûrement quelque chose à en tirer.
Lapoigne se leva de sa chaise sur laquelle il était assit et commença à avancer. Se déplaçant furtivement, Stram était sur ses pas. Il allait y arriver, c’était sûr ! Le Ministre avançait dans un long couloir, le Tortipouss se cacha derrière un chariot pour ne pas être repéré… soudain, l’homme ouvrit une porte, le Pokémon Plante fonça à toute vitesse pour y entrer… et échoua. Le Ministre referma brutalement la porte et le pauvre Stram fut envoyé en arrière.
La mission était terminé ? Il ne pouvait plus le suivre ? Déception… on n’attendait plus qu’un miracle à présent… et le pire, c’est qu’il arriva. Sous la forme de Marc Garell.

- Tiens, un Tortipouss de Shawn… Tu veux entrer toi aussi ? Viens alors ! J’ai des documents à remplir ici !

Héros du jour ! Merci Marc, se dit le Tortipouss. Les deux entrèrent donc dans ce qui était en fait la réserve de pharmacie. Des pharmaciens se trouvaient ici et Marc se dirigea vers eux, mais ce n’était pas ce qui intéressait l’espion professionnel. Il fini par repérer le Ministre qui faisait des allées et venues dans les rayons de médicaments. Il s’approcha discrètement, se cachant derrière une étagère. Lapoigne vérifia alors que personne n’était dans le coin et avança d’un pas rapide vers la porte qui menait vers l’extérieur de l’hôpital. Stram le suivit rapidement et vit que le Ministre ouvrit la porte à trois jeunes.

- Wesh, alors gros, t’as ce qu’il faut ?
- Silence, petite merde, souviens-toi de comment tu dois me parler si tu veux que tout continue comme tu le veux !
- Oh l’autre hé, ça va…
- Et n’oublie pas, personne ne doit savoir que je suis mêlé à cette affaire.
- T’inquiète ! On gère !

Le Ministre tendit plusieurs boîtes aux trois jeunes qui les rangèrent immédiatement dans leurs sacs avant de partir. Le Ministre referma la porte et repartit avec un rictus. Stram avait tout vu, mais il avait aussi compris. Il ne savait pas trop quoi faire alors il recula… et se cogna à Marc qui était pétrifié de stupeur.

- Oh… mon… Dieu…

Le Tortipouss était du même avis que le directeur.

***

Jade revint dans la salle où elle avait laissé le dresseur aux Magicarpe. Ce dernier était allongé sur un siège et faisait une petite sieste. Le médecin en chef soupira et claqua des doigts juste devant les oreilles de l’homme.

- Ay caramba ! Yé faisais oune si bon rêve…
- Monsieur, j’ai vu plusieurs personnes… l’administration ne permettra pas que l’on puisse s’occuper de vos Magicarpe… j’en suis navrée…
- Oh… eh bien comme yé vous l’ai dit, ce n’est pas muy grave ! J’en élèverai d’autres mais ceux là sont perdous à yamais !
- Qu’allez vous en faire ? Par curiosité…
- Les jeter à la mer, ils seront dévorés par des autres Pokémon marins y yé serais tranquille tout en aidant la nature !
- Remplis de plâtre ? Vous vous fichez du monde ? Mais quel genre de dresseur êtes-vous ?
- Oune immigré, il en faut bien… et c’est dour de gagner sa vie ! Déjà que les hôpitaux ne m’aident pas…

Jade soupira, le dresseur sortait beaucoup trop de bêtises à son goût. Elle se toucha le front puis se tourna de nouveau vers lui.

- Vous allez pouvoir y aller monsieur…
- Si… mais… yé voudrais quand même qué vous me disiez si yé peux les vendre ! Qui sait si des gens peuvent en vouloir ! S’ils peuvent vivre avec dou plâtre, ça pourrait être avantageux héhéhé !
- Sortez…

Le dresseur leva la tête, Jade avait l’air changée, elle prit le mec par le col.

