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Le début d'une amitié (Os) de JujuDfruit



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Informations

» Auteur : JujuDfruit - Voir le profil
» Créé le 08/09/2017 à 06:25
» Dernière mise à jour le 04/12/2017 à 21:21

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Amitié   Humour   One-shot

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Angélio et Trumpi
Trumpi


Je me réveillais, complètement perdu. Je ne me souvenais de rien, mon crâne me picotait légèrement. Étrange...
Me relevant difficilement, j'observai avec une curiosité sans fin ce qui m'entourait : une grande plaine de verdure, des centaines de fleurs, et un petit étang devant moi. M'approchant de celui-ci, je pus découvrir mon reflet : j'étais une sorte de canard jaunâtre, un peu dodu. Et j'avais un air d'idiot.
J'étais un Psykokwak.
-Où suis-je ?
Une légère brise m'effleura le bec. Regardant en direction de cette dernière, je partis de son côté. J'avais encore un peu de mal à marcher, mais je commençais à prendre la palme


Après quelques minutes de marche, une grande montagne formant un pic se dressa devant moi. Il y avait de petites maisonnettes suspendues par des ponts, eux même attachés à la montagne.
-Je... connais cette end-
-Trumpi !! m'interrompit une voix familière.
-Hum ?
Un Mistigrix complètement affolé fonçait vers moi, l'air inquiet.
-Je suis si heureux que tu ailles bien ! me cria le chat bleu avant de me serrer d’une violente - mais néanmoins chaleureuse - étreinte.
Mais, heu... c'était qui celui-là ?
-On se connaît ? tentai-je.
-Bah ? Trumpi, tu me reconnais pas ? Ne me dis pas que t'as encore perdu la mémoire !! C'est moi, Angélio !
Angélio. Ce nom me rappelait vaguement quelque chose...
-Ho !
-Tu te souviens, maintenant ?

Mais oui, Angélio, mon ami Mistigrix, moi, Trumpi le Psykokwak, Le village Picpique !
Tout me revenait enfin en mémoire.
C’était vrai que j'avais l'habitude d'avoir des pertes de mémoire assez fréquentes. Et ça pouvait aller de l'oubli d'un évènement à l'oubli d'un ami.
Malheureusement pour ces derniers, ils devaient souvent être aux aguets pour gérer mon problème et-
-Aïe...
Ma tête me faisait mal.
-Et voilà ! T'en as encore trop fait ! me cria Angélio de son habituelle voix de stressé.
Je me souviens : nous étions partis en forêt pour la récolte habituelle des baies Leif.
Les baies Leif étaient très rares ces dernières saisons, les combats pour se les approprier étaient donc fréquents dans la forêt.
La spécificité de ces fameuses baies ? Elles sont absolument délicieuses, et nous permettent deux choses : premièrement, faire fonctionner notre commerce avec la très ancienne cité désertique de Wearl, qui en raffolait, et deuxièmement, nous en servir comme... comme laxatif naturel...


Angélio


Bon sang, ce crétin de Trumpi m'a fait peur ! Partir tout seul pour combattre nos adversaires et nous permettre de nous enfuir, c'était tellement courageux de sa part - et en même temps incroyablement stupide !
Il s'est frotté seul à plusieurs Pokémon d'une férocité inouïe. Tout ça pour protéger l'élue de son cœur, la belle San ! Une jeune Mysdibule de notre âge. Elle avait un grand cœur, elle était courageuse et gentille ! Et mignonne par-dessus le marché.


Elle venait de la ville de Solea, autrefois territoire d'une grande armée dirigée par un puissant Alakazam !
Rien qu'avec ça, on peut dire que c'est la fille parfaite !
Et de l'autre côté on avait Trumpi, jeune Psykokwak adopté par la doyenne du village, une Roussil un rien nostalgique de son glorieux passé. Elle et Trumpi, ils étaient très fusionnels ! La même passion du combat, la même façon de penser, le même estomac. De vrais trous noirs !
D’ailleurs, la doyenne avait beau avoir l'air jeune, elle avait apparemment cent quarante-sept ans !
Une vraie relique du passé.
Et ce qui était drôle, c’était que malgré toutes ces années, personne ne connaissait son vrai nom.


***


On était enfin de retour au village, la doyenne nous attendait déjà.
Elle ne semblait pas inquiète pour nous. Elle n’était pas nonchalante, non, elle avait ce regard signifiant "je savais que vous reviendrez", accompagné de son plus beau sourire.
Malgré son excentricité incroyable, la "vieille" possédait une sagesse sans limite. Et elle aimait énormément son fils adoptif, au même titre que nous tous, le reste du village. Vous voulez d’ailleurs peut-être savoir comment elle et Trumpi se sont rencontrés ?
Très bien, je vais tout vous raconter.



Neuf ans plus tôt



-Dites, m'dame, c'est encore loin, Solea ?
-Patience, 'Lio, nous y sommes presque. Tu pourras bientôt te reposer un peu.
Je me tenais aux côtés de la Doyenne, j'étais encore tout mino à cette époque. Et j'avais horreur qu'elle m'appelle 'Lio !

Ce jour-là, nous étions partis à Solea, anciennement Sotarc, pour un signer un traité de paix entre nos deux villages. Enfin, Solea était plus une ville qu'un village. Nous étions rivaux depuis longtemps, et nous nous battions souvent pour telle ou telle ressource. Finalement, joindre nos forces était -heureusement- une idée plus intelligente que de se faire la guéguerre. En échangeant nos fameuses ressources, nous étions gagnants tous les deux, en terme de marchandage.
Par ailleurs, je voulais absolument venir dans cette ville. Son histoire m'avait toujours grandement fasciné, notamment car elle abritait de nombreux vestiges d'anciennes batailles. D’ailleurs, en témoignait un squelette de Carmache, dont le crâne avait visiblement dû être recollé.

Tout ça pour dire qu'après une grande réunion abominablement longue, et qui en plus, m'avait mis mal à l'aise, nous sommes repartis au village Picpique.
Mais avant cela, la Doyenne souhaitait absolument passer par la forêt pour prendre quelques baies Leif, histoire de faire une délicieuse marmelade, qui accélérerait nos envies de déféquer...
-Je vais faire une petite promenade, m'dame ! Je reviens vite !
-Ne t'éloigne pas trop, 'Lio.
-Arrêtez d'écorcher mon nom, m'dame !
La doyenne me sourit alors.
-Alors apprends à bien dire "Madame" et pas "M'dame", mon petit.
Soupirant d'ennui à ces mots, je finis tout de même par acquiescer d'un signe de tête.


***


J'avais complètement ignoré les conseils de la Roussil, car au final, je ne m'étais pas "trop éloigné" comme elle avait dit, mais "énormément éloigné". C'était autre chose...
Mais bon, jeune sot que j'étais, je n'en avais cure.
-Hum ? Tiens, qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Une forme jaunâtre et rondouillarde me titilla au loin.
Je courus jusqu'à la dite forme, et m'aperçus alors que c'était un Psykokwak endormi, visiblement blessé à la tête. Un léger filet de sang coulait de sa tête, mais rien de bien grave.
Malgré mon jeune âge et ma naïveté, j'étais plutôt débrouillard. Arrachant un morceau de mon foulard décoré du symbole du village Picpique, je le serrai autour du front du canard.


-Hung...
Il se réveilla, se tenant la tête de ses deux pattes palmées.
Il observa curieusement son environnement avant de me regarder d'un air bêta.
-S'lut ! Ça va ? lui criai-je, complètement affolé.
-Ou-Oui, ça va... Qui es-tu ? Et on est où, là ?
-Moi, c'est Angélio, et ça autour, c'est la forêt Picpi-



Un grondement soudain m'interrompit dans mon discours. Un énorme Ekaïser apparut soudainement. Je n'aurais peut-être pas dû parler aussi fort...
-HEY, MINUS ! TU VIENS DE ME RÉVEILLER !!
-Ah, euh... Désolé, c'était pas volontaire, j-
-FERME-LA !!
Le dragon m'envoya un puissant coup de poing qui me fit valser contre un mur. J'avais le souffle coupé, je ne pouvais pas appeler la Doyenne, alors que l'Ékaïser allait s'en prendre au Psykokwak, qui lui n'avait rien fait !
C'était fini.
C'était la fin. Le dragon allait tuer le canard et m'achever juste après. Ma fin était certainement proche...

-QU... QU'EST-CE QUE... ?!

Et pourtant. Et pourtant, à ce moment, Le dragon fut paralysé par un simple regard de la part du Psykokwak.


-MAIS, CETTE ATTAQUE...
-C'est "Le regard de l'amnésique", annonça une voix que je connaissais bien.
-M'dame !


-Cette capacité est apprise uniquement par les Psykokwak les plus mentalement développés. Elle permet à son utilisateur de figer son ennemi instantanément, pendant quelques secondes. Et vu que la cible ne recevra les dégâts qu'après la fin de la paralysie, je peux en profiter...

La Roussil fonça vers le dragon, lui assenant de surpuissantes attaques.

-...Pour l'envoyer bouler !!!
La paralysie de l'Ékaïser ayant pris fin, il reçut tous les dégâts des attaques envoyés par la Doyenne, et il s'envola littéralement !
-... Pfiouu ! Bon, bah, on est débarrassé de lui, les jeunes ! s’exclama joyeusement la Roussil.
Le Psykokwak s'endormit de nouveau, sûrement pris par la fatigue.


-Crétin des tréfonds des enfers !!! me cria la Doyenne en écrasant son poing sur ma figure.
C'est vrai que je ne l'avais pas écoutée... Tant pis, pour une fois, j'l'avais pas volé.
Soudainement, elle me prit dans ses bras. Étonné, je me suis laissé faire sans rien dire.
-Tu t'es mis en danger pour aider quelqu'un, c'était courageux de ta part... Angélio...
Puis je m'assoupis à mon tour, dans les bras de ma deuxième mère...


***


Je m'étais réveillé dans un lit, aux côtés du Psykokwak. Repensant rapidement à tout ce qui s'était passé, je me suis dit que c'était lui, le vrai héros. Sans son intervention, nous serions probablement morts tous les deux.


-Tu vas bien ? me demanda mon compagnon d'infortune.
-Je crois oui. Et... Merci pour tout à l'heure.
Le Psykokwak semblait étonné.
-Mais, c'est toi qui m'a porté secours, c'est moi qui devr-
-Non, tu m'as sauvé d'une mort certaine, et c'est grâce à ça que j'ai compris... que la vie était précieuse. Et puis... on a toujours dit que les Psykokwak étaient des incapables idiots et inutiles.
Il est grand temps de prouver à tout le monde le contraire !

Le canard sourit, gêné, mais également touché par ma remarque.
-... Angélino, c'est ça ?
-Nan, Angélio !
-Ha ok, c'est chouette comme nom ! Moi c'e...




***



Trumpi


La même scène qu'il y a neuf ans.

L'Ékaïser s'en était pris à Angélio, une nouvelle fois.
Je le paralysai alors avec la même attaque qu’autrefois.
-Alors, Angélio, je vais pas toujours pouvoir couvrir tes arrières !
Le Mistigrix se releva, un peu amoché, mais toujours d'aplomb.
-Hey, Trumpi, tu penses à ce que je pense ?
-Ouais !


Comme un seul Pokémon, Angélio et moi avons crié un grand "LA VIEILLE !!!".
Cette dernière apparut, et fusa en direction du dragon qui s'envola encore une fois.


***


De retour au village, nous avions été accueillis en héros. Principalement moi, alors que cette fois, le mérite revenait à Angélio, qui m'avait protégé pour que je puisse stopper le dragon.
Mais bon, il n'en avait cure, du succès. Ce qui l'intéressait, c'était l'aventure.
Et de l'aventure, nous allions en avoir, avec ces deux-là.

Un Marisson et une Roussil, qui nous avaient proposé de partir avec eux pour... Non, je préfère vous laisser la surprise !


***


Doyenne H.F



Ah, ces deux-là étaient partis. Le village allait être bien ennuyeux sans eux.
Heureusement, une vieille amie venait me voir aujourd'hui même.
Tiens, voilà qu'elle arrivait, attachée à une corde, se faisant traîner par un Galopa.
Je m'avançai jusqu'à elle, lui adressant un grand sourire.

-Allez, viens, Percyval. On va manger un bout ?



"N'oubliez pas, une amitié peut commencer d'une manière dangereuse. Mais c'est justement ce qui la rendra plus forte."


Fin