Intermission 1 : Mars
Pavonnay, une petite bourgade dans la région d'Unys, 20 ans avant le premier chapitre.
Pavonnay n'était qu'alors un petit village de campagne avec quelques petites maisons fermières et quelques ranchs. Ce petit coin perdu sur une île venait d'être découverte par Unys. Elle était en pleine colonisation et expansion. Les personnes qui en avaient marre des grandes mégalopoles, déménageaient ici en quête d'un nouveau départ.
C'est là qu'Irina se trouve actuellement, en quête d'une nouvelle vie qu'elle espérait meilleure que celle qu'elle avait connue. En effet, sa vie sentimentale était désastreuse, elle avait fait une fausse couche à cause de son mari trop violent qui la battait régulièrement. Une mauvaise chute dans les escaliers lui avait fait perdre son premier enfant. Sa vie familiale n'était pas mieux, elle s'était brouillée avec ses parents depuis bien longtemps. Sa vie en société n’était pas mieux, elle avait perdu son boulot car elle ne s’entendait pas avec ses collègues et ne supportait pas d’obéir aux ordres de son patron. Elle avait fini par démissionner car elle ne supportait plus les brimades et le harcèlement dont elle avait été victime.
Actuellement, elle était en pleine remise en question. Elle avait fini par prendre conscience que son caractère asocial lui avait valu pas mal d’ennuis. Elle devait faire un travail non négligeable sur elle-même. C’est pourquoi, elle avait plaqué le peu de vie qu’il lui restait pour s’installer ici afin de prendre un nouvel envol. Avec ses maigres économies, elle avait su acheter un petit ranch qu’elle espérait fructueux dans l’avenir. Les Wattouat, ce n’est pas ce qui manquait par ici. Elle en avait capturé une dizaine au lasso pour les élever. Leur laine pouvait se vendre à bon prix et leur lait était assez bien apprécié, elle avait toutes les chances de s’en sortir. Pour l’instant, elle travaillait seule. Si plus tard, elle en ressentait le besoin, elle prendrait un ou deux éleveurs pour l’aider.
Après le travail, la jeune femme de 25 ans aux courts cheveux blonds allait au bar du coin prendre un verre et discutait avec de nombreux villageois qui s’y rassemblaient. Ce n’était pas encore ça au niveau des relations, mais elle trouvait qu’elle s’en sortait bien. On lui faisait des sourires, les hommes la regardaient avec envie, il faut dire qu’elle était bien fichue. C’était un véritable tournant de ce qu’elle avait connu.
Ce jour-là, sa vie allait basculer et pas forcément pour le meilleur. En effet, au comptoir se tenait un pauvre bougre qu’elle n’avait jamais vu. Elle pensa qu’il venait d’emménager dans le coin, alors qu’il en était tout autre, mais ça elle ne le savait pas. L’homme n’était pas moche au premier abord alors qu’il était de dos par rapport à Irina. Il avait des cheveux bruns mi-longs pêle-mêle comme s’il n’avait pas été coiffé. Il avait un simple t-shirt brun et un pantalon bleu ainsi que des baskets blanches très sales. Il faisait un peu pitié au fond. Elle s’approcha et s’assit à côté de lui. Leurs regards se croisèrent l’espace d’un instant, instant qui suivit pour que la jeune femme et le jeune homme aient le coup de foudre et tombent amoureux l’un de l’autre. Ses yeux noisette rencontrèrent ceux bleus de l’homme. Ils continuèrent à se regarder quelques secondes, le temps suspendu, avant que le barman l’interrompe. « Ouf, sauvé par le gong » se dit-elle.
- Je te sers comme d’habitude ?
- Oui, un Jus de Baie Tronci.
Le barman la servit. Elle se présenta alors à son voisin en lui tendant la main.
- Ariane, enchantée.
- Gregory, de même.
Il accepta la poignée de main.
- Vous venez d’emménager ici ?
- Oui, j’habite à Amaillide pour être précis.
