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L'espoir d'une retrouvaille - livre 1 : Thanatos de greenkosky



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Informations

» Auteur : greenkosky - Voir le profil
» Créé le 17/10/2017 à 13:10
» Dernière mise à jour le 17/10/2017 à 13:10

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Intermission 2 : Jupiter
Elle n'avait jamais compris pourquoi sa mère s'était mariée avec un minable comme son père. Il avait beau être le PDG d'une grande entreprise en télécommunications, ça ne restait pas moins une ordure. D'autant plus qu'il n'était presque jamais à la maison, trop occupé par son boulot disait-il, mais Jupiter avait plus l'intime conviction qu'il avait une ou plusieurs maitresses. Elle préférait de loin que son père ne soit pas à la maison, il buvait et était violent envers sa femme et parlait comme un chien envers sa fille. Sa mère était secrétaire dans cette même entreprise, c'est là qu'elle avait rencontré son père quoiqu'elle l'ait repoussé pendant de nombreuses années, mais elle avait fini par céder alors que rien ne l'attirait, même elle ne savait pas pourquoi elle l'avait fait. Elle ne se souvenait plus des raisons qui l'avaient poussées à franchir le pas.

Néanmoins, son père avait quand même une utilité : il lui avait appris toutes les ficelles du métier car il espérait que sa fille reprenne un jour l'entreprise. Mais cela ne se réalisera probablement jamais. Il dirigeait ses employés d'une main de fer, la cadence était insoutenable si bien que certains s'étaient suicidés, d'autres avaient démissionné ; bref, la société périclitait et allait certainement faire faillite, de quoi rendre Georges encore plus intraitable envers sa femme Lisa et sa fille Jupiter.



Jupiter n'avait qu'une seule peur, c'est que l'un des employés ou sa famille ne cherchent à se venger. Comme on dit, rien n'est plus dangereux qu'un animal blessé car il n'a plus rien à perdre, si ce n'est la vie. Elle avait surtout peur d'un dénommé Morgan qui avait débarqué une fois dans le bureau de son père alors qu'elle était présente. Morgan n'était pas un employé, mais sa femme avait travaillé là avant de faire une grave dépression et de se suicider. Il tenait Georges pour responsable de sa mort et avait proféré des menaces de mort à son encontre. Georges n'en avait eu cure, mais Jupiter, plus perspicace, avait compris que l'homme blessé se vengerait tôt ou tard. Morgan était un grand type baraqué, avec une sale tête blasée. On lui aurait dit qu'il était dealer que ça ne l'aurait pas étonnée, car ce n'est pas ça qui manquait à Féli-cité. Son père, lui, était plutôt peu sportif, avec un ventre redondant.

Elle s'était alors mise à pratiquer différents sports, elle qui était plutôt chétive. En à peine quelques mois, elle s'était métamorphosée pour laisser place à une femme forte qui n'avait plus peur de rien. Elle avait aussi entraîné son Mouffouette en même temps et celui-ci avait évolué en Moufflair. Elle l'avait reçu de son père, seul cadeau utile qu'il lui ait jamais fait. En effet, depuis le jour où elle l'avait vu dans un documentaire, documentaire Pokémon qu'elle regardait souvent, elle avait beaucoup apprécié ce Pokémon que peu aimé mais elle lui trouvait un petit air mignon. Et puis, il était bien pratique avec ses airs nauséabonds pour repousser les gens.

Elle n'avait plus peur de ce Morgan, même si dans un premier temps, ça avait été le contraire. Il venait souvent roder dans le restaurant où elle travaillait, venant la narguer. Il lui avait même porté les mains aux fesses une fois tout en précisant qu'elle était vraiment ravissante. Il s'était pris une belle gifle à la place, mais cela ne lui avait pas remis les idées à place. Il avait, encore une fois, proféré des menaces avant de partir.



Ce soir-là, elle était seule chez elle, fait plutôt rare car ses parents ne s'éternisaient pas après le travail. Sa mère finissait à 16 heures et rentrait une bonne demi-heure après. Son père restait jusqu'à 17 heures et rentrait à 19 heures. Il était 21 heures et ni l'un ni l'autre n'étaient présents. Jupiter se demandait donc ce qui se passait. Elle avait plusieurs fois téléphoné sur leurs deux portables, mais tombait à chaque fois sur le répondeur. Elle n'aimait pas ça et se sentait vraiment seule dans cette trop grande villa qui, à présent, l'angoissait de par le vide et le manque de vie. Villa qui allait certainement bientôt être mise en vente publique car s'ils faisaient faillite, ils seraient obligé de tout vendre pour éponger les nombreuses dettes qui s'accumulaient depuis des mois. Le silence était pesant, elle ne se sentait pas à son aise. Elle brancha l'alarme et partit se coucher, tout en sortant Moufflair de sa Pokéball pour qu'il puisse faire le guet. Malgré tout, elle n'était pas vraiment rassurée et elle se coucha avec la peur qui lui nouait l'estomac. Elle eut du mal à s'endormir mais la fatigue finit par la cueillir.

