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Magical Girl de Flageolaid



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» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 20/06/2017 à 23:02
» Dernière mise à jour le 20/06/2017 à 23:49

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Unys

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Ch 19 : Séduction
Parfois, les conversations les plus sérieuses arrivent au moment où l’on s’y attend le moins.

« Mais je ne comprends toujours pas, c’est quoi le problème avec le Pokémonde ? insista Lymnesine après le récit poignant de Zalgor, caché quelque part entre le chapitre précédent et celui-ci.
- Eh bien, les ultimages ont des points de vue divergents sur le sujet, commença le Wizard. Pour les ultimages régionaux…
- Dont Casus Belli ?
- Auzèphe de lui ! s’exclama le rouquin. Bref, je disais, pour les ultimages régionaux, le Pokémonde devrait servir de poubelle à Rivustel. Selon eux, il faudrait y bazarder tous nos criminels, nos mages noirs, nos anarchistes, sans possibilité de retour, et cesser les voyages initiatiques des Magical Girls et des Wizards médiocres. A vrai dire, je pense qu’ils voudraient carrément supprimer la filière Magical Girl.
- Mouais, ce sont des connards, conclut Lymnesine.
- Face à eux, il y a Mamadou Bonnefortune, l’ultimage de Kezerkastel, le plus puissant d’entre tous, en qui le Roy place toute sa confiance. Bonnefortune prône plutôt l’inverse : envoyer tous les jeunes mages pour un séjour de cinq ans dans le Pokémonde, sans aucune discrimination d’aucune sorte.
- Donc, c’est un gentil !
- C’est plus compliqué, tempéra Zalgor. Bonnefortune est un peu parano. Il est persuadé que les gens d’en bas préparent l’invasion de Rivustel. Son plan est d’infiltrer un maximum de mages pour contrarier leurs plans et lancer la contre-attaque.
- Alors, ce sont tous des connards ?
- Genre, trop lol, abusé, elle croive que les gens au pouvoir, au jour d’aujourd’hui, n’est-ce pas, défendent, genre, le bien commun, hein, quoi ! »

Getup ricana sardoniquement, ce qui ressemblait à une succession saccadée de « Genre ! » prononcés très vite d’une voix suraiguë étouffée. Lymnesine se contenta de hausser les épaules.
Les portes du Lord apparurent alors devant eux, majestueuses, grandioses et… ouvertes. C'est mieux pour faire avancer l'intrigue ! De toute façon, pourquoi le quartier aurait-il été bouclé à seulement seize heures ? Le Galopa ralentit avant de passer les murs blancs ornés de bas-reliefs usés entourant le Lord.
Ils s’engagèrent sur une large avenue cernée de palais aussi vastes que trois pâtés de maisons, sans compter les jardins. D’ordinaire, les dimensions excentriques du Lord donnaient le tournis aux rares pécores autorisés à visiter le quartier. Au contraire, Lymnesine ne cacha pas longtemps sa déception.
La Magical Girl s’était attendue à un lieu lumineux, empli de joie et de musique, où les habitants festoyaient à longueur de journée. Quelle désillusion ! L’unique voie semblait déserte, les demeures lugubres, on entendait le sifflement narquois du vent s’abattre sur les toits et la lumière décroissante du jour n’arrangeait pas ce sinistre tableau.

« La plupart des nobles se sont rendus aux cérémonies sacrées des trois écoles de Magical Girls du pays, expliqua Zalgor. De ce que j’ai compris, ils aiment bien se faire mousser en compagnie des ultimages…
- Merci de me rappeler que tout le monde s’amuse sauf moi, grommela Lymnie.
- Je ne vois pas de quoi tu te plains ! répliqua le rouquin. Vous, les Magical Girls, avez le droit à une super fête orgiaque de trois jours pour célébrer votre réussite à l’examen. Moi, quand j’ai été retirer mon diplôme, je me suis fait accueillir comme une merde par la secrétaire, sous prétexte que j’étais là à neuf heures cinquante-huit alors que la délivrance des diplômes ne se fait que de dix heures à midi, les mardis et jeudis. Pourtant, elle est là le reste de la semaine, cette connasse, à son bureau, elle n’y bouge pas, les diplômes non plus. Le temps de signer un registre, et je repartais, sans orgie, ni pontifes qui pavanent.
- N’empêche que tout le monde s’amuse sauf moi. »

Au moment où Zalgor s’apprêtait à rétorquer, Getup se cabra pour éviter un projectile magique. Un second tir fusa, suivi d’une Lame d’air. Le Galopa les esquiva, en lâchant un furieux « Bordel de genre ! », et tenta de fuir le guet-apens. Enchantements et attaques Pokémon se succédèrent autour de la monture qui courait en zigzag dans l’avenue vide du Lord.
Il apparut bien vite à Lymnesine que cette manœuvre n’avait pour but que de les mener en un endroit précis où l’ennemi pourrait les cueillir sans peine. La jeune mage se sentit insultée par ce coup foireux, elle savait se jeter dans un piège sans l’aide de personne !

