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Le Projet Wallace de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 27/05/2017 à 20:13
» Dernière mise à jour le 27/05/2017 à 20:14

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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104 - Presque tout
« Quelle maison n’a jamais pleuré un enfant ? »
(Mylène Farmer, L’Amour Naissant)

« Mouais, j’suis pas très fan de ce genre d’histoire…
Et d’une, c’est plutôt chiant,
et de deux, tout le monde sait comment ça va finir,
et de trois… J’ai un gros problème avec les gens qui croient que tout va être facile.
Parce qu’ils s’avancent juste vers une bonne grosse déception. »

(Analyse de la relation Fey/James dans le chapitre 75 « Dans l’Impasse » par Wallace)

« Qui crie à la naissance, en mourant comprend pourquoi. »
(Proverbe bulgare)



Morning Mood – Edvard Grieg

C’était une agréable journée normale. Le soleil brillait, les Pokémon oiseaux chantaient, la petite école d’Ogoesse prenait vie comme chaque matin. Les couples d’amoureux batifolaient tendrement.

- Faudrait quand même que ta tante arrête son boudin…
- Je pensais que la suppression de sa pension la ferait réagir plus vite mais apparemment elle s’attendait à la perdre… soupira Tristan.
- Tu penses qu’il faut aller la voir ?

Tristan soupira.

- Ca me semble inévitable.
- Eh bah on va faire ça.

Benjamin et Lucy arrivaient en soupirant.

- Encore cette école… soupira Benjamin.
- Encore ces gens… soupira Lucy.
- Pourquoi la fin de l’année c’est pas maintenant ?
- Pourquoi on vient tout court ?

Francis et Quinn étaient radieux.

- Je n’arrive pas à croire que ma tante envisage de faire voir Jodie par ma mère !
- Ta mère va peut-être mieux…
- Non, elle ne va pas mieux ! Je ne sais absolument pas si elle respecte son dosage de médicaments, je n’ai plus de contact avec son infirmière !
- Oui eh bah si tu n’en as pas entendu parler c’est qu’il n’y a pas de soucis…
- Tu la connais pas aussi bien que moi !

Gina et Lilian filaient le parfait amour.

- C’était désastreux…
- Ton père est trop buté !
- Je te remercie d’avoir lâché du lest sur ta demande… soupira Gina.
- Ma demande était basée sur une volonté que tu aies une vie à toi, mais lui il est trop extrême.
- Tu l’as surpris quand tu as dit que tu avais déjà planifié ton avenir professionnel.
- Je rêve où il aurait préféré que je sois une feignasse d’ouvrier latino ?!
- Il aurait préféré que tu sois plus grand, plus viril et plus poilu.
- Eh bah on est pas sortis de l’auberge !

Naomi poussait joyeusement Walter.

- On l’a fait…
- On l’a fait et c’était plutôt bien…
- J’arrive pas à croire qu’on l’ait fait.
- Avec tes parents dans la maison en plus ! souffla Naomi.
- Et mes sœurs, tu oublies mes sœurs.
- Cette nuit avec toi était magique.
- Wallace va trop croire qu’on a couché.
- Oh je suis sûr qu’il pourra comprendre qu’une nuit passée ensemble à dormir l’un contre l’autre a de l’importance pour nous.
- Je n’arriverais jamais à oublier ton parfum...
- Je n’arriverais jamais à oublier tes ronflements, on dirait un Psystigri qui ronronne, c’était trop mignon !

Robbie et Perrine convolaient en justes noces…

- C’était une idée de merde…
- Oui. La prochaine fois qu’on décide de se regarder tout Bojack Horseman d’une traite, on évite de le faire de nuit…
- Je suis tellement déprimée… souffla Perrine.
- Et moi donc… quand je suis allé boire, j’ai pleuré devant le frigo ouvert, et ton père était dans le canapé, en boxer, à boire une bière, et il m’a vu.
- Je savais qu’ils avaient baisé ! grommela Perrine en levant les yeux au ciel.
- Même avec moi et tes grands-parents à la maison, ça les embête pas ?!
- Apparemment, nooon… gronda Perrine.

