« Lorsque le Pokémon perd la moitié de ses PV, ses Cellules se rassemblent pour l'encourager, ce qui lui permet de prendre sa Forme Parfaite. »
(Description du talent « Rassemblement » dans Pokémon Soleil et Lune)
« Caramels, bonbons et chocolats
Merci, pas pour moi !
Mais tu peux bien les offrir à une autre
Qui aime le vent et le parfum des roses
Moi, les mots tendres enrobés de douceur
Se posent sur ma bouche mais jamais sur mon cœur ! »
(Dalida (et accessoirement Alain Delon), Paroles, Paroles, Paroles)Wallace arriva le premier sur la terrasse au premier étage de l’école. Face à lui, la cour où ils faisaient la queue ces derniers temps pour être comptés. Wallace observa la rampe de Walter avec émotion. « J’le pousserais plus là-dessus… »
Il souffla et s’alluma une clope. Il y avait un silence assez effroyable ce matin. Un silence de mort. Mais Wallace savait que ça ne durerait pas et qu’il y aurait bientôt un grand tumulte. En attendant, il avait décidé qu’il fumerait une bonne clope. C’était une habitude de sa mère mais il aimait bien le faire aussi, pour déstresser parfois.
Il s’assit contre le muret bordant la terrasse, parce que c’était tout ce qu’il pouvait faire. C’était le point de rassemblement qu’ils avaient choisi. D’ici, tout débutera. Wallace tremblait en fumant sa cigarette. La part d’inconnue que constituait son rôle à venir l’inquiétait terriblement. Il s’était réservé la plus grosse part du gâteau et il commençait à se demander si c’était une bonne idée. C’est après une énième taffe qu’il réalisa que si ce n’était pas lui, c’était n’importe qui d’autre, et il refusait de laisser cette responsabilité à un de ses camarades. Ce qu’il se répétait depuis des semaines.
Clive arriva peu de temps après.
- Tu fumes ?
- Ouais.
- … j’te rejoins.
Clive sortit une cigarette et se mit à fumer. Wallace souffla.
- Prêt ?
- Non. Toi ?
- Non plus.
- Ah bah ça rassure… admit Clive.
- T’as vu. On fait pas une grosse connerie ?
Clive inspira.
- On le saura qu’au moment où la grosse dame de la prison criera « FOUILLE RECTALE » !
Wallace ricana. Clive sourit.
- Putain, on est sacrément cons quand même… admit Wallace.
- Tu m’étonnes… Dire qu’on pourrait être tranquilles à la remise des diplômes.
- Ouais, mais au lieu de ça, on va se fritter avec des tarés.
Clive inspira.
- On peut pas genre, abandonner au dernier moment, se barrer et les laisser comme des cons envahir l’école vide ?
- Putain c’est pas con. Et on appelle la police genre « ils entrent par effraction pour voler des trucs cette bande de délinquants du troisième âge » ! souffla Wallace.
- Ca aurait marché n’empêche.
- Ouais, mais trop tard… soupira Wallace.
- Ouais, trop tard… admit Clive.
Helen arriva.
- Vous n’allez pas me croire les enfants. Pas-me-croire !
- S’passe quoi, m’dame ?
Helen s’assit à côté de Clive et lui prit une cigarette.
- Je me suis faite cambrioler !!
Clive haussa les sourcils et regarda Wallace qui haussa les épaules.
- Z’avez perdu quoi ?
- Presque rien ! Un vieux vase de merde, mais mon appart est en bordel ! Holland est resté nettoyer.
- Il habite toujours chez vous ?! s’étonna Clive.
- Bah oui !
- … et ça baise ? demanda Wallace.
- Alors ça… (elle tira une taffe) ça me regarde ! Et de quoi je me mêle ? Et je t’en pose des questions ?
- Vaut mieux pas…
Tristan arriva et se posa à côté de Wallace qu’il embrassa.
- Ça va ?
- Non. Et toi ? demanda Wallace.
- Pfff… Alea Jacta Est, comme on dit.
- Ouaip.
- J’ai ma bourse étudiante, je peux avoir une chambre sur le campus.
Wallace hocha la tête, à demi-ravi.
- Cool.
- Super, Tristan ! admit Helen.
- Ouais, bien joué… marmonna Clive.
