« Une attaque très risquée. Le lanceur perd tous ses PV restants et inflige autant de dégâts à l'ennemi. »
(Description de l’attaque Tout ou Rien)
« T’emmènes pas des collégiens faire du ski dans une avalanche ! »
(Les Wriggles, N’importe Nawak)
« Bien que possédant un puissant pouvoir, il évitait inconsciemment de le montrer.
Au fur et à mesure qu’il grandissait, il comprenait le danger que représentait son pouvoir.
Ne pas réussir à faire ce qu’il voulait revenait à réprimer ses émotions, le fait de ne pas utiliser son pouvoir le complexait sans qu’il ne s’en rende compte.
Les sentiments qu’il refrénait au fond de son cœur grandissaient petit à petit.
Ils commençaient alors à déborder, à s’emballer, mais avaient eux aussi leur limite.
Et il se trouve qu’en ce moment même, ce tourbillon de sentiments prend une forme à laquelle Mob ne peut faire face... »
(Mob Psycho 100, Chapitre 8 - Explosion)ABBA – Waterloo- Merde, merde ! A Waterloo, Napoléon a bel et bien abandonné ! Oh oui ! Et mon destin, de la même manière a chaviré !
Dimitri regardait Roland faire du air-guitare pendant qu’une enceinte bluetooth diffusait la musique et qu’il mangeait un sandwich triangle avec les autres.
- Le livre d’histoire dans la penderie ! Répète toujours les mêmes conneriiiiies !
- Premièrement, on ne traduit pas les chansons littéralement…
Pablo hocha la tête. Jackson regarda Arlène en mode « mais pourquoi tu t’en mêles ? »
- Ou presque… ajouta Dimitri, pas d’accord.
- Deuxièmement, tu vas nous faire repérer avec tes conneries !
- Vous devriez être contents, c’est le dernier jour que vous attendiez tous ! Vous allez enfin être libres ! Parce qu’au terme de cette journée… c’est fini ! Je reprends la route !
« Dans tes rêves… » songea Jackson.
« Oh que non… » pensa Arlène.
« Désolé maître mais je crois que cette fois ça ne va pas se passer comme ça… » se dit Dimitri, quelque peu gêné.
Pablo hocha la tête comme un benêt.
- Et vous, je vous disperse aux quatre vents tels des pissenlits ! Malcolm ne m’a pas appelé…
« C’est parce qu’il ne recevra pas d’ordres de ta part aujourd’hui… » songea Arlène.
- Je suis obligé de faire ça ?
Tout le monde se tourna vers Jeffrey qui tenait Raphaël.
- Oui, Houston ! Pour ton dernier travail avec nous…
- Les élections étaient censées être la fin de mon contrat… soupira Jeffrey.
- Tu te tais ! Pour ton dernier contrat avec nous, tu gardes le gosse !
- Nous te sommes infiniment reconnaissants de le faire ! assura Arlène.
- Je suis d’accord avec ce qu’elle dit ! ajouta Dimitri.
- Sympa, sauf que j’aimerais bien aller me bastonner moi aussi… ou rejoindre mon neveu, ou même ma sœur qui est à la remise des diplômes… histoire de la protéger…
- Tu es sous contrat, bordel ! C’est comme bosser à Noël, ok ? A propos de bosser, Jackson.
- J’y vais, j’y vais…
Jackson prit Ptera.
- J’espère que je pourrais revenir mettre une branlée à cette face de bite de Fiodor.
- Les enfants vont s’en charger ! assura Roland.
- J’en doute. Bon, j’y vais. Bonne chance à tous.
- Ouaip ! sourit Roland.
- Ca va aller, grâce à toi, assura Pablo.
- On va s’en sortir ! sourit Arlène.
- Bonne chance à toi aussi ! sourit Dimitri.
Jackson grimpa sur Ptera.
- Allez.
Ptera s’envola discrètement et fondit entre les immeubles. Dimitri fixa l’école assiégée et la foule de dresseurs en face.
- La police ne peut pas intervenir… soupira Dimitri.
- Toutes les rues autour sont bloquées… marmonna Arlène.
- Cette foule d’étudiants… c’est terrible. Tant de main d’œuvre gâchée, tant de petits culs encore vierges…
- Pablo, tu ne me manqueras pas… geignit Dimitri.
- Quoi, tu ne veux plus qu’on se revoie ? Mais je suis une nounou d’enfer pour ton gosse !
- Non.
- Non, je confirme ! soupira Arlène.
- C’est pas vous, l’histoire du lit rembourré aux magazines pornos ? marmonna Jeffrey.
- C’est TOUT CE QUE J’AVAIS !
- Le coup du biberon rangé avec les poppers, quand même ! souffla Arlène.
- C’était juste rangé à côté !! grogna Pablo.
- L’histoire de la « tétine », c’était pas rangé à côté… souffla sinistrement Dimitri.
- Vous allez me reparler de ça encore longtemps ?!
- Bref, Pablo tu es un dégénéré, on a compris ! Vous intervenez quand vous voulez.
- A l’arrivée de ton père.
- A l’arrivée de ton père.
- A l’arrivée de ton père.
Roland regarda ses trois adjudants qui avaient répondu en même temps.
- … eh bé. Vous avez synchronisé vos règles ou quoi ?
- Bah c’est le plus logique ! souffla Pablo.
- Bah oui ! soupira Arlène.
- Monsieur Smirnoff va venir avec les renforts, on se joindra aux renforts !
Roland regarda ses séides.
- … mouais. Vous me cachez quelque chose. Pour Pablo, je me doute, mais vous deux, c’est bizarre !
- Je ne rejoindrais pas Seth, je ne suis pas stupide !
- Oh tu pourrais. En fait, vous pouvez faire ce que vous voulez, même me trahir !
Dimitri et Arlène se regardèrent. Jeffrey haussa un sourcil. Pablo regarda Roland.
- Non mais Roland, ça va pas, non ? On va pas te trahir !
- J’en sais rien. Ça fait un bail que je vous ai embrigadés là-dedans, je comprendrais, et je ne vous en tiendrais pas rigueur.
Roland regarda l’école. Dimitri et Arlène se regardèrent, pas très rassurés. Pablo regarda Jeffrey qui haussa les épaules.
Teresa avait une main sur Neitram, et elle communiquait avec quelqu’un.
- C’est excellent. Le plan avance à merveille. Elle vous a rejoint ? Parfait. Qu’elle se serve du plan que nous avons obtenu grâce à Justin pour les atteindre. Ce sera très bien comme ça.
Seth n’en pouvait plus de Teresa Torres. Son arrogance le tannait.
- Je vais passer les troupes en revue.
- Faites donc ça… marmonna Teresa avec mépris.
Seth se dirigea vers les étudiants. « Quelle situation de merde… »
Il les regarda, tous prêts à en découdre. « Je ne peux pas rejoindre Justin, je ne peux pas rejoindre Roland, ni Pablo, puisqu’il est avec Roland, l’entourage de Roland ne me connait pas, il m’a jeté aux lions et puis basta… »
Seth soupira en regardant les étudiants qui se demandaient pourquoi il les regardait. « Ma situation dans cette bataille est juste complètement pourrie. Le mieux que j’ai à faire, c’est de foutre la merde. Je n’ai aucune échappatoire. Les gamins… pfff ! Je les ai aidés mais ils ne me connaissent pas, ils ne me font pas confiance, si je me présente à eux, ils vont me rire au nez… »
Maintenant, Seth faisait une tête très étrange : Il pleurait tout en souriant. « Bordel, je me suis foutu dans une belle merde, en fait ! »
- Monsieur Corrigan ?! Ça va ?
- Quel est ton nom, petit ?
- Youri, monsieur. Youri Everett.
Seth sourit et hocha la tête en essuyant ses larmes.
- Barre-toi, petit crétin. Qu’est-ce que tu fous là, qu’est-ce que vous foutez encore tous là ?
Les étudiants se regardaient et regardaient Seth.
- On…
- On fait ce que madame Torres nous a dit…
- Ainsi que madame Benetton !
- Bah ouais…
Seth remarqua le champ herbu à leurs pieds, ainsi que les Kirlia qui dansaient dans la foule. Seth secoua la tête. « Ils sont complètement manipulés… comme avec Amélia… les sorts de ces deux folles… »
- Monsieur Corrigan, je peux vous aider ?
Seth se tourna vers Sophia Dawn, la directrice de campagne de Justin, une insupportable arriviste à lunettes en tailleur mauve avec les cheveux rasés de près.
- Je… passais en revue les troupes.
- C’est inutile. Les troupes ont tout ce dont elles ont besoin. Votre rôle dans cette bataille est clair, si jamais tout tourne mal, vous avez pour mission d’arranger la situation. Vous êtes notre soupape en quelque sorte, alors merci de rester à votre place de soupape.
Seth hocha doucement la tête. « J’en ai assez de me faire malmener par toutes ces femmes qui profitent de l’absence de Justin auprès de moi pour me rabaisser… »
Il s’éloigna des troupes alors que Sophia sortait Diancie qui faisait pleuvoir des gemmes sur les étudiants qui pensaient qu’on leur offrait des pierres précieuses et piaillaient de joie.
Seth regarda l’école. Il observa le toit et vit que quelque chose d’anormal se passait. « Si seulement je pouvais aller aider les élèves au moins… Je pense en avoir fait assez avec le carnet, mais… »
Seth retourna à sa place. Teresa le regarda.
- Alors, vous vous êtes bien promené ?
- Hm.
- Vous avez bien perdu votre temps ?
Seth ne répondit pas et regarda à nouveau l’école. Malgré tout le brouhaha et l’enchevêtrement des Desséliande, on entendit un grand fracas venant de l’intérieur de l’école.
- Héhéhé… ça commence ! sourit Teresa.
Seth secoua la tête, atterré.
***
Tiburce regarda son Hippodocus s’ébrouer de tout le bordel de la barricade qui était sur lui.
- Bah putain, c’pas tous les jours qu’on le défonce comme ça !
James regarda Tiburce, fou de rage.
- Pas mes amis. Et pas ma Fey.
- J’pige pas c’que tu baragouines, mais tu vas payer pour c’que tu viens de faire, mon gros.
James regarda le gras cuisinier rougeaud aux airs porcins.
- … vous vous êtes regardé ?
- C’pas la taille qui compte, c’est ce qu’on en fait. Allez !
Hippodocus souffla une baie qui sortit des trous de son dos. Il l’avala tout rond. Tauros était prêt à charger.
Hippodocus lui rentra dedans au pas de charge et avec lourdeur. Tauros tenta de résister, mais Hippodocus le repoussait. Le sol du hall prit cher.
- Putain !!
- Eh bah ouais mon gros, tu croyais quoi.
Hippodocus fit valdinguer Tauros dans le mur vitré de la cantine qui explosa. James serra les dents.
- Hah. V’la pas le coût des réparations…
James, distrait par les tribulations de son Tauros, ne remarqua que tardivement que Tiburce se dirigeait vers les portes.
- Putain ! Nan !
- Empêche-moi, gros lard !
James sortit Yanméga. Le Pokémon poussa un Grincement qui repoussa Tiburce.
- Hey, c’est une école publique, j’peux aller où je veux !
Hippodocus revint à la charge vers James.
- Et péter la gueule à qui je veux !
James sortit Hariyama qui contint le Pokémon. A peine.
- Merde…
- T’es tout seul contre un membre confirmé de Direction Dresseurs, petite tête. Qu’est-ce que tu crois pouvoir faire ? Bah que dalle. Tu vas juste morfler et je vais t’amener dans l’auditorium avec les autres petits couillons qu’on aura cueilli comme des radis…
- Cognobidon !
Hariyama sembla souffrir, mais également reprendre le dessus sur Hippodocus. Il arriva même à s’en saisir et à le balancer contre la façade du hall. Tiburce agita la tête.
- T’as de bonnes techniques d’enculé quand même. N’empêche que je vais te buter.
- On va voir ça.
- Tu causes pas beaucoup mais qu’est-ce que tu roules des mécaniques. Deuxième baie.
Hippodocus se nourrit d’une seconde baie. Il sembla devenir plus gros et poussa un cri.
- J’t’explique comment ça va se passer. Chaque fois que mon Hippodocus va bouffer une baie, il va devenir plus gros et plus fort. Et toi tu vas te retrouver dans une sacrée merde à chaque fois que ça va arriver. Donc t’as genre intérêt à te rendre.
- Putain, jamais.
- Bah prépare-toi à prendre la plus grosse branlée de ta vie. Bélier.