- Tu vas t’en aller sur le champ. Tes Magicarpe souffrent dresseur de merde. Tu pourrais au moins abréger leurs souffrances ou je me charge des tiennes. Tu m’as l’air de souffrir d’une grosse commotion cérébrale.
- … mais… mais docteur yé disais ça comme ça… lâchez-moi por favor !

Jade lâcha l’homme et recula. Elle poussa un lourd soupir et il y eut un silence pendant un moment. L’hispanique était tétanisé, il se demandait s’il n’était pas allé trop loin. Il n’osait même plus bouger.

- E… Excusez-moi… je n’aurais pas dû faire ça, lâcha finalement Jade. Vous devriez y aller à présent…
- Si… Si de suite… adios y gracias quand même…
- C’est ça…

L’homme partit pronto. Jade suivit immédiatement. Une infirmière Joëlle, encore restante, qui travaillait à l’accueil la vit.

- Docteur Terrens ! Je vous donne un autre cas ?
- Non Joëlle… ça ira les consultations là… je dois y aller c’est urgent ! A plus tard !
- Ah… d’accord…

Jade se dépêcha d’aller vers les escaliers. Dès qu’elle ouvrit les portes elle tomba sur McBerry qui fumait sa pipe assit sur les marches. L’homme haussa un sourcil.

- Incroyable, les gens utilisent trop les escaliers… prenez l’ascenseur Terrens ! Vous vous fatiguerez moins les jambes ! Moi qui pensait que c’était un bon repaire…
- Oh non c’est pas le moment McBerry… où est mon frère ?
- Là où vous l’avez laissé à vrai dire ! Dans la salle de repos… mais je n’ai pas envie d’aller le voir… piqûre vous comprenez !
- C’est stupide mais je n’ai pas le temps pour ça ! Sinon fumer est interdit ici !
- Oui on sait, mais ce n’est pas si important un peu de fumée dans le coin !

Jade saisit la pipe de la bouche de McBerry et la jeta sur le sol. Le vieil homme sursauta sur le coup et regarda son collègue, l’air intrigué. Le médecin en chef avait la main qui tremblait et son visage enfoui dans l’autre. Le spécialiste en baies se leva.

- Vous allez bien Terrens ? Vous m’inquiétez là…
- C’était vraiment pas le moment McBerry…

Jade commença à monter les marches. Tyson ramassa la pipe sur le sol puis reporta son regard vers sa supérieure. Il tapa sa pipe contre la paume de sa main.

- Hm… hm… Etrange tout ça…

Puis il monta à la suite.

***

Le travail d'infirmière était assez ingrat mais il fallait le faire. Violette était donc en train de trier des serviettes pour les naissances de Pokémon, les entassant dans des étagères prévues à cet effet. Elle savait bien qu'un des Tortipouss d'Emma, l'infirmière en chef, trainait dans le coin alors elle s'appliquait à faire son travail le plus normalement possible. Quelqu'un arriva alors dans la salle.

- Bonjour, j'ai besoin de... oubliez ça.

Yann, le secrétaire de Marc aperçu Violette et préféra changer de chemin, se souvenant d'une situation récente très embarrassante à la sortie de sa voiture lorsqu'il avait raccompagné l'infirmière. Violette toussota.

- Bonjour Yann ! Tu veux pas me donner un coup de main ? Reste là...
- Non, j'ai du travail, je n'ai pas que ça à foutre d'aider une infirmière c'est pas mon rôle, sur ce au revoir et bonne journée.
- Mais attends ! Hé Yann, reviens...

Le secrétaire partit rapidement mais l'infirmière posa les serviettes et commença à le suivre en l'interpelant, ce qui encouragea l'homme à presser le pas.

- J'ai du travail Infirmière Rena, ce n'est pas la peine de me gêner...
- ... "infirmière Rena" ? Vraiment ? Dis donc c'est ce qui s'est passé la dernière fois qui te fait parler comme ça ? C'est très bizarre, ça ne te va pas !

Il s'arrêta soudainement et se tourna vers Violette avec un air renfrogné.