- N’est-ce pas. J’arrive même pas à me réjouir. Je l’ai dit hier à ma tante pendant qu’on mangeait pour lui clouer le bec mais elle m’a juste dit « cool, j’te jette pas à la rue » et elle a continué à manger ses haricots verts.
- La vache. Au moment où t’as ce que tu veux, ça sert à rien, si c’est pas ironique… soupira Wallace.
- Grave…
Clive souffla et regarda Tristan.
- Tout est prêt ?
- Normalement oui. On n’est pas à l’abri d’un bug ou d’un problème de branchement, mais normalement tout devrait fonctionner correctement.
- Cool, cool, cool.
Helen souffla.
- Qui a pu me voler ce stupide vase…
- Un collectionneur de vases. Pensez plus à ça, madame, ça va juste vous perturber… souffla Wallace.
- Vous fumez ?! s’étonna Tristan.
- T’en veux une ? demanda Clive.
- Nan, je crapote.
- Pourquoi ça m’étonne pas… marmonnèrent Wallace et Helen en même temps.
Tristan croisa les bras.
- Je vous merde. Tous les deux.
- Tristan, je suis ta prof, tu me dois le respect.
- Non. Enfin, pas tant que ça. Enfin, non, vous n’êtes plus ma prof à compter d’aujourd’hui donc… oui, je vous merde, madame !
- Grossier garnement ! gronda gentiment Helen.
- Je sais.
- Heeey…
Quinn, Francis et Lucy arrivèrent en même temps. Francis prit une clope à Clive. Lucy et Quinn le regardèrent.
- Vous pouvez pas comprendre.
- Je vais éviter d’essayer… marmonna Quinn.
- C’est un truc de mecs, je suppose… admit Lucy.
- Hey !! grommela Helen.
- Vous êtes vieille, madame, vous comptez pas ! souffla Quinn.
- Oh mais ce manque de respect, hein !! grommela Helen.
- Z’êtes plus notre prof… rappela Lucy.
- C’est qu’est-ce que je lui ai dit ! sourit Tristan.
- Et elle t’a dit « hin, vilain garnement » ou une connerie dans le genre ! sourit Wallace.
Helen leva les yeux au ciel.
- Je participe à cette bataille avec vous, je vous rappelle !
- On plaisante madame… sourit Clive.
- Ca fait du bien de rire un peu vu ce qui nous attend… admit Francis.
- Tu m’étonnes… admit Quinn.
Naomi, Walter et Perrine arrivèrent et s’assirent à leur tour, à la suite de Francis, Quinn et Lucy.
- Je suis d’une humeur massacrante, je vous préviens… soupira Perrine.
- Moi ça va, je suis résignée… marmonna Naomi.
- Passe-moi une clope, Wallace !
Tout le monde regarda Walter. Wallace se leva, sortit une cigarette et l’alluma pour Walter.
- Merci.
- Tu FUMES ??? s’étonna Naomi.
- Nan, mais ça va me faire du bien.
Walter tira une taffe et souffla.
- Merde, ça fait du bien.
- Et merde, j’aurais dû ramener une cartouche.
- Ah bah ça fume !
Mike, Steven, James, Fey et Ana arrivèrent en même temps. Mike sortit ses propres cigarettes.
- C’est bien, on a tous eu la même idée ! James, Steven ?
- Pas autour de Fey, marmonna James.
- La fumée me pique les yeux, mec… souffla Steven.
Le groupe s’assit. Wallace regarda Fey.
- Tout va bien ?
- Oui oui.
- Comment va Junior ?
- Bien, il est avec mes parents… à la remise des diplômes…
Quinn, Lucy, Francis, Tristan et Clive inspirèrent lourdement.
- J’espère que ça va aller pour nos familles… marmonna Lucy.
- Mais ouais, ils ont… monsieur Truman pour les défendre… marmonna Quinn.
Tristan inspira. Francis souffla. Wallace vit arriver Rebecca, Violette, Santana, Gina, Holly et les jumeaux. Andréa les suivait.
- Yo.
- Yo.
- Faites-moi une place, madame…
- Andréa, j’étais posée !!
Santana se posa à côté de Wallace. Elle regarda Tristan.
- Pas de crise de jalousie ?
- Tu m’fais pas peur ! sourit Tristan.
Violette resta à ses côtés. Peu à peu, le périmètre du muret de la terrasse se remplissait. Ana s’était faufilée auprès de Steven.