Hippodocus chargea à nouveau vers Hariyama qui se préparait à le recevoir. Hippodocus emporta le Pokémon Combat et l’enfonça littéralement dans la cantine.
- Comme papa dans maman ! Hah !
James serra les dents.
- Tu vois, tes pitoyables efforts sont inutiles. Je vais défoncer tes Pokémon l’un après l’autre et tu vas bien gentiment aller à l’auditorium te mettre à genoux avec les autres.
- J’viens de te dire que ça arrivera jamais alors tu fermes ta gueule et tu te bats.
- J’suis en train de me battre, gros nègre de merde, toi tu t’en prends juste plein la gueule.
Le mot qu’il ne fallait pas.
- Pardon ?
- J’ai dit que tu t’en prenais plein la gueule. Oh, à moins que tu parles du mot nègre.
- … BELIER !
- Hariyama ça apprend Bélier ? Bah putain ça a changé les Pokémon depuis mon enfance…
C’est Tauros qui sortit de la cantine en poussant Hippodocus qui partit s’écraser dans la Loge, heureusement vide de ses occupants habituels, en vacances aux Bahamas et pas pressés de retrouver leur logement dans l’école d’Ogoesse…
… oups…
- Putain mais comment…
- Le talent Colérique, connard de babtou de merde. Tu lui as fait un coup critique tout à l’heure.
- … bah merde alors… Pis sois pas raciste, s’teuplé. C’est mal, tout ça…
Hariyama sortit également à toute vitesse et vint poursuivre la rasade de coups sur Hippodocus. Tiburce souffla, souriant.
- Deux c’est trop peu, on passe à cinq.
James plissa les yeux. Hippodocus avala trois nouvelles baies. Il devint carrément énorme.
- Tu veux voir à quel point c’est brutal ? Rugissement !
Hippodocus poussa un vibrant cri qui repoussa Hariyama et Tauros. James grimaça et regarda Tiburce qui se fendait la poire.
- Haaah… t’es foutu, mon gros. Piétisol !
Hippodocus frappa le sol d’une de ses grasses pattes robustes. James le sentit passer lui-même. Il se souvint des propos d’Etienne Smirnoff :
« Vos adversaires utilisent des Pokémon qui ont subi des expériences. Là où vos Pokémon à vous ne pourront pas les toucher, eux pourront vous frapper directement. Vous devez donc être prudents et apprendre à esquiver. »« Mais comment j’esquive ça ?! » s’étonna James.
- Fais gaffe à tes gambettes. Déjà que ça m’étonnerait pas qu’on t’en ait coupé une, vu ton bide tu dois faire au moins trois types de diabète différents…
James grommela. Le ton et la morgue du cuisinier l’énervaient, mais il ne devait pas perdre sa concentration. « Fey, putain, la mère de notre enfant, je peux pas la laisser tomber ! »
Il alla se placer sur les restes de la barricade, échappant ainsi aux effets de Piétisol, et couvrant l’entrée de l’escalier vers l’étage.
Sauf qu’en faisant cela, il révéla l’existence de l’escalier en question à Tiburce qui tourna la tête vers lui.
- Hey mais j’aurais pu monter !
James fronça les sourcils. « Putain maintenant c’est définitif. Je dois buter ce type. Nan mais ça va pas, je suis dingue ! Juste l’assommer, ce sera déjà très bien… »
- Bon. Il est temps de coller une branlée à ces deux Pokémon de merde. J’veux dire les Tauros c’est fait pour les fermes, et les Hariyama t’en trouve cinquante par montagne.
James fronça les sourcils.
- Pis ton moucheron, là ? L’est bon à rien.
James regarda Yanméga qui, effectivement, se tenait à l’écart du combat. Il hésitait à sortir sa carte maîtresse, mais il se doutait qu’il pourrait y avoir plus de baies.
- … Giga Impact et Close Combat !
Tauros fonça comme un dératé et Hariyama s’avança en agitant les mains. Hippodocus se releva en tremblant.
- PIETISOL !! éructa Tiburce.
Il suffit d’une tape du pied. L’attaque repoussa les deux Pokémon, explosa le sol et fendit les murs. James tomba à la renverse sur sa barricade de fortune. Tiburce était hilare.
- Putain de débile, et t’as cru un instant que j’allais pas me retenir et que t’allais pouvoir m’attaquer ! Mon Hippodocus est le fruit de ma cuisine, et des expériences de ce bon vieux Fiodor ! T’as genre aucune chance de l’affronter. Maintenant prépare-toi parce que mon Pokémon va te dégommer toi.
Tauros et Hariyama étaient à terre, très affaiblis. James se releva et constata qu’Hippodocus marchait avec difficulté. « Il a de sacrés réflexes mais il est de plus en plus lent… »
James regarda Yanméga. « Il a pas Turbo mais Lentilles Teintées, ça sert trop à rien dans cette situation… »
- Quoi, ton moucheron veut se battre aussi ? Ah mais qu’il fasse, qu’il fasse, moi j’prendrais tout ce que tu vas m’envoyer.
James se releva. « J’peux pas envoyer Yanméga au combat, il est pas adapté à un tel adversaire…
- Prépare-toi à guincher, négro.
James serra les dents. « Plus tu prononces ce mot, plus j’ai envie de te niquer, putain… »
- Hippodocus, Charge !
James plissa les yeux alors que le Pokémon trottinait péniblement vers lui. « Piétisol… Rugissement…. Charge… Il… »
James réfléchissait à toute allure. « Des attaques faibles, une puissance démente, une… rapidité d’exécution étonnante… »
James hocha la tête. Tout faisait sens.
- Allez, assomme-moi ce gros tas !
- Bourdon !
Yanméga s’interposa entre son maître et émit un vibrant bruit sourd qui éclata les vitres qui restaient. Tiburce se boucha les oreilles. Hippodocus stoppa son mouvement et recula, même, bien atteint.
- Ta grosse merde bourrée aux stéroïdes…
Tiburce grimaça.
- … est très douée pour jouer les gros bras, mais plus il bouffe de baies, plus il doit être… instable, je suppose.
Le cuistot grinça des dents.
- …
- Ouais c’est ça, ferme-là, ça changera un peu. Yanméga, Pouvoir Antique !
- Quoi ?!
Les yeux de Yanméga s’allumèrent. James ne savait pas si ce qu’il allait faire allait payer, il y allait totalement à l’instinct. « Perrine m’a toujours dit d’avoir confiance en moi et de croire en moi… Fey m’a toujours vu comme son pilier… les potes me font confiance sur le terrain… »
Yanméga balança son attaque. La sphère lumineuse et cristalline frappa entre les deux yeux. Hippodocus hurla et supporta très mal l’attaque. Il recula, complètement déboussolé. Tiburce montra les premiers signes de sa panique.
- Kwa ? Kwaaaah ? Mais kesta, putain ?!
James lui-même était surpris. « J’me doutais que ça ferait de l’effet mais à ce point là… »
Ce n’était pas que James n’était pas intelligent, c’était juste que ce qui s’était passé était en dehors de son domaine de compréhension.
L’expérience de Fiodor consistait à ce qu’Hippodocus, grâce à son système de digestion et son corps particulier, pratique pour stocker des baies et les consommer rapidement, profite pleinement des effets des baies et les maximise. Cette expérience consistait à donner le meilleur des baies tenues, mais Hippodocus a l’avantage de pouvoir en porter des dizaines.
Outre des effets particuliers que Tiburce pouvait ajouter avec des baies spécifiques (mais il le faisait rarement parce que ça lui demandait un peu trop de réflexion), il utilisait actuellement une simple technique de force brute. Sauf que cette augmentation progressive de force limite les mouvements et l’usage de techniques complexes. Il est donc obligé de s’en remettre à des techniques peu puissantes mais décuplées par les baies, moins complexes et donc plus facilement exécutables par un Hippodocus tellement boursouflé que le cerveau fonctionne à régime lent.
Cette série d’effets secondaires s’apparente à Technicien : Les attaques faibles deviennent plus fortes. Sauf qu’Hippodocus n’a pas Technicien. L’artifice du pouvoir des baies lui confère cet avantage, pas quelque talent.
Cependant, le Yanméga de James a le talent Lentilles Teintées. Il a un véritable avantage en utilisant une technique peu efficace sur un corps résistant.
Le choc de cet avantage inné en comparaison de cet avantage acquis avait créé une perturbation dans la métaphysique d’Hippodocus. Cela allait au-delà de la physique des attaques, c’était dix niveaux au-dessus.
Hippodocus ne pouvait ni porter d’attaques complexes ni supporter une offensive aussi élaborée avec des effets secondaires sur lui. Son organisme était trop instable pour y faire face.
D’où l’étrange réaction du Pokémon.
- Mais bordel ressaisis-toi, couillon ! Prends une baie pour t’éclaircir l’esprit !!
Hippodocus tenta de s’éjecter une baie jusque dans sa gueule, mais Yanméga vrombit comme un avion et attrapa la baie en plein vol.
- … QUOI ???
- Piqûre, gros alcoolo de merde. J’te vole ta baie et je la bouffe !
Yanméga grignota la baie devant un Tiburce sidéré.
- … je rêve !!
- Bah quoi. Ose me dire que tu te doutais pas que ça pourrait arriver !
Yanméga revint aux côtés de James, tout fier de lui.
- T’as bien bossé, mon pote.
Le Pokémon à l’allure pas forcément très attirante sembla pourtant tout en joie.
- Mais merde !
- C’est pas fini, tête de bite.
- Hein ?
Alors qu’il les avait presque oubliés, Tauros et Hariyama portèrent leur coup à Hippodocus et le firent voler au plafond. Le Pokémon y enfonça sa tête.
- PUTAIN !!!
- T’as le droit de déclarer forfait, hein. J’peux te laisser partir, ça me pose pas de problème, j’ai pas reçu pour ordre de te buter ou de te faire arrêter ou quoi.
C’était vrai.
Wallace avait insisté sur ce point : Ils sont ennemis mais simplement neutraliser l’adversaire suffisait largement. Hors de question de s’en prendre à eux physiquement, même si eux le faisaient.
Cela n’avait pas été très bien accueilli par tout le monde, Steven, James, Mike, Benjamin (loi du tallion oblige), Rebecca, Tino, Naomi, Santana et Gina, notamment, mais au final la motion avait été votée.
« Ça a vraiment été une année cheloue… » songea James.
Tiburce regarda James et éclata de rire, un rire étrange, son visage était figé mais sa bouche remuait, et il semblait tousser son rire.
- Hah ! Hah ! Hahah ! Hahahahah !!! Mais tu t’es cru à un meeting de Malcolm X, mon gros ? Putain ! Tu vas me faire avoir une autre attaque, tiens ! Heh !
James plissa les yeux.
- Hippodocus, cinq baies de plus !!
- … il a la tête dans le plâtre, je crois que…
- Mais gros couillon, il a déjà les baies en lui, l’a plus qu’à les digérer !!
James grimaça. « Mais quel CON… »
Hippodocus, plus lourd et plus puissant que jamais, tomba au sol, faisant trembler l’établissement dans son entier. James secoua la tête, la grosse bête aux yeux rouges, baveuse et apparemment bien enragée, le fixa. Il avait pris un bon mètre de plus.
- … bordel de merde…
- ‘fait moins l’malin, hein.
James secoua la tête.
- Pouvoir Antique !
Yanméga recommença son attaque mais la situation avait changé. Hippodocus n’était plus le même. Sa couleur était plus grisée, même. Un effet secondaire de l’augmentation hormonale. Ses traits masculins se résorbaient. L’attaque n’eut aucun effet.
- Crocs Givre.
Hippodocus ne bougea pas, il se contenta d’ouvrir et de fermer la bouche. Une puissante émanation glacée s’échappa, repoussant Yanméga et James.
- Ouarps !!
- Et Séisme.
Cette fois, le hall manqua de voler en éclat, les murs étaient fissurés à un degré critique, le plafond commençait à céder… Hariyama et Tauros furent mis KO sur le coup, et James peina à se couvrir.
- MeeeeEEEEEeeeeeeeeeEEEERRRrrrde !!! cria-t-il en tremblant au sol.
- Ça doit faire mal, heheh… T’as joué avec le feu, tu vas te brûler…
James se releva. Il était loin d’Hippodocus, immobile au milieu de la pièce.
- J’ai quatre Pokémon.
- A moins que t’aies un putain de Suicune, j’vois pas comment tu pourrais…
- SERACRAWL, A TOI !