- Je préfère qu'on se dise qu'il ne s'est RIEN passé. J'ai... compris hein ? Je ne suis pas stupide, mais là tu vois je préfère me consacrer à autre chose qu'à ce genre d'histoire...
- Pourquoi ? Ca ne t'intéresse pas ?
- C'est pas la question. Et puis non, voilà, ça ne m'intéresse pas vraiment. Enfin... je sais pas j'essaye de pas penser à ces conneries. J'ai trop à faire avec ce connard de ministre tu vois ? Donc pas question de faire autre chose...
- Hm... j'aimerais bien qu'on en discute parce que bon... je vais être franche je t'aime bien ! Je t'aime même beaucoup, tu me fais rire et j'aime bien être avec toi... alors voilà, je pensais qu'on pourrait éventuellement...
- Arrête-toi là. Pitié. Je n'ai pas envie qu'on...
- Hé bien bonjour ! De quoi discutez-vous ?

Ils arrêtèrent leur discussion en voyant arriver Kilian Johnson, le secrétaire du Ministre de la Santé. L'homme à lunettes semblait intéressé et regarda Yann avec un sourire.

- Vous avez des relations avec les infirmières, Monsieur ?
- Hein ? Mais que dalle...
- Oui bon, ça peut changer... remarqua Violette en toussotant.
- Mais elle va se taire celle-là ? Non, je suis désolé de vous décevoir mais je fais mon taf en ce moment je ne suis pas en train de flirter ok ? Donc ce n'est pas la peine d'être sur mon dos, j'ai encore des choses à faire.
- Voyez-vous ça... mais moi je m'en fiche. Ce n'est pas la question. Le Ministre m'a chargé de vous dire que vous êtes suspecté d'un détournement de médicaments pour des fins personnels. Donc votre situation amoureuse m'importe peu. Par contre je voudrais bien savoir ce que vous fichiez dans cette réserve à fournitures.
- Je... QUOI ? MAIS TU PARLES DE QUOI ?

Yann semblait s'énerver contre le secrétaire du Ministre qui lui sourit en commençant à sortir un papier pour noter. Violette plissa les yeux en se disant qu'elle allait peut être intervenir tout en tirant un certain avantage à la situation.

-Ahem... en fait il faudrait mieux lui dire la vérité, non ?
- Qu'est-ce que tu racontes...
- Monsieur Johnson, en fait il se trouve que Monsieur Yann Guerra est trop timide pour l'avouer mais nous sommes ensemble. Et nous étions à deux dans cette réserve, et trop occupés pour voler des médicaments...
- ... oh... vraiment ?
- Non mais j'avais des feuilles à remplir et...

Le secrétaire du Ministre commença à rajuster ses lunettes, n'aimant pas trop que les versions commencent à se différencier. S'apercevant bien de son impasse, Yann se frotta les yeux avec l'index et le pouce et n'avait d'autres choix que de jouer le jeu.

- Ouais bon d'accord... elle dit la vérité voilà...
- Hm. Soit. Mais vous devriez alors davantage travailler plutôt qu'aller... faire je ne sais quoi dans les réserves de l'hôpital, Monsieur Guerra. Bonne journée...

Kilian hocha la tête pour saluer Violette et fit demi-tour en tirant un trait sur une feuille de son bloc-notes. Une fois hors de vue, Yann lança un regard noir à la jeune femme qui souriait malicieusement, contente de son coup.

- C'est même pas la peine d'espérer plus, Rena.
- Moi je suis plutôt contente là !

Le secrétaire préféra ne rien dire de plus et s'en alla à son tour alors que Violette reprit le chemin de la réserve pour ranger joyeusement les serviettes.

***

Marc était perturbé par ce qu'il venait de tout récemment découvrir. Il revenait vers son bureau en pensant à ce qu'il devait faire maintenant. Il était plus qu'évident que le Ministre faisait du trafic en utilisant son hôpital et qu'il fallait donc l'arrêter. Mais c'était bien évidemment très dangereux et il y avait beaucoup à perdre.
Il n'eut pas le temps d'y penser plus car en arrivant à l'étage administratif, il aperçu le Docteur McBerry en train de trainer dans les couloirs.