Rebecca alla se loger auprès de Mike qui l’accepta sans faire de problèmes. Gina, Holly, Lilian et Léon se posèrent en bout de ligne.
- Cigarette ? proposa Mike.
- Nan ! geignit Rebecca. La dernière chose que je veux, c’est fumer !
Orson, Tino, Benjamin et Christina arrivèrent ensuite, et tout le monde dut encore se décaler parce qu’ils voulaient être à côté de Tristan. Robbie les suivait de près et s’assit à côté de Perrine.
- Désolé pour le retard.
- Je suis tendue comme un lance-pierres, tu as bien fait !
- Qu’est-ce qui t’arrive ?
- Eh bah, accuse mon septième sens ou quoi, mais j’ai le sentiment qu’on va passer une journée de merde !
Tout le monde hocha la tête.
Tout le monde était là.
Gina se leva.
- Mike, tu me passes une clope ?
- Yep.
Mike alluma une cigarette pour Gina. La jeune femme resta debout à la fumer un moment, observée par tout le monde. Holly soupira. Léon semblait morose, lui qui habituellement était pourtant tellement jovial. Lilian était sombre et concentré.
- Dites, vous avez entendu…
Orson s’éclaircit la gorge alors que Gina retourna entre Lilian et Holly.
- Vous avez entendu cette nouvelle campagne d’Alola qui retente sa chance pour entrer dans la nation de Poképolis ?
- Ouiiii ! C’est ridicule ! ricana Helen.
- C’est quoi cette histoire ? s’étonna Fey.
- Ils retentent leur chance avec le nouveau slogan « Ultra Soleil, Ultra Lune ! », marmonna Robbie.
- C’est débile. Ils sont débiles. On a bien fait de leur dire d’aller se faire foutre… souffla Steven.
- Les ramifications politiques, sociales et sécuritaires sont trop graves, on ne peut pas les accepter… souffla Tino.
- Ils ne nous apporteraient que des problèmes. Je ne suis pas trop d’accord avec la politique anti étrangers de Poképolis, mais là pour le coup, c’est une bonne chose ! admit Helen.
Naomi agita la tête.
- L’intégration d’Unys et Kalos a été très bénéfique… ça a rompu le carré des quatre régions qui était devenu toxique, jusqu’à la guerre…
- Certes, mais là, c’est bon, on est en paix, pas besoin d’ajouter des insulaires en plus !
- Ils ont même pas d’arènes ! ricana Benjamin.
- Han les nazes ! ricana Rebecca.
- Merde, vous êtes vraiment en train de parler politique ?! s’étonna Andréa.
- Y’avait quoi dans ces cigarettes ? soupira Clive.
- Ne jetez pas vos mégots par terre ! gronda Helen.
- Et on les mets où, dans notre poche ? souffla Mike.
Helen soupira.
- Vous êtes censés m’écouter, je suis une adulte !
Lilian souffla.
- Quelque chose me dit qu’à la fin de cette journée, on va tous être des adultes. Ou du moins qu’on va grandir comme jamais… admit le jumeau.
Les mines s’assombrirent. Wallace inspira.
- Essayons de profiter de nos derniers moments d’innocence… allez on se dit tout, même les trucs qui fâchent. Moi, quand Manternel est mort…
Mines ébahies des autres. Wallace agita la main.
- Ca va, ça va, si je peux en parler c’est que ça va. Donc quand Manternel est mort, j’ai eu la visite d’un inspecteur qui venait voir si j’étais en état de garder mes Pokémon et si je ne les maltraitais pas.
Tristan plissa les yeux.
- Tu m’as jamais dit comment ça s’était terminé, ça, d’ailleurs !
- Eh bah non. Eh bah figure-toi que ça s’est bien terminé.
- Wow, alors ça, ça me la coupe ! admit Santana.
- Je suis surprise… admit Violette.
- En parlant de Violette, on n’a jamais su comment vous vous étiez réconciliées avec Andréa ! s’étonna Rebecca.
Tino, Benjamin et Orson regardèrent les deux filles qui se regardèrent.
- Bah ça s’est fait naturellement !
- Bah oui, pendant l’été, on s’est revues par le biais de Santana et on a parlé en terrain neutre et du coup on s’est réconciliées !
- … m’enfin vous étiez à deux doigts de vous entretuer ! s’étonna Orson.