Tino et Christina, rhâââ lovely…

- Eh bien, dire que je pensais rompre, mais cette soirée que tu as passé à me faire la lecture de cette encyclopédie sur les Pokémon d’Alola était une des plus belles et des plus romantiques de toute ma vie !

Christina haussa les sourcils.

- … tu pensais QUOI ???

Et enfin voilà Fey et James. Ah, ils sont beaux, les futurs époux ! Lui semble quelque peu paumé, et elle est enceinte jusqu’au cou.

- Je suis vannée !
- On a fait trois pas depuis le bus ! souffla James.
- Attends deux secondes, je dois souffler…
- M’enfin, Fey…
- Enceinte ! Presque huit mois et demi ! Tous les droits !
- … oh bordel…

Une merveilleuse journée. Les élèves se mirent en rang, furent comptés par l’Association Pokémon…

- Troisième Un : Une absente.

Orson baissa la tête. Les autres élèves gardaient leur flegme. Rebecca regarda à droite et à gauche.

Ce vendredi matin, nos élèves avaient donc Histoire. Youpi, Histoire !

- Je suis mort. Le programme d’entrainement intensif de monsieur Smirnoff est trop dur... soupira Clive.
- Il a dit que tant qu’il n’avait pas de ligne directrice, c’est-à-dire, pas d’infos sur la stratégie ennemie, il était obligé de nous faire un entrainement général ! souffla Andréa.
- Ouais bah il a qu’à appeler son con de fils et lui demander de nous fournir des infos !

Ana était inquiète.

- Ca va, Fey ?
- Mais oui, mais oui, je suis juste un peu fatiguée…
- Tu transpires !
- Mais ça va, je te dis ! La fille enceinte va surmonter ! Rhooo…

Ana hocha la tête en s’écartant. Mais Fey se tenait au mur, essoufflée.

Helen arriva en grommelant. Elle ouvrit sa salle.

- Tout va bien, madame ?

Helen regarda Wallace.

- Oui, oui, oui. Juste que notre proviseur est un sale con mais je vais vous en parler. Entrez, mauvaise graine.

La classe entra dans la salle. James prit Fey contre lui.

- Ca va aller ?
- Oui, oui, oui. Je pourrais pas monter les marches, James, on reste en bas.
- D’accord… euh… t’as pas dormi hier et t’es en sueur…
- Je. Suis. En. CEINTE !
- Ok, ok, ok !

Ils s’assirent donc en bas du rang de gauche. Wallace, Tristan, Perrine, Robbie, Naomi et Walter, occupant le bas du rang du centre, observaient la scène.

- C’est pour bientôt.
- Dis pas ça, Wallace, la pauvre, il faut au moins qu’elle passe ses exams ! soupira Tristan.
- Elle va les passer mais avec le petit James Junior dans ses bras !
- C’est ce que tu veux ou ce que tu crois qui va se passer ? souffla Perrine.
- Un peu des deux !

Helen grommela en s’installant sur l’estrade de l’amphithéâtre.

- Bieeen. J’ai quelques petits trucs à vous dire. Primo, le proviseur n’est pas content. Il dit que les cours spéciaux de monsieur Smirnoff nuisent à votre préparation aux examens ainsi qu’à l’intégrité de l’établissement.
- Qu’est-ce qu’on s’en tape de ce trou…

Helen regarda Steven.

- C’est important !
- Nnnaaaaan ?!
- Bref, il me demande de diminuer ses heures mais je vais m’arranger avec les professeurs qui ont fini le programme pour lui laisser des heures en plus au contraire.

Naomi plissa les yeux. « Oh oui parce que ça, ça ne va pas nuire à notre enseignement… »

- Autre point : l’absence d’Amélia. L’établissement a tenté de contacter sa famille qui a dit qu’elle était en « camp d’été »…

Rebecca inspira. Wallace inspira.