James balança la Pokéball, et Hippodocus se retrouva nez à nez avec un étrange Pokémon Iceberg. La créature fronça les sourcils.
- Séraquoi ?
- Séracrawl, attaque Mur de Fer !!
Le Pokémon s’illumina et fit face à Hippodocus avec assurance.
- Crocs Feu ! Moi, les glaçons, j’les fais fondre !!
Hippodocus ouvrit et ferma la bouche, frappant Séracrawl avec l’émanation enflammée. Mais le Pokémon ne sourcilla pas. James sourit. « Génial. L’entrainement avec les gars a fonctionné ! »
- Mais putain, James !!
- C’est quoi ce truc ???
- La VACHE !!
- J’suis sur le cul, là…
- On s’y est tous mis, et… rien !
Mike, Steven, Francis, Clive et Robbie n’en croyaient pas leurs yeux, mais effectivement aucune des attaques de Drakkarmin, Baggaïd, Steelix, Cizayox et Mammochon n’avait atteint Séracrawl. Dans le jardin de chez Mike, le Pokémon trônait, indéfectible.
Perrine, Quinn, Andréa, Rebecca, Ana et Fey, assise à la table de jardin avec James Junior, semblaient plus sceptiques.
- Ouais, mais face aux attaques spéciales… ça va être une autre paire de manches ! souffla Andréa.
- Ouais, faut que tu fasses gaffe, James ! admit Rebecca.
- Je crois aussi qu’il n’est pas si invincible que cela, tu dois faire attention à utiliser régulièrement Soin ! souffla Ana.
- Et à prendre garde à l’endurance ! admit Perrine.
Elle approcha de Séracrawl et désigna ses yeux fatigués.
- Il est presque invulnérable mais il peut fatiguer aussi, et sa défense ne va pas tenir le choc bien longtemps si effectivement tu ne fais pas attention, et si tu ne l’entraines pas à encaisser de nombreux chocs.
- Il faut qu’il lui apprenne à encaisser, pas qu’il le laisse encaisser surtout, ça m’a fait pareil avec Galeking ! sourit Quinn.
- Mais James va y arriver, il peut tout faire, mon Jamesounet ! sourit Fey.
James hocha la tête, content de se faire conseiller par ses amis.James souffla. « Je suis plus fort de leur appui à tous, je suis seul à me battre mais ils sont derrière moi. Je peux le faire. Je peux battre ce type. »
- Séracrawl, Avalanche !!
Le Pokémon Iceberg donna un vif coup de la pointe du nez dans le museau d’Hippodocus. On entendit le Pokémon Poids Lourd gronder mais sans plus. Tiburce ricana.
- T’en faudra plus pour l’égratigner…
- …
- C’est du solide, ton bestiau, mais Hippodocus est plus solide et plus endurant que ça.
- Mais il peut pas bouger.
Tiburce haussa les épaules.
- L’a pas besoin. L’est bien assez fort comme ça. Pis cette fois il est pas limité dans ses attaques. Séisme !!
Nouveau tremblement de terre. L’école entière vibrait. Yanméga tenta de soulever son maître… trop lourd pour lui.
« Bordel !! Ma seule solution, c’est… monter sur Séracrawl ? »
Le Pokémon encaissait le choc, mais durement.
« Non, contrer l’attaque… »
- Séisme, Séracrawl !!
Le Pokémon glace leva les deux pattes avant et frappa à son tour le sol, contrant l’attaque d’Hippodocus. Le Pokémon gronda de plus belle.
- Bordel à cul !! Crocs Eclair !
L’attaque, comme les précédentes, fut absorbée par Séracrawl qui répondit à nouveau avec une Avalanche. Hippodocus sembla légèrement atteint, mais bien moins que pour la précédente attaque, le grondement était moins fort et moins long. « Il encaisse mieux ? » s’étonna James.
Tiburce observa son adversaire.
- Tu veux jouer à la guerre, hein ? Tu veux faire le malin ?
- Je vais vous battre, quoi qu’il m’en coûte et quel que soit le temps que ça prendra.
- Le temps, hein. Regarde ça. Bélier !!
Hippodocus se pencha légèrement vers l’avant, suffisamment pour que sa tête heurte Séracrawl. Le Pokémon recula, touché.
« Hein ? »
- HA ! Pas si invincible que ça, la grosse baderne ! ricana Tiburce. T’es foutu, mon gros.
- … j’comprends pas…
- Tu comprends pas ? C’est pourtant simple. Mon Hippodocus est en train de bouffer tout son stock de baies.
James n’avait en effet pas remarqué qu’Hippodocus devenait de plus en plus sombre, de plus en plus gras, de plus en plus veineux. Séracrawl sembla prendre peur et recula.
- Merde… Merde !!!
- Au prochain Séisme, je fais s’effondrer le bâtiment. Tous les glandus qui seront dedans vont se retrouver sous les décombres !
Secret of Evermore – Boss Theme 1James regarda Tiburce, sérieux. Et qui éclata de rire, même.
- T’as de la chance. J’peux pas attaquer pendant qu’il bouffe ! Mais une fois qu’il a tout bouffé, ta putain d’école va s’effondrer comme un soufflé.
James secoua la tête, abasourdi. « Fey… Ana… Mike… Steven… Francis et les filles sur le toit… Les geeks… Perrine et tous les autres qui surveillent les portes… Non, mais non… »
- T’as même pas une minute pour réagir ! Je serais toi, je me dépêcherais !
James regarda à droite, à gauche…
En haut ?
Il regarda Yanméga qui semblait intrigué, et il hocha la tête. Il rappela Séracrawl.
- Tiens. On prend la fuite ?
James marmonna quelque chose à Yanméga. Le Pokémon hocha la tête, prit la Pokéball et partit dans l’escalier derrière.
- Et il sauve ses Pokémon, c’est trop mignon !
James regarda Tiburce. Sans peur la moindre. Le cuisinier fronça les sourcils, secoua la tête et approcha de James.
- Tu te prends pour qui à me regarder comme ça ? T’as demandé quoi à ton Yanméga ?
- De monter, d’exécuter Poursuite et de lâcher ce qu’il avait.
- Poursuite ?!
- Ouais, comme ça il suit la trace d’Hippodocus.
- … mais quoi ?
- Vous comprenez pas ? C’est pourtant simple.
James montra le plafond au-dessus d’Hippodocus, avec le trou effectué précédemment.
- … ça a pas percé le plafond totalement !!
- Nan.
Séracrawl tomba du plafond, s’effondrant de tout son poids sur Hippodocus, la pointe de son nez frappant directement dans son dos avec appui.
- PUTAIN DE…
Hippodocus, d’abord choqué, écarquilla seulement les yeux.
- AVALANCHE !
L’attaque n’eut pas son effet maximum mais elle eut le mérite d’appuyer encore plus là où cela faisait mal. Hippodocus eut la réaction espérée.
Il ouvrit la bouche, poussa un ignoble rot et… vomit une immonde bouillie de baies. Tiburce resta estomaqué.
- M… M… Mon Hippodocus !! Putain !! Mes baies !
Séracrawl s’effondra à côté d’Hippodocus qui toussotait et reprit son apparence normale… sauf que le plafond s’effondra sur lui.
- BORDEL DE M…
Tiburce commit l’erreur de s’avancer vers son Pokémon et se prit une décombre en pleine tronche sous le regard apeuré de James. L’effondrement s’arrêta cependant là. Yanméga descendit dans le trou ainsi créé. Son maître lui adressa un pouce levé.
- Bien joué… bien joué vous deux… j’espère qu’il est pas mort… eh ?!
Un Ectoplasma légèrement plus grand que la normale apparut en sortant du sol. Le Pokémon abaissa son grand sourire jusqu’au sol. Les dents formèrent une porte qui s’ouvrit et laissa sortir…
- Tiburce ! Oh mon Dieu !
James ne comprit absolument rien de ce qui se passait.
- C’est une chance que monsieur Stockwell m’ait amené sur les lieux… Oh Seigneur !
L’homme dégagea les décombres et vérifia le pouls du cuistot.
- … tu es vivant, mon frère !
Thomas More prit la Pokéball à la ceinture de Tiburce et rappela Hippodocus. Il commença à trainer l’homme vers la porte encore ouverte quand il remarqua James.
- … c’est toi qui a fait ça ?
- …
- … compte tenu des accointances de mon frère, je ne peux pas vous blâmer pour ce qui vient de se passer.
- … vous êtes qui, si je puis me permettre ? Vous me rappelez quelqu’un…
- Thomas More. Tu as pu me voir aux élections…
James hocha la tête. « Ouais, je regardais, y’avait Mike dans le public… »
- Notre famille est celle des hauts-intendants des grands de ce monde, mais… Tiburce n’a jamais été intéressé par tout cela… et voilà où il en est… Je pense que je devrais te remercier de l’avoir battu.
- … c’était pas de la tarte, merci…
- Je ne peux pas vous aider, je ne peux pas participer à cette bataille, mais je peux au moins vous enlever un adversaire… je vais donc me contenter de vous demander de me laisser partir avec lui.
- … ça me va… je suppose ?
Thomas hocha la tête et traîna son frère vers la porte.
- Tout ira bien, Tiburce. Tu vas retourner chez maman… elle va bien s’occuper de toi…
James regarda l’homme s’en aller vers sa porte qui fondit dans le sol comme elle était venue. James haussa les épaules.
- Bon… euh… les autres… rejoindre les autres au point de rendez-vous…
James passa les portes. Personne. Il alla jusqu’à la salle d’histoire et ouvrit la porte, fermée. Il constata qu’il n’y avait plus personne, seulement… une matière visqueuse blanche.
- Quoi mais… put…
James ne put finir sa phrase, il fut recouvert par la substance blanche à son tour.
- Mmmmm !!! Mmmmmmmmmpf !!!!
***
Les jardins avaient beaucoup tremblé, et Wallace était devenu très inattentif. « Lucy, et les autres… merde… »
Cependant, Justin n’avait pas profité de ces ouvertures. Il avait attendu que les secousses cessent. Wallace le regarda. « C’est bien aimable de sa part, mais… c’est pas vraiment ce que j’espérais… »
- Nous pouvons reprendre, je crois que le combat a cessé.
- Mouais. Je suis toujours pas rassuré par cette Sidérella géante sur le toit, cela dit…
- Elle a pour but de brouiller les perspectives de tes camarades et de limiter leurs moyens de fuite, ainsi que de faciliter les déplacements de madame Gold.
Wallace hocha la tête.
- Et vous me dites ça parce que…
- Il n’y a aucune chance que tu réchappes de ces jardins.
Wallace frissonna.
- Je crois pas bien comprendre.
- Je voulais dire : Pas avant que la victoire me soit acquise.
- … c’est-à-dire quand mes camarades auront été tous pris en otages et que Roland Smirnoff arrivera pour les délivrer…
- Exact.
Wallace hocha la tête.
- Vous le connaissez bien, hein ?
- J’ai travaillé avec lui, c’était une immense erreur. Je ne cherche qu’à le traîner jusque dans la fange à laquelle son âme souillée est vouée éternellement.
- On est… d’accord… sur ce point, mais… qu’est-ce qui vous fait penser qu’il va venir nous aider ?
Justin plissa les yeux.
- Vous êtes alliés, n’est-ce pas ?
- Mais non. Je l’ai rencontré une fois, ça m’a suffi aussi. C’était un sacré connard.
- … certes…
- Il était juste grossier, et pour que je trouve quelqu’un grossier, faut y aller, et en plus il a insinué des choses sur mon petit copain qui rétrospectivement m’ont pas plu !
Justin pencha la tête.
- … il a été jusque-là ?!
- Mais ouais, et je comprenais pas du tout pourquoi il s’échinait à foutre la merde comme ça !
- C’est son truc à lui, il adore semer la zizanie… je n’ai jamais compris cet aspect de sa personnalité.
- Il est complètement fêlé, ouais.
- Je… n’irais pas jusque-là, il est brillant, mais il utilise très mal cette intelligence.
- Grave, il pourrait pas genre devenir chercheur ou une connerie dans le genre ?!
Justin leva les yeux au ciel.
- Tu l’imagines avoir de la patience pour quoi que ce soit ? Le travail de recherche demande beaucoup de recul sur ses erreurs, car les erreurs permettent d’avancer. Quand Roland Smirnoff fait une erreur, il se contente de pester, de trépigner et d’insulter tout le monde. Et je ne parle même pas de sa réaction quand son entourage fait des erreurs !