Ce n'est que quelques heures plus tard qu'elle se réveilla en sursaut, haletant et en sueur. Elle avait entendu un léger bruit de fracas, comme une vitre qui venait de se briser. Moufflair était quant à lui en alerte et restait collé à sa dresseuse pour la protéger d'un éventuel danger. Elle essaya d'allumer la lampe mais cela ne fonctionna pas. Elle essaya derechef avec l'interrupteur du couloir mais rien ne fonctionnait. Elle comprit grâce à son réveil éteint qu'il lui avait une panne de courant. Maintenant il ne restait plus qu'à savoir si c'était une panne générale de quartier ou une panne dans la maison. Elle ouvrit la teinture de sa chambre et constata que les lampadaires au-dehors fonctionnaient tous. C'était donc une panne dans la villa. Elle observa l'allée de la demeure et constata que celle-ci était vide des deux voitures qui devaient normalement y être, ses parents préférant les laisser à l'extérieur des garages. Cela l'inquiéta et elle alla aussi tôt dans leur chambre vérifiait s'ils étaient là. Elle sortit prudemment dans le couloir et pénétra doucement dans la chambre en face de la sienne. Elle poussa un cri quand elle remarqua que le lit conjugal était vide. Pas possible, ses parents n'étaient pas là. C'était une chose impensable, inimaginable. Et s'ils leur étaient arrivés quelque chose ? Même si elle ne s'entendait pas trop avec ses parents, ils restaient malgré tout ses géniteurs. Elle s'inquiétait vraiment pour eux. Moufflair vient se coller entre plus à elle et elle s'agenouilla pour le caresser et le remercier.

Soudain, elle entendit du bruit en bas, cela venait probablement de la cuisine. Elle décida de descendre tout en se collant aux murs pour ne pas chuter. Elle vit une silhouette qu'elle ne connaissait pas. Elle allait faire demi-tour quand un bruit sourd la fit changer d'avis. Une balle partit du revolver encore fumant que tenait l'intrus et se logea dans l'épaule de la jeune femme qui poussa un cri de douleur.

- Allons, tu n'allais pas me quitter si vite quand même, salope.

Elle écarquilla les yeux de surprise quand elle reconnut la voix de son interlocuteur.

- Morgan, bredouilla-t-elle.

- Eh oui, c'est bien moi. Heureux que tu me reconnaisses sinon j'aurais été déçu et triste.

Moufflair se fit menaçant, mais un autre Pokémon vint le percuter de plein fouet et il s'encastra dans une des armoires qui s'écroula sous lui.

- Moufflair !

- Ne t'inquiète pas, il ne devrait pas être mort, juste sonné. Et maintenant, je vais jouer avec toi comme j'ai joué avec tes parents avant de les tuer.

Cette nouvelle balaya les maigres espoirs de Jupiter qui s'effondra de chagrin. Elle n'osait y croire, pourtant elle était sûre que c'était la vérité.
Morgan l'attrapa par le col de son pyjama avant de la soulever de terre et de l'étrangler. Elle n'essaya même pas de résister, trop accablée par le chagrin. Il commença à la déshabiller et à la caresser. Il lui fit des bisous dans le cou puis la poussa violemment par terre. Il lui retira le reste, faisant de même avec son pantalon. Il allait la violer quand il hurla de douleur. Jupiter n'avait jamais entendu quelqu'un hurler avec une telle vigueur. Elle ne comprenait pas ce qui se passait.

Tout à coup, la lumière vint et elle dut fermer les yeux quelques secondes, aveuglée. Quand elle les ouvrit, elle constata que Morgan était au sol en train de se tenir son appareil génital qui manifestement était cramé. Derrière lui, se tenait un jeune homme avec de longs cheveux rouges et des yeux de la même couleur qui semblait jeter des braises.

- Ne t'inquiète pas, tu es hors de danger dès à présent. J'ai demandé à deux personnes de confiance de venir te chercher. Je m'occupe de cet enfoiré.

Il la regarda droit dans les yeux et il lui dit une phrase qui restera marquée en elle à jamais et dont elle ne comprit le sens que bien des années plus tard :

- Je suis désolé pour tes parents, mais ils étaient un mal nécessaire. Maintenant, sors d'ici et ne te retourne jamais. Tu n'aimerais pas voir ce que je vais lui faire.

Pas besoin de lui dire deux fois, déjà qu'il n'avait pas hésité à lui cramer ses parties génitales, elle ne voulait vraiment pas savoir ce qu'il allait faire de lui. Probablement le tuer dans d'atroces souffrances. Elle n'osa imaginer cela, se rhabilla en vitesse, s'assura que son Pokémon allait bien avant de le faire revenir dans sa ball et prit la poudre d'escampette.
Dehors, elle croisa deux personnes, la jeune fille devait avoir dans les 15 ans et avait elle aussi des cheveux rouges et des yeux rouges. Quant au jeune garçon, il avait des courts cheveux bleus et un regard électrisant d'un bleu profond.

- Bonsoir, je m'appelle Mars et voici Hélio. Nous cherchons des partenaires pour créer la Team Galaxie dont le but est de changer le monde.

Elle serra la main des deux personnes et répondit à l'affirmative en disant qu'elle voulait bien les accompagner un certain temps, n'étant pas encore certaine de vouloir vraiment les aider dans leurs projets. Néanmoins, elle était bien tentée car si changer le monde signifier éliminer les ordures comme Morgan alors cela lui plaisait bien mais il lui vaudrait un certain temps avant de dire "oui", ce n'était pas une décision à prendre à la légère. Elle voulait du temps pour soupeser le pour et le contre, les tenants et aboutissants de ce projet. Brutalement, une forte explosion les propulsa tous les trois à terre. En se relevant, ils constatèrent que c'était la villa qui venait de sauter, villa qui était le dernier vestige de son ancienne vie.