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L'espoir d'une retrouvaille - livre 1 : Thanatos de greenkosky



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» Auteur : greenkosky - Voir le profil
» Créé le 17/09/2017 à 22:48
» Dernière mise à jour le 27/09/2017 à 18:36

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Chapitre 11 : Another Land
La rumeur qui s'était étendue à travers la région de Sinnoh avait débuté quelques jours auparavant lors d'un vol d'avion au-dessus de la mer.
Ce jour-là, l'aéroport de Rivamar avait détecté un bateau non répertorié sur leur radar, naviguant dans les eaux territoriales. Un avion contenant deux passagers avait été autorisé à décoller pour survoler le navire pour voir de quoi il en retournait.
L'avion dû voler une petite heure avant de repérer le navire, qui s'apparentait plus à un paquebot de luxe.

- Qu'est-ce que c'est que ce truc ! C'est immense ! s'écria le pilote.

- Tu parles, je n'ai jamais rien vu d'aussi grand ! Ce truc pourrait accueillir des milliers de personnes ! s'exclama le copilote.

- On va suivre leur trajectoire inverse pour savoir d'où il vient, dit le pilote.

- Cela ne risque pas d'être un peu dur et de nous prendre un temps interminable ? Il y a tellement d'îles par ici que si on les mettait sur une carte, on y verrait juste un amas de points dans tous les coins, répliqua le copilote.

- Un paquebot comme ça, ça demande du financement, chose impossible dans des petites îles. Et puis le style des maisons sur le pont ressemble fort aux styles de celles d'Alola. On devrait commencer par aller voir là-bas. Je crois que c'est notre meilleure piste vu qu'on n'a rien d'autre, expliqua le pilote.

L'avion mis donc le cap sur les îles paradisiaques et tropicales d'Alola.



Leur avion qui était aussi un hydravion se posa quelques heures plus tard dans le port de l'île de Mele-Mele, une des nombreuses îles composant l'archipel. Les deux passagers furent tout de suite accueillis par les marins côtoyant les abords du port, curieux de voir un avion venant d'un lointain pays comme Sinnoh. Le doyen Pectorius arriva vite sur place s'enquérir de la situation. Il s'inclina légèrement avant de serrer la main des pilotes qui leur expliquèrent ce qui les amenaient sur l'archipel. Le doyen réfléchit deux secondes, la main sous le menton, puis s'exclama :

- Vous voulez certainement parler des Pit Moles qui ont quitté leur terre il y a quelques jours ?

- Cela doit être eux, ils se déplaçaient via un énorme paquebot, résuma le copilote.

- Oui, c'est cela. Nous leur avons financé ce bateau. Après tout, c'était bien normal vu qu'il y a quelques siècles, ils habitaient sur l'archipel.

- Pourquoi sont-ils partis vers Charbourg au lieu de venir ici ? questionna le pilote.

- S'ils sont partis il y a quelques décennies, ce n'est pas pour revenir après, dit-il sur un ton blasé comme si c'était évident. De plus, ils préfèrent les endroits
miniers, ce que l'on n'a pas ici vu que c'est plutôt un lieu touristique.

- Oui, mais ça m'explique pas pourquoi ils sont partis de leur archipel, répliqua le pilote.

- C'est parce que leur île a subi une tempête monstrueuse, répondit Pectorius.

Ils continuèrent à discuter sur les mythes et légendes de ces étranges personnages, puis ont fait le plein de l'avion et enfin redécollèrent pour revenir à Rivamar.



Charbourg, ville minière et mégalopole de la région de Sinnoh, très prisée ces dernières années, commençait à ressentir un léger déclin, le charbon moins prisé que dans le temps et les miniers étant moins bien nombreux que quelques années auparavant, années où le charbon était au point fort des ventes et faisait vivre la région. A l'heure actuelle, les consommateurs se tournaient plus vers d'autres formes d'énergie comme l'électricité, le pétrole, l'éolien, ...