- … et j’ai dû batailler pour qu’elle ne soit pas exclue suite à la lettre de quinze pages d’un certain élève dont je ne citerai pas le nom de famille et qui s’appelle Orson…

Orson serra les dents alors que le reste de la classe le regarda.

- … brrrref. En plus de cela, je peux vous donner les dates de vos examens que je vais afficher sur le rétroprojecteur pour que vous les notiez bien.

Wallace hocha la tête. « Dans un mois, cool. »
Fey plissa les yeux. « C’est avant mon terme ! Je vais accoucher pendant les exams ! Je vais les tuer ! »

- Voilààà. Et maintenant je peux continuer mon cours de révision sur le Moyen-Âge Poképolite !

James leva les yeux au ciel. « Ça va être bien chiant… »

***

- Le commissaire a juste demandé à ce que tu sois enfermé.
- Sans interrogatoire, rien ?!
- Non.

James agita la tête.

- C’est juste parce que je suis noir, c’est ça ?
- Si cette justification te plait…
- MON BEBE ! MON BEBE !!

James leva les yeux au ciel et vit sa mère et son père négocier sa libération…

- VOUS ALLEZ FAIRE SORTIR MON FILS DE LA ! J’AI DES AVOCATS !
- Monsieur, c’est la procédure, votre fils est coupable de dégradations ayant menées à la destruction de son école !
- ET VOUS L’ENFERMEZ DANS LE MEME BATIMENT QUE LES CRIMINELS QUI L’ONT ATTAQUE ???
- C’est horrible ! C’est un cauchemar, Devon !! sanglota sa mère.
- Calme-toi, Aretha, ils ne le garderont pas longtemps sous les verrous ! Vous allez vous prendre un de ces procès !!
- Papa !!

Devon et Aretha se tournèrent vers James, dans sa cellule.

- … Demande aux Greyson !
- Les Greyson ?!
- Un couple d’avocats d’une amie blanche. Ils connaissent le cas, leur fille est impliquée.
- D’accord.
- Si tu dis à leur fille que c’est pour moi, elle les convaincra de vous faire un prix. « Enfin j’espère… »
- D’accord fiston…
- On t’aime mon bébé !
- Fey va arriver, je veux pas qu’elle vous voie comme ça…
- D’accord mon bébé, on va faire tout ce qu’on peut !

Un des policiers inspira.

- Votre fils a 18 ans, il est impliqué dans une affaire terroriste, il fait trois fois notre commissaire et vous l’appelez « mon bébé »… ?

Les parents de James partirent sans répondre à l’injure.

***

Fey attendait dans le couloir quand elle vit passer Helen Clover.

- Madame !!
- C’est rien, c’est rien, ça fait partie du plan de Roland Smirnoff, j’en suis sûre !
- … vous l’avez écouté, madame ?!
- Bah… je suppose qu’il a un plan, non ?

Fey serra les dents, incertaine. Helen se retrouva dans la cellule à côté de celle de James.

- Heeeey…
- Madame, vous aussi ?
- J’ai… un peu déconné en pensant que Roland m’épargnerait parce qu’on a travaillé ensem… oooooooooooh d’accord je comprends mieuuuuux…
- … madame vous êtes perturbante parfois…
- Je sais. Cependant y’a un autre truc de perturbant avec moi, c’est que je sais où cacher un téléphone…

Helen sortit un smartphone de son décolleté. James détourna les yeux en grimaçant. « Si Steven était là… il ferait pareil ! »

- Mon pauvre James, ils t’ont enfermé après ce que tu as fait…
- Ouaip. Faut pas toucher aux biens publics apparemment…
- En effet, non… mais tu nous as sauvés, et pour ça je te suis redevable aussi !

James sourit. Helen passa son coup de fil.

- Holland ! C’est Helen ! J’ai besoin de ton aide. Non, pas pour sortir, ça, ça va s’arranger.

James plissa les yeux.

- Je suis avec James, de ma classe, tiens nous au courant de l’évolution de la situation !