- Voilà, c’est tout à fait lui !
Justin tendit les mains en hochant la tête. Wallace sourit.
- Vous, par contre, vous êtes cool.
- … non.
- Vous avez interrompu le combat quand il y a eu les secousses !
- C’était pour que tu ne sois pas désavantagé. Je suis un homme d’honneur.
- C’est déjà beaucoup.
- Je ne vais quand même pas te battre de manière fallacieuse, cela irait à l’encontre de tous mes principes.
- Vous avez des principes !
- Quelques-uns. Tu me rappelles Seth.
Wallace haussa les sourcils et rougit.
- Dheu… pardon ?
- Oui, excuse-moi, c’est juste… ce même côté espiègle, cette même malice dans le regard…
Wallace ne savait plus où se mettre.
- Je ne… euh… sais pas comment le prendre…
- C’est un compliment.
- … d’accord, euh… ok… on… reprend le combat ?
- Avec plaisir.
Wallace plissa les yeux. « Ouais, sauf que… »
Justin semblait presque souriant, plus détendu. « … je sais pas trop si j’ai envie de me battre franchement contre lui… »
Il regarda Chartor et Canarticho qui avaient pu récupérer grâce au temps laissé. « Je sais que je ne devrais pas, mais… j’ai l’impression de sympathiser avec lui… enfin de pouvoir sympathiser avec lui… et c’est ridicule parce que mes amis, eux, se battent comme des lions pour libérer l’école… et moi je suis censé… »
Wallace inspira.
- Bon. Où on en était, déjà ? Ah oui. Faut que je vous bute. Parce que mes amis sont en train de lutter pour leur liberté, et c’est vos tâcherons qu’ils affrontent !
Justin grimaça. « Il change de ton ? Moi qui commençait à le trouver intéressant… »
- Alors vous allez arrêter votre baratin ! Vous avez attaqué notre école, attaqué notre prof, attaqué notre mode de vie en devenant Président, vous avez lâché vos collaborateurs sur nous à de multiples reprises, et la goutte d’eau, ça a été vos mercenaires qui ont attaqué notre école par surprise, comme des lâches !!
Justin serra les dents. « Teresa a fait n’importe quoi à ce moment-là… et pourquoi Randy a lâché son équipe sur eux, c’était tellement puéril ! »
- Alors pas question que je me retienne !
- Eh bien, viens, je t’attends !
- Tabasco, Canicule !
Kabutops et Amonistar restèrent immobiles, prêts à encaisser. Justin secoua la tête. « Beaucoup trop basique, comme attaque ! »
Bulbizarre tenta d’avertir son maître, mais ce dernier se contenta de le couvrir avec sa veste, pensant qu’il pourrait être atteint par l’attaque. « C’est une attaque à grand rayon, mais… »
Canarticho émergea de… derrière Justin.
- Hm ?
- LAME FEUILLE !
Kabutops contra l’attaque d’une simple Tranche tandis qu’Amonistar dissipait la Canicule avec Hydrocanon. Chartor se protégea avec Abri.
- Manny, continue !!
Un duel à l’épée s’engagea entre Canarticho et Kabutops mais le Pokémon fossile plaqua clairement Canarticho au sol. Wallace hocha la tête.
- RAPACE !
Canarticho contra la griffe de Kabutops et s’éleva dans les airs, entouré de l’aura bleue. Kabutops recula et se heurta à Amonistar. Justin plissa les yeux.
- Mais… euh…
- MAINTENANT, TABASCO !!
Chartor, débarrassé de parties de sa carapace, envoya un puissant Lance-Soleil vers les adversaires. « Non… »
L’attaque fusa et frappa puissamment Kabutops et Amonistar. Justin regarda en l’air. « Pas de Zénith ?! Il l’a fait en… impossible ?! »
- C’est gentil de venir me voir, mais tu pourrais passer plus souvent…
- Oh ça va, hein.
Lindsay soupira alors qu’elle entrainait son frère. Tristan regarda Wallace.
- Je me demande toujours pourquoi tu n’as pas demandé à Steven de t’entraîner pour travailler sur ton rythme…
- Bah déjà je m’entends mieux avec elle.
- Logique.
- Ensuite je voulais te présenter à elle en tant que mon petit copain.
Tristan sourit et regarda Lindsay.
- Je l’ai pécho !
- J’ai vu, bravo ! sourit la blonde. Garde-le !
- Pas facile mais je me démène !
Wallace regarda Tristan, blasé.
- Sérieusement ?!
- Elle te connait, elle sait de quoi je parle !
- En attendant tu fais de la merde, Wallace…
Wallace regarda son Chartor qui peinait à assimiler la méthode.
- Va falloir te démener toi aussi.
- Ha-hah… soupira Wallace.Wallace regarda Justin.
- Je n’ai pas fait qu’endosser la charge de vous retenir…
Canarticho fit un looping et chargea vers… Bulbizarre alors qu’Amonistar et Kabutops étaient fortement affaiblis.
- NOM DE…
- … je me suis également entraîné pour.
Justin prit Bulbizarre et manqua de faire une roulade pour échapper à Canarticho qui fonçait vers son maître. Ce qui permit à Chartor de balancer un second Lance-Soleil et d’anéantir Amonistar et Kabutops.
- … tchhhhhhh !!!! gronda Justin en se relevant, Bulbizarre en main.
Wallace regarda Justin avec intensité. « Je veux juste le faire sortir de ses gonds… je commence à éprouver de la sympathie pour lui, ça n’est pas bon… »
- Comment as-tu osé ?! Réponds !! Cette filouterie…
« Cette filouterie, c’est moi… »
- Je vais te parler comme mon fils t’aurait parlé…
- Hm…
- Et comme moi en plus jeune je t’aurais parlé…
- Accouchez, monsieur Smirnoff… grommela Wallace.
- Ton espièglerie et ton manque de scrupules à faire des coups bas seront des qualités essentielles lors de ton combat contre Justin Truce. N’en fais pas l’économie.
Wallace hocha la tête en regardant Etienne Smirnoff, assis face à lui dans la médiathèque vide.Wallace souffla alors que Canarticho revenait à ses côtés. Chartor semblait essoufflé également.
- C’est un combat. Vous êtes mon adversaire… et également mon ennemi.
- Certes, mais Bulbizarre ne se battait pas ! Je te pensais honorable ! Et tu as profité de ma distraction pour… tchhh !!
Wallace se mordilla les lèvres, peiné.
- Et cette stratégie… Hmph ! Tu es doué, certes, mais je suis bien plus fort que toi, et tes Pokémon ne vont pas faire long feu, quel que soit le Pokémon que j’appelle ensuite !
- Je sais… « Ne le dis pas… »
Wallace agita la tête. « Ne le dis pas. Ton but est de le déstabiliser. C’est ton ennemi, il t’a déclaré la guerre, il a pris ton devoir personnellement, il t’a attaqué toi et tes amis, il a menacé toute la classe avec des photos… »
- Je… « Ne le dis pas ! » Je suis désolé… « Putain ! »… d’avoir attaqué votre Bulbizarre, je…
Wallace soupira.
- Je voulais vous mettre en colère.
- … d’aucuns te diront que c’est simple… Tu aurais juste pu me contredire !
Wallace hocha la tête.
- Mes excuses.
- … Tu n’es pas censé t’excuser.
- Je sais. Vous n’êtes pas censé me tutoyer.
Justin haussa les sourcils. Il l’avait fait naturellement. L’assurance du garçon et son bagou l’avaient encouragé à quelques familiarités.
- … en effet. Je vous vouvoie à présent.
- C’est un peu ridicule.
- …je sais. C’est venu comme ça, je n’ai pas fait attention.
Wallace hocha la tête. « Je suis pas le seul qui commence à avoir des scrupules à se battre… »
Justin rappela Amonistar et Kabutops, puis il envoya Exagide. Le Pokémon se déclara face à Wallace qui pencha la tête.
- … une épée ?!
- Un fantôme possédant une épée.
- … m’enfin c’est juste une épée !
- Tu vois bien qu’elle bouge !
- Vous recommencez à me tutoyer.
- J’ai commencé comme cela, je continue comme cela ! Cesse de mégoter !
- Vous aimez bien les mots un peu anciens, nan ? J’suis sûr que vous aimez utiliser des mots comme « nonobstant » ou « valétudinaire », ou même « sardanapalesque » !
Justin plissa les yeux.
- … et qu’est-ce que tu insinues ?
- … que pour un gars qui déteste les nobles, vous parlez bien comme eux.
Justin toisa Wallace qui garda sa contenance.
- … sale petit provocateur…
- Vous commencez à bien me connaitre ! admit Wallace en souriant.
Justin posa Bulbizarre sur une haie, enleva sa veste, dévoilant un pull en tweed beige avec une lavallière.
- … et vous vous habillez comme un noble, aussi…
Justin ne nota pas la pique, s’emparant du bouclier et de l’épée du Pokémon.
- Prêt ? Parce que je ne vais pas me retenir.
Wallace plissa les yeux. « Euh… je… comprends pas, là, il va… »
Justin s’avança prestement vers Wallace, l’épée en arrière et le bouclier en avant.
- Han MERDE !
Canarticho put à peine contrer le premier assaut de Justin et Exagide avec une Tranche-Nuit matinée de Danse-Lames.
- Tu veux me mettre en colère ? C’est une réussite !
***
Clive aperçut un Desséliande blanc au feuillage rouge.
- Wow putain… chuchota-t-il.
Son propre Desséliande, sur lequel il était monté, le regarda, mécontent.
- … nan mais t’inquiète, j’en veux pas deux comme toi… juste que… merde quoi !
***
Tristan cherchait l’origine de la panne tout en surveillant son téléphone. [RAS, le proviseur parle mais il dit que des banalités. Des nouvelles de mon frère ?]
Tristan soupira et arrêta de bidouiller des fils inutiles. [Aucune, dsl mais je suis sûr que ça va. Reste vigilante, bon courage]
- Merde, merde, meeeeeeerde ! Même avec Windows ça marche pas ! geignit Benjamin.
- Tu veux dire « surtout avec Windows », soupira Orson.
- On aurait dû prendre Rodney avec nous ! soupira Tino.
***
A la cérémonie de remise des diplômes, Rodney s’amusait à changer les messages des panneaux du terrain de sport avec son téléphone.
[VOUS AVEZ VOTRE DIPLOME, BIENVENUE EN ENFER POUR TROUVER UN TAF]
[LE PROVISEUR PORTE DES SOUS-VETEMENTS FEMININS SOUS SON COSTUME]
[CECI N’EST PAS UN APPEL AU SECOURS. ON VA TOUS Y PASSER]
La mère de Rebecca remarqua les messages.
- … euh… qui est en charge de ces panneaux ?
Le père tourna la tête et retint un ricanement.
- Sûrement un communiste…
David semblait anxieux. Denis le regarda.
- Tout va bien ?
David remarquait en fait Jackson qui passait dans les rangs. Il s’arrêta pour Carl, Lindsay et Margaret.
- Monsieur… Gribble ?
- … lui-même… c’est pour quoi, je suis à une remise de diplômes !
- L’école d’Ogoesse est ravie de vous offrir cette Méga-Gemme et cette Gemme Sésame !
Carl plissa les yeux. Margaret s’étonna.
- C’est un cadeau bien précieux !
- C’est offert par la maison, madame ! sourit Jackson qui avait troqué sa blouse contre un simple costard.
Lindsay grimaça.
[Y’a un pervers qui donne des bijoux à mon père… WTF ????]
***
Tristan haussa les sourcils.
- Roland s’est mis en mouvement.
Tino haussa les sourcils.
- Ils distribuent les Méga-Gemmes aux parents ?!
- Oui, comme c’était dit dans le carnet de monsieur Corrigan !
Tino leva les yeux au ciel.
- C’est pas vrai… Et on a voté le fait de ne PAS prévenir les parents !
- On a voté beauuucoup de choses ! admit Orson.
- Ca va, hein, la ramène pas ! grommela Benjamin.
***
- Monsieur Ludges, l’école d’Ogoesse est ravie de vous offrir cette Méga-Gemme et cette gemme-sésame !
Aude sembla suspicieuse. Colin sourit en s’emparant des objets.
- Trop cool, merci !
- Et nous ? geignit Daria.
- Ouais et nous ? grommela Nadia.
Jackson s’éloigna. Aude regarda son mari.
- Et toi tu acceptes sans poser de question ?!
- C’est gratuit, chérie, enfin !