Le maire devait trouver une solution qui lui coûterait le moins chère possible, de quoi faire un bénéfice monstre comme à l'époque. Et justement, il la tenait sa solution, il allait se servir des indigènes pour renflouer ses économies. Car après tout son peuple, les Chubs, étrange personnage à la couleur bleue avec un ventre proéminent, étaient matérialistes au plus haut point et refusaient de changer de point de vue. Pour eux, seul le charbon pouvait faire vivre leur région et surtout leur ville. Ils n'avaient pas besoin d'autres ressources... Et surtout ce qui les intéressait, c'était l'argent et rien d'autre.
La vie humaine, ils s'en foutaient. Les Pokémon, ils s'en foutaient. Risquer la vie des hommes dans une mine, ils s'en foutaient. L'argent, ils ne s'en foutaient pas. Et ils ne travailleraient jamais de leur propre main, refusant de les salir. Cela serait vu comme un blasphème. Les travaux mécaniques, ils laissaient ça aux autres. Seul le travail intellectuel était toléré dans la ville.


Pour l'instant, le maire, Dominik, avait un rendez-vous avec un de ses anciens habitants qui était parti il y a bien longtemps. Il se demandait ce que pouvait lui vouloir cet homme, le seul à la peau bleue à avoir une silhouette mince. Cet homme était leur ancêtre, le premier des Chubs. Il avait l'air jeune, mais en fait il avait plusieurs siècles d'existence derrière lui, de quoi en étonner plus d'un, les Chubs en dernier vu qu'il était au courant de son secret. Cela faisait des décennies qu'il ne l'avait plus vu, il devait donc venir pour une bonne raison.


On toqua à la porte de son bureau alors qu'il était plongé dans ses pensées. Il se leva et ouvrit la porte pour recevoir son invité auquel il invita à s'asseoir dans le luxueux divan. La pièce était tellement grande qu'il sut rentrer aisément avec son Pokémon. La mairie était l'endroit le plus impressionnant de la ville coupée en deux. Entre les draperies d'or, les poignets de portes en or, se trouvaient entre autre des peintures qui valaient des millions de Pokédollar, des tapis en peaux d'animaux, des lustres aux globes dorés, etc. Plus les fontaines ci et là à travers l'énorme bâtiment qui était aussi grand que le plus petit village, à savoir Bonaugure. Ici, on se déplaçait grâce aux Pokémon Psy, sinon il faudrait une bonne demi-heure pour aller d'un bout à l'autre. Le bureau se situait au trentième étage et surplombait la ville.


En contrebas, on pouvait voir toutes les villas luxueuses coupées du reste de la ville minière par un dôme translucide qui recouvrait toute la partie fortunée de la mégalopole. Tout était ordonné, tout le contraire des maisons ouvrières, miteuses et misent plic ploc à gauche à droite sur un terrain vague. Les maisons faisaient peine à voir et tenaient à peine sur leurs fondations. Cette partie de la ville répugnait les Chubs qui n'y allaient jamais, préférant rester dans leur dôme à l'abri de la pollution extérieure. Ils n'acceptaient peu ou pas du tout les étrangers, par peur d'attraper une maladie ou un virus. Quand ils recevaient des étrangers, ils s'habillaient de combinaison anti-nucléaire.



Il serra poliment la main de son ancêtre avant de s'incliner dignement devant le Pokémon Légendaire de la foudre, à savoir Raïkou.

- Mon Seigneur Seth, que nous vaut cette visite dans ma modeste demeure ?

Le dénommé Seth lui lança un regard foudroyant, faisant ravaler la salive du maire. Il essuya ensuite sa main sur une draperie du bureau, l'air de dire qu'il avait été
offensé qu'on lui ai serré la main.

- Refais ça encore une fois, et je te découpe la main, prononça lentement Seth, d'une voix extrêmement glaciale pour être sûr d'être bien compris.

- Bi...en... bégaya Dominik en devenant pâle comme un linge.

Seth regarda les environs avec dédain avant de se poser dans le divan. Puis il reporta son semblant d'attention sur le maire.

- Je suis venu te faire une proposition... évasa le Dieu.

Il n'en dit pas plus, attendant la réplique du maire qui commençait à avoir des perles de sueur sur le front. Le maire n'était pas dupe, sous cette apparence "gentille" pouvait se cacher un véritable monstre. C'est pourquoi il le redoutait même s'il ne l'avait jamais vu, mais en tout cas quand les précédents maires en parlaient à la population, c'était toujours avec crainte, comme s'il avait peur de le voir surgir à n'importe quel moment. Et les jours d'orage, les habitants restaient terrés chez eux, craignant la colère du Dieu de la Foudre, Raikou, et de son compagnon Humain Légendaire.

- Une proposition... ? bégaya Dominik.

