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The Era of Fields de Baguetal



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Informations

» Auteur : Baguetal - Voir le profil
» Créé le 04/09/2017 à 22:31
» Dernière mise à jour le 08/09/2017 à 15:34

» Mots-clés :   Aventure   Fantastique   Hoenn   Médiéval   Terreur

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Quatrième partie : Retour inattendu
Le garçon était maintenant de retour à Lavandia. En se souvenant encore des dires de l'homme dans la forêt, il ne put s'empêcher de penser au fameux puits. « Le puits le plus à l'est de la ville », se remémora-t-il, sans cesse.

« Et si j'allais y jeter un coup d'oeil ?... »

Alaric regarda alors partout autour de lui. Il se mit à réfléchir quelques secondes, puis s’élança dans l'une des nombreuses rues de la ville. Il était finalement décidé à trouver ce puits, toujours intrigué par cet homme à la barbe.
Lorsqu'il était arrivé pour la première fois à Lavandia, en début d'après-midi, l'adolescent n'avait même pas prit le temps de jeter un coup d’œil aux bâtiments et à l'agencement de la ville. Il put observer cette fois de grandes maisons hautes toutes collées, ne laissant aucun espace entre elles ; elles étaient toutes mitoyennes. Leurs murs étaient aussi en bien meilleur état et surtout de meilleure qualité que ceux de sa maison à Vergazon. Quoi que certains - la plupart – étaient ravagés par de nombreuses fissures.

Au bout de la rue se trouvait une petite place, avec en son centre un simple puits, surélevé au milieu d'un cercle de roches. Ce puits était certainement celui que le garçon recherchait : le « puits de l'est ». Il n'avait d'ailleurs pas l'air bien différent des autres puits. Cependant une planche de bois fixée à des clous servait à le boucher ; sûrement à cause d'un trop faible niveau d'eau. Ce qui pouvait paraître logique étant donné la chaleur étouffante qui s'abattait depuis quelques jours dans les alentours.

« Hum... c'est forcément une blague... Ce puits n'a rien d'extraordinaire, c'est même l'un des plus moches que je n'ai jamais vu ! s'étonna mentalement Alaric. »

Derrière lui, un passant lui fit signe :

« - Gamin, si tu as soif ce puits est condamné depuis des mois, tu ne trouveras pas d'eau là-dedans ! Tiens, prends-en quelques gorgées dans ma gourde ! »

Le garçon ne savait quoi dire au début. Cependant, il se souvint que même s'il n'était pas venu ici pour boire, il avait tout de même très soif.

« - Ah euh... C'est très gentil de votre part, merci ! lui répondit-il en prenant le flacon que l'homme lui tendait. »

Alaric regarda une dernière fois le puits, et fit demi-tour.
Avant de quitter le village, il pu voir, à l'endroit où avait eu lieu l'attroupement de l'après-midi, des gardes barrant toujours l'accès à Poivressel. Malgré les quelques personnes qui manifestaient toujours avec insistance, il arriva à distinguer l'armure imposante des hommes. C'était la première fois qu'il voyait des côtes de maille aussi épaisses. Leur visage découvert paraissait pourtant intouchable grâce au bouclier de fer qu'ils tenaient si gracieusement. L'adolescent bouche-bée, contempla le spectacle durant de nombreuses secondes.

Puis il continua sa route en direction de Vergazon. Il commençait à faire tard et sa mère devait être toujours aussi inquiète. Il ne devait pas rentrer ce soir. En effet, si la route pour Poivressel n'avait pas été bloquée, Alaric aurait du dormir dans l'une des nombreuses auberges de « la cité du commerce ».

Le temps passait vite et le soleil traçait derrière lui une magnifique lueur orangée. De nombreux Nosferaptis virevoltaient au dessus du garçon, pendant que les premières étoiles commencèrent à briller dans le ciel.

****
Après de très longues minutes de marche, Alaric vit au loin la vaste colline qui cachait son village. Il put même y distinguer le petit écriteau, à son sommet, indiquant la « contrée éternelle » qu'était Vergazon.
Il était exténué, et la butte, pourtant raisonnablement peu culminante, lui paraissait si dure à franchir. Mais une fois en haut, son énergie n'avait pas entièrement disparue. Il regarda malicieusement ses deux compagnons qui marchaient péniblement derrière lui (il se souvint d'ailleurs qu'il les avait quelque peu oublié pendant la journée). Il s'allongea alors dans l'herbe encore tiède, et se laissa rouler jusqu'en bas. Galekid et Pifeuil le suivaient en dévalant la côte à vive allure. Avant d'arriver au pied de la butte, le petit Pokémon en acier avait malencontreusement trébuché, finissant sa course en roulant lamentablement.

« - Ahah Galekid, quel petit maladroit celui-là ! se moqua l'adolescent. »

Trêve de plaisanterie, il s'avança dans le petit hameau, qui se perdait dans le noir de la nuit. Aucun bruit ne se faisait entendre dans les parages, ne serait-ce qu'une petite brise nocturne qui sifflotait entre les quelques maisons.

Il arriva enfin devant chez lui et appréhenda grandement la réaction de ses parents ; à vrai dire, ils ne l'attendaient que pour le lendemain. Mais tant pis il ouvrit la porte, il n'allait pas faire demi-tour ! A sa grande surprise, personne n'était là pour l’accueillir ; même pas une bougie d'allumée.

« - Papa, maman ! chuchota modérément le garçon, ne voulant pas réveiller tout le village. »

Mais personne ne répondait. Ils dormaient peut-être, pensa-t-il. Pourtant la femme avait l'habitude de laisser une bougie allumée devant la seule fenêtre de la maison qui était en direction de la crypte. Le garçon traversa alors la pièce principale pour se rendre dans la chambre de ses parents.

Ses yeux dérivèrent dans la « suite » parentale : l'inquiétude du garçon se fit de plus en plus sentir lorsque, là encore, il ne vit ni son père, ni sa mère.
Il courut dans toutes les pièces de la maison, aucune trace de ses parents. Il se précipita alors vers les enclos mais les Skittys ou autres Nidorans dormaient à poing fermés, c'était toujours la même chanson. Disparus.

« Mais...où est-ce qu'ils peuvent être ? Ils sont peut-être partis manger chez Augus' ! Il est quand même tard... »

Sans perdre une seconde, il décida donc de se rendre chez le fameux Augustin, dit « Augus' ». C'était la dernière « cachette » possible des parents.
Augustin et Joséphine étaient les seuls amis de la petite famille. A vrai dire, la rivalité était fortement présente à Vergazon. Comme la plupart des habitants étaient éleveurs, de nombreuses tensions naissaient régulièrement à cause de la concurrence. Eux étaient propriétaires de la seule auberge du village, mais malgré son monopole, elle peinait à remplir ses quelques trois chambres.

Alaric entra donc dans la petite auberge, située seulement à quelques mètres des enclos de la famille. En effet, elle servait aussi de maison au couple. Il cria dans la pièce qui servait d'accueil :

« - Augus' ! Joséphine ! Papa ! Maman ! »

Il entendit rapidement des pas de l'autre côté de la porte. Des pas qui se rapprochaient de plus en plus de lui.

« - Alaric ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas être à Poivressel ? questionna une femme derrière la porte.
- Euh... si mais non, enfin... je suis rentré plus tôt ! Papa et maman sont là non ? »

La porte s'ouvrit, et la femme, habillée d'une tenue légère - pour ne pas dire presque nue - regarda notre héros d'un air perplexe et surtout gênée.

« - Tourne-toi s'il-te-plaît c'est... assez gênant comme situation ! Tes parents doivent être chez toi je ne les ai pas vu depuis cet après-midi !
-Bah non j'ai regardé partout, introuvables...
-Chéri !!! »

L'adolescent était perdu dans ses pensées. Où pouvaient bien se trouver ses parents ? Pourquoi seraient-t-ils partis, et où surtout. Il commençait sérieusement à s'inquiéter.
Avant qu'il ne puisse se poser davantage de questions, un imposant homme au visage adouci prit la place de la femme, qui s'empressa de se cacher derrière lui.

« - Bonsoir Alaric, fit-il. J'ai entendu que tu cherchais tes parents... Cet après-midi j'ai... aperçu au loin des personnes entrer chez toi. Sur le coup je ne me suis pas posé de questions même si leur silhouette ne me paraissait pas familière. Mais je t'avoue que ta présence ici me... Pour être direct j'ai...peur qu'il leur soit arrivé quelque chose... J'aurais dû m'approcher pour voir ce qu'il se passait mais... »

Le garçon jonglait entre l'incompréhension et la tristesse. Il ne comprit pas tout à fait ce que voulait dire Augustin. Mais quelques secondes suffirent pour qu'il se rende compte de l'ampleur de ses mots.

« M...mais je comprend pas... pourquoi... qu'est-ce qu'il se passe..., gémit-il. »

****
Le couple d'aubergistes avait décidé d'héberger Alaric pour la nuit, dans l'une de leurs chambres. Aucun d'eux ne savait quoi lui dire, hormis le fait qu'ils allaient sûrement revenir dans la journée du lendemain. Eux se sentaient faibles et indignes. Augustin s'en voulait terriblement de ne pas avoir réagit à la vue de ces mystérieuses personnes inconnues au bataillon. Un village aussi reclus que Vergazon ne pouvait attirer la vermine, c'était indéniable.

La nuit passait très lentement, bien trop lentement. Le garçon s'efforçait lamentablement à rester éveillé, dans l'espoir d'entendre toquer à l'entrée de la petite auberge. Il ne comprenait pas, et n'était plus en mesure de réfléchir. Finalement la fatigue prit le dessus sur l'adolescent.

****
Les premiers rayons du soleil venaient chatouiller les yeux du garçon. Il se réveilla en vacillant, et affronta une nouvelle fois la réalité. Il était toujours dans cette chambre, petite et sans âme. Elle n'avait pourtant rien de plus que la sienne, si ce n'est le lit, qui était ici bien plus confortable. A côté de lui, ses deux monstres qui dormaient encore à poings fermés; Dehors, les Nirondelles et les Roucools sifflaient, et quelques Medhyenas aboyaient de temps en temps. Le cours du temps avait bien reprit.