- Bonjour... je peux faire quelque chose pour vous... ?
- Tiens le directeur ! Non en fait je suivais Terrens mais elle s'est enfermée dans son bureau. Puis je me suis dit que cet endroit serait une planque idéale pour éviter son médecin de frère, vous vous rendez compte du métier qu'il exerce ? C'est inhumain...
- Enfermée dans son bureau...
- Vous avez rien suivi hein ?

Marc toqua à la porte du bureau du Médecin en Chef. Il attendit un moment mais Jade vint entrouvrir la porte pour regarder.

- Oh c'est toi... j'avais peur que McBerry veuille encore me harceler...
- Est-ce que tout va bien ? Il est dans le couloir il m'a dit que tu t'étais enfermé, je me suis demandé ce qu'il se passait...
- J'essayais surtout de l'éviter à vrai dire.
- J'ENTENDS TOUT CE QUE VOUS DITES ! signala le spécialiste en baies dans le couloir.

Jade leva les yeux au ciel et ouvrir sa porte. Marc entra dans le bureau où se tenait le Magirêve du Médecin en Chef flottant au-dessus du sol. Celle-ci la rappela dans un Pokéball sans un mot et grimaça en voyant que McBerry entrait à la suite.

- Il s'est passé quelque chose aujourd'hui ? demanda le directeur.
- Non, pas vraiment... un cas qui m'a plutôt agacé à vrai dire...
- Elle est tombée sur un gars qui a fait bouffer du plâtre à ses Magicarpe ! C'est inopérable pour cause de moyens, la poiscaille est fichue... précisa Tyson.
- Il est repartit avec. Je me suis... un peu énervée mais c'est bon, l'histoire est close, mieux vaut ne plus en reparler.
- Ce n'est pas la première fois que ce genre de cas arrive... c'est fréquent, tu ne devrais pas te mettre dans ce genre d'état. On ne peut pas sauver tout les Pokémon... c'est la faute aux fichus éleveurs qui ne savent pas gérer...
- MAIS JE SAIS BIEN...

Marc avait sursauté. McBerry qui était en train de tripoter sa pipe faillit la lâcher et regarda immédiatement Jade avec un air surpris.

- ON NEGLIGE LES POKEMON POUR RIEN... On s'imagine qu'on élève des Magicarpe et que peu importe leur sort parce que ce sont de faibles Pokémon... MAIS ILS SONT VIVANTS COMME LES AUTRES... en quoi leur force serait un critère pour savoir qui reste en vie ou non ? C'est totalement injuste...
- Terrens vous devriez vous calmer...
- ET VOUS AUSSI VOUS DEVRIEZ AVOIR HONTE. Mon frère vous cherche parce qu'il se préoccupe de votre santé. Vous pouvez l'insulter tout les noms que vous voulez, ça ne changera pas le fait que vous êtes un LÂCHE McBerry. Peur de quoi ? Une piqûre ? Vous ne pensez qu'à vous alors que lui se consacre à votre santé... vous êtes égoïste...
- JADE... MAIS CALME-TOI...

Le directeur alla vers elle pour la faire s'asseoir. Elle se tint la tête comme si un mal de crâne venait l'assaillir. McBerry lui restait sur place, choqué de ce qu'il venait d'entendre. Pour une fois il ne savait pas trop quoi dire.

- Mais qu'est-ce que tu as ? s'inquiéta Marc. Jade regarde-moi, tu n'as pas l'habitude de t'énerver comme ça. Tu as raison tu sais pour ces Magicarpe... et pour McBerry aussi... mais tu ne peux pas faire grand chose...
- Je sais... je suis fatiguée...
- Tu peux prendre le reste de ta journée si tu veux. Ne t'en fais pas, McBerry prendra ta place il n'a rien à faire normalement, c'est juste qu'il aime trainer à l'hôpital.
- Ce ne sera pas possible immédiatement, Garell...