***

- Minute ! Vous avez un interprète russe ?
- Qui nous dit qu'elle comprendra vos questions ?
- Encore un bel exemple de la justice Poképolite tronquée !
- Amenez un interprète sinon rien !
- Elle a été blessée en plus !! Vous connaissez les lois ?
- C'est un scandale ! Ce sont vos services qui ont fait ça ?

Les parents de James observaient les parents de Quinn faire leur scène avec les enquêteurs. Une fois les garanties posées, des policiers raccompagnèrent les parents de Quinn.

- Vous savez pertinemment que vous ne pouvez intervenir qu’une fois l’enquête bouclée ! grommela le policier.
- C’est un scandale ! Cela n’en restera pas là !
- Libérez notre fille et ses amis !
- Monsieur et madame Greyson…

Les parents de Quinn se tournèrent vers les parents de James.

- Euh… notre fils, James Pitterson, est enfermé sans raison…

Le père de Quinn regarda sa femme qui compulsa une tablette.

- … oui, c’est un élève de leur classe.
- Bon sang, ce sont des pratiques de sauvages… Aucun respect de la loi, tout est arbitraire !!

Les parents s’attroupèrent autour des deux couples.

- On a besoin de votre aide…
- Malheureusement, monsieur et madame Pitterson, nous ne pouvons pas lancer de poursuites tant que l’enquête n’est pas bouclée…
- Mais une fois que ce sera le cas, nous pourrons demander des dommages et intérêt à l’Etat !

Devon et Aretha se regardèrent.

- On… préfèrerait faire libérer notre fils…

Tout le monde vit le commissaire sortir du commissariat en trombe. Les parents de Quinn hochèrent la tête.

- Quelque chose me dit que ça ne va pas tarder… Et qui d’autre veut se joindre à la poursuite collective pour faire cracher Poképolis suite à ce scandale ?

Les parents dans le hall levèrent la main.

***

Suite à l’intervention de Jason Mars, James et Helen furent libérés.

- Jaaaaaaaaaaaames !!!
- C’est fini, c’est fini…
- James mon Dieu ! Allez, on rentre !
- On a une dernière chose à faire.
- QUOI ??? Non, James, non je ne veux pas rester dans cet enfer, s’il te plait !
- C’est important, Fey !

Fey souffla.

- Et après ça, on retrouve notre bébé et on laisse tout ça derrière nous ?!
- Tu crois VRAIMENT qu’on pourra laisser ça derrière nous si on rentre chez nous, là maintenant ?

Fey inspira et hocha la tête.

- D’accord… en même temps il faut que je retrouve Wallace pour m’excuser…
- … tu l’as giflé ?
- Oui… bien deviné…
- Fey, c’est pas sa faute, tout ça ! Il a retenu Justin Truce à lui tout seul ! Et pis, qu’est-ce qui te dit qu’il n’en a pas vu de belles, lui aussi… Et faut pas oublier ce qu’il a fait pour toi. Et pour Junior.

Fey acquiesça. Le couple regarda Helen.

- Je vous emmène, j’ai compris.


***

Après le cours d’histoire, tout le monde sortit pour la récréation.

- Le cours d’apprentissage est dans la salle de combat direct, Tino ? demanda Fey.
- Non c’est dans la salle habituelle de nouveau !
- Uuuuugh…
- Hey, c’est à moi que tu es censé demander ça ! grommela Francis.
- Tu es juste chef de classe, pas gourou… souffla Quinn.

Christina prit Tino à part.

- Bah voyons…
- James, je vais aux toilettes !
- Ok… ça va aller ?
- Mais oui, enfin ! Il ne va pas glisser comme d’un toboggan non plus ! Combien de fois faut que je te l’explique !

James plissa les yeux.

- Je suis juste inquiet, pas la peine de me rembarrer !
- Je suis une boule d’hormones, James, si tu prends ce que je te dis au premier degré, on va forcément s’engueuler !
- Ok, ok, ok…

Christina et Tino se firent face.

- Dooonc tu voulais rompre…
- Eh bien oui.
- Mais pourquoi ?!