- Mais maintenant ça va mieux ! sourit Andréa.
- Bah ouais mais quand même, vous nous avez fait chier avec ça toute la fin de la seconde année ! admit Benjamin.
Tout le monde hocha la tête. Violette haussa les épaules.
- Bah ça s’est résolu de manière simple et conventionnelle, désolée !
- Et sans que personne n’en sache rien, surtout ! admit Rebecca.
- Personne n’était obligé de savoir quoi que ce soit ! souffla Andréa. Tu veux qu’on parle du bordel absolu qu’est ta relation avec Mike ?
Rebecca leva les yeux au ciel et regarda Mike.
- J’ai jamais su quoi faire de lui !
- Et moi au bout d’un moment j’en ai eu marre, j’ai lâché l’affaire.
- Mais maintenant on est bons amis !
- Première nouvelle.
Rebecca regarda Mike, furieuse. Il leva les mains.
- Je plaisante !
- Bah si vous voulez, moi… J’ai été entraîné par un des types de Direction Dresseurs.
Tout le monde regarda Clive qui regarda Wallace.
- Orlando, l’homme au Corboss.
- Ouais, le cosplay d’Edgar Allan Poe.
- Attends, quoi ?! s’étonna Andréa.
- C’est grâce à lui que je maîtrise aussi bien la Méga-Evolution et que j’ai pu vous donner des conseils.
Robbie, Perrine, Naomi, Walter et tous les autres en fait semblaient éberlués par cette nouvelle.
- Et on apprend ça que maintenant ?! s’étonna James.
- J’ai jamais trouvé d’occasion de vous le dire. Mais là du coup, je peux.
Rebecca grimaça.
- Mais du coup… t’es de son côté ou…
- C’est lui qui a pris l’initiative de m’entraîner, il a jamais cherché à m’endoctriner ou quoi.
- J’comprends que dalle ! souffla Christina.
- Y’a rien à comprendre, je crois ! souffla Francis.
- Ouais… C’était une année complètement dingue ! admit Quinn. Wallace et Tristan qui sortent ensemble…
Wallace inspira. Tristan sourit et se blottit contre lui.
- Moi qui sort avec Francis…
- Il en a fallu des péripéties idiotes ! admit Francis en enlaçant Quinn.
- Benjamin et Lucy, qui sont sortis de nulle part !
Lucy haussa un sourcil. Benjamin plissa les yeux.
- Steven est… resté Steven jusqu’à ce qu’il aide Fey à accoucher. Fey a accouché, James est papa !
James sourit. Fey se serra contre lui. Steven inspira.
- J’me relèverais jamais de cette heure dans l’ascenseur…
- Monsieur Tenorman est passé de larbin du proviseur a personnalité politique de premier plan… on a vécu des élections, des attaques, des intrusions, des trahisons…
Orson soupira. Quinn sourit.
- On a évolués, quoi. Et nous voilà
- Si on était dans une sitcom, on serait en train de se rappeler des trucs avec des flashbacks… marmonna Clive.
- Grave. Genre, on se rappellerait tous les moments craignos de cette année. J’ai même pas besoin de dire quoi que ce soit… marmonna Wallace.
Tristan inspira.
- Moi, ce serait le moment où tu m’as accusé de profiter de la mort de ton Manternel pour te sauter dessus.
- On l’a tous un peu pensé…
Tristan regarda Santana avec de gros yeux. Elle haussa les épaules.
- C’est comme quand un pote sort avec un étrangère qui parle à peine sa langue, tu te demandes si c’est pas pour les papiers !
- Grave ! sourit Andréa.
- C’est pas gentil de penser ça… marmonna Ana.
- C’est pas gentil mais tu peux pas t’en empêcher… admit Fey.
- Ca venait d’où, ça, d’ailleurs ? s’étonna Walter.
Wallace regarda Walter, intrigué.
- De quoi ?
- Cette supposition idiote. Si Tristan avait été Steven, cette supposition aurait été valable, mais…
- Heeeeey je t’emmerde aussi, C-12 !
Benjamin se tourna vers Steven.
- Pas mal, celle-là !
- Merci.
Walter regarda Benjamin qui serra les dents.
- La… référence est pas mal, il… connait le canon, il le respecte et il fait en fonction !