Seth ricana, il aimait voir les autres se sentir inférieur à lui.

- Tu aimes le pouvoir, n'est-ce pas ? Que dis-tu alors de dominer le monde ? railla Seth.

Le maire le regarda, incrédule puis éclata de rire.

- Tu es sérieux ? hoqueta-t-il.

Raikou montra des dents et grogna, n'aimant pas que l'on se moque de son ami. Seth lui demanda de se calmer, ne voulant pas s'emporter. Il sait qu'il pourrait raser la ville s'ils s'énervaient trop tous les deux. Il regarda sévèrement le maire qui prit peur et se calma, comprenant qu'il venait de dépasser les limites. Ce que lui avaient dit ses ancêtres étaient vrai, le Dieu n'était pas réputé pour sa patience. Il se prosterna et implora pardon. Il resta bien deux minutes dans cette position, ne sentant plus son dos, avant que le félin jaune le prenne dans sa gueule pour le relever, le secoua légèrement et le redéposa à terre sans ménagement. Le maire tremblait, ce qui amusa le félin qui se lécha les babines.

- Je dois tout d'abord t'informer qu'un Dieu répondant au nom de Thanatos a créé une nouvelle Team, la Team Apocalyptico, commença Seth.

- Et ? Je ne comprends pas où tu veux en venir, répondit le maire, perplexe.

- Cesse de m'interrompre ou je t'envoie Raïkou te courir après à travers toute la ville, hurla Seth.

Le maire hoqueta et se fit tout petit car il savait très bien qu'il en serait capable.

- Tu veux ma mort ou quoi ? murmura-t-il.

- Cela ne te fera pas de mal de perdre un peu de graisse, moqua Seth.

Le maire regarda son énorme ventre, si énorme qu'il ne pouvait voir ses pieds. A cet instant, il aurait voulu être à l'autre bout du monde plutôt que de rester dans cette pièce.

- Je trouverai un autre moyen pour perdre ma graisse, évasa-t-il pour changer de sujet.

Il voulait terminer le plus vite possible, il se sentait vraiment mal à l'aise en présence des deux Dieux.

- Bien, je peux donc reprendre.

Il lui expliqua que la Team cherchait à détruire tous les Légendaires et de régner sur Terre. Thanatos voulait une armée de Pokémon indestructible, c'est pourquoi il avait capturé un scientifique qui s'était malheureusement enfui et qu'il avait besoin d'un ou de plusieurs pour le remplacer. Le maire acquiesça à tous ses dires et finalement, accepta la proposition alléchante du Dieu. Ils allaient devenir immensément riches et ça lui convenait.

Seth enfourcha Raikou avant de passer à travers la fenêtre, qui dans un grand fracas se fractura en de milliers d'éclats, tandis que le maire poussait un long hurlement à faire pâlir un mort. Seth, quant à lui, éclata de rire, juste pour rappeler au maire qu'il ferait mieux de ne pas trop l'ouvrir à l'avenir.



Dans la ville, la rumeur montait depuis quelques jours, cette fameuse rumeur venue de Rivamar située dans l'est de la contrée. Deux femmes, peaux bleues et gros ventres, moins gros que celui des hommes, étaient au complexe commercial en train de faire des courses et étaient justement en train d'en discuter.

- Tu as entendu ce qui se raconte ? demanda la première avec de courts cheveux noirs.

- Tu veux parler de la rumeur ? demanda la deuxième aux longs cheveux blonds qui lui descendaient jusqu'au creux des reins.

- Oui, c'est exact ! s'exclama-t-elle. D'après les pilotes de Rivamar, les Pit Moles auraient affronté une bête énorme avec des grosses dents en forme de sabre, une bête noire et grande de dix mètres.

- Non arrête, tu plaisantes ? pouffa la blonde.

- Mais pas du tout, je t'assure que c'est vrai. Ils sont même tombés malades suite à ça. Et je ne te raconte pas leur hygiène déplorable.

- Qu'ils ne ramènent pas leurs maladies ici ! Et ils sont dégueulasses au point de ne plus prendre une douche ? C'est tout simplement scandaleux d'accueillir des pouilleux pareils dans notre région, s'énerva la blonde.

- Oui, tu as raison, j'espère que s'ils viennent ici, notre maire les installera dans le bidonville, s'emporta la brune.