David vit arriver l’homme qui passa devant eux sans rien leur donner.
- Ah bah… et nous ?
- Oh c’est juste des gemmes de Méga-Evolution, David. Tu n’as pas de Pokémon éligible et moi j’ai déjà ce qu’il me faut.
David plissa les yeux.
- C’est quand même bizarre qu’ils distribuent ça aussi facilement…
- Ah non, moi j’avais entendu parler de cette opération promotionnelle.
David regarda Denis qui haussa les épaules. Firmin souffla.
- Pourquoi moi j’ai pas de Méga-Evolution ?
- Tu es comme papa, Firmin, aucun de tes Pokémon ne peut le faire ! soupira David.
- Oh eh, c’est quoi cette crise de jalousie ! sourit Denis.
David regarda son mari, tout sourire. « Je ne peux pas m’empêcher de penser que tu me caches quelque chose… mais… je vais faire bonne figure… »
Le proviseur s’efforçait de garder sa contenance mais honnêtement, en baragouinant son discours, il se faisait dessus.
***
Tino se dirigea vers la porte. Benjamin et Orson se levèrent.
- Non !
- Tino, tu ne dois pas sortir, c’est la règle !! grogna Benjamin.
- Je vais voir ce qui se passe ! Je ne peux plus rester inactif, et vous êtes mal placés pour me faire la morale, vous vous faisiez pipi dessus pendant qu’on refaisait les tests sur Mac et que l’école tremblait !
Tristan exulta en déterrant d’un tas de câbles un routeur.
- Voilà ! Ça va marcher ! Je vais construire un anti-brouilleur !!
Tino plissa les yeux et retourna à sa place.
***
- Leurs putains d’oreillettes fonctionnent plus, pourquoi ils SORTENT PAS NOUS AIDER, ces petites LOPETTES ???
Mike regarda Steven.
- Tu peux moins t’énerver sur eux et te concentrer sur lui ?!
Le Métalosse orange à la croix lumineuse sembla ricaner. Yoshida sourit.
- La concentration, c’est la clef. Vous voulez un bon conseil ? Oubliez ce que la logique vous enseigne !
- Logique ?! geignit Mike.
- Enseigne ? souffla Steven.
- Des australopithèques ! sourit Yoshida. Attaque Changéclair !!
Métalosse-Motisma fonça vers les adversaires. Mike plissa les yeux. « Il a cessé son attaque et s’est contenté d’esquiver pendant les secousses… »
Steven plissa les yeux. « Y’a un truc qui cloche… »
- Mike !
- Ouais ?
- J’pige pas certains trucs.
Mike regarda Drakkarmin et Cupcanaille, bien affaiblis, et le Sablaireau de Steven. Yoshida regarda ses adversaires, méprisant.
- Vas-y…
- Déjà… Il est de quel type, ce machin ? Parce que j’ai deux hypothèses.
Yoshida haussa un sourcil.
- On a peut-être les mêmes…
- J’sais pas. En fait, soit il est de type Spectre-Acier-Psy-Electrique, tu vois, il combine les types du robot et de l’ampoule cheloue…
- Je pencherais plutôt vers ce côté-là… admit Mike.
Yoshida pencha la tête, éberlué.
- Soit il alterne selon le type de l’attaque qu’il va utiliser. Son Pisto-Poing de tout à l’heure était trop balaise pour être lancé par un Pokémon d’un autre type que Acier, mais le peu de fois qu’on est arrivés à le toucher, sa constitution défensive était systématiquement différente.
- J’ai remarqué aussi.
Yoshida tenta de dissimuler sa panique.
- Du… prêchi-prêcha, vous avez complètement tout faux sur toute la ligne !
Mike secoua la tête.
- Nan, il a raison. J’le connais et il me connait, on réfléchit de la même manière lui et moi.
- C’est comme si son Motisma il boostait le cerveau de Métalosse, tu vois…
- LES cerveaux ! Métalosse a plusieurs cerveaux, espèce de décérébré !!
Yoshida se couvrit la bouche. Mike et Steven se regardèrent.
- Plusieurs ?
- J’crois que j’ai pigé… marmonna Mike. Les formes évoluées de Métalosse, c’est Terhal…
- Ouais…
- Et Metang…
- On est d’accord…
- Un Métang, c’est deux Terhal. Tu vois, Terhal c’est un bras de Métang en fait.
- Ahhhhh d’accord…
- Voilà, et du coup deux Métang ça fait un Métalosse.
- Ok !
- Donc un cerveau plus deux cerveaux fois deux, ça fait…
Steven grimaça en regardant Mike.
- Tu… m’as perdu, là, mec.
- Quatre ! Quatre cerveaux, donc quatre types !
- Aaaaaaaaah donc ma théorie peut être bonne !
- Carrément.
Yoshida avait des sueurs froides. « ILS. SONT. MALINS !!! »
- On fait quoi alors ?
- Bah déjà, pas d’attaques Sol, vu qu’il lévite.
- Ouais…
- On a réussi à l’avoir tout à l’heure parce que sa transformation était incomplète, il avait juste électrisé Métalosse pour traverser la porte de la salle…
Yoshida grommela. « Si je les laisse continuer à réfléchir, je vais perdre, j’ai sous-estimé leur intelligence, ils sont plus doués que je ne pensais ! »
- Métalosse, Poing Météore !
Métalosse décala ses pattes et devint un énorme poing orange qui fonça vers Drakkarmin, Cupcanaille, Sablaireau et leurs dresseurs.
- Là, il est Acier !
- Ouais mais il se doute qu’on va penser ça, alors il a sûrement prévu…
L’attaque frappa les trois Pokémon qui valdinguèrent.
- MERDE ! On réfléchit trop, là !!! grogna Steven.
- T’as raison mais si on réfléchit pas, on est foutus !
- Faut trouver un équilibre entre réflexion et baston !
- Bah ouais mais comment tu veux !
- Repasse un coup, Métalosse… grommela Yoshida, lassé.
Métalosse fit demi-tour, poursuivant son attaque, obligeant Mike et Steven à se décaler, et les Pokémon à esquiver du mieux qu’ils pouvaient.
- Mike, sérieusement, j’en ai marre de psychoter !
- Sans plan d’attaque, on n’arrivera à rien, Steven !
- Ouais bah parfois faut peut-être juste y aller à l’instinct ! Eclategriffe !
Sablaireau fonça vers Métalosse-Motisma. Le Pokémon ne se donna même pas la peine d’esquiver : Sablaireau lui passa au travers.
- Là, il est Spectre !
- Là, il est foutu. Martopoing !!
Métalosse écrasa Sablaireau dans le sol. Steven serra les dents.
- SABLAIREAU ! Putain de chintok !!
- Vous ne pouvez pas me battre, alors on va faire un marché. Vous me laissez m’introduire dans cette pièce, je ramène les quatre crétins à mes chefs, et en contrepartie, je vous laisse partir.
Mike et Steven se regardèrent.
- Je suis certain que cette bataille idiote ne vous concerne pas de près, la preuve, on vous a demandé de garder les matheux ! Voilà comment on vous considère, comme de simples vigiles ! C’est peut-être même bien comme ça que vous finirez vos vies, tiens. A bosser pour ces gars-là !
Mike fronça les sourcils.
- Ok, t’as peut-être raison, Steven.
- Ouais ?
- On va peut-être faire ce que nous dicte notre instinct.
- J’espère que tu penses comme moi, Mike, parce que si jamais tu fais ce que je pense que tu veux faire, j’te bute.
- Oh mais j’te bute aussi…
Les deux garçons rappelèrent leurs Pokémon. Yoshida eut un sourire satisfait.
- Bon ! Vous pouvez partir, je me charge du reste.
Yoshida s’avança vers la salle, suivi par son Métalosse toujours chargé avec Motisma. Les deux garçons tournèrent les talons. « C’était trop facile… »
Yoshida saisit la poignée de la porte.
***
Tino, Tristan, Orson et Benjamin se tournèrent vers la porte en question. Tristan regarda vers son écran.
- Ca remarche, je crois ! J’ai quelque chose !
***
- PUNITION !
- MÂCHOUILLE !!!
Colossinge et Baggaïd frappèrent Métalosse-Motisma. Mike et Steven firent un plaquage en règle à Yoshida.
- AAAAAAH ! SAUVAGEONS !!!!
Les garçons se relevèrent. Yoshida s’éloigna.
- J’étais sincère !! J’allais vous laisser partir ! Tout ce que j’ai à faire c’est dévaster ce local et ramener les quatre geeks à ma boss !
- T’es qu’un trou du cul de menteur ! Si c’était vrai, t’aurais dessoudé ton Motisma et ton Métalosse ! cria Steven.
- Pis putain, c’est de nos camarades de classe dont tu parles !
- J’suis sûr que vous connaissez même pas leurs noms !! Je connais les crétins comme vous ! J’ai eu affaire à eux quand j’étais à l’école !! Vous n’en avez rien à foutre de rien, vous êtes juste des sportifs bovins à qui tout sourira dans la vie parce que vous êtes athlétiques ! Et les petits crétins comme moi, vous les méprisez !!
Mike et Steven plissèrent les yeux.
- Primo, on te laissera toucher ni à Tristan et Tino…
- Ni à euh… p’tit juif et tchou-tchou…
Mike regarda Steven qui plissa les yeux.
- Hey, d’ailleurs, c’est pas une espèce de mauvais gag qu’un juif soit ami avec un gars qui aime les trains ?!
- … putain STEVEN TU CROIS QUE C’EST LE MOMENT ???
***
Les deux étant devant la porte, Benjamin, Orson, Tino et Tristan entendaient tout, vu qu’ils parlaient assez fort dans un couloir presque vide.
- … il a pas tort, c’est vrai que c’est un peu… équivoque ! admit Tristan.
- Repenche-toi sur la communication au lieu de frôler le point Godwin ! geignit Tino, embarrassé.
- Oui oui bah oui… euh… là, et… oh !
Benjamin et Orson se regardèrent.
- J’ai jamais pensé ça de toi !! geignit Benjamin.
- J… j’espère ! Et moi j’aime pas les trains parce qu’ils ont emmené ton peuple à la mort !
- Je sais bien, Orson, enfin !
- J… J’te demande pardon si je t’ai offensé indirectement !
- Moi aussi j’te demande pardon pour toutes les fois où on s’est engueulés pour de la merde !
- Si on se fait kidnapper ici, ça aura été un honneur d’avoir été ton ami !
- Moi aussi !!! Bouhouhou Orson !!!
- Benjamiiiiiiiin !!!
***
Justin arrêta son attaque, voyant Wallace grimacer horriblement.
- … un problème ?!
- … je… non, rien, je… repensais à La Liste de Schindler !
***
Fey et Ana, sous la pluie battante de Jerry, se regardèrent, trempées et complètement hallucinées.
***
Perrine et Robbie levèrent la tête alors que leurs Pokémon bataillaient contre Héliatronc.
- On a entendu la même chose ?
- Hhhhhhh… gronda Perrine.
***
Violette regarda Santana qui éclatait de rire.
- … eh bé…
- C’est nerveux, excuse-moiiiiihahahahahaha !
***
Togepi bougeait les doigts sur la tête de Fiodor.
- Si un jour on se marie, jure-moi de ne pas les inviter… souffla Naomi.
- Oh, ils mettront de l’ambiance ! admit Walter.
***
Clive était toujours sur Desséliande. « Je sens plus mes fesses et eux ils pleurent. Je hais ma vie. »
***
- Le micro est OUVERT, crétins !!! grogna Tino.
- Oups ! souffla Benjamin.
- … m… MAIS PUTAIN !!! geignit Orson.
- C’est bon, tu peux refaire ton discours de motivation, maintenant, le brouillage est dissipé… souffla Tristan.
Orson regarda ses amis et se leva.
- Je vais pleurer dans un coin, je reviens.
- Ok.
- Ok.
- Pas trop longtemps, s’il te plait… souffla Tino.
***
Francis et Andréa se regardèrent. Quinn osa un :
- … mais quelles tarl…
***
- … ouzes ces deux-là !!
Mike et Steven se tournèrent vers la porte.
- La communication est rétablie !! sourit Mike.
- IMPOSSIBLE !! Mon brouilleur pourrait stopper une armée de sous-marins !!
- On est sur terre, p’tite bite de chinois, un brouilleur de sous-marins, ça brouille pas la terre !
- Je suis JAPONAIS et ce que tu viens de dire était STUPIDE !!!
