Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

L’héritière du bal fantôme. [ Concours USUL 2017 ] de KrisEevee



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : KrisEevee - Voir le profil
» Créé le 13/10/2017 à 20:55
» Dernière mise à jour le 29/10/2017 à 20:19

» Mots-clés :   Alola   Amitié   Drame   Mythologie   Unys

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Émotion
- Staross utilise Hydrocanon !
Je me dois d’esquiver cette attaque, mon Lugulabre ne tiendra pas le coup, je peine à faire obéir mon petit protégé. Mais par le plus pur des hasards, L’Hydrocanon de son Staross manque sa cible.
« - Je vois que tu as eu beaucoup de chance sur ce coup-là ! Dit-il avec un rictus au coin des lèvres.
- Pas autant que toi mon cher, tu arrives à me tenir tête ! C’est déjà un bon début ! Rétorquais-je avec le même rictus que lui ! »

Je me demande pourquoi j’ai répondu cela alors que je sais pertinemment que j’ai un très gros désavantage et que ma défaite est assurée.
- Lugulabre, Balle ombre !
Je tente le tout pour le tout ! Un coup imprévu, peut-être que cela le déstabilisera ?
- Touché ! Je t’ai touché ! Criais-je pour montrer ma victoire !

J’ai peur.
Il n’a pas perdu, il sourit, que prépare-t-il ?
- Regarde en l’air…
Je pose un regard sur le plafond sombre de mon arène, Staross est collé au plafond.
Je ne l’ai pas touché. J’ai tout raté.
- Staross utilise Aqua-jet !!


Victoire du Dresseur White sur Anis, membre du Conseil 4
Bien joué gamin, je n’aurais pas pensé avoir affaire à un dresseur de talent comme lui. Ou bien…
Non je me pose trop de question…
Mais bon, je pense sincèrement que j’aurais pu gagner. Non, je n’y crois pas.
Je ne sais pas quoi penser, il est en face de moi, il sourit, il a gagné. Quoi de plus satisfaisant ? Tandis que j’ai perdu, cela fait cinq fois d’affilée, je pense qu’il y a un problème.

Je me dirige vers le bureau de Goyah, Le maitre de la Ligue. C’est un nounours de gentillesse, il a un regard apaisant, je l’apprécie plus comme un père, pour moi ce n’est pas mon patron.
Son bureau composé de meuble simple en bois, sur une étagère est posé une petite statuette de Darumacho, des livres de couleurs et de formes différentes. Je rentre en poussant la porte de manière incongrue.
« - J’y vais, je rentre…
- Oh, Anis, ça va ? Alors ton combat ?
- Bien… J’y vais je suis pressée…
- Eu… Très bien. A plus tard. »
J’aurais aimé rester plus longtemps avec lui, mais j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais étant donné que je me fais honte à moi-même je refuse de rester ici. Je vais plutôt rentrer et écrire, de toute manière c’est la seule chose que je sais faire.

Je suis rentrée, ça me fait énormément de bien. J’aime cette solitude, je réfléchis plus facilement de cette manière.
J’aime ma tranquillité.
Je monte dans mon bureau, cet endroit que je considère comme mon sanctuaire, je m’assieds sur ma chaise, je me mets face à une feuille de papier blanc. Tout mon bureau est rempli de livres sombres, de babioles en tout genre, c'est une pièce sombre, des lampes en forme de Mélancolux flottent a travers l'espace de la pièce. Malgré le côté ombragé de la pièce, je m'y sens tellement bien.

J’ai envie d’écrire, écrire ma journée, ce serait déjà très bien, même plus. Je ne sais pas. J’aimerais rédiger mes pensées, mon ressenti. Qu’est-ce que je ressens en ce moment ? J’aimerais que ce soit si simple, plus simple.

Pourquoi cela ne fonctionne pas ? Pourquoi je n’y arrive pas ? Pourquoi je me pose autant de questions ? Serais-ce dû à mes défaites successives ? Non…
Pourquoi ?! Je m’énerve rarement, je ne veux pas m’énerver, je n’aime pas cela !
Pourquoi je pleure ?! Ce n’est pas dans mes habitudes ! Je ne sais plus quoi penser !

J’éjecte tout de mon bureau d’un coup de bras vif, tout tombe sauvagement sur le sol, cela provoque un bruit sourd sur mon parquet.
Mes larmes coulent seules sur mes joues, je ne m’arrête plus.

J’aimerais pouvoir revenir avant, avant ou tout ce que je vivais ne pouvait dépendre que de moi, avant ou les jours défilaient sans que je m’en aperçoive. Revenir au temps où j’avais cette sensation d’être quelqu’un de méritant.
Mes larmes s’arrêtent enfin.
Je descends en bas, je me dirige dans la cuisine, ces émotions me donnent faim, et puis on raconte que la nourriture permet de panser les blessures sentimentales, même si personnellement, ça n’est pas mon cas.
Je me prépare un sandwich fait de fromage d’Ecremeuh et de salade, je le dévore devant mon évier, je ne veux plus penser a rien.

- Ouvre c’est moi !
Je regarde à ma fenêtre et je vois une étrange silhouette d’homme mince aux cheveux noirs ébouriffés. Il porte une écharpe jaune et une veste de costard rouge et bleu. Je trouve que cela lui va à merveille !
- Rentre Pieris, comment tu vas ?
- C’est plutôt moi qui devrais te poser la question ! Dit-il avec un joli rire moqueur.
Pieris est un membre du Conseil 4 d’Unys, tout comme moi, mais c’est surtout un ami. Il m’a aidée à m’intégrer quand je suis arrivée à la Ligue Pokémon. C’est une personne que je ne voudrais perdre pour rien au monde. Mais étrangement j’ai l’impression qu’il souhaite me dire quelque chose. Il a dû sûrement voir mes joues toutes roses après que mes larmes aient coulées.
« - Pourquoi me dis-tu cela ?
- Ne fais pas celle qui ne sait pas ! Tu sais que tu ne peux rien me cacher, je sais que ça ne vas pas, alors je suis venu prendre de tes nouvelles, c’est tout. Tu m’inquiètes quoi ! J’ai envie de te voir sourire comme avant mais j’ai l’impression que depuis quelques jours, tu essaies de fuir la Ligue. J’ai raison n’est-ce pas ?
- J’aimerais te dire que non…
- Pourquoi ?! Me demanda Pieris en haussant la voix. Nous ne te voulons aucun mal et tu le sais ! »
Je ne sais vraiment pas quoi lui répondre, je suis content qu’il soit là, mais j’aurais aimé qu’il vienne pour me parler d’autre chose…
- Ecoute, je suis ton ami et si…

Avant que Pieris ne finisse sa phrase, mon Pokephone se met à sonner. Etrange, je ne reçois généralement pas d’appel. Je n’ai pas envie de répondre maintenant.
- Tu ne réponds pas ? Me dit-il ?
- Non.
On attend que la sonnerie s’arrête pour reprendre notre discussion.
Quand la sonnerie s’arrête, je vois que l’on m’a laissé un message, j’appuie sur le bouton, je suis quand même étonnée de recevoir des appels.
- Bip… Zzz… Bip… Anis c’est moi, Spectra, Je n’ai… Bip… Zzzz… Je n’ai pas beaucoup de temps, qui plus est, çà capte très mal… Bip… Viens à Alola au plus vite ok ? Je t’expliquerai tout là-bas, A plus…. Bip… Zzzz… Tu me manques… Bip… Maintenant que je te parle… Bip…

Je me sens mieux.