- Je tiens un ranch et vous ?
- Je suis le curé du village.
- Curé ? On ne dirait pas.
- Je traverse une crise monumentale. Ma femme vient de me quitter et est parti avec les enfants.
- Ben, mon pauvre… C’est vraiment moche.
- Je prie Arceus de me rendre ce qu’il m’a pris mais il ne veut rien savoir.
- Je ne crois pas en Arceus, il n’a jamais exaucé un seul de mes souhaits ou répondu à mes prières.
- Arceus est bon pourtant.
- Peut-être, mais ce n’est pas ça qui ramènera mon bébé mort pendant une fausse couche.
Gregory se tut, ne sachant que dire et recommanda une bière. Visiblement, il était bourré. Ils continuèrent à discuter pendant quelques heures, mais durent sortir car le bistrot fermait. Il titubait assez bien et savait à peine marcher.
- Je serais vous, je ne rentrerai pas à Amaillide ce soir. Il fait nuit noir, le chemin est long et non sécurisé. Vous ne serez même pas vous défendre si on vous attaquait.
L’homme acquiesça en silence. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas encore d’auberge de construite ici. Elle dut se résoudre à l’inviter à dormir chez elle. Et il se passa ce qui devait se passer. Ils couchèrent ensemble.
Elle se leva au petit matin et constata amèrement que l’homme avait disparu. Il s’était joué d’elle et l’avait jeté comme un vulgaire déchet. C’est ce qu’elle pensa jusqu’au moment où elle trouva un petit papier qu’il avait griffonné à la hâte disant qu’il était reparti à Amaillide pour faire son travail et qu’elle ne devait pas s’en faire, qu’il reviendrait ce soir au bistrot.
Le soir donc, Irina retourna au bistrot l’attendre. Les heures passaient et il n’était toujours pas là. Elle restait jusqu’à la fermeture à l’attendre mais il ne vint pas. Elle se résolut à rentrer chez elle, lasse et la tête baissée.
Elle recommença son manège pendant un mois, espérant que l’homme de sa vie reviendrait. Elle n’abandonna pas et décida de se rendre jusqu’à Amaillide à dos de Ponyta pour aller le retrouver. Là, elle apprit l’amère vérité de la bouche du curé : Gregory était inconnu au bataillon, par conséquent tout ce qu’il avait dit n’avait été qu’un odieux mensonge. Elle se sentit mal, devint livide et tomba dans les pommes.
En se réveillant, elle rentra chez elle de guerre lasse. Quelque chose s’était cassé en elle et le sera définitivement. Les mois qui suivirent furent pénibles, elle avait une grave dépression, sa ferme allait au plus mal et pour couronner le tout, elle était enceinte. Mais c’était ce qui l’avait fait tenir, sinon elle aura déjà mis un terme à sa vie. Au bout des neuf mois, elle mit au monde une petite fille qu’elle prénomma Mars. Chose étrange, elle avait des cheveux rouges. On ne parlait plus que de ça dans le village et les gens la regardaient bizarrement comme si elle avait mis un monstre au monde, un démon, une infâme créature du diable. Elle se résolut à élever l’enfant seul, ne pouvant compter sur personne pour l’aider. Elle vivait recluse et broyait du noir. Mais elle tint bon pendant quelques années encore…
Mars venait d’avoir 12 ans, sa vie avait été un calvaire. Sa mère dépressive, s’était noyée dans la boisson, siphonnant les maigres économies du foyer. Les moutons avaient été vendu et le prêt de la maison non remboursé. Les dettes s’étaient accumulées durant les années et il n’y aurait pas assez d’une vie pour tout rembourser. Elle ne portait qu’une robe blanche, noircie par la boue à force du temps. Ses cheveux rouges étaient aussi sales que ses vêtements miteux et ses yeux rouges lui conféraient un aspect terrifiant lui donnant l’allure d’une bête démoniaque, ce qui lui valait des moqueries à l’école. Elle était souvent mise à l’écart et harcelée par ses condisciples de classe qui lui jetaient des cailloux ou la frappaient. Les professeurs ne prenaient même pas sa défense, ils en avaient trop peur. Elle-même était trop faible pour se défendre, son anorexie oblige, il n’y avait pas grand-chose à manger à la maison. Heureusement que l’école était gratuite, et qu’il servait des repas même si elle recevait moins que ses camarades.