- Exactement, ils n'ont rien à faire dans la partie luxueuse de la ville, non mais et puis quoi encore, riposta la blonde. Et qu'est-ce qui les amène ici ces crados ?

- Oh, il paraît que ça c'est joué à vogue pic, ils ont juste suivi le cours des choses... Franchement, pourquoi ça tombe sur nous ? Purée, la vie est injuste. On a tout
ce qu'il faut et il faut que des... rondidju... se ramènent ici.

- Sérieux ? A vogue pic ? Non, c'est du grand n'importe quoi ! Note que ça ne peut pas faire du mal qu'ils se ramènent, ils n'ont qu'à travailler à la mine, ces
feignants.

- Ah tu parles que c'est des feignants, il paraît que c'est des adeptes de la nature qui passent leur temps à rien foutre. Il n'est pas question qu'ils glandouillent et bouffent sur notre compte, vociféra la brune qui perdait patience.

- Ah ouais, ils croient sans doute que la vie est facile.


Une troisième femme, ayant entendu la conversation, arriva pour ajouter son grain de sel. Elle était assez vieille avec des courts cheveux gris.

- La vie n'est pas si dure ? Ils vont voir la réalité des choses quand ils arriveront. Il paraît qu'ils sont au moins une centaine de milliers.

La brune, en entendant ça, tomba dans les pommes, et on dut appeler une ambulance pour l'évacuer vers l'hôpital le plus proche...

I heard a rumor from the east
That Pit Moles' battles with the beast
Have left them mindless and sick
That west is where, their fingers say
Are new found sites that give them something to cling to
The rumors have them coming here
Believing life is not so harsh

Life not so harsh ? Indeed !
A hundred thousand refugees ?




Quelques curieux s'étaient amassés sur la plage de Charbourg, au courant qu'un bateau arrivait à l'horizon. Il serait là dans quelques minutes, et tout le monde appréhendait ce long moment pénible. Ils étaient tous, bien évidemment, vêtus de combinaison blanche pour éviter d'attraper des bactéries. Même le maire n'avait pas fait d'effort, encore livide de sa récente entrevue.
Plus le bateau s'approchait, plus les gens étaient nerveux et gigotaient dans tous les sens.
Enfin le bateau arriva, faisant soupirer certains.
La passerelle s'abaissa et une personne en descendit, suivie rapidement par d'autres.
Le maire était nerveux et tapait du pied dans le sable, sable qui ne pouvait pas rentrer dans ses chaussures. Il remercia le ciel d'avoir mis une combinaison pour éviter de se salir. Il s'avança légèrement pour aller à la rencontre des étrangers.
Une femme aux longs cheveux verts et aux yeux bleus se posta devant lui, le regarda d'un air étrange, avant de lui tendre la main. Le maire regarda cette main et la serra, voulant faire bonne figure.

- Bonjour, je m'appelle Sonia et je suis la maire de l'île Molemot. Est-ce une coutume de se vêtir de ces étranges combinaisons ? sourit-elle.

Dominik la maudit intérieurement, mais préféra ravaler sa fierté, offrit un pauvre sourire avant de répondre :

- Enchantée, je me nomme Dominik et je suis le maire de Charbourg. Quant à ces combinaisons, nous sommes assez fragiles de constitutions et nous préférons nous protéger quand nous sortons du dôme.

- Oh, je vois, bloqua-t-elle ne sachant que dire.

Le maire sauta sur l'occasion pour lui faire une proposition.

- Dites-moi, je suppose que vous n'avez pas d'endroit où aller ? demanda-t-il timidement.

- Non en effet, après ce long voyage nous n'avons pas pensé à ce que nous allons faire après. Enfin... Au fait... On comptait peut-être s'installer dans votre ville...
bégaya-t-elle. Si ça ne vous dérange pas, se rattrapa-t-elle, légèrement paniquée.

Le maire la regarda avec un grand sourire.

- Mais non pas du tout, nous avons même des maisons et du boulot à vous proposer ! s'exclama-t-il.

- Mais c'est merveilleux, fanfaronna-t-elle.

- N'est-ce pas ? lâcha-t-il.

Il les emmena ensuite dans la partie luxueuse de la ville pour se diriger vers la mairie afin de signer tous les papiers nécessaires afin de les "intégrer" à la société.