Tino haussa les épaules.

- Je sais pas, je pense que je préfèrerais qu’on reste amis.
- Oh…
- En fait, je n’arrive pas à intégrer notre relation dans mon plan de carrière.

Christina fit de gros yeux.

- Euuuuh…
- C’est aussi bête que ça.
- … et il n’y a rien que je puisse faire pour… arranger ça ? Te rappeler que j’ai des projets de carrière moi aussi ? Ne pas t’épouser ? Je ne veux pas d’enfants non plus…

Tino agita la tête.

- Ah, ça change un peu la donne !
- Eh bah voilà, maman m’avait bien dit que j’allais devoir faire des compromis !
- C’est sûr, c’est sûr !

Christina hocha la tête et gifla Tino.

- Et le plus gros des compromis, c’est de ne surtout pas te laisser le plaisir de rompre et de le faire moi-même. Hah. C’est aux femmes de tout faire ici !

Christina s’éloigna, furibonde. Tino resta là, comme un crétin.

- … merde… merde… han merde !

Tristan souffla.

- Avec les exams qui approchent et le coup de ma tante, j’te cache pas que je suis méga stressé…
- Pourtant ma mère fait tout pour te mettre à l’aise, c’est à croire qu’ils vont t’adopter ! ricana Wallace.
- Mouais… j’aimerais bien pouvoir en rire aussi…
- Oh allez, en plus t’as vu, on arrive plutôt bien à cohabiter !

Tristan agita la tête.

- C’est sûr que c’est pas désagréable… mais si on continue trop longtemps, ça va nous séparer… Qu’est-ce qu’ils ont, Walter et Naomi ?!

Le couple observa l’autre couple qui semblait plus proche que jamais. Wallace inspira.

- Je dirais bien qu’ils ont couché, mais je crois que Naomi est en mode « pas avant le mariage » et Walter en mode « Non, pas avec l’amour de ma vie, pas si tôt ».
- J’aime ta façon de voir tes amis, c’est tellement… romantique ?!
- N’est-ce pas ? Maintenant que tu le dis, j’en sais rien, ils se sont peut-être fiancés, une connerie hétéro dans le genre.
- Les homos peuvent se fiancer aussi ! souffla Tristan.
- Mais ils ne le font pas parce qu’ils sont pleins de bon sens !
- Mmmouais. On ne va pas avoir cette discussion…
- Certainement pas ! sourit Wallace.

Helen leva les yeux au ciel.

- Les jumeaux, non, je ne vous donnerai pas de conseils pour les exams, vous vous débrouillez !
- Ooooh…
- Même pas une petite fiche bristol ? geignit Léon.
- Non !

Perrine et Robbie approchèrent la prof après le départ des jumeaux.

- Oui Perrine ?
- Ce truc à propos de mon grand-père…
- Je crois aussi que le proviseur a reçu des ordres. Je pense que la venue de ton grand-père est un imprévu dans la partition de Roland Smirnoff.

Robbie inspira.

- Cependant il n’agit pas, et Direction Dresseurs non plus, donc on peut supposer…

Helen agita la tête.

- Soit qu’il fait peur aux deux camps, soit que les deux camps sont tellement à leurs préparations qu’ils n’ont pas le temps de s’occuper de ça.

***

Roland faisait un poker avec Pablo, Jackson et Sacha.

- Je relance de cinq !

***

Teresa grommelait en arpentant les couloirs de l’entreprise, accompagnée par Shirley et Amélia.

- Mais OU EST-IL ??? Où SONT-ILS, son larbin n’est pas là non plus !!

***

Justin regardait une photo de Seth sur son bureau de président. « Qu’est-ce qu’il me manque… »

***

- Oui je les imagine bien tous en ordre de bataille, à mettre au point des stratégies terrifiantes pour nous anéantir… frissonna Helen.
- Je… penche pour une troisième solution : Ils s’en foutent…
- Perrine, voyons, ils ne peuvent pas s’en moquer, ils voient bien qu’on vous entraine pour vous transformer en bêtes de combat !