Elle détestait sa mère pour ça, elle la tenait responsable de ses malheurs. Un jour, elle avait même surpris sa mère en train de discuter avec un monsieur de chose pas très glorieuse si elle avait bien compris. Ils avaient parlé d’elle de manière bizarre, l’homme en bavait presque. Malheureusement, elle n’avait pas vu son visage qui était caché par un masque. Elle espérait ne jamais le croisait, il lui faisait froid dans le dos. Les seuls mots qu’elle avait retenus étaient « jolies », « peut faire l’affaire », « pute », « prostituée ». Les deux premiers mots, elle les comprenait parfaitement bien, mais les deux derniers elle ne les connaissait pas mais ils sonnaient désagréables dans ses oreilles.
Depuis ce temps-là, elle se méfiait d’elle sans arrêt. De ce fait, leurs relations n’étaient pas au beau fixe, elles se parlaient peu et les rares fois où elles le faisaient, ça terminait en dispute. Un peu comme maintenant…
- Mars, veux-tu bien pour la millième fois nettoyer cette putain de cour.
- Et pourquoi tu ne le fais pas ? Tu as tout le temps, tu restes à la maison sans rien faire, à part être avachi sur le fauteuil.
Sa mère s’énerva et la fusilla du regard.
- Tu vois bien que j’en suis incapable !
- Et moi alors, tu crois que je sais le faire. Regarde un peu mes bras !
Elle lui montra ses bras squelettiques d’où on voyait les os. Irina eut un mouvement de dégoût et recula. Qu’est-ce qu’elle regrettait d’avoir eu un enfant, sans elle, elle aurait pu s’en sortir un peu mieux. Mars vit sa moue et démarra au quart de tours.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Je te dégoûte, c’est ça ? Dis-le !
- Oui, tu me dégoûtes, tu as parfaitement compris.
- Si tu ne voulais pas d’enfant, il ne fallait pas coucher avec le premier mec venu.
La gifle partit dans le visage de l’enfant qui ne vit rien venir. Elle tomba par terre, sur les fesses. Elle passa la main son sur visage endolori, hagard, et des larmes perlant au coin de ses yeux. Elle essaya de ravaler sa rage, mais n’y réussit pas. Elle se leva, furieuse, n’hésita pas à foncer sur sa mère et la fit culbuter en arrière. Sa mère, surprise de sa réaction, ne se défendit pas et tomba lourdement sur le dos. Mars se dirigea ensuite dans la cuisine, prit un tabouret sur lequel elle monta et commença à fouiller dans les armoires à la recherche des quelques Pokédollar qu’ils restaient. Enfin, elle les trouva. Il ne restait que 2000 Pokédollar, pas grand-chose mais de quoi acheter un pantalon, un t-shirt et une Pokéball pour attraper un Pokémon. Irina essaya de la retenir mais en vain, sa décision était prise, elle allait partir.
- Si tu fais ça, je me suicide !
- Et bien, vas-y, je ne te retiens pas ! Et bon débarras.