- Ok, alors premièrement, C-13, C-14 et C-15 ne sont PAS canon, ils apparaissent dans les films ! souffla Walter.
- Merci parce que j’allais lui casser la figure ! souffla Orson.
- J’aimerais bien voir ça… souffla Tino.
- Deuxièmement, je ne suis pas un cyborg, j’ai juste un fauteuil roulant, je n’ai pas de métal à l’intérieur de moi, même pas des tiges dans mes jambes ou quoi donc cette référence est caduque…
- Caquoi ?! s’étonna Steven. C’est censé m’insulter ?!
- Oh. Mon. Dieu ! sourit Naomi.
- Quoi qu’il en soit, on s’en fout, réponds à ma question ! grommela Walter.
Wallace inspira.
- C’était Roland.
Tristan haussa un sourcil.
- Roland… Smirnoff ?!
- Ouaip. A l’élection, je l’ai croisé dans les couloirs.
- Eeeeeeeeet tu comptais nous en parler QUAND ??? s’étonna Clive.
- C’est la casserole qui dit à la bouilloire qu’elle a le cul noir… pesta Andréa.
- Et il t’a parlé de nous ?! s’étonna Tristan.
- Ouais.
- … et tu l’as écouté ???
- Bah… il m’a mis le doute quoi…
- … mais putain ! J’sais pas si je sur-réagis, là, mais PUTAIN !
- Nan, nan, casse-lui la gueule ! admit Rebecca.
- Grave. Tu laisses pas un inconnu te dire ce que tu dois faire ! admit Fey.
- Je suis d’accord, une tierce personne est toujours de mauvais conseil, vu… qu’elle ne vous connait pas ! souffla Christina.
- Oui bah c’est ce que j’ai compris, du coup. De l’eau a coulé sous les ponts et cætera !
Tristan hocha la tête.
- Je sais, je sais… c’était juste pour savoir, puisqu’on en était aux confidences…
Naomi vérifia son portable.
- C’est… bon de mon côté !
- Ah, cool ! sourit Tino.
- C’est bon de voir que tout se goupille bien ! sourit Lucy.
- Oui !
Helen inspira.
- Eh bah moi aussi j’ai fait des trucs avec Roland Smirnoff !
Tout le monde regarda la prof qui serra les dents.
- … c’était quand je voulais retrouver Holland, et du coup il m’avait engagée pour un travail !
- … qui consistait à… ?! demanda Mike.
- Retrouver Ulrich Trafalgar. Mais il nous la joue anachorète.
- Hein ?! s’étonna Gina en agitant sa clope.
- Ermite, il est hors de la société maintenant.
- Hon. T’en veux, Holly ?
- Ca va pas, non ? J’arrive au Paradis avec ça dans les poumons, Dieu me tue !
Gina grimaça, pas certaine que ça fasse sens. Steven allait dire quelque chose mais Fey le fit taire avant toute intervention.
- On est tous là à attendre que ça pète, mais je suppose que tout le monde a pensé à l’après… marmonna Naomi.
- Bébé… soupira Fey.
- Bébé aussi, du coup… souffla James.
- Fac.
- Fac, du coup, ouais…
- Fac…
- Fac.
- Fac, si j’peux, ouais.
Tout le monde regarda Steven.
- Quoi ?
- Du peu que tu nous as dit, t’as un peu genre foiré tes exams ! soupira Fey.
- Attends, parce que tu les as passés, toi ? T’es fille-mère, tu peux arrêter les études et devenir femme au foyer tout de suite !
- J’vais te tuer… grommela James.
- Pareil pour toi, t’es un crétin, arrête tout de suite et va sur les chantiers ! rétorqua Fey.
- Bien envoyé ! souffla Santana.
- Steven, franchement ! soupira Christina.
- Tu vas où ? demanda Wallace.
Steven leva les yeux au ciel.
- Auffrac-Les-Congères.
- Hein ?!
- Quoi ?! s’étonna Mike.
- C’est où ce patelin ? s’étonna James.
- Grave, tu vas t’enterrer où ? ricana Gina.
- C’est pas à Kalos ? marmonna Holly.
Helen semblait plus intriguée que les autres.
- Mais pourquoi tu vas là-bas ? souffla Perrine.
- Putain mais pourquoi ça vous intéresse autant ?!
Walter haussa les épaules.