Robbie se regarda et secoua la tête. Perrine haussa les épaules.

- Je pense que nous ne sommes observés que par mon stupide oncle et je pense qu’il avait prévu cela, et je pense qu’il s’en moque et… je vous avoue que j’ai un mauvais pressentiment par rapport à cela.
- De quoi vous parlez ? demanda Naomi en arrivant avec Walter.
- Du fait que le proviseur soit corrompu et que mon oncle est un sale bâtard !
- Ahon, les classiques quoi !

Fey passa derrière eux.

- L’ascenseur, je dois rejoindre l’ascenseur… Mike, tu dis à James que je suis montée !
- Euh okay… ça va aller ?
- Mais OUIIII BORDEL !

Fey accéléra le pas, mais son ventre lui disait de ralentir. « J’en ai marre d’être enceinte ! Pourquoi j’ai pas avorté déjà ? Ah oui, je suis amoureuse ! Maudites hormones de femme !! »

Elle atteignit l’ascenseur handicapés et appuya sur les boutons. « Je fais ça vite fait et comme ça Walter peut monter après. »

- Hop hop hop !

Fey s’étonna alors que Steven passa les portes.

- Ah merde c’est toi !
- … comment ça, c’est moi ?!
- Baaah d’habitude je squatte avec Naomi et Walter !
- … sérieusement ?!
- Bah ouais. Et c’est trop marrant, ils disent rien pendant une bonne minute, c’est trop drôle !

Fey plissa les yeux.

- Tu sors, je monte pas avec toi !
- Oh allez ! Ça prend une minute, qu’est-ce que t’en as à foutre ! J’me tais, j’dis rien ! Promis !

Fey leva les yeux au ciel et ferma la porte de l’ascenseur, qui commença à monter. Steven se taisant, la respiration bruyante de Fey résonnait dans l’habitacle.

- T’as couru un marathon ou quoi ?
- Enceinte. Tais-toi. T’as promis.
- Ouais, ouais, juste que…

L’ascenseur s’arrêta. Steven fit de gros yeux. Fey paniqua.

- Han non ! HAN NON !
- Calme-toi, ouaiche, ça fait jamais que deux fois en trois ans !
- Mais non ! Je peux pas rester là-dedans ! Non ! AU SECOURS !
- Ta gueule, putain !!
- Ouinhinhinhin Steven je veux pas rester là-dedans avec TOIIIIIIIIIIIIIIIIIHAAAAHAAAAA !
- T’es sérieuse à chialer, là ?!
- OUIIIIIHIHIIIIIIIII
- … juste parce que je suis avec toi dans un ascenseur bloqué ?
- Hinhinhinnnnnnnnnn !
- Mais putain quoi !

***

- Bloqué ? Encore ?! Mais putain quoi !
- Du calme, quelqu’un a dû monter, il va redescendre… marmonna Walter.
- Heureusement que tu es toujours zen. C’est vraiment ce que je préfère chez toi !
- Oh je t’en prie. Toi aussi tu sais tenir tes nerfs.
- S’passe quoi ?

Naomi et Walter regardèrent Mike.

- L’ascenseur est bloqué !
- Encore ? La dernière fois c’était vous deux en plus ! Et… après ça on a rompu !
- Là on pense qu’il est juste pété…
- Bon bah je vais monter avec Elektek, hein…
- Elle est où, Fey ?!

Mike, Naomi et Walter regardèrent James.

- J’étais aux toilettes, elle était plus là !
- … elle m’a dit qu’elle montait…

Naomi fit de gros yeux.

- Oh mon DIEU !
- FEY !!! FEEEEEEEEEEEY !!!

James frappa contre les portes de l’ascenseur. Mike serra les dents.

- Oh putain !
- FEEEEEEEEEEY !
- Calme-toi, James, James, du calme ! geignit Naomi, affolée.
- Monsieur le proviseur ? On a besoin d’un technicien, l’ascenseur est bloqué avec une élève enceinte à l’intérieur ! Non je suis très sérieux, bougez-vous !