Elle sortit en claquant la porte. En chemin, elle croisa deux garçons de sa classe qui vinrent près d’elle. Ils avaient vu quelques billets dépasser de ses mains frêles. Ils la suivirent, attendant le bon moment pour l’attaquer, alléchés par l’odeur de l’argent. Mais Mars ne se laissa pas faire et attaqua la première en se jetant comme une furie sur les deux garçons qui la plaquèrent à terre. Pendant qu’un des deux l’immobilisait au sol, l’autre la frappait. Elle était sur le ventre, ses mains justes en dessous. Le premier garçon lui releva la tête, elle lui cracha dessus. Pendant qu’il s’essuyait, l’autre avait un peu lachait prise. Avec l’énergie du désespoir, elle se releva faisant tomber le deuxième garçon à terre et mordit le premier au cou. Le sang gicla et il hurla de douleur. Son compagnon se releva et s’enquit de sa santé avant de l’amener chez le médecin. Elle savait qu’à ce moment-là, elle devait faire vite pour partir d’ici, les deux garçons ne tarderaient pas pour aller chercher leurs parents, peut-être même qu’ils la conduiraient au poste de police d’Onde-sur-Mer. Elle se précipita au magasin, prit le premier pantalon noir et le premier t-shirt mauve qu’elle trouva et les enfila bien vite tout en payant. Elle se dirigea ensuite vers le magasin pour acheter une Pokéball. Elle garda les 250 Pokédollar qu’il restait pour pouvoir acheter à manger, elle les plaça dans la poche de son pantalon.
En se dirigeant vers la sortie du village, elle vit qu’il y avait le feu chez elle. Sa mère avait mis sa menace à exécution, mais elle en avait cure. Elle traça sa route, sans une once de remords ou de chagrin.
Une semaine plus tard, elle était arrivée à Ondes-sur-Mer non sans difficultés : elle avait failli se faire attaquer plusieurs fois par des Pokémon sauvages et il ne lui restait presque plus aucune économie. En effet, elle n’avait pas prévu que le voyage allait durer autant de temps. Il faut dire qu’elle n’avait jamais quitté Pavonnay et donc elle ne connaissait rien du monde extérieur. Elle n’avait toujours pas capturé de Pokémon, aucuns ne lui plaisaient.
Elle allait devoir s’embarquer clandestinement sur un bateau en partance de Volucité. Elle s’approcha discrètement du port la nuit tombée pour éviter de se faire prendre la main dans le sac. Elle repéra le bateau qui lui convenait et monta dedans en regardant à droite et à gauche s’il n’y avait personne. Le bateau était assez petit mais il y avait une cale où elle se cacha. La fatigue l’ayant rattrapée, elle s’endormit rapidement ne se souciant pas d’un potentiel danger.
Quand elle se réveilla, elle constata qu’il faisait jour et que le bateau bougeait, il était en pleine mer. Il accosta rapidement dans la mégalopole.
Mars était perdue, jamais elle ne s’était retrouvée dans une ville pareille. Les gratte-ciel la submergeaient, les passants la bousculaient sans lui prêtaient attention. Il n’y avait pas à dire, Volucité n’avait rien à voir avec Pavonnay, Amaillide ou Ondes-sur-Mer. La nourriture était hors de prix, ce n’était pas avec ses quelques minables Pokédollar qu’elle allait acheter de quoi se sustenter. Elle n’osait même pas imaginer le prix d’un voyage vers une autre région. Elle aurait pu rester, mais rien ne la retenait. De plus, elle avait trop de mauvais souvenirs. Elle marchait vers des ruelles sombres d’où elle voyait des gars louches et peu recommandables. Elle fit demi-tour mais heurta quelqu’un au passage. Elle regarda l’homme dans les yeux, il n’avait pas l’air comme les autres. Le plus surprenant était qu’il avait la même couleur de cheveux et d’yeux qu’elle. Il était bien habillé, comme tous les businessmen qu’elle avait croisés.
- Toi, tu n’es pas d’ici, je me trompe ?
Elle hésita à répondre. Après tout, elle ne le connaissait pas et ne savait donc s’il lui voulait du mal ou pas.
- Tu as l’air d’avoir faim. Ça te dirait d’aller manger un bout ? Je connais un bon resto dans une rue moins mal famée que celle-ci.