Getup arpenta donc une route tracée par les attaques ennemies jusqu’aux larges remparts encerclant le quartier. Dos au mur, Lymnesine et Zalgor virent la bande à Sath et leurs Pokémons qui s’approchaient, affichant un air revanchard passablement flippant.
Seul Beldar demeurait absent. Tant mieux, se dit l’adolescente, parce qu’il est vraiment relou celui-là !
Prête à combattre, la Magical Girl invoqua ses trois compagnons (Gottfried ne servait certes à rien dans les bagarres, mais son physique avenant apportait une touche de sophistication à l’équipe de Lymnesine), tandis que Zalgor appelait Worcestershire, son Phyllali mythomane :

« Je sais utiliser Séisme, Close Combat, Poing Glace et Tête de Fer !
- En voilà un qui ment encore plus mal que Lymnie, commenta le Fouinar argenté.
- Alors Zalgor, on abandonne les copains ? s’écria Sath, peiné de voir son ami du côté de l’insolente Magical Girl. Au fond, j’ai toujours su que tu ne croyais pas au pouvoir de l’amitié !
- Sath écoute, je…
- Tais-toi, sale traître ! intervint Kintaro. Espèce de Magical Boy ! »

Le Wizard efféminé venait de lâcher l'insulte suprême, l'humiliation absolue ! Après cela, la conversation ne pouvait que donner dans l'immature, le parler vulgaire, le niveau collège. Pour ne pas vous accabler de ce genre de discussion décérébrante, on s'en tiendra ici uniquement au fond, quitte à faire un gros doigt d'honneur à la règle interdisant les dialogues théâtraux.

Zalgor : réplique nécessaire
Gottfried : allusion sexuelle non relevée
Sath : banalités shonenesque
Kintaro : sarcasme presque subtil
Wizard A : commentaire additionnel désamorçant le sarcasme précédent
Worcestershire : mensonge
Sath : début de discours passionné, mais puéril
Zalgor : élan de colère
Wizard A et B : onomatopée
Kintaro : objection caustique
Getup : Genre !
Chrystosmus : interminable tirade pompeuse
Ewart : mots en japonais inadaptés au contexte
Sath : supplique théâtrale
Drago : grognement approbateur
Zalgor : mot monosyllabique pas facile à interpréter, mais lourd de sens
Wizard C : exclamation scatologique en remarquant un trou dans son manteau favori
Kintaro : commentaire insupportable censé vous faire détester le personnage
Lymnesine : compréhension de l'allusion sexuelle du début
Sath : phrase se terminant par des points de suspension

La conversation avait atteint son point culminant de tension (et de stupidité), si bien que le combat devenait la seule option possible. Mais avant cela, une dernière menace :

« Je vous préviens, je vais au château ! Et vous n'avez pas intérêt à vous mettre en travers de mon chemin ! tonna la Magical Girl,
- Sinon, ce sera l'exécution sommaire, bandes d'enfoirés ! ajouta Gottfried d'une voix très aiguë, presque frénétique.
- Dans ce cas, on va vous empêcher d'aller au château ! braillèrent les Wizards en chœur.
- Au fait, c'est moi le roi ! révéla Worcestershire. »

Lymnesine le crut durant une seconde et demie, le temps de croiser les regards dépités de ses Pokémons. Elle faillit quand même sortir la lettre de sa poche et la tendre au Phyllali mythomane.
Déconcentrée par les bobards de Worcestershire, la Magical Girl ne vit pas immédiatement l'attaque lancée par l'Insécateur de Sath. Lancé à toute vitesse, celui-ci tenta de frapper l'adolescente dans le dos, mais un rayon gelé venu du ciel terrassa le Pokémon Mante.