- Sécurité nationale, il faut garder un suivi des bêtes sauvages en vadrouille…
- Héhéhéhé !
Tout le monde regarda Léon qui se recroquevilla.
- Ca… faisait longtemps que j’avais rien dit !
- Léon… soupira Lilian, affligé.
- Hmmm… la fac d’Auffrac-Les-Congères n’a pas un niveau très élevé, elle est accessible avec de bonnes notes en sport…
Tout le monde regarda Helen alors que Steven serra les dents.
- … elle est connue pour enseigner le marketing et la publicité et surtout pour avoir d’excellents professeurs de langues étrangères…
- Ca va, madame, c’est bon, on s’en fout, on va pas faire ça pour tout le monde ! grommela Steven.
- Oui, oui, bien sûr !
- Pourquoi tu veux aller là-bas, Steven ? s’étonna Ana.
Tout le monde se tut mais avait bien compris que Steven voulait apprendre le russe.
- J’ai découvert que le monde de la pub c’était cool en prison…
- C’est bien le seul moyen de trouver le monde de la pub cool… admit Lucy.
- … et c’était la seule fac qui me prenait.
Rebecca sourit.
- Moui. Parce qu’aucune autre fac ne privilégie les notes en sport à Poképolis…
- Ta gueule !
- Tu vas bien t’amuser en tout cas, le campus est sympa et les cours de ru…
- J’ai dit ta gueule, merde !! grogna Steven.
- Ne sois pas méchant, Steven ! soupira Ana. Ça me désole déjà assez de me dire que c’est probablement la dernière fois qu’on sera tous ensemble…
Clive se mordilla les lèvres. Violette plissa les yeux. Orson baissa la tête. Gina inspira.
- … vu que… c’est la fin de ces trois ans, que vous allez tous dans des facs différentes…
Mike regarda tous les autres élèves et la prof. Tristan souffla et prit la main de Wallace. Rebecca hocha la tête, le regard dans le vague.
- … que moi je repars en Russie à la fin de la semaine…
Steven baissa la tête, dépité. Naomi regarda Ana, embêtée. Perrine semblait blasée.
- … bref que tous ces moments qu’on a passé ensemble, et même cette journée, eh bah… ça ne sera que des souvenirs… que je vais emmener avec moi, qu’on va tous emmener quand nos routes vont se séparer et…
- … et ça s’appelle grandir.
Tout le monde ne put qu’acquiescer à la remarque de Wallace qui tira une nouvelle taffe. Ana ne put s’empêcher de pleurer.
- Ana ! souffla Holly.
- Génial, je déprime aussi… souffla Quinn.
- Grave… soupira Fey en frictionnant l’épaule de son amie.
Steven reçut Ana qui semblait vouloir pleurer contre lui.
- Ca va aller, Anouchka. On trouvera le moyen de se revoir, promis.
- Oh on trouvera bien des occasions… marmonna Lucy.
- Déjà, vous êtes tous invités à mon mariage ! souffla Fey.
Les autres haussèrent les sourcils. James grimaça.
- Je t’ai même pas fait ma demande !
- Mais tu vas la faire sinon ma mère te tue !
- … Si je veux !
- Comment ça, si tu veux ? Je veux pas que notre enfant vive dans le péché !
- Tu-m’é-tonnes… souffla Holly.
Léon la regarda. Elle haussa les épaules.
- Mon éducation ! Ne juge pas !
- Nan nan !
James agita les mains.
- Ça viendra, c’est clair, mais c’est vraiment pas le moment d’en parler !
- De toute façon j’y serais, j’ai promis à Fey que je serais damoiseau d’honneur ! souffla Wallace.
James regarda Wallace qui hocha la tête.
- Et j’aurais une putain de robe et tu vas kiffer, mon grand !
Tristan regarda Wallace.
- Quoi ?
- Quoi, quoi ?! Epile-toi le torse avant de porter une robe !
- Il est pas question qu’il y ait un mec en robe à notre mariage ! souffla James.
- OH QUE SI, on a juré sur nos vies ! grommela Fey.
- C’était un pacte de sang, je précise ! sourit Wallace.
- Non mais t’es pas bien quand même ! soupira Walter.
- Grave. On va se pointer et c’est toi qui aura la plus belle robe !! grommela Perrine.
- On parie combien qu’il aura une perruque aussi ! soupira Naomi.