Walter raccrocha et appela un autre numéro.

- Papa !! Dis-moi que tu sais réparer un ascenseur !!
- FEEEEEEEEEEEY !!!

***

- JAAAAAAAAAAAMES !!! JAAAAAAAAAAAAAHAHAAAAAAAAAAAMES !
- Bordel de merde, TA GUEULE !

Fey gifla Steven qui allait la pousser mais se rappela qu’elle était enceinte.

- Calme-toi ! Ils vont nous sortir de là ! Ils vont ouvrir cette porte, voir ta robe ridicule, et… putain, tu t’es pissée dessus ?!

Fey regarda par terre et s’affola encore plus.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

***

Le reste de la classe assistait, impuissant, à l’affaire.

- Steven n’est pas là non plus… marmonna Lilian.
- Il a dû monter avec elle, il aime bien monter avec nous pour nous embarrasser avec Walter !
- Au moins elle n’est pas seule… souffla Quinn.
- Enceinte et bloquée dans un ascenseur avec Steven Weldon, je préfère encore avoir mes règles une année entière… marmonna Santana.
- FEEEEY !
- Vieux, arrête ! Ca sert à rien, calme-toi !

Walter grommela.

- Mon père ne peut pas nous aider…
- Il est juste ouvrier, pas couteau suisse hein… marmonna Wallace.
- La pauvre ! souffla Tristan.
- On peut faire quoi, merde ?! On peut faire quoi ?! soupira Mike.

Ana regarda en l’air.

- Il n’y a pas une porte pour entrer dans l’ascenseur en haut ?
- Vous ne pouvez pas faire ça ! signala Orson.
- Et pourquoi, gros sac ?

Orson laissa passer l’injure.

- L’ascenseur était prévu pour monter. Si vous grimpez sur le toit et que l’ascenseur remonte, vous allez le sentir passer !

Mike serra les dents. Ana secoua la tête.

- Ça vaut le coup d’essayer !
- Ana ?! s’étonna Andréa.
- Non je ne peux pas les laisser ! Imaginez si Fey…

Un hurlement sourd retentit, et tout le monde eut un horrible frisson, comprenant que la loi de Murphy, c’était pas de la connerie.

***

- AAAAAAAAAAH JE VEUX PAS ACCOUCHER DANS UN ASCENSEUR !!! AAAAHAHAHAAAAAAH…
- Merde, merde, merde, merde !!
- Steven, enlève ma culotte, faut que tu m’aides !
- Mais non, mais non, mais non putain !!
- Steven j’t’en prie !! Aaaaaaaaaaaaah mon DIEUUUUU !
- C’est tellement cliché putain, le coup de l’ascenseur qui se bloque, la meuf enceinte, le gars qui n’y connait rien…
- Parce que tu crois que le coup de la négresse qui met bas dans un ascenseur c’est pas CLICHE, peut-être ??? hurla Fey.
- Bordel !!

Steven s’accroupit et entreprit d’enlever la culotte de Fey.

- J’suis pédé. J’suis tellement, tellement pédé maintenant !
- C’est pas le moment de faire des blagues !!
- Oh merde, c’est la première fois que je suis dégoûté par une chatte ! C’EST QUOI CE QUI COULE LA !
- J’ai fait pipi je crois !
- MAIS MERDE !
- AH BAH EXCUSE-MOI, TU CROYAIS QUOI, QUE CA FAISAIT COMME LES POKEMON, QUE MON UTERUS ALLAIT BRILLER ET PAF, BEBE ???
- BAH NAN MAIS PUTAIN TU POURRAIS TE RETENIR !
- JE PEUX PAS ! AAAAAAAAAAAAAAAAAH !!

Steven semblait complètement affolé. Il se rappela des séries télés à la con.

- Euuuh pousse ?!
- J’AI L’AIR DE FAIRE DE LA COUTURE ???
- Tu vas arrêter de m’engueuler, ouais !!

Fey s’accrocha aux oreilles de Steven, les serra puissamment et hurla en poussant.