Tous levèrent les yeux vers le rempart où se tenaient un mystérieux bellâtre masqué et un Dimoret portant une cicatrice sur l’œil gauche, parce que les cicatrices, c'est stylé !
Les Wizards s'écartèrent de quelques pas, permettant ainsi à Lymnesine et Zalgor d'apercevoir le nouvel arrivant. Celui-ci diffusait une aura de ténèbres, ce qui tend plus vers le violet que le noir, si on en croit le code couleur de la japanimation.
L'arrivée de ce malfaisant personnage inquiéta les Wizards. De quel droit les méchants pouvaient-ils être plus cools que la crème des mages de Rivustel ? L'inconnu déclara d'une voix glaciale :

« Personne ne touche à la Magical Girl. Elle est ma proie.
- Euh non, c'est la mienne ! objecta Sath.
- Je m'appelle ??? et je fais par...
- Ça s'écrit comment ? le coupa Lymnie.
- Comme ça se prononce ! Je disais, je suis ??? et je fais partie du Quatuor !
- En gros, c'est un assassin à la solde de Casus Belli, explicita Gottfried en voyant que les Wizards butaient sur le mot Quatuor. Il ressemble quand même vachement à votre pote, non ? »

A y regarder de près, on pouvait constater quelques points communs entre le MMM (Mystérieux Mec Masqué) et Beldar Meredith, absent de façon fortuite de cette scène.
L'assassin du Quatuor avait la même taille que le Wizard, ainsi que la même corpulence, la même couleur de cheveux, la même coupe, le même teint, la même forme du visage, la même façon de se tenir, le même parfum, les mêmes vêtements et presque la même voix. Mais comme ??? portait un masque et une cape, il valait mieux ne pas porter de jugement hâtif. Si ça se trouve, ce n'est pas Beldar qui se cachait derrière le masque...
Pour étayer cette critique implicite, on pourrait insérer ici un long paragraphe mesquin sur les lunettes de Clark Kent, toutefois ce serait plus approprié dans une fic parodique de super-héros, dont l'attente des chapitres se fait de plus en plus longue.

« Il ressemble à quel pote ? interrogea Kintaro.
- Voyons donc ! A votre ami de noble lignage, celui qui prône haut et fort l'inégalité des sexes ! répondit Chrystosmus. Beldar Meredith !
- Non, pas du tout !
- Il a les cheveux plus bleus que Beldar.
- Et moins longs.
- En plus, il a les épaules trop larges.
- Sans compter que Beldar ne porte jamais de cape et de masque ! »

Il n'est de pires aveugles que ceux qui ne veulent voir, songea Gottfried.
Du haut du rempart, ??? se mit à concentrer entre ses mains une quantité incroyable d'énergie magique obscure (donc violette, aucun changement à ce niveau-là) qui dardait de sinistres rayons entre les doigts du MMM.
Un autre individu mystérieux et capé fit alors son apparition aux côtés de l'assassin du Quatuor. Personne ne pouvait voir son visage à cause de sa capuche, mais on reconnaissait l'aura obscure des membres du Quatuor.
Ne voyez pas ceci comme un comique de répétition, mais plutôt comme ce passage obligé dans les mangas quand l'auteur se voit contraint d'introduire très rapidement plusieurs antagonistes pour finalement ne pas s'en servir tout de suite et de laisser le héros combattre le plus faible d'entre eux, tandis que les autres s'en vont, car ils sont beaucoup trop forts pour perdre leur temps avec un adversaire aussi minable, mais il y en a un parmi eux qui reste un peu en retrait pour observer quand même le combat et qui lâchera un petit commentaire sur le potentiel du protagoniste quand celui-ci finira par gagner, alors même que ce dernier en aura bavé à mort avant de pouvoir balancer un power-up acceptable, car à ce moment-là, on en est encore au premier tiers de l'histoire, donc l'auteur n'a pas encore épuisé ses réserves de ficelles scénaristiques cohérentes et, bordel, que cette phrase est longue !
Le nouveau venu fit signe à ??? d'arrêter. Le MMM se fit méprisant :

« Que veux-tu, Akuma Nokiss ? Tu ne vois pas que j'extermine ces misérables ?
- Moi qui pensais que tu étais trop fort pour gaspiller ton énergie avec des minus, commença l'autre d'une voix féminine. Me trompais-je ?
- Humpf ! »

Qui émet ce genre de son à l'oral ? Franchement ?