- J’termine, du coup, deuxio, on fait pas ça que pour eux, on fait ça pour tout le monde, on lâchera jamais nos potes.
- Au moins jusqu’à la fin de la remise de diplômes !
Mike regarda Steven qui haussa les épaules.
- Les aléas de la vie, tout ça… vas-y, mec, on va pas non plus vivre en coloc à vingt-sept non plus !
- … t’as pas tort.
- COUP DE JUS !!!
Métalosse-Motisma se mit en mouvement et remplit le couloir d’arcs électriques.
- Woh putain !!
- La vache !!
- Sablaireau !!
Steven balança Sablaireau dans l’attaque qu’il contint, mais le rayon était trop large, Colossinge et Baggaïd furent touchés.
- C’était quoi cette tentative de merde ?!
- Tu pouvais bouger ton cul aussi !
- Mais nan gros con, ton Armaldo a Garde Large, nan ?
- Mais trop pas, t’as vu ça où ?
- J’sais pas, c’est une attaque qu’il peut apprendre !
- Mais j’lui apprends pas ça, attends, ça sert jamais ce genre d’attaque !
- Bah là en l’occurrence…
- Ok, c’est bon, lâche-moi la grappe !
Yoshida ricana.
- Poing-Météore Eclair !
Mike et Steven se tournèrent vers Métalosse qui chargea sur ses deux pattes arrière, les deux pattes avant chargée d’énergie.
- Steven…
- Mike…
Métalosse-Motisma allait frapper Colossinge et Baggaïd. Steven regarda Sablaireau, trop épuisé.
- Merde, merde, merde !! MITRAPOING !
Baggaïd, énervé, frappa Métalosse alors qu’il allait fondre sur eux. Le Pokémon fut repoussé. Yoshida s’étonna.
- Huh ?!
- Mais putain on avait à la fois raison et on avait raté un détail !!
Mike regarda Steven, stupéfait.
- Ca fait trop bizarre de te voir cogiter, mec !
- Ca doit être les ondes électromagnétiques de la salle des geeks, ça dégage tellement de trucs cérébraux que ça m’affecte !
- … euuuuh…
- Chacune de ses pattes est d’un type différent ! Quatre cerveau, quatre pattes ! Et le corps central se divise les parts du gâteau ! On a attaqué avec des attaques Ténèbres tout à l’heure parce qu’on était certains à 100% que ça toucherait un Pokémon de type Acier-Spectre-Electrique-Psy…
- Et c’était même super efficace ! admit Mike.
- Sauf qu’en fait on a visé une patte au pif et ça a marché ! Donc si on se contente de spammer un type qu’il ne peut pas contrer, on le biffle !
Yoshida sembla énervé. Motisma émergea de Métalosse. Mike et Steven s’étonnèrent.
- Vous ne méritez pas ma clémence, vous êtes trop dangereux…
- T’entends ça, Mike, on est dangereux !
- Putain Steven, la ferme, si il enlève Motisma de son Métalosse, tu sais ce que ça veut dire !
- Euuuh…
Yoshida toucha sa gemme Sésame, et Métalosse Méga-Evolua.
- Préparez-vous, je ne vais pas y aller de main morte…
Steven et Mike se regardèrent. Méga-Métalosse semblait menaçant.
- … Ok, c’est le moment où on hurle et où on se barre ? demanda Steven.
- Nan, c’est le moment où on fait face courageusement ! souffla Mike.
- Eh bien bon courage ! POING METEORE !
Méga-Métalosse ne bougea pas d’un iota, il se contenta de faire vibrer une de ses pattes avant. L’attaque brisa les fenêtres, frappa Sablaireau, Baggaïd et Colossinge et repoussa brutalement Mike et Steven.
- OUARPS !
- MERDE !
Yoshida eut un sourire sadique.
- Tremblez devant mon invincible puissance ! Poing Météore, avec deux pattes !!
Nouvelle attaque, cette fois deux pattes vibrèrent et l’onde de choc était surpuissante. Steven, encore à terre, rappela Sablaireau et envoya Armaldo.
- ABRI !
Armaldo parvint à recevoir l’attaque. Yoshida ricana.
- J’ai quatre pattes donc quatre attaques ! Je crois voir que vous n’avez aucun Pokémon qui résiste à l’acier, donc… Poing Météore, trois pattes !
La troisième patte balança le choc qui renvoya Armaldo dans les cordes. Yoshida ne voyait plus Colossinge et Baggaïd mais il supposa qu’ils avaient été rappelés.
- Steven !
- T’inquiète, ça va marcher…
- Qu’est-ce qui va marcher ? Mon Poing Météore à quatre pattes va réduire ce couloir en miettes !! Vous allez effectivement réchapper de ce bâtiment mais en miettes !! Je me fous de votre sort !! Méga-Métalosse, attaque…
- ATTAQUE COUP CROIX !!!
Yoshida s’étonna.
- Je… ne crois pas que Métalosse puisse apprendre cette att…
Colossinge fut balancé devant les pattes de Métalosse. Il les saisit de chacun de ses membres et les entrechoqua brutalement entre elles.
- QUOI ???
Yoshida leva la tête et aperçut Baggaïd au plafond.
- N… Non !
- Si, putain de ta mère ! MITRAPOING !!
Baggaïd chuta sur Méga-Métalosse.
- Plus à se prendre la tête, juste à celui qui va cogner le plus fort !!
Baggaïd frappa Méga-Métalosse sur la tête. Le Pokémon s’enfonça dans le sol, assommé. Yoshida serra les dents. Baggaïd et Colossinge continuaient à frapper son Pokémon qu’il fut obligé de rappeler.
- … tchhh… vous m’avez battu pour cette fois, mais je n’ai qu’à soigner mes Pokémon et à revenir à la charge !
Mike hocha la tête. Cupcanaille apparut derrière son maître et bâilla un bon coup. Yoshida plissa les yeux et bâilla à son tour.
- Je vois pas ce que ça peut f…
L’asiatique s’écroula, assoupi. Steven sourit.
- Et voilà, une menace en moins !
- On en fait quoi ?
- On l’attache et on le fout dans un placard.
- Y’a des placards ouverts ?
- Ouais. C’est les coins où j’emmenais des gonzesses pour pécho !
Mike grimaça. Steven haussa les épaules.
- Hey, là pour le coup, ça va me servir !
***
- Menace extérieure maîtrisée en ce qui nous concerne ! sourit Tristan en voyant Steven et Mike emmener Yoshida.
Tino hocha la tête. Benjamin aussi.
- Il est où, Orson, il a fini de pleurer ? s’étonna Benjamin.
- Il est parti où ? s’étonna Tino.
- Dans la réserve, je crois… Orson ?! cria Tristan, intrigué.
***
- … et pour un bon décapage à fond, rien ne vaut Altaria…
Le Pokémon aux ailes duveteuse apparut. Bibi le fit immédiatement Méga-Evoluer.
- C’est un peu radical, mais au moins ce sera fait…
Méga Altaria apparut devant Violette et Santana, quelque peu impressionnées.
- Quel beau Pokémon !
- C’est vrai mais vaut mieux rester concentrées… admit Santana.
- Ah mais oui, mais… il est beau !
Phione dansa sous Méga-Altaria qui s’imbiba d’eau. Santana et Violette assistaient à l’étrange manège. Le plumage du Pokémon devint compact et apparemment, durci.
- Voilà pour la défense, maintenant l’attaque…
Sur la tête de Méga-Altaria, le fichu s’imbiba d’eau à son tour. Santana plissa les yeux.
- Mauvais pressentiment… admit Santana.
- J’ai ce qu’il faut pour la contenir.
- Mouais. Faut rester méfiantes quand même…
Bibi hocha la tête.
- C’parti pour un tour de chant.
Méga-Altaria poussa un vibrant cri d’oiseau. L’attaque créa un Mégaphone aqueux qui forma un mur d’eau entre Bibi, ses Pokémon et les filles.
- Euh…
- Oups…
Le mur s’avança. Santana envoya Anchwatt.
- Photon, Rayon Chargé !
Anchwatt fonça dans le mur aqueux. Le Pokémon se divisa et reparut devant Phione. « C’est elle qui contrôle tout, j’en suis sûre ! »
Méga-Altaria s’interposa avec ses ailes cotonneuses remplies d’eau. L’eau était conductrice, certes, mais le coton agissait comme un isolant. « Le côté dragon est accentué par l’eau, ça repousse l’électricité… »
Anchwatt fut projeté vers sa maîtresse, sonné. Santana plissa les yeux. « C’est quoi cette embrouille… »
- Il n’est plus de type Vol, tu crois que ça a quelque chose à voir…
- Il n’est plus Vol ?
- Non, il est Dragon et Fée, Santana !
Santana plissa les yeux. Bibi cria un ordre mais les filles ne l’entendaient pas à cause de l’eau. Méga-Altaria traversa le mur et sembla s’en revêtir. Ses ailes étaient pleines d’eau, tout comme sa queue semblable à une robe de paon.
Une fois le mur traversé et absorbé, Méga-Altaria ressemblait à une grosse boule de coton détrempé.
- Pour le moment, je comprends que dalle ! admit Santana.
- Eh bah moi non plus… on doit frapper ou attendre ? demanda Violette.
- Si tu veux frapper, m’attends pas…
- Ok… Mysdibule !
Le Pokémon Méga-Evolué regarda sa maîtresse.
- Tête de Fer !
Méga-Mysdibule sauta puissamment vers Méga-Altaria, mais le Pokémon Trompeur resta coincé dans la carapace d’eau cotonneuse de l’oiseau chanteur.
- … ah… Moyade, Constriction… Première leçon…
La méduse rose de Santana extirpa Méga-Mysdibule du coton imbibé.
- … ça va pas être simple de le toucher dans cet état… je persiste à dire qu’il faut s’en prendre à cette petite peste !
Phione sembla offensée. Bibi la regarda.
- Elle t’touchera pas, foi de Bibi. J’la noierais avant.
Santana haussa les sourcils.
- … vous voulez dire assommer ?
- Il s’agit d’un nettoyage, ma petite dame, pas d’un simple coup d’chiffon.
Santana grimaça. « Psychopaaaathe… »
- Chant Canon !
Méga-Altaria se mit en mouvement et l’eau se déplaça au rythme du chant. Santana et Violette reculèrent. Altaria déployait de grandes quantités d’eau.
- Chant Canon, chant canon… plus l’attaque dure longtemps, plus elle est puissante…
- Et donc ?
- Faut qu’il arrête de chanter…
Méga-Altaria passa à un autre chant plus mouvementé, et l’eau se mit à couler vers les filles.
- Si on atteint le fond du couloir, on est fichues !! cria Violette.
- Il faut faire face, donc…
- Oui ! Je ne sais pas si tu as raison concernant Phione, mais si on essayait quand même de se débarrasser de Méga-Altaria…
Santana inspira. « Même si je sais que c’est voué à l’échec, rien que parce qu’elle l’a dit, je suis obligée d’obtempérer… bordel, ils avaient raison… »
- Ok, alors ça a beau faire deux heures qu’on est là, je comprends pas trop le but du truc…
Santana, Wallace, Tristan et Robbie s’étaient réunis dans un bar, simplement pour discuter de l’attaque au départ, mais ça avait viré en beuverie.
- Je pensais pas que Robbie avait une si bonne descente ! sourit Tristan.
- Et je tiens de mieux en mieux l’alcool grâce à Wallace et ses conseils ! sourit Robbie.
- La planchette de charcuterie ou de frometon, la solution à tout ! sourit Wallace.
Santana grimaça.
- Hé ho ! L’attaque ! C’est genre demain ! Vous pourriez pas… faire semblant d’être inquiets ?
Wallace regarda Santana.
- Tu balises parce que t’es en duo avec Violette ? Tu veux que je demande à Tino de renégocier ?
- Je balise parce que… bataille ! Gros bonnets ! Pas certains d’en réchapper !
Tristan et Robbie se regardèrent, résignés. Wallace souffla en haussant les épaules.
- Si t’es toujours amoureuse de Violette, fallait le dire au moment où on a fait les groupes !
- N… Mais putain, je te parle de ce qui va se passer demain !
- Et moi je préfère penser à autre chose. Pourquoi t’essaies pas de ressortir avec Violette ?
- Mais parce qu’on a décidé de rester amies, enfin ! Pourquoi tu me ressors ça maintenant ?
- J’ai l’impression que ça fait des millénaires que je t’ai pas taquinée avec ça…
Tristan agita la tête.