La nouvelle fit vite le tour de la ville, très bonne dans le relais des informations extérieures et intérieures. Le journal affichait en grand et en première page l'arrivée des Pit Moles une heure auparavant.
Le maire s'entretint avec son bras droit, un vieil homme avec de longs cheveux gris, des joues joufflues et un ventre énorme mais musclé.

- Ils sont enfin arrivés, chuchota James.

- Oui, notre problème avec notre labeur est enfin terminé, murmura Dominik.

- On va les faire travailler dur et on les payera pour une croute de pain, renchérit le vieil homme.

- Effectivement, ils feront comme on leur dira de faire, ricana le maire.

Voyant que Sonia l'attendait, il mit fin à son dialogue avec son second et entra dans son bureau.



Il s'entretint longtemps avec Sonia et parvint difficilement à un accord.

- Hum, nous avons besoin quand même d'un minimum d'argent pour vivre, même si nous nous en foutons un peu. Juste un peu pour vivre.

- Oui, je conçois bien, mais je dois m'assurer de faire mon bénéfice dans cette histoire.

- Oui, mais il ne faut quand même pas exagérer.

- Estimez-vous heureux que je vous accueille et que je vous donne un toit.

Il vit mine de réfléchir sur les dires qu'on lui avait rapportés. Puis s'exclama :

- Et puis jugez cela comme une épreuve infligée par votre Dieu.

Il vu qu'il avait fait mouche car Sonia se rétracta. Il vit une vieille femme avec un long nez, qu'il jugea comme prêtresse d'après ce qu'il avait compris, s'approcher d'elle et lui chuchoter à l'oreille. Sonia opina du chef avant de regarder Dominik et de lui donner son accord. Le maire de la mégalopole ricana à l'intérieur de lui, content de ne pas avoir à se salir les mains pour travailler et content d'avoir de la main-d'oeuvre bon marché !

The Pit Moles are coming, I heard just today
Our problems with labor have just been done away with
The Pit Moles will work hard and we'll barely pay
So eager to get work, they'll do things just the way we want
The Pit Moles are thrifty, their Gods reassure
That poverty's blissful, they like being destitute




Il les enjoint ensuite à aller à l'accueil de la mairie pour s'inscrire, ce qu'ils firent rapidement. Postérieurement, ils allèrent vers la limite du dôme qui séparait les deux parties de la ville. Là, un homme répondant au nom de Marc, responsable des postes à pourvoir et des rentrées financières de la ville, les attendait de pied ferme, hâte de vite distribuer du travail et les tâches à faire, puis de rentrer chez lui sans se préoccuper de ces indigènes.
Il donna du boulot à, à peu près, cinquante personnes avec toujours la même formule, ce qui le lassa rapidement :

- Vous avez besoin de travail ?

- Oui, répondit un jeune homme à la peau brune claire.

- Signez ici, montra-t-il sur le papier.

Sauf qu'à un moment son discours changea, car trop de main-d'œuvre risquait d'amoindrir leurs bénéfices et le maire ne serait pas content, mais pas du tout :

- Désolé, nous n'avons plus de travail à proposer.

- Mais on nous avait assuré un travail pour tous pourtant, intervint la maire.

Marc se répéta, les oreilles fermées à toutes discussions inutiles. Il leur ordonna de partir, ne servant à rien de discuter pour avoir un job.

Need work ?
Need work ?
Sign here. Sign here.
Sorry ! That's all we need now
Sorry ! That's all we need.
No... No... No more work now.
The rest of you please leave




Une vague de protestations monta parmi les Moles, mécontents qu'on leur ait menti. Marc, qui n'en avait cure, regagna le dôme, empêchant les Moles de le suivre. Maya, la grande prêtresse, leur demanda de regagner le calme :

- Ecoutez-moi, nous sommes un peuple pacifiste qui n'aimons pas chercher des problèmes avec les autres. De plus, dans la vision que j'ai eue, tout part d'ici.
C'est d'ici que la prophétie commencera. C'est le point de départ. Laissons le temps se faire et nous aviserons au bon moment, mais nous devons patienter jusque-là. Considérez cela comme une épreuve donnée par notre Dieu. Nous ne pouvons aller à son encontre, sinon nous risquons sa fureur, argumenta-t-elle.

Les Moles la regardèrent puis se concertèrent en se disant qu'elle avait raison et qu'ils devaient faire preuve de patience en attendant le bon moment.