« Allez, laisse-moi m'amuser avec ces minables ! insista Akuma Nokiss.
- Quels minables ?!? répétèrent en chœur les Wizards et Lymnesine.
- Très bien, fais comme tu l'entends, mais tue la fille ! »

Et sur ces mots, ??? disparut. Enfin, il rappela son Dimoret, épousseta sa cape et s'éloigna en marchant, mais au bout d'une trentaine de secondes, il avait disparu.
Akuma Nokiss – ou le Baiser du Démon en Geaponeideshensondanyme, une langue presque compréhensible – retira alors sa longue cape, dévoilant son vrai visage.
Le dernier membre du Quatuor ressemblait à une succube. On insistera sur le verbe « ressembler ». Elle avait de longues oreilles pointues obtenues suite à un accident magique, deux cornes luisantes et recourbées (en résine, accrochées à son serre-tête, mais chut ! il ne faut pas le dire) et une fausse queue fourchue qui remuait sous l'action d'un sortilège.
Il ne s'agissait toutefois que de détails. La première chose que l'on remarquait chez Akuma était ses courbes généreuses qui renvoyaient aux pires moments du fan-service, soulignées plus que dissimulées par un bikini de maille, piqué à Red Sonja. D'ailleurs, Casus Belli ne comptait plus les litres de bave répandus au sol par ses sbires à chacune des venues de la pseudo-diablesse.

« Écoutez-moi bien, vous tous ! Mon nom est Akuma Nokiss, premier membre du Quatuor !
- C'est marrant, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, murmura Lymnesine.
- Comment une femme toute seule pense-t-elle vaincre les meilleurs Wizards de Rivustel ? railla Sath, rassuré de ne plus combattre un homme aussi stylé que le MMM.
- La question serait plutôt : comment pensez-vous me résister ? »

Akuma avait prononcé ces mots d'une voix suave, accentuée par une gestuelle sensuelle. La succube souffla un nuage rose composé de phéromones magiques qui se diffusa rapidement dans l'air.
Les Wizards qui respirèrent cette fumée magique succombèrent immédiatement aux charmes de Nokiss. C'est marrant que ce genre de pouvoir soit réservé uniquement aux méchantes, à croire que les séductrices sont toutes maléfiques.
La brume rose finit par s'estomper. Seuls trois Wizards n'avait pas subi le sort de la dangereuse Akuma : Sath, Kintaro et Zalgor. Ce dernier parut s'en inquiéter :

« D'accord, je vois le truc, Kintaro n'a jamais caché son homosexualité, quant à Sath, il est asexuel et aromantique.
- Comme les herbes ? demanda Lymnesine. Personne ne rit de ma blague...
- Mais comment se fait-il que moi, l'hétérosexuel moyen, complètement obsédé par la gente féminine, ne sois pas sous son charme ?! s'exclama Zalgor, une peu frustré.
- Les rouquins me donnent la gerbe, avoua Akuma. »

Notez au passage que les expressions « donner la gerbe » et « passer la gerbe » ne signifient absolument pas la même chose.
Le magicien aux cheveux rouges se retint de pleurer. Il aurait tant aimé être un zombie à la solde de la belle Akuma, dirigé par ses plus basses pulsions, et atteindre une forme de sérénité passive par l'esclavage intellectuel. C'était toujours mieux que la compagnie de Sath ou les réflexions bizarres de Lymnie.
La pseudo succube entreprit de souffler un nouveau nuage de séduction, plus petit et d'une couleur vert fluo cette fois. Il s'élança directement vers Kintaro qui l'inhala.

« Si elle parvient à le rendre hétéro, cela risque de faire polémique, commenta Gottfried.
- La séduction peut prendre plusieurs formes, elle ne se limite pas à une vulgaire attirance animale, expliqua Nokiss. L'amitié, comme l'amour, exige une certaine dose de séduction. Or cela tombe bien, j'ai toujours voulu avoir un meilleur ami gay !
- Et moi, j'ai toujours voulu d'une grosse salope comme meilleure amie ! lui répondit un Kintaro possédé.
- Ah ! Comment elle a trop bousillé votre pouvoir de l'amitié ! se moqua Lymnesine.
- Demo tabetara fushigi sugite nakitaku naru, rajouta Ewart d'un ton narquois qu'on ne lui connaissait pas.
- Avec Kintaro dans ses rangs, on commence à être mal ! s'exclama Sath.
- Et ce n'est pas tout. »

