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The Era of Fields de Baguetal



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Informations

» Auteur : Baguetal - Voir le profil
» Créé le 24/08/2017 à 15:27
» Dernière mise à jour le 30/08/2017 à 17:33

» Mots-clés :   Aventure   Fantastique   Hoenn   Médiéval   Terreur

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[INTRODUCTION] - Première partie : Alaric
« Vergazon, contrée éternelle. Paix, amour et entraide. », était gravé sur un petit écriteau fait de bois, au sommet d’une imposante butte d’herbe verte. Se cachaient derrière elle quelques maisonnettes, d'immenses champs de fleurs et de céréales, puis un amas de roches, enclavant une partie du village. La douce brise qui sifflait ici emportait souvent des Floravols, plus rarement des Cotovols. Le chant des Nirondelles était semblable à une douce mélodie envoûtante. Chaque nuit devenait spectacle grâce aux halos multicolores que dégageaient les queues des Lumivoles et des Mucioles.
Il était certain que le paradis tournait autour de cet endroit, enfin...

« - Alaric, à table !!! se fit entendre une voix féminine dans tout le hameau. »

Les nombreux Roucools et Piafabecs qui picotaient bêtement dans les champs s'envolèrent alors, laissant tomber derrière eux quelques-unes de leurs plumes. Même les Tauros qui se faisaient dorer au soleil çà et là haussèrent leur tête, aplaties par la paille.

« - J’arrive maman ! Laisse-moi juste le temps de nourrir les Skittys ! »

Cette voix encore immature mais à la fois grave émanait d'un garçon presque adulte. Un adolescent qui, physiquement, n'avait rien de très exceptionnel. Un jeune homme aux cheveux bruns mi-longs pas coiffés, et aux yeux marrons foncés, voire noirs s'ils n'étaient pas face aux rayons du soleil. Un gringalet, très grand mais assez maigre. Ses os étaient bien visibles à travers sa peau, et sa pomme d'Adam ressortait inévitablement de son cou.

Vêtu d'une chemise à carreaux délavée et d'un caleçon de toile marron, il versa sur le sol terreux deux seaux rouillés remplis de baies fraîches.
De petits chatons roses s'empressèrent alors de courir en direction de celles-ci, attirés par l'odeur fruitée et sucrée qu'elles dégageaient. C’était leur déjeuner.
Alaric reprit les seaux qu'il avait déposé par terre, et s'avança vers une maisonnette constituée de murs en torchis et d'un toit fait de paille, renforcé de quelques plaques de tôle. L'intérieur de la maison n'était guère plus agréable à décrire. La terre et le sable servaient de sol ; seules quelques planches de bois dessinèrent de petits chemin qui menaient aux différentes pièces du petit foyer.

« - Bon, tu nous as préparé quoi ? Ça sent bon en tout cas ! fit-il en entrant dans la pièce servant de cuisine.
- Et bien aujourd’hui c’est soupe de baies au filet de Magicarpe. Ce n'est pas grand-chose je sais, mais en ce moment je t'avoue qu'on est loin de rouler sur l'or mon trésor...
- Oh arrête de m’appeler comme ça s'il te plaît, tu sais que j’aime pas ! Et il vient pas manger papa ?
- Il est encore parti râler chez le voisin. Toujours pour la même histoire d'enclos qui mord sur notre propriété, ça en devient une habitude... »

Alaric souffla, puis s'assit autour d'une table basse en bois. La femme prit une assiette creuse faite de vieil argile dans le tiroir d’un vieux meuble en bois mi-souillé. Elle y servit alors de la soupe, avant de la tendre à son fils. Au moindre faux mouvement, du jus pouvait tomber tellement l'assiette était remplie à ras-bord.

« - Bon appétit ! prononça-elle, avant de se mettre en retrait dans la cuisine. »

Il s'appropria la cuillère qui était devant lui avant de la lâcher, puis avala sa soupe comme s'il buvait de l'eau. Il se servit une seconde fois, plus modérément, mais prit le temps cette fois-ci de la déguster. Le potage dégageait une odeur étrangement agréable, à croire que le mélange de poisson et de fruits écrabouillés constituait un parfait cocktail.

De son côté, la femme paraissait dérangée. Elle semblait faire les milles pas dans la petite pièce.

« Est-ce que je dois...oui, il est temps. Il faut que je tienne bon, je dois lui dire, je dois arrêter d'être...une mère finalement ?... »

Une fois son repas terminé, le jeune garçon se leva de la chaise, puis commença à s'en aller vers l'extérieur.

« - Alaric ! Attend un peu ! J’ai...j'ai un service à te demander..., fit la femme, s'empressant de revenir vers son fils.
- Quoi maman ? J’ai envie de jouer avec les Zigzatons dans la forêt d’à côté...
- Hum...il faudrait que tu partes pour Poivressel récupérer des sacs de graines et quelques outils pour entretenir l’enclos des Skittys et des Medhyenas ! Fais en sorte de ne pas payer au moins les graines... De toute façon tu ne pourras pas tout acheter... »

Alaric s’arrêta net. Il s'approcha de sa mère les yeux écarquillés :

« - C’est bien la première fois que tu me demandes d'aller aussi loin ! Tu vas bien ?
- On vient de fêter tes seize ans, j'estime maintenant que tu es assez grand (c’est encore un bébé mais... là pas le choix) ! Puis ton père est de plus en plus souffrant à cause de son genou... Il ne peux plus se déplacer jusqu'à là-bas. »

Le garçon fit alors un bond puis remercia mille fois sa mère, qui était jusqu'à maintenant trop protectrice envers lui. En effet, jamais il ne devait franchir l'écriteau du village, même pas d'un pas. Très croyante mais surtout paranoïaque, elle avait par exemple peur à l'idée que son fils et que leur famille soit maudite à cause de nombreuses rumeurs circulants dans le village. Aussi elle partait adorer Arceus tous les soirs avant le dîner, dans une petite crypte dédiée, creusée dans de la roche.

« - Il faut que tu prennes avec toi quelques de nos Pokémon. Tu sais, le monde extérieur n’est pas sain, il est peuplé de personnes malsaines et de Pokémons dangereux !
- D’accord, bah je vais emmener avec moi mon Pifeuil et mon petit Galekid t'inquiète ! (Et mince...)
- Tu ne m'avais pas dit que tu élevais des Pokémon dans ton coin, Alaric !!!
- Mais j’avais peur que tu me fasses encore une pandémie... Euh... bon bah j’y vais ! Je serais sûrement là tard ce soir, mais ne t'inquiète pas pour moi hein, ça va aller !
- Heureusement que ton père n'est pas là pour l'entendre... Attends mon chéri ! J'allais oublier le plus important ! »

La femme se mit alors à fouiller dans ses poches. Elle y sortit de l'une d'elles un collier fait de pierres taillées. Elles constituaient d'étranges hiéroglyphes semblants signifier une langue ancienne. Elle le tendit à son fils :

« - Tiens, prend-le en guise de porte-bonheur. C’est celui que ton grand-père avait trouvé dans les alentours d’Autéquia autrefois. Il nous a toujours dit qu'il dégageait une aura qui le protégeait. Alors fais-y très attention, met le autour de ton cou.
- Maman, je pars seulement pour quelques heures, mais bon... merci ça me fait plaisir... »

Sans plus insister, Alaric prit le collier et le mit donc autour de son maigre cou. Il salua alors sa mère d'un baiser sur le front, et se tourna vers la sortie. La femme se mit alors à genoux, tout en serrant très fort une une chaîne qu'elle prit sur l'un des quelques meubles de la maison.