- Hey ! Nan ! Je donne pas dans ce délire-là ! grommela Wallace.
- Je… ne sais pas si je veux en entendre plus ! admit Santana.
James sembla gavé.
- Une fois de plus tu n’en fais qu’à ta tête et tu ne m’écoutes pas !
- Mais ça s’est décidé avant, y’a longtemps, James !
- T’es sérieuse quand tu veux qu’il soit demoiselle d’honneur ?!
- OUI !
- … oh bordel…
- Je veux que notre mariage sorte de l’ordinaire ! Donc il y aura toute la classe, Wallace sera damoiseau d’honneur et il y aura un buffet !
Quinn et Francis se regardèrent. Lucy sembla avoir envie de vomir.
Tino pencha la tête.
- Mais euh… personnellement j’ai envie de partir à l’étranger, vous allez tous nous inviter et on devra se déplacer exprès ?
- Eh bah oui ! sourit Fey.
Walter agita la tête.
- Ca va être coton niveau organisation… pour vous, je parle !
- Mais ouais, Fey, on peut pas faire un truc tout simple ? soupira James.
- Nnnnnnnan !
Tristan inspira et regarda Perrine.
- Je suppose que c’est le mauvais moment pour dire à Wallace que je veux un bébé !
- Oui, c’est un très mauvais moment ! admit Perrine.
- Pourquoi tu t’adresses à notre future mère porteuse ! sourit Wallace.
- DANS-TES-REVES ! grommela Perrine. J’avais dit ça pour PLAISANTER !
Tristan haussa les sourcils et regarda Wallace.
- Vous en avez déjà parlé ?!
- C’était y’a une paye, mais ouais, elle a dit qu’elle serait ma mère porteuse !
- Mais j’étais ni sérieuse ni en couple sur le moment !!! grommela Perrine.
- Oh tu fais c’que tu veux, hein, c’est ton corps ! souffla Robbie.
- T’es censé être en désaccord !! grommela Perrine.
- J’arrive même pas à savoir si vous êtes sérieux ou si vous plaisantez !! ricana Robbie en prenant les coups de Perrine.
- Et un homme battu, un… souffla Rebecca.
- Dire que t’es sortie avec lui à une époque ! ricana Mike.
- Ouais. J’étais jeune et innocente…
- Ah ça, oui, on s’en rappelle de ta jeunesse et de ton innocence… souffla Tristan.
- On va pas remettre CA sur le tapis !! souffla Rebecca.
- Nan, c’est pas le moment ! sourit Tristan.
Wallace inspira.
- Moi, je me souviendrais toujours de ce tournoi où les jumeaux ont tout déchiré !
Lilian et Léon sourirent.
- Et où j’ai fait ma déclaration à Walter ! sourit Naomi.
- Moi je me rappelle de t’avoir fait rompre avec Mike dans un ascenseur ! sourit Walter.
- Et vous vous rappelez cette bataille contre Teresa Torres ? Ça, c’était fun ! sourit Perrine.
- J’me souviens de toutes ces soirées qu’on a fait ensemble… sourit Clive.
- Et où généralement je me retrouvais bourrée et à poil… et je me rappelle aussi de toutes ces fois où j’ai foutu la merde ! sourit Andréa.
- Je me rappelle être sortie avec Violette ! sourit Santana.
- Moi je me souviens de la godiche que j’étais au départ et de la femme que je suis maintenant ! sourit Violette.
- Tous ces cours super chiants qu’on a eus… sourit Mike.
- Toutes ces répliques idiotes de Steven… sourit Francis.
- C’était un plaisir de vous avoir tous injuriés pendant trois ans ! ricana Steven.
- Moi je suis contente de vous avoir tous rencontrés ! sourit Ana.
- Moi mon meilleur souvenir ce sera ce petit tournoi qu’on a fait à la médiathèque quand la prof de combat direct était absente. C’est le premier vrai truc qu’on a fait tous ensemble ! sourit Quinn.
- Moi je sais pas, c’est un tout ! sourit Orson.
- Je me souviens de ce documentaire qu’on a tourné sur notre classe ! C’était tellement ridicule ! sourit Christina.
- Je me souviendrais toujours avec émotion de cette soirée chez Wallace où il m’avait invitée sous un faux prétexte ! ricana Helen.
- Oh arrêtez, vous avez kiffé !