Il lui prit la main et elle se laissa faire sans trop savoir pourquoi. Elle aurait dû le mordre, le griffer ou n’importe quoi d’autres, au lieu de ça elle le suivait docilement. Il dégageait une aura apaisante et puissante à la fois. Elle n’osait pas le contrarier. Elle se sentait bien en sa présence et cela la troubla fortement. Elle ne connaissait pas cet homme ni d’Adam, ni d’Eve, et voilà qu’elle le suivait comme un petit mouton.
Ils entrèrent dans un restaurant chinois. C’est la première fois que Mars en voyait un, elle n’avait encore jamais mangé cette nourriture mais elle la trouva tellement délicieuse qu’elle engouffra tout ce qui passait. L’homme la regardait avec un grand sourire bienveillant qui perturba encore plus la jeune fille.
- Pourquoi vous faites tout ça ?
- Parce que j’en ai envie, se contenta-t-il de répondre tout en haussant les épaules.
- Vous êtes bizarre.
- Si tu le dis.
Un blanc s’ensuivit.
- Tu veux faire quoi après ?
- Je voudrais partir d’ici en bateau mais je ne sais vers quelle région aller.
- La région de Sinnoh est pas mal, j’aime beaucoup y passait du temps.
- Cela a l’air pas mal.
- Si tu veux, je peux t’y emmener, mais avant ça, ce serait mieux de te capturer un Pokémon.
- Comment savez-vous que je n’en ai pas ? bredouilla-t-elle.
- Ah, ah, c’est un secret, dit-il avec un clin d’œil.
Il paya la serveuse et il emmena la petite dans les égouts pour y trouver son compagnon. Mars n’aimait pas vraiment cet endroit mais l’homme lui avait certifié qu’il y avait plein de Pokémon. Ils croisèrent des Tadmorv, Marill, Rattata, mais aucun ne lui plaisait particulièrement. Soudain, quelque chose heurta l’épaule de la jeune fille. C’était un Nosférapti d’après l’homme dont elle ne connaissait pas le nom. Il envoya un Dracaufeu shiny qui battit vite la chauve-souris. Il lança alors la Pokéball se Mars et attrapa le Pokémon, puis lui tendit la ball qu’elle prit dans ses petites mains.
- Et voilà, il ne reste plus qu’à aller au port.
- Merci beaucoup. Au fait, comment vous vous appelez ? Je ne vous l’avais pas demandé tantôt car vous m’intimidez.
- Je ne puis te révéler mon nom car des personnes mal intentionnées en ont après moi. Cela pourrait te mettre en danger s’il savait que j’étais ici avec toi, expliqua-t-il tout en passa une main dans les cheveux de Mars.
Mars n’insista pas car elle comprit rapidement qu’il ne répondrait pas. C’était quel genre d’homme pour ne pas oser dire son nom ? Mafieux, trafiquant de drogues ? Elle n’en avait aucune idée. Ils se dirigèrent vers le port et il paya les deux tickets nécessaires pour la traversée. Elle s’affala directement dans son lit, tandis que l’homme faisait de même dans sa propre cabine.
Le temps passa bien vite et elle arriva dans une ville appelée Rivamar. Elle chercha l’homme partout quand il n’y eut plus personne mais il avait disparu. A la place, elle tomba sur un autre jeune homme qui s’appelait Hélio et qui venait de rendre visite à ses grands-parents. Il était spécial avec ses cheveux bleus, mais ça ne la dérangea pas plus que ça. Il lui expliqua son projet de fonder une team pour changer l’univers et elle accepta de l’aider. Il avait trouvé des fonds auprès d’un grand scientifique nommé Pluton qui était reconnu mondialement pour ses inventions. Malheureusement, Hélio ne pourrait pas agir à visage découvert et avait prévu de placer un homme de paille qui lui ressemblera, qu’elle devra appeler Hélio malgré tout et à qui elle devra obéir avec confiance. C’est comme cela que la Team Galaxie fut créée quelques années plus tard où seulement elle et Pluton connaissait le vrai visage de leur leader.