- Vous faisiez un beau couple…
- Ouais, le temps que ça aura duré, vous étiez bien ensemble… admit Robbie.
Santana les regarda en secouant la tête et termina sa bière cul-sec.
- GARCON ! Un cosmo s’il vous plait ! J’ai BESOIN d’être saoule !- Fait chier ! Tsunami ! SURF ! Fuis, Violette !
- Hein ???
Santana s’en retourna vers Méga-Altaria au mépris des trombes d’eau qui arrivaient vers elles.
- Bah voilà. Elle est devenue folle et elle veut se suicider !
Moyade encaissa les trombes d’eau. Le Pokémon semblait douiller pour la première, puis pour la seconde.
- On veut subir mon attaque, hein ? Bah tu vas subir !
L’eau continuait à se diriger vers Moyade qui encaissait tout. Santana serra les dents.
Méga-Altaria sembla soudainement perturbé et l’eau s’écroula au sol. Violette semblait impressionnée.
- Ca, c’est le talent de Moyade, Corps Maudit. Et ça, c’est l’attaque de Moyade : Soin !
Le Pokémon tourna sur lui-même et se régénéra des coups reçus.
- Bien, et maintenant…
- Maintenant tu vas en chier. Mégaphone !
Santana s’étonna alors que l’eau au sol remonta vers le plafond. Santana se retrouva prise dans une puissante pluie inversée.
- AAAAAAAAAH !
- Santana !!!
La vietnamienne resta accrochée à son Pokémon qui tanguait rudement. Bibi observait, amusée.
- T’es pas la première à utiliser Entrave sur moi pour perturber mes coups !
- Gnnnn…
- LAISSE-LA TRANQUILLE !!!
Méga-Kangourex chargea à travers l’attaque. Bibi s’étonna.
- Putain, mais…
- SALE GAAAAAAARCE !!! ATTAQUE FORCE !!!
Bébé Kangourex attrapa Maman Kangourex par la main et s’en servit comme massue. Bibi grommela.
- Siphon !!
Phione s’entoura d’un tourbillon d’eau. Le Pokémon sourit, tout content de son attaque.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALLEZ !!!
Poussé par le cri de rage de Violette, Bébé Kangourex sauta et frappa…
Méga-Altaria ! Le Pokémon fut écrasé au sol. L’attaque sur Santana cessa. Bibi s’étonna. Violette s’était avancée.
- C’est pas votre stupide Phione qui contrôle l’eau, c’est Méga-Altaria ! Votre Phione est juste une espèce de château d’eau !
Santana regarda Violette. Epuisée, elle avait cependant un sourire admiratif pour son amie.
- Et je vous défends de vous en prendre à Santana de cette façon ! Non mais pour qui vous vous prenez !
- Pour ce que je suis, Bibi Fricotine, femme de ménage de Direction Dresseurs ! Et toi, pour qui tu te prends ? Berceuse !!
Méga-Altaria se releva et leva les ailes. Un cylindre d’eau se créa au-dessus du couloir. Violette fronça les sourcils.
- Bon…
- Violette, faut dézinguer Phione… souffla faiblement Santana.
Violette se tourna vers Santana, sur sa Moyade épuisée.
- Santana !!
Violette accourut auprès de Santana qui haussa un sourcil.
- N-non, ça va aller, je… Reste concentrée sur le combat, Violette !
- Mais tu es blessée !
- Pas plus que ça, t’inquiète…
Violette regarda Santana en se mordillant les lèvres. Santana se redressa.
- … tu me fais quoi, là ?
- R… Rien !
- Tu me regardes comme si tu étais désolée !
- Bah…
- Violette je refuse que tu me donnes ce regard-là !
- Mais non…
- En plus c’est pas le moment ! C’est quoi ce cylindre, là…
- On s’en moque, c’est que de la flotte ! soupira Violette.
- Mais c’est dangereux, et les autres, Lucy compte sur nous, et…
Violette embrassa Santana. Laquelle fit de gros yeux. Bibi grimaça.
- Euuuuuuh j’suis pas venue ici pour voir ça !
- … mais tu fais quoi là ?! s’étonna Santana en regardant sa copine.
- Je sais pas, t’étais tellement… vulnérable, pour une fois, et…
- Et toi tellement forte ! On a bien inversé les rôles, hein ! sourit Santana.
- Hm !
- Bon, je comptais faire tomber l’eau de ce cylindre droit sur vous, et le choc devait vous assommer, mais je vais changer de stratégie, d’accord ? Pschhh ! soupira Bibi, excédée.
Santana et Violette regardèrent le cylindre au plafond qui descendait vers elles.
- Prête ?
- Toujours !
- Hitomi !
- Chamade !
Les Mistigrix sortirent de leurs Pokéballs. Les deux Pokémon levèrent leurs oreilles, prêts à sévir. Bibi grommela.
- Allez, Requiem !!
Le cylindre tourna, tourna, tourna de plus en plus vite. Le couloir fut aspergé progressivement d’eau. L’atmosphère devint invivable. Violette et Santana se tenaient les mains.
- Psyko.
- Psyko, oui.
- Ca ne va pas contrer le Requiem, ils vont être KO…
- Peut-être, mais avec ça, on en finit au moins avec Méga-Altaria !
- C’est ton obsession, hein ? sourit Santana.
- Hm ! Un peu comme toi, je crois !
Les deux filles s’étreignirent. Mistigrix blanc et Mistigrix bleu tournoyèrent et stoppèrent le Requiem. Bibi s’étonna.
- O… k… pas normal…
- Maintenant ! chuchotèrent les deux jeunes filles en même temps.
Le cylindre partit vers Bibi, Méga-Altaria et Phione.
- Punaise !!! Non !!!
L’énorme trombe d’eau frappa d’abord Méga-Altaria qui se prit tout en pleine tronche. Le Pokémon fut d’abord imbibé, puis carrément alourdi, et enfin écrasé sous le poids de l’eau qu’il manipulait. Il s’écrasa sur Phione, moins content du coup.
- Mes Pokémon !! Sales garces !
Santana et Violette se tournèrent vers Bibi.
- Oxyde !
- Martial !
Fermite et Karaclée s’avancèrent vers l’ennemi. Bibi plissa les yeux.
- Tête de Fer !
- Direct Toxik !!
Les deux attaques frappèrent Méga-Altaria. Le Pokémon poussa un cri et, encore alourdi par son eau, ne put pas vraiment résister.
- … mais bordel de merde ! cria Bibi.
- Rendez vous ! grommela Santana. C’est terminé. Quittez cet endroit et ne revenez pas !
- Z’êtes pas mes chefs !
- Non, en effet, c’est moi…
Santana et Violette se tournèrent vers Loretta Gold. Derrière elle, une armée de Colimucus. Bibi plissa les yeux.
- C’est un échec, laideron. Partez. Je ne veux pas d’un rebus comme vous dans ma division !
Bibi plissa les yeux et allait pour s’en aller, mais Loretta eut un rictus diabolique et se retransforma en Zoroark.
- … huh ?!
Santana et Violette ne comprenaient pas. Loretta apparut derrière Bibi, seringue à la main. Elle lui planta dans la jugulaire.
- Avec ça vous dormirez au moins vingt-quatre heures, ça vous permettra peut-être ;..
Bibi s’effondra au sol. Ses Pokémon se rappelèrent d’eux-mêmes.
- … de limiter ces horribles poches sous vos yeux. Bien ! Mesdemoiselles !
Santana et Violette furent cernées par les Colimucus.
- Je vous déconseille de vous débattre…
***
- C’est bon de mon côté également.
Fiodor observait Walter et Naomi, leurs Pokémon KO et étreints par une Végé-Attak.
« Le Métronome de son Togepi… » songea Walter.
« C’était complètement hallucinant cette puissance !! Il contrôle le Métronome de son Togepi, on n’a rien pu faire ! » geignit Naomi intérieurement.
Le scientifique à lunettes sourit.
- Je vous ramène ça à l’auditorium tout de suite ! Togepi, Métronome : Lévikinésie !
***
- Mais arrETEZ enfin !!!
- Je n’y peux rien si ma chère Héliatronc a faim !
Héliatronc était sur le dos de Mammochon, des lianes enfoncées dans ses flancs et les mâchoires prêtes à mordre.
- Mais qu’est-ce que c’est que cette abomination !! cria Perrine.
- Ce n’est pas une abomination, c’est ma chère enfant Elia !
Perrine se tourna vers Gatsby qui toussota.
- Tronc. Héliatronc. Maudite toux.
- … Guernica ! Lame d’Air !!
Maskadra frappa Héliatronc qui sauta de Mammochon. La créature mi-fleur mi-démon regarda l’insecte en crachant. Maskadra regarda sa maîtresse, apeuré.
- … c’est toi qui est censé avoir Intimidation ! Bon, j’ai pas envie d’affronter ce type.
Robbie regarda Perrine.
- Pardon ?
- Il me fout les boules alors je vais juste rester en soutien !
Robbie plissa les yeux.
- Euh… ok… t’es sûre ?
- Tu peux parfaitement t’en sortir tout seul.
Robbie regarda la monstrueuse Héliatronc qui développait de nouvelles bouches et de nouvelles jambes, sa tête principale affichant des dents et des yeux rouges.
- … tu me fais quoi, là ?
- Rien, je ne veux pas affronter ce type.
Robbie semblait plus qu’intrigué.
- Attendez. Pause, monsieur !
- Plait-il ?! s’étonna Gatsby.
Robbie se tourna vers Perrine.
- Tu veux pas l’affronter ?
- Nan.
- … pourquoi ?!
- Il est insignifiant, je ne veux pas me confronter à lui.
- … et ce serait quoi pour toi, l’adversaire « convenable » ?
Perrine haussa les épaules.
- Un cadre, minimum. Pas un larbin.
- Je suis jardinier !
- Tu vois ! souffla Perrine.
- … je te soupçonne très fortement de te réserver pour Roland…
- Mais pas du tout, je ne vois pas de quoi tu parles.
Robbie grimaça, suspicieux. « C’est carrément ça. »
Perrine soupira. « Perspicace, le blondinet. »
Gatsby inspira.
- Pour le coup, j’ai envie d’affronter cette petite garce.
- Oh mais vous allez m’affronter. Indirectement. Renoir !
Queulorior apparut. Le Pokémon approcha de Mammochon.
- Acupression !
Le Pokémon Peintre frappa du bout des doigts les pattes de Mammochon.
- Vibra-Soin !
Mammochon sembla revigoré.
- Et Relais.
Queulorior transféra tous ses changements de Lunatique à Mammochon.
- Voilà, tu peux y aller.
- … merci pour ta contribution, je me sens très soutenu !
- De rien.
- Ce sera répété à Wallace !
- Le Wallace à qui j’ai roulé une pelle une semaine après la rentrée ?
Robbie leva les yeux au ciel en grommelant et regarda Mammochon.
- Bélier !
Mammochon fonça sur Héliatronc.
- Ecosphère !!
Héliatronc déploya de grandes bouches qui crachèrent des gerbes d’énergie. Perrine regarda Queulorior qui tourna sur lui-même et frappa dans ses mains. Mammochon frappa Héliatronc – enfin, l’espèce d’animal tentaculaire ressemblant à Héliatronc – qui fut projetée contre un mur.
- Eclats Glace !!
Mammochon balança une rafale de glace pilée.
- Ne prends pas trop d’assurance, gamin ! Tranch’Herbe !
Des lianes tranchantes partirent pour contrer les éclats.
- Racines !
Héliatronc s’accrocha aux défenses de Mammochon et se tracta vers lui.
- AVALANCHE !
Le coup de boule de Mammochon en réponse à la tentative d’attaque d’Héliatronc repoussa le Pokémon.
Gatsby ricana. Robbie plissa les yeux.
- Un problème ? Votre truc est en charpie, là ?
- Héliatronc est une ravissante beauté, et les beautés sont dangereuses, comme chacun sait…
Mammochon se retrouva complètement submergé de Vampigraine.
- C’est gentil d’avoir fait contact aussi souvent avec ma chérie !
- Perrine ?!
- Quoi ? J’peux rien faire, là.
- … mais bon sang, je comprends pas ton attitude, là !
- Envoie Emolga.
- Bah voyons !
- Je te dis d’envoyer Emolga, il pourra la battre. C’est moi ton comité de stratégie, là !
- Tu t’adresses à l’Etat-Major de cette bataille, là !!
Un grand coup de liane frappa Mammochon et le projeta derrière Robbie et Perrine. Gatsby semblait furieux.