***

James, Mike, Ana, Quinn, Lucy et Violette grimpèrent jusqu’à l’étage pour voir cette fameuse porte.

- Y’a bien une porte, mais elle est cadenassée.
- J’vais la niquer ! grogna James.
- Attends.

Mike sortit Drakkarmin.

- Dracogriffe !

Le Pokémon trancha le cadenas avec aisance, permettant au loquet de s’ouvrir.

- Merde, fait tout noir ! s’étonna Lucy.
- Et y’a des cordages pas très rassurants ! geignit Quinn.
- Allez chercher Léon, on a besoin de son Muciole ! souffla Mike.
- Vous voulez vraiment descendre ? marmonna Violette.

Nouveaux cris de Fey et de Steven. Ana secoua la tête.

- Je peux pas les laisser ! Je peux pas !
- Vérifiez la hauteur pour voir comment on peut descendre, je vais chercher Léon ! cria Lucy en descendant.

- Qu’est-ce qui se passe les enfants ? Je vous attends, moi ! geignit Sandrine Aubert en arrivant.

Mike, James, Quinn, Ana et Violette regardèrent la prof alors que les cris résonnaient toujours.

***

- Respire et pousse ! Arrête de t’énerver et pousse !
- Regarde où ça en est !!
- Mais putain non je veux pas regarder !
- J’ai l’impression de pousser dans le vent !!

Steven baissa la tête et la releva aussitôt.

- Cooooomplètement pédé !
- Mais arrête ! La tête a commencé à sortir ?
- Je crois, ouais, ou alors t’as une tumeur à la chatte !
- C’est bien, ça veut dire que ça se passe bien !
- T’as pas intérêt à chier !
- J’peux rien garantir, je sens plus grand-chose !

Steven regarda en tentant de retenir son dégoût.

- Il a les cheveux noirs !
- SANS DECONNER !!! hurla Fey.
- Ou elle, hein, on sait pas !
- J’aimerais bien un garçon, James serait content…
- Fey ?
- Et pis il pourra jouer au foot avec lui et…
- Fey reste avec moi !
- Je fatigue, Steven, je…

Steven sortit Mucuscule. Le Pokémon cracha de l’écume qui agit comme un brumisateur. Fey respira.

- Merci… merci…
- Tu te calmes et tu pousses, tu respires comme dans les films, t’imites un singe quoi !

Fey regarda Steven qui haussa les épaules.

- Bah c’est qu’est-ce qu’on dirait !

***

- Ca peut s’ouvrir de l’extérieur mais pas de l’intérieur, mais je crois savoir que la porte est assez lourde…
- Merci. Excuse-moi de t’avoir traité de gros sac.
- J’ai l’habitude. Et pis je suppose que ça avait aussi à voir avec ma prise de position…

Mike inspira.

- Dans un sens, j’aimerais avoir la même vision des choses que toi, mais vieux, la réalité est moche, c’est un fait.
- Soyez prudents, les enfants ! souffla Sandrine.
- Mais qu’est-ce qui se passe, j’entends du brouhaha depuis ma salle ! grommela Helen en arrivant.
- Apparemment Fey nous pond son petit dans l’ascenseur ! souffla Wallace.

Christina monta.

- Les techniciens sont là et ça s’engueule…

Wallace regarda Mike qui secoua la tête.

- Putain, c’est quand même pas…

***

Wallace et Christina descendirent pour découvrir…

- Non, non et NON ! Vous appelez un vrai réparateur !! Ces deux clampins sont déjà venus la dernière fois et ils n’ont servi à RIEN ! grommela Tino.
- Vous m’avez appelé pour que je dépêche des techniciens ! grommela Aloysius Grant.
- Et vous nous ramenez les deux loqueteux de la dernière fois !! gronda Santana.

Le proviseur regarda les deux ouvriers qui levèrent les mains.

- Ok, alors primo il est hors de question qu’on intervienne avec cette classe de dégénérés…
- … deusio ils ont pas tort, là faut appeler un vrