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Un Vortente plus bête que les autres [OS] de Poissoroy



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» Auteur : Poissoroy - Voir le profil
» Créé le 02/09/2017 à 10:00
» Dernière mise à jour le 25/08/2018 à 21:57

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C'est pas malin
Au sein d'un groupe de Pokémon tous les mêmes, deux individus entrent en querelle : d'anciens amis qui ne pourront jamais plus l'être. L'un défie l'autre, et un combat s'engage. Le second est de loin le plus fort et bien vite prend le dessus. Humble toutefois, il tend la main à celui qui l'a défié et l'aide à se relever. Se sentant humilié devant ses congénères, ce dernier n'accepte pas l'aide offerte et préfère prendre la fuite pour se soustraire à leur vue...

* * *
Au cœur de la région de Sinnoh se trouvait un lieu unique, auquel aucun autre ne ressemblait. Grâce à l'eau qui y coulait abondamment, la végétation y était reine et aucun de ses habitants ne connaissait la soif. Sans avoir été totalement épargné par les humains, le paysage y avait conservé une part de nature bien plus importante qu'ailleurs. Personne n'avait osé entacher la beauté de ce lieu ; les seuls aménagements qui y avaient été faits servaient à mieux profiter de l'endroit.

Ce lieu s'apparentait à un paradis pour petites créatures. En effet, de jour seuls quelques dresseurs venaient en troubler la paix. La nuit, les rares sons qui s'élevaient ne dérangeaient personne : le chant des oiseaux, les clapotis de l'eau qui s'écoule, le souffle des branches agitées par le vent... La vie n'y était en rien comparable avec celle des coins bruyants près des grandes villes.

La nourriture n'y était jamais en manque ; de nombreux Pokémon venaient y chercher de quoi subvenir à leurs besoins, tout pouvant y être trouvé en abondance.

Au sein de ce marais, parmi la multitude d'espèces présentes, il en était une qui, à ce moment, attirait plus l'attention que les autres. En effet, tous ses membres s'étaient réunis en un endroit, un coin sous un arbre qu'ils considéraient comme le centre de leur territoire.

Ces êtres végétaux, tous identiques et en grand nombre, formaient un étrange attroupement. Un buste constituait la base de leur corps, sur celui-ci étaient fixés des membres faits de lianes. Mais ce qui attirait plus particulièrement l'attention chez ces créatures consistait en l'énorme bouche dont elles étaient dotées. Celle-ci s'intégrait au sein d'une tête non moins énorme et leurs permettait de gober de grosses proies.

Tous ces individus gravitaient autour d'un seul point, semblant épris de curiosité pour quelque chose. Ils se poussaient les uns les autres chaque fois que leur champ de vision se trouvait obstrué, et ainsi trébuchaient sans discontinuer. Certains d'entre eux — étrangement les plus âgés — restaient à distance pour éviter la cohue. Leur visage traduisait une certaine forme d'intérêt, mais également un certain mépris. Les plus jeunes, pour leur part, faisaient montre d'une admiration béate ; de la bave coulait presque de leur bouche grande ouverte. Ils semblaient suspendus, dans l'attente de quelque chose. Si le manque de place ne se faisait pas si criant, probablement auraient-ils été tous plus immobiles que des statues.

Au centre, là où convergeaient tous les regards, se trouvaient deux Pokémon. L'un, de la même espèce que les autres, arborait un sourire fier et dévisageait ses camarades avec supériorité ; il semblait presque se moquer d'eux et de la facilité avec laquelle on attirait leur attention. Quant au second...

* * *
Une femelle qui a assisté au combat, elle aussi de la même espèce que les deux premiers, s'avoue très impressionnée par le vainqueur. Cela fait un moment qu'elle l'observe, attirée par son charme. Plusieurs fois déjà elle a croisé son regard mais jamais jusque-là ce n'est allé plus loin. L'espoir que ce qu'elle éprouve pour lui soit réciproque la pousse à aller enfin lui parler.

A sa plus grande joie, elle trouve un écho à ses sentiments. Après l'avoir félicité pour son combat, elle parvient à engager une conversation. Très vite ils sympathisent, trop ravis d'avoir enfin l'occasion de se parler. Au moment de se quitter, ils se promettent de se revoir.


* * *
Alors que le soleil n'était pas encore visible, l'un des Pokémon au corps fait de lianes avait choisi de se lever. Il avait aisément convaincu deux de ses camarades de l'aider, et tous trois s'étaient aventuré dans le marais. Ensemble, ils étaient partis en quête d'une créature remplissant des critères bien particulier.

Les recherches avaient duré de longues heures sans que l'équipe ne trouve un Pokémon qui corresponde. Des créatures, ils en avaient croisé de toutes sortes : des belles, des moins belles, des petites, des énormes et même des vraiment bizarres, mais aucune qui ait convenu. L'initiateur de cette quête avait dû remotiver à plusieurs reprises ses compagnons pour ne pas qu'ils l'abandonnassent.

Au terme de ces épuisantes recherches, ils avaient finalement rencontré de quoi se satisfaire. D'autres Pokémon auraient mieux convenu que celui qu'ils avaient trouvé ; toutefois, la fatigue accablait les trois plantes et leur avait fait occulter ce détail.

A eux trois, ils avaient rapidement maîtrisé l'objet de leurs convoitises. Ils lui avaient ensuite ôté la vie sans le faire souffrir, pour finalement le ramener au sein de leur territoire. Son corps gisait actuellement, situé au centre de l'attroupement formé par les Pokémon aux corps de lianes. Il recevait de leur part une certaine attention – bien que dans une moindre mesure que celui qui l'avait ramené.

Il s'agissait d'un serpent au corps violet parcouru de nombreux anneaux. Sous sa tête se trouvait une large collerette, au motif en ayant intimidé plus d'un ; elle permettait à son détenteur de repousser ses prédateurs en se faisant passer pour plus monstrueux qu'il n'était. Même avertis du caractère trompeur de ces traits, une certaine crainte continuait de s'éveiller chez ceux qui les regardaient – contribuant donc à ce moment à augmenter encore l'intérêt des Pokémon regroupés pour ce que s'apprêtait à faire leur camarade.

Malgré la condescendance que le Pokémon au centre de l'attention exprimait, tous ses congénères ne lui étaient pas indifférents. Parmi les regards tournés vers lui, en était un qu'il cherchait et n'avait pas encore croisé. Un regard dont il avait voulu éveiller l'intérêt, attirer l'attention. Ne pas savoir s'il avait réussi le gênait particulièrement. Tout d'abord car cela créait en lui comme une sorte de vide, un sentiment de ne pas parvenir à obtenir ce qu'il voulait ainsi qu'une peur, une crainte échappant à son contrôle, que ce ne soit jamais le cas. Mais cela le dérangeait également car il craignait d'avoir fait tout cela en vain, d'avoir ramené la dépouille qui se situait à ses côtés inutilement.

Au moment de passer à l'acte que ses camarades attendaient, le héros du jour sentit monter en lui une certaine pression. Il conservait un sourire de façade ainsi qu'un air détendu ; c'était cependant tout le contraire de ce qu'il ressentait réellement. Rarement il avait été à ce point au centre de l'attention, et cela éveillait en lui un certain malaise. Pour se rassurer, il tenta à nouveau de croiser le regard qu'il cherchait. Peine perdue : il parcourut l'ensemble de la cohue sans l'apercevoir. Le seul qu'il croisa, il aurait préféré que ce ne fût pas le cas. Seul l'espoir que le regard qu'il cherchait était bien en sa direction le poussait à faire ce pour quoi il s'apprêtait – l'espoir que la plante à laquelle il appartenait n'avait pas délibérément abandonné ses camarades. Ne pas le trouver avait donc de quoi l'inquiéter.

Pour évacuer la pression, le Pokémon plante fit le vide dans son esprit. Le sourire confiant qu'il arborait contribuait à le stresser davantage, mais il était indispensable pour laisser la plus forte impression. Il fixa le serpent, déglutit lourdement et l'attrapa à l'aide de ses lianes. Tandis que des clameurs se levaient, il hésita quelques instants, puis le fourra d'un seul coup dans son énorme bouche.


* * *
Alors que la nuit tombe, un être fait de lianes pleure seul dans son coin. Submergé par des sentiments qu'il ne connaissait pas il s'est comporté de manière stupide.

Il le sait, à ce moment, ils sont en train de se voir. Cela est de sa faute et cela le dérange, sans qu'il en sache la raison.

Il cherche à comprendre quelle est cette émotion qui l'envahit, le rend si triste et lui fait si mal. Chaque moment de la journée lui revient en mémoire, provoquant chaque fois une étrange brûlure qu'il n'a jamais connue et ne peut comprendre. Il souffre comme il n'a jamais souffert : son corps est intact, la douleur vient d'ailleurs. Il regrette quelque chose, sans savoir pourquoi.

Il passe ainsi la nuit sans parvenir à s'endormir. Allongé à même le sol, il se tourne et se retourne, n'y trouvant aucun confort. De temps à autre, il frissonne, ayant laissé ses pensées dériver plus qu'elles ne l'auraient dû.


* * *
La meilleure manière d'impressionner un vorace resterait à jamais de gober quelque chose que lui n'oserait pas même goûter. En réalité, un certain nombre de choses entraient dans cette catégorie. Dans le cas du serpent violet, il effrayait par le venin que son corps contenait. Toutefois, ce dernier devait rester coincé sous la peau du reptile à moins qu'on ne la brise ; celle-ci étant très résistante, cela n'avait normalement aucune raison de se produire. Une fois digéré, il n'y avait plus aucun risque. Un certain Pokémon avait donc décidé de tenter sa chance, jugeant qu'il parviendrait aisément ainsi à susciter l'admiration et à obtenir l'attention qu'il recherchait.

Ce dernier pouvait à présent se délecter des murmures, des vivats d'admiration qu'il entendait et qui lui étaient destinés. Il avait éprouvé quelques difficultés à avaler le cobra : à cause de la taille importante de ce dernier, un bout de sa queue était resté un moment hors de la bouche du Pokémon plante. Ses joues avaient presque doublé de volume, mais tout était redevenu normal désormais. La joie qu'arborait le Pokémon végétal n'était plus du tout feinte, et laissait clairement paraître un air de fierté d'avoir réussi. Ainsi qu'un air de condescendance pour ses congénères, ces mangeurs d'insectes si simples à impressionner.

Le Pokémon recommença à chercher le regard pour lequel il avait fait tout cela. La satisfaction et aussi tout de même le soulagement d'avoir réussi lui permettaient de conserver son calme. L'insuccès de ses recherches provoquait cependant une petite tension qui ne le quittait pas. Il savait que ses camarades allaient parler de son exploit un moment, que cela parviendrait nécessairement aux oreilles qu'il visait. Toutefois, il ne parvenait à se satisfaire de ce qui n'était qu'une quasi-certitude. En particulier à ce moment où, pour une raison qui lui échappait, cela provoquait en lui la sensation désagréable d'une pression au niveau du ventre.

Certains des Pokémon autour de lui commençaient déjà à partir vaquer à leurs occupations. Désormais que cette sympathique distraction était terminée, ils retournaient à leurs affaires. Parmi ces déserteurs, certains — étrangement ceux qui n'étaient pas parvenu à le voir de près — médisaient à son égard, l'accusant de donner de mauvaises idées aux plus jeunes et d'avoir eu de la chance de s'en être sorti sans dommages.

Cependant, peu de temps s'écoula avant que le héros du jour ne commence à douter sur la nature de la douleur qu'il ressentait au ventre. Si dans un premier temps elle avait bien été le fruit de la déception d'un espoir, il semblait que ce n'était plus le cas.

Le Pokémon végétal gardait bien sûr toujours un sourire de façade, ne voulant rien laisser transparaître des doutes qui commençaient à l'envahir. En y réfléchissant, il lui avait en effet semblé, au moment où il engloutissait le serpent, percevoir un léger craquement. Toutefois, celui-ci était vraiment léger, et il avait cru n'entendre que le craquement d'une brindille. A la réflexion, il avait peut-être un peu forcé pour faire rentrer le serpent intégralement dans sa bouche, mais pas au point que la peau de ce dernier eût été fendue.

Il tenta une fois encore de croiser ce regard qu'il cherchait tant, espérant faire ainsi disparaître le sentiment d'insatisfaction en lui. Sentiment qui, au final, était probablement la cause de cette sensation désagréable. Ce regard était peut-être dirigé vers lui en ce moment même, mais il ne parvint pas à le croiser et cela le dérangea profondément. Ceux qui étaient venus assister à l'évènement partaient les uns après les autres. Toutefois un petit groupe d'individus restaient encore serrés autour de lui, l'empêchant de regarder où il le souhaitait. Leur vénération lui faisait certes plaisir, mais à ce moment elle l'ennuyait.

Il tenta de forcer légèrement le passage, mais une fois cet obstacle passé il n'avait rien gagné. Il ne parvenait pas mieux à voir si parmi ses congénères encore dans les environs était celui qu'il cherchait. Certains étaient dissimulés par des arbres, d'autres déjà séparés de lui par une distance trop grande.

En lui, la douleur avait enflé. Il doutait de plus en plus sur sa nature et commençait sérieusement à envisager la possibilité d'avoir avalé un peu de venin du serpent. La peur de ne pas s'en sortir totalement indemne commençait à l'envahir. Pour ne pas laisser deviner ses doutes, il afficha de nouveau un sourire. Celui-ci devait montrer l'aisance avec laquelle il accomplissait l'inimaginable. Le Pokémon plante n'envisageait en aucune manière de montrer son inquiétude. Être classé parmi les rangs de ceux qui, pour attirer l'attention, tentaient des choses folles, puis les regrettaient juste après ne l'intéressait pas. Un tel venin ne devait dans le pire des cas provoquer qu'une légère paralysie. La possibilité de se faire démasquer à cause de cela l'inquiétait, mais il ne se souciait de rien d'autre.

Son regard se leva à nouveau en direction de ses camarades. Le Pokémon végétal avait commencé à se déplacer, laissant derrière lui ses derniers admirateurs. Il commençait à désespérer que le Pokémon pour lequel il avait commis cet acte stupide y eût assisté.

Il stoppa son avancée d'un coup quand une rude sensation de brûlure s'empara de tout son corps. Le Pokémon végétal s'inquiétait de plus en plus et avait beaucoup de mal à ne pas exprimer la douleur qu'il ressentait. En dépit de tout, il conservait un visage impassible, voulant sembler presque ennuyé. Il espérait s'en sortir, que comme il l'avait pensé il ne risquait rien. Cependant, la souffrance était là. Il ne faisait plus aucun doute, désormais, qu'une partie du venin du serpent l'avait atteint. Pourtant, il ne voulait pas se départir de son air satisfait, sans quoi il reconnaîtrait avoir agi comme un imbécile en gobant ce serpent.

Il se mit à chercher désespérément le regard de la plante pour laquelle il avait fait tout cela, souriant toujours d'un sourire qui dissimulait à peine les gouttes de transpiration sur son front – gouttes dont il craignait qu'elles soient le fruit du venin. Il devait se faire violence pour ne pas bouger trop vite, trop précipitamment. Ç’aurait été reconnaître sa faiblesse, et il ne le voulait en aucun cas.

Il croisa un à un les regards des plantes encore présentes alentour. Celles-ci étaient reparties à leurs occupations, mais se sentant fixées se tournaient vers lui. Parmi ces regards, certains étaient encore accusateurs, semblaient lui reprocher la chance qu'il avait eu. Ils étaient loin d'imaginer combien ils avaient raison sur les risques à se comporter de la sorte. Mais le Pokémon plante n'allait certainement pas leur faire le plaisir de le montrer. Il endurerait la douleur sans broncher, aussi intense soit-elle, plutôt que de subir une humiliation.

Alors que la foule initiale n'était plus réduite qu'à un rien, l'être végétal continuait de chercher ce regard. Il voulait le croiser ; il savait qu'il était là quelque part. Mais ses congénères passaient, et parmi eux ne se trouvait pas l'être qui l'intéressait tant.

Ce regard, il ne l'avait pas encore croisé. C'en était presque comique, puisque de toutes les réactions qu'il avait vues, aucune n'était celle qui l'intéressait réellement. Probablement avait-il fait tout cela vainement. Cela n'était plus à exclure.

La douleur en lui était désormais presque insoutenable. Pourtant il se donnait pour objectif sacré de ne pas la laisser paraître, de conserver son honneur jusqu'au bout. Il sentait le poison ronger ses organes sans rien pouvoir faire, et malgré cela continuait éperdument de sourire. D'un sourire crispé qui n'avait plus rien de naturel, mais était le seul qu'il pouvait encore produire.

Il regrettait d'avoir commis un acte aussi stupide. A bien y réfléchir, il ne l'avait fait que pour obtenir de l'attention. L'attention d'un Pokémon en particulier, qu'il voulait détourner de la direction qu'elle avait prise. Il aurait eu de nombreux autres moyens pour cela, dont certains bien plus efficaces et bien moins dangereux. Il regrettait d'avoir laissé des sentiments triompher de sa raison.

Commençant à éprouver des difficultés à se tenir debout, l'être fait de lianes décida d'accélérer son mouvement, quitte à ce que cela éveille le doute. Et malgré cela, il souriait. Encore et toujours, il souriait. Il allait peut-être s'effondrer d'un moment à l'autre, mais cela importait peu. Il souriait, non parce qu'il était heureux, mais parce que son honneur lui imposait de sembler l'être. Un sourire qui ne convainquait plus personne, mais qui lui donnait l'impression d'être encore maître de la situation.

Il cherchait, cherchait, plus vraiment lucide. Mais la douleur l'empêchait de se concentrer. Des gouttes de sueur perlaient sans discontinuer de tous les pores de sa peau. Il distinguait à peine les silhouettes qu'il croisait et ne reconnaissait plus rien ; l'infortuné manqua même à plusieurs reprises de se cogner aux arbres.

Autour de lui quelques railleries fusaient, plus le moins leurrées sur les conséquences de son acte. Elles n'avaient pas d'importance, ne pouvaient le détourner de sa quête folle ni décrocher la parodie de sourire qui continuait de déformer ses lèvres.

Sourire, sourire, sourire. Il avait mal, continuait de sourire.

C'est alors que le regard de l'être végétal croisa enfin celui qu'il cherchait. Cet être était là, face à lui. Il était venu le trouver pour faire cesser cette folie. D'un seul coup, un raz-de-marée d'émotions submergea le pauvre Pokémon plante : la joie d'atteindre enfin son but, l'espoir absurde que cela allait le sauver.

Ce regard quant à lui était déçu, presque méprisant. Et surtout profondément triste d'avoir été la cause de tant de bêtise.

Le sourire un temps heureux redevint faux en s'apercevant de la nature de ce regard. De la tristesse s'y dissimula, se mua en désespoir à la pensée de tant de sacrifices en vain. Le corps du Pokémon arrêta un temps de résister, las, voulant abandonner. Et ce fut suffisant pour que le poison contenu dans le venin soit totalement libéré, remonte jusqu'à chaque organe, l'attaque, le ronge et finisse par tous les détruire.

Ce sourire absurde qui était resté jusque-là ne tint plus et céda la place à un cri déchirant qui serait le dernier.

* * *
Au sein d'un groupe de Pokémon tous les mêmes, deux individus sont entrés en querelle. En cause, quelque chose que le premier n'a pas su dire comme il le voulait. Ces deux individus autrefois amis ne pouvaient plus l'être : était entré en jeu quelque chose d'un autre ordre.

Cette dispute ayant dégénéré sera lourde de conséquences pour le perdant : cause de nombreux regrets et de tentatives absurdes d'attirer à nouveau l'attention. Car plus que tout, il regrettera de s'être enfui sans être parvenu à dire à ce Vortente son ancien ami qu'il l'aimait.