- Ca suffit ! Vos manigances m’insupportent !!
Une liane tira Queulorior. Perrine écarquilla les yeux.
- RENOIR !!
- Bordel de merde !! Emolga, Lame d’Air !
Emolga sauta, tourna sur lui-même et envoya une lame de vent pour couper la liane.
- Tempête Florale !!
Héliatronc cracha la volée de pétales qu’Emolga esquiva mais pas les lianes boursoufflées qui le heurtèrent comme des gants de boxe.
- Redescends-le, que j’augmente ses stats !
- T’as qu’à monter, toi !
- Oh bordel, non, tu ne me PARLES pas comme ça !!
- Tu as VU comment tu te comportes depuis le début de ce combat ?! C’est quoi cette réaction de pas vouloir te battre ?!
- Tu as une équipe plus offensive que la mienne !
- Tu as un PUTAIN de MEGA-SCARHINO !
- Que je ne tiens plus à utiliser comme une arme, on en a déjà parlé !
- Mais la situation, là, nan ? Ca te parle pas ?
- Robbie, écoute…
Perrine s’arrêta, léchée au visage par une liane.
- C’est fini, je ne joue plus.
Perrine fut tirée par des lianes accrochées à ses jambes.
- HYAAAAAAAAAAH !
- PERRINE !!!
Robbie attrapa sa petite amie et la tira avec force. Gatsby sourit.
- A défaut de laisser s’épanouir ma fleur je vais en récupérer une nouvelle !
- Salaud !!! Lâche-là !!!
- Robbie…
- Gnnnnnnnnn !!! Je t’ai sauvée une fois, je te sauverais une deuxième !! Gnnn ! Et une troisième si il le faut, et si je dois BUTER ce FILS DE PUTE pour ça, je le FERAIS !
Pashmilla et Florges rejoignirent Emolga. Queulorior leur relaya ses pouvoirs.
- C’est la GUERRE, VIEUX CUL ! BALLE GRAINE !
Pashmilla roula ses queues et les utilisa comme des mitrailleuses de sopalin blanc.
- LAME D’AIR !!
Emolga envoya une rafale de lames de vent qui libérèrent Perrine en tranchant les lianes. Robbie tomba en arrière avec Perrine.
- FLORGES ! ECLAT MAGIQUE !
La grande fleur bleue irradia le terrain. Héliatronc, déjà repoussée par les Balles Graines, fut flashée et reprit son apparence normale.
- Elia !!
- Sortez votre Fragilady mort-vivant qu’on en finisse !
Gatsby regarda Robbie, furieux. Le blond regarda Perrine.
- Ca va ?!
- O… oui, oui…
- Je suis là pour t’aider, Perrine ! On est tous là pour s’aider, c’est ce sur quoi ton grand-père a insisté, et je crois en ça. Laisse-moi t’aider !
Perrine hocha la tête. Elle voulait dire quelque chose, mais ça aurait ruiné ce moment, alors elle se contenta de se relever et de regarder Gatsby.
- Ma Fragilady… comment osez-vous ?
- J’ai vu votre combat à la télé, je sais qu’il y a un truc anormal avec votre Pokémon !
- Elle…
Gatsby Rover se mordilla les lèvres.
- Elle est morte de froid, lors d’un hiver très dur.
Perrine plissa les yeux. Robbie s’étonna.
- Je mettais tous mes efforts à protéger le jardin de la famille pour laquelle je travaillais à l’époque…
Gatsby poussa un soupir sinistre.
- … les Suzuki…
Perrine et Robbie se regardèrent.
- L’hiver était atroce, et mes maîtres m’avaient spécifiquement demandé de préserver les hellébores de Monsieur… J’avais besoin de Fragilady et de ses pouvoirs…
Gatsby baissa la tête.
- Il y eut une tempête de neige terrible qui dura trois jours… et j’ai privilégié mon devoir de jardinier au devoir le plus élémentaire…
Gatsby pleurait.
- De protéger les femmes de ma vie…
Robbie grimaça. Perrine était un peu larguée. « Les » ?!
- Francine… Elia… cet hiver-là… j’étais jeune… le froid… Votre Mammochon, votre ignoble Mammochon… Je…
Gatsby essuya ses larmes.
- Mes enfants, la vie est une succession de drames, et parfois, vous êtes contraint de faire des choses… des choses terribles, comme…
Gatsby hocha la tête.
- … laisser un scientifique transformer votre pauvre Fragilady en zombie.
Robbie secoua la tête.
- Nan, personne n’est contraint à ça. Vous auriez aussi pu être plus fort que vos fleurs et endurer tout simplement ces drames et vous reconstruire. Ce que vous avez fait, c’est de la folie. Vous êtes dingue.
Gatsby grimaça de rage.
- Je vous ouvre mon cœur et…
- Et je vois un homme qui n’a pas eu de chance et qui a fait des mauvais choix et qui se morfond tout en violentant ses Pokémon, pensant que ça l’excuse !
Perrine regarda Robbie, stupéfait.
- Quoi ?!
- … bah nan, t’as raison ! Vous êtes un connard ! C’est pas parce que vos Pokémon, votre femme ou vos enfants sont morts que ça vous donne le droit de transformer vos Pokémon en cobayes !
Gatsby grommela.
- Je comptais abandonner et partir là, mais vous ne me laissez pas le choix !
- C’est ça, réagissez aveuglément, ça vous a réussi par le passé… admit Robbie.
Gatsby envoya Fragilady. Le Pokémon aux yeux vides regarda les deux adolescents. Robbie rappela Pashmilla et Emolga.
- Très bien…
Florges fit face à Fragilady. Gatsby semblait intimidé.
- Ma fleur contre la vôtre. Ma fleur vivante contre votre fleur morte.
Gatsby grommela.
- Vous ne pouvez pas comprendre…
- Un ami a vécu ce que vous avez vécu. Il en est sorti grandi. Là, je ne vois qu’un petit homme.
- La ferme ! Pourquoi ça vous ennuie autant que j’aie cherché une solution ?
- Pour vous ou votre Pokémon ? Est-ce qu’elle est heureuse ? Est-ce que Francine est heureuse ?
- La FEEEEEEEERME !!! Papillodanse !
Le buste de Fragilady se transforma en milliers de papillons blancs. Robbie grommela.
- C’est votre Fragilady, ça ?
- …
- Vous êtes fier d’elle, de ce qu’elle est devenue ?
Perrine regarda Robbie, impressionnée.
- Danse Fleurs !!
Les Papillons se raidirent et fondirent sur Florges. Robbie fronça les sourcils. « Juste ce que j’attendais… »
- Pouvoir Lunaire !!
Florges tendit un bras et frappa les papillons de plein fouet. Gatsby se renfrogna. Les papillons tombèrent au sol.
- Elle est là, n’est-ce pas ? La vraie Fragilady est dans le bulbe ?
Gatsby regarda vivement le bulbe et secoua la tête, détournant le regard. Robbie et Florges s’avancèrent. Gatsby tendit une main et les papillons se relevèrent.
- Robbie !! cria Perrine.
Robbie se retourna et les papillons se collèrent à lui et Florges. Robbie regarda Gatsby.
- Vous savez que j’ai raison. Vous savez que votre comportement n’est pas une solution mais une fuite !
Gatsby baissa la tête, contrit. Perrine observait, interdite.
- Monsieur Rover !
- …
- Eclat Magique !!
Florges émit la puissante lumière argentée, chassant les papillons d’elle et de son maître. Robbie approcha encore.
- Si Florges attaque ce bulbe…
- Lance-Soleil…
Les papillons se transformèrent en lumière et fondirent à nouveau vers Robbie et Florges.
- TORNADE !
Maskadra, touché par Queulorior, se plaça au-dessus de Robbie et Florges. La tornade créée autour de lui fut suffisante pour dévier le Lance-Soleil. Robbie arriva au bulbe et vit la petite Fragilady au fond. Un tout petit corps chétif.
- C’est…
- … tout ce qui a pu être sauvé d’elle… sa dernière étincelle de vie, le résidu de son âme. Le docteur Wick a réussi à la ramener…
Robbie regarda Gatsby. Le vieil homme ne pouvait pas regarder Robbie et Florges. Robbie fit signe à Florges d’approcher de Gatsby. Le vieil homme se recroquevilla, intimidé par le grand Pokémon.
Yu Yu Hakusho – Sad Beautiful Memories (alternative)- N… Non… Nn…
Florges posa ses mains sur les épaules de Gatsby qui leva les yeux vers elle. Le Pokémon sourit. Gatsby se remit à pleurer.
- Pas une solution, monsieur Rover. Une fuite.
Gatsby hocha la tête. Robbie rappela Florges et regarda son adversaire.
- Je vous laisse partir. Vous me faites de la peine, je ne peux plus vous affronter… et ma petite amie ne veut pas.
- … et encore moins maintenant ! admit Perrine.
Gatsby hocha la tête et s’avança vers Fragilady. Il observa le fond du bulbe, la créature minuscule et blanchâtre. Il secoua la tête. Robbie retourna auprès de Perrine.
- … quelle violence, monsieur l’Etat-Major…
Robbie inspira.
- Je crois que tu n’étais pas la seule qui ne voulait pas se battre, finalement…
- Ah bon ?!
- Hm…
Gatsby secoua la tête, tremblotant.
- Allons aider les autres.
- T’es sûr ?
- Il ne représente plus une menace, allons-y.
Robbie et Perrine s’éclipsèrent. Gatsby fouilla une poche.
« La solution, je l’ai depuis le début… »
Il se souvint des paroles de Wick.
« Mettons que vous changiez d’avis… ça m’étonnerait mais bon… je vous donne de quoi inverser les effets de la formule. Même pour moi, c’est un sujet éthiquement trop sensible. »Gatsby serra les dents et regarda son Fragilady qui hocha la tête.
Le vieil homme planta la seringue dans le Pokémon qui ferma les yeux en souriant. Il s’éteignit paisiblement.
« La vie, la mort, tout ça… n’est qu’une odieuse répétition… »
Alors que Fragilady se disloqua, flétrissant et tombant en poussière petit à petit, débarrassé de la science qui le maintenait péniblement en vie…
Perrine et Robbie partaient en quête de Walter et Naomi…
Pour être stoppés par une horde de Colimucus.
- … et merde ! soupira Robbie.
- Ca veut dire que…
Robbie hocha la tête en grommelant.
- Le hall a échoué… et…
Perrine leva les mains en l’air.
- … tu fais quoi ?!
- Nos Pokémon sont épuisés et je me suis déjà fait traîner aujourd’hui, c’est bon quoi.
- Et Méga-Scarhino ?!
- Et Méga-Emolga, et Méga-Pashmilla, et Méga-Florges ?!
- … ça va, j’ai compris… Tssss…
Robbie et Perrine, les mains levées, suivirent les Colimucus dans les couloirs. Ils virent le hall complètement dévasté, le trou dans le plafond et tout.
- … ah oui, quand même !
- Les Desséliande sont toujours dehors, il fout quoi, Clive ? s’étonna Perrine.
- En tout cas, lui, il se rend pas !
- Oh ça va hein, tu veux vraiment affronter les limaces ?
- Baaah…
Robbie et Perrine furent menés à l’Auditorium. Là, Fiodor, Shirley et Loretta savouraient une coupe de champagne tandis que Mike, Steven, Orson, Tino, Tristan, Benjamin, Rebecca, Violette, Santana, Fey, Ana, James, Lilian, Léon, Helen, Gina, Holly, Walter hors de son fauteuil, Naomi, Lucy et Christina étaient attachés et bâillonnés, surveillés par Amélia.
- Oh misère !! geignit Robbie.
Perrine prit une Pokéball à sa ceinture. Shirley inspira. La jeune fille fut empêchée par Sépiatroce qui la déposséda de ses Pokéballs.
- Hey !!! Amé…
- C’est pas vrai, Florg…
- Inutile…
Robbie et Perrine étaient extrêmement lents. Ils se tournèrent vers Cerfrousse dont la Distorsion était active sur eux. Il fut très aisé pour Shirley de venir les ligoter et les bâillonner. Les Pokéballs furent mis dans des boîtes, à part.
- Un jeu-d’en-fant ! Bien ! On n’a plus qu’à attendre les derniers !
Robbie et Perrine regardèrent les autres, bien piteux.
- C’est qui qui est tout victorieux ? Hein ? Hein ? C’est Direction Dresseuuuurs !! s’enjoua Shirley.