L'interpelé se tourna vers le spécialiste en baies qui rangeait sa pipe pour se diriger vers la sortie du bureau de Jade. Il avait l'air plutôt sérieux, ce qui était assez rare.

- J'ai un rendez-vous avec mon médecin, je suis désolé...

Il sortit sans un autre mot. Marc et Jade se regardèrent surpris, puis le directeur sourit alors, plutôt amusé de la scène.

- Tu devrais peut être te mettre en colère plus souvent finalement...
- C'est une idée ! Ca va aller Marc, merci de t'en soucier en tout cas. Tu peux y aller, tu avais l'air plutôt pensif en entrant tout à l'heure, toi aussi... des problèmes ?
- Euh... oui... mais je ne veux pas parler de ça maintenant... il faut que j'y réfléchisse. Mais merci en tout cas. Repose-toi, et rentre chez toi ensuite ! Il n'y aura pas de problème, je vais prévenir Shawn.
- Merci Marc...

Le directeur hocha la tête puis à son tour partit du bureau en saluant son médecin en chef. Une fois seule Jade se massa les tempes et ressortit son Magirêve. Le Pokémon Spectre alla léviter autour de sa dresseuse qui resta tranquille assise, se faisant entourer d'un halo violet.

***

La journée passa tranquillement sans autre accroc. Mais Marc ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'il avait vu. Le Ministre participait en se servant de l'hôpital à un trafic. Il tâchait de remplir des dossiers sur ordinateurs pour tenter d'oublier ça quelques instants mais rien n'y faisait. Il songeait à tout les scénarios possible s'il révélait ou ne révélait pas ce trafic. Et tout ce qu'il s'y passait ne lui plaisait guère.
Il regarda ses Pokémon tranquillement installés dans le bureau, dont son nouveau, Pringle, qui avait du mal à trouver sa place. Marc lui tapota la tête gentiment. Finalement il entendit la porte s'ouvrir et regarda le visiteur.

- ... Violette ? Tu pourrais toquer...
- C'est bon Marc t'en fais pas... oulà t'as pas l'air bien... tu as des soucis ?
- Ca va aller, merci...
- Je te connais par cœur, tu sais... quand je vois que tu tires ce genre de tête, c'est que ça ne va vraiment pas trop... tu veux pas en parler ?
- Peut être une autre fois. Qu'est-ce que tu voulais ?
- Hm bon, mais ne crois pas que j'oublie... je suis venu chercher Tobby, tu me l'as emprunté ce matin pour ne pas être en retard je te rappelle !
- Ah oui c'est vrai ! Tiens !

Le directeur avait encore la Pokéball sur lui. Il la donna à Violette qui la prit avec un sourire pour la ranger. Marc remarqua l'air guilleret de l'infirmière.

- Il s'est passé quelque chose de bien ? Tu as l'air plus contente ces derniers temps, c'est revoir tes assistants qui t'a redonné du baume au cœur ?
- Pas tellement ! Mais je vais faire comme toi ! Je t'en parlerai peut être une autre fois !
- C'est malin...
- Hé j'ai rapporté les documents de... OH C'EST PAS VRAI...

Yann venait d'entrer dans le bureau sans rien dire, interrompant la discussion des deux anciens amis. Il grimaça en voyant Violette devant le bureau de Marc. Ce dernier avait l'air surpris de la réaction du secrétaire tandis que Violette s'en amusa, plutôt.

- Re-bonjour Yann ! dit-elle, malicieusement.
- C'est ça... bon tiens, je t'ai filé les documents de la réserve de pharmacie ! Tu m'expliqueras pourquoi tu les as pas rempli là-bas directement par contre, franchement...
- Ah merci... c'est une longue histoire... répondit Marc.
- Ouais on s'en fiche... par contre à propos c'est quoi ces histoires de médicaments qui disparaissent ? L'autre fiotte de secrétaire du Ministre a voulu m'accuser !
- Tu lui as répondu quoi ?
- Je... l'ai envoyé chier, c'est bon...

Violette ne pu s'empêcher de lâcher un petite rire ce qui lui valu un énième regard incendiaire de Yann qui commençait à en avoir vraiment assez. Marc remarqua que ce n'était pas tout rose entre son amie d'enfant et son secrétaire. Il préféra casser la sale ambiance.

- Bon hm... en tout cas merci Yann. Violette tu peux y aller, tu es en pause ? J'ai quasiment terminé je t'attendrai à l'appartement si tu veux...
- Oui je te rappelle que tu dois préparer le dîner !
- Vous habitez tout les deux... c'est vrai tu m'en avais parlé. Purée mon pauvre Marc ça doit pas être facile tout les jours...
- Euh ça va... pourquoi tu dis ça... ?
- De la jalouserie peut être ? fit remarquer Violette.

Yann préféra ne pas répondre et leva les yeux au ciel pour poser les documents sur le bureau de Marc. Violette se prépara à partir lorsque quelqu'un toqua à la porte du bureau. Marc regarda ses deux amis.

- Vous voyez ? Voilà l'exemple de ce qu'il faut faire ! Toquer avant d'entrer ! OUI ?

Cette fois ce fut le Ministre Lapoigne et son secrétaire Johnson qui entèrent. Ce qui fit regretter au directeur d'avoir dit qu'il fallait prendre exemple sur eux. Il se racla la gorge pour accueillir comme il se doit les deux hommes. Violette et Yann préférèrent rester silencieux pour observer les arrivants. Le Ministre avait un air totalement neutre et difficile à lire alors que Johnson avait son habituel air mal à l'aise.

- Monsieur Garell. Quel plaisir de vous voir. Nous n'avons pas eu le plaisir de nous croiser ce matin. Pourtant j'ai tenté mais votre secrétaire ne voulait pas.
- Je... suis navré Monsieur le Ministre, j'avais quelques affaires à régler. N'en voulez pas à mon secrétaire, il n'a fait que son travail...
- C'était surtout pour défendre le tien, fit remarquer Yann.

Les deux se sourirent contents de cette défense mutuelle. Le Ministre hocha la tête et avança vers Marc en montrant une feuille.

- J'ai ici des relevés de médicaments avec problèmes. Nous soupçonnons moi et mon assistant qu'il y a des trafics dans l'hôpital. Quelqu'un qui détournerait le matériel de l'établissement. Ce qui est assez grave.
- ... bien sûr. C'est quelque chose qui serait passible de la prison... répondit Marc en toisant le Ministre, sachant très bien l'identité du coupable.
- Monsieur Johnson m'a dit soupçonner votre secrétaire. Et en effet je trouve bien que Monsieur Guerra est tout à fait capable de dérober des médicaments de la réserve. Il a de quoi faire avec ses pouvoirs de secrétaire en qui vous faites tellement confiance. Je pense que nous devons mener une enquête et le suspendre pendant sa durée !

Yann allait réagir mais Marc leva la main pour lui dire de rester silencieux. Il regarda le Ministre droit dans les yeux. Lapoigne fut surpris de le voir aussi calme et peu perturbé par la nouvelle mais impressionné aussi par l'air de défi que le directeur arborait.

- Est-ce que vous avez des preuves Monsieur le Ministre ?
- Hm. Eh bien nous recueillons des témoignages sur votre secrétaire pour voir un peu quelle genre de nature il a. Nous avons mené notre enquête dans la journée et il se trouve que beaucoup de gens le trouvent rustre et...
- Mais par rapport aux vols de médicaments. Qu'avez-vous trouvé ?
- Rien d'extrêmement concret mais...
- Alors difficile d'établir un bilan vis à vis de ça n'est-ce pas ? Je pense que l'enquête doit donc continuer pour voir quelle sera la décision. Mais vous n'avez aucun élément qui justifie de le suspendre de ses fonctions.
- Je n'aime pas beaucoup le ton sur lequel vous me parlez, Garell.
- Excusez-moi Monsieur. C'est juste que vous savez, ceci est une affaire très grave. Un vol de médicaments peut entrainer des conséquences vraiment durables et qui pourraient briser une carrière... vous vous rendez compte...