- Moi je me souviens du bal de promo, parce que c’est ce jour-là que je me suis mis à regarder Perrine différemment ! sourit Robbie.
Tristan inspira.
- Le moment où Wallace est venu me sauver après tout ce bordel avec le prof d’informatique.
Wallace haussa un sourcil.
- Comment ça peut être ton meilleur souvenir ?
Tristan inspira.
- C’est ce jour-là que j’ai su que je t’aimerais toujours, quoi que je fasse. Et que tu m’aimais aussi, à ta manière.
- Aaaaaaaw !
- Meh ! souffla Wallace, gêné.
- Berk ! souffla Steven, horripilé.
- Moi je me rappelle du tournoi parce qu’on s’engueulait avec Holly ! sourit Gina.
- Tout ça à cause de ce crétin de Steven… moi je me souviens de cette stupide excursion en montagne ! souffla Holly.
- Oh mon Dieu ! souffla Rebecca.
- Et ce chalet avec la famille des amis de Roland, là… soupira Tristan.
- Mon Dieu, ce mec est tellement ennuyeux ! soupira Lucy.
- Tu dis ça parce qu’il te faisait la morale…
- Tino, c’est quoi ton meilleur souvenir ? demanda Mike.
Tino réfléchit.
- Je dirais bien les exams…
- Hanlala…
- Il est sérieux en plus !
- Pschhh…
- Mais je pense que mon meilleur souvenir, c’est le combat de Santana et Wallace au tournoi contre Méanville. C’était juste… tellement cool !
- Hm. Moi c’est le match de Pokéfoot qu’on a fait tous ensemble et la performance de malade de Walter ! sourit Francis.
- C’est juste moi ou on s’est beaucoup moins éclatés cette année ? s’étonna Lucy.
Tout le monde ne put que hocher la tête. Benjamin souffla.
- Venez, si on se sort d’aujourd’hui, ce soir on va faire la fête !
- Ouais !
- Grave !
- Sérieusement, ouais !
Lilian sourit.
- Moi, mon meilleur souvenir, ce sera ce petit moment qu’on est en train de passer, là.
Léon regarda son frère. Les autres élèves étaient étonnés.
- Je sais pas, j’aime juste bien passer du temps avec vous tous. On ne s’aime pas forcément tous, on ne sera pas forcément tous encore amis dans dix ans, quinze ans, vingt ans… Mais on a tellement partagés tous en trois ans… C’est agréable de voir qu’on en est là. Pas à l’aube d’une guerre idiote, mais… là, tous bien dans nos bottes, capables d’avoir une discussion tous ensemble, sans se disputer…
Léon hocha la tête.
- C’est ce que monsieur Smirnoff voulait qu’on fasse en mangeant tous ensemble.
- Et il faut qu’on soit assis sur du béton froid, sur une terrasse miteuse où les profs viennent fumer, pour atteindre cet objectif ! sourit Fey.
- Toi, ton souvenir, je suppose que c’est la naissance de ton bébé ? demanda Gina.
Fey sourit.
- Oui… mais surtout quand vous vous êtes tous ligués pour que James puisse me voir.
James sourit.
- C’est un souvenir cool, ouais…
- Au moins autant que vos disputes de merde… souffla Mike.
- C’était ma réplique ! ricana Steven.
Rebecca inspira.
- Moi, mon souvenir, c’est…
- CRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!
Tout le monde sursauta.
Yu Yu Hakusho – Wild Wind French Dub Episode Preview VersionVaututrice cessa son cri sinistre. Rebecca fit de gros yeux. Amélia se tenait debout sur le muret bordant la terrasse. Elle observait ses camarades, ses cheveux écourtés bruissant sous le vent. Orson secoua la tête. Vaututrice écarta les ailes et cria de nouveau.
- Merde… souffla Wallace.
- Oh bon sang… geignit Naomi.
- Purée… pesta Perrine.
- Ca y est, ça commence… déglutit Walter.
Devant l’école s’étaient pressés Justin Truce, Seth Corrigan, Teresa Torres, Shirley Benetton, Randy Stallbo, Hinton Cheadle, leurs adjudants ainsi qu’une ribambelle d’élèves d’autres écoles ou d’étudiants de Direction Dresseurs prêts à en découdre.
- ILS SONT LA ! cria Amélia, un sourire aux lèvres.