D'un claquement de doigt, la succube appela un contingent de miliciens qui se planquait un peu plus loin. A en juger par leur attitude droite et hargneuse, la membre du Quatuor n'exerçait aucun contrôle mental sur eux. La plupart des hommes en arme vinrent se mêler aux Wizards ensorcelés qui encerclaient déjà Lymnesine, Zalgor et Sath. Et leurs Pokémons.
La Magical Girl n'aimait pas trop se coltiner les petites frappes. D'un bond – de dix mètres de haut – elle escalada le rempart et atterrit face à Akuma Nokiss. Ses Pokémons en firent autant... sauf peut-être Chrystosmus. Vous en pensez quoi ? Un Galeking qui saute dix mètres, c'est réaliste ou non ? Plutôt non ? OK, il resta en bas.

« Chrys, je compte sur toi pour aider Zalgor ! Et l'autre abruti, même s'il ne le mérite pas.
- Il en sera fait selon vos exigences, ma chère Lymnesine ! Courage, jeunes gens ! Laissons-nous porter par l'ivresse des batailles, le fracas des armes sera notre chant de gloire ! Cruelle épopée que notre destin, le sang versé ne ternira point notre honneur, mais durcira notre regard et nos cœurs ! Sus à l'adversaire, taïaut ! »

Le Galeking, les Wizards et les Pokémons qui les accompagnaient simulèrent un formidable assaut digne des plus purs clichés chevaleresques, pour finalement se séparer et détaler comme des Sapereaux.
Fort heureusement, Lymnesine ne les regardait pas, elle aurait eu bien trop honte. Akuma ordonna aux quelques miliciens présents sur les remparts de ne pas intervenir. De ce que la Magical Girl comprit, ils aidaient Nokiss sur ordre du fameux traître à la solde de Casus Belli.
Gottfried en profita pour proposer un plan génial :

« Pour la vaincre, il suffit de retourner ses armes contre elle.
- Et comment ?
- Grâce à moi ! répondit le Fouinar du tac-au-tac. Les femmes ne peuvent pas résister au charme du Pokémon Allongé ! »

Un long soupir accueillit cette phrase de crâneur. Akuma l'ignora. La succube vint se placer à quelques centimètres de Lymnesine pour entamer la conversation, histoire d'apporter un peu de sensualité dans ce monde de brutes. D'une voix mielleuse, elle lui glissa à l'oreille quelques phrases archétypales de méchant :

« Tu sais, ma petite Lymnie, toi et moi, nous nous ressemblons énormément. J'ai moi aussi échoué à l'examen de Magical Girl, il y a plusieurs années à cause de prétextes fallacieux.
- Ne me dis pas que tu fréquentais l'école Helen Magus !
- Et bien, oui.
- Ah ! Je me souviens de toi ! s'exclama Lymnesine. Toi et ta bande, vous embêtiez toujours les plus jeunes ! Je me souviens bien, tu t'appelles Akuma Natata !
- C'est de l'histoire ancienne. À présent je suis Akuma Nokiss !
- On ne se ressemble pas du tout ! siffla l'adolescente. Si tu as échoué à l'examen de Magical Girl, c'est parce que tu étais grosse !
- Ouais, ben maintenant je suis trop bonne ! »

Les vraies filles ne parlent pas comme ça dans la réalité. Elles sont pires.
Au passage, évitez de complexer sur votre poids ou n'importe quel élément de votre physique, vous êtes tous moches, chacun à sa manière, assumez donc !
Akuma caressa délicatement la joue droite de Lymnesine qui leva les yeux au ciel. Elle n'appréciait pas les méchants qui en faisaient des caisses.

« Je t'ai bien pourri la vie quand tu étais en première année au collège Magus, gloussa Nokiss.
- Ouais, tu me volais mon goûter !
- Je m'en rappelle parfaitement, j'ai une excellente mémoire. Figure-toi que je connais ton point faible, Lymnie ! dévoila la succube avec un sourire carnassier.
- Tu bluffes !
- Vraiment ? C'est ce qu'on va voir ! Sa mère la pute à celle qui ne se jette pas dans le vide ! »

Sans aucune hésitation, Lymnesine se laissa tomber du haut des remparts, prête à s'écraser la tête la première contre la paroi abrupte de la montagne. Mayene, une pute ? Et puis quoi encore ?!



[Anecdote inutile : depuis le 29 Mai 2017, Lymnesine possède sa propre adresse mail, car il en fallait une pour créer le profil de Corpus09.]