Lapoigne plissa les yeux en regardant Marc qui était toujours très calme. Il ne savait pas quoi répondre et se posait des questions. Le silence de quelques secondes fut brisé par Johnson qui leva la main timidement.

- Personnellement j'ai observé Monsieur Guerra sortir d'une réserve...
- AH ! Vous ne me l'aviez pas dit ça Johnson ! fit le Ministre. Eh bien c'est tout de même assez suspect ça on peut le dire !
- Oui mais en fait il y a aussi le fait qu'il était en compagnie de... ahem... Justement l'infirmière Rena ici présente... ils étaient semble-t-il... occupés... ?

Cette fois, Marc arrêta son air serein et se tourna vers ses deux amis qui semblaient très gênés sur la situation. Les deux préfèrent regarder ailleurs, Violette honteuse et Yann passablement énervé. Lapoigne eut un rictus en voyant le directeur perturbé.

- Je vois... vous tenez mal vos employés en tout cas...
- Je... n'étais pas au courant donc...
- Oh je vous crois vu votre tête. Hm nous reprendrons l'enquête demain. Je suis loin d'en avoir terminé avec cette affaire ! C'est très grave, l'hôpital pourrait en pâtir !
- Je comprends oui...

Le Ministre sortit du bureau, pas entièrement satisfait, car il n'avait pas été au bout de ce qu'il voulait, mais content d'avoir vu l'air déconfit de Marc à la fin. Une fois que la porte fut fermée, le directeur tapota des doigts sur son bureau et se tourna vers le secrétaire et l'infirmière.

- Euh... on m'explique... ?
- C'est euh... c'est pas vraiment ce que tu crois... commença Violette.
- C'est surtout une belle connerie. continua Yann.

***

A quelques lieux de l'hôpital, dans un cabinet de médecin, McBerry grimaça lorsqu'on lui enlevait une aiguille plantée dans sa peau. Ray Terrens alla la poser plus loin en rangeant le reste du matériel.

- Vous n'y êtes pas allé de main morte, dites donc...
- En même temps je suis pressé d'en finir. Ca aurait été plus simple si vous aviez été sage plus tôt, je vous le dis... mais je suis content que vous ayez changé d'avis. Surpris mais content.
- Hm... votre sœur n'y est pas pour rien...
- Ah oui ? Il faudra que j'aille la remercier alors.

Ray pansa la petite plaie faite par la piqûre. L'ancien militaire soupira et le regarda d'un air assez sérieux.

- Est-ce que votre sœur a des problèmes de santé ?
- Des problèmes de... pourquoi me demander ça... ?
- Je l'ai trouvé bizarre aujourd'hui. D'habitude elle est super sérieuse, limite coincée du cul, et aujourd'hui il parait qu'elle a failli buter un mexicain ou je ne sais quoi ! C'est quand même bizarre non ?
- Elle... elle a eu des crises de colère ?
- Ouais c'est sûr... attendez elle m'a hurlé dessus. J'ai été choqué. Non mais franchement on n'a pas idée de me faire des trucs pareils à mon âge...

Ray se retourna l'air mal à l'aise. Il alla vers son bureau en ne disant absolument rien. McBerry plissa des yeux.

- Alors il y a bien quelque chose n'est-ce pas ?
- Rien qui puisse vous regarder en tout cas. Rentrez chez vous McBerry, nous en avons fini pour aujourd'hui.
- Oh ça m'étonnerait Obélix.

Tyson se releva pour prendre sa blouse qu'il avait retiré. Il la remit rapidement et rajusta son col en fixant son médecin.

- On aura l'occasion d'en reparler si vous voulez mon avis. Peut être pas aujourd'hui, mais je ne compte pas rester dans l'ignorance. Je vous ai fait un chèque pour la séance.

Il sortit rapidement en claquant la porte. Ray poussa un long soupir et ouvrit un tiroir de son bureau d'où il retira un dossier. Il le fixa et le posa sur la table. Il s'apprêta à consulter pour une fois depuis longtemps le "Dossier Médical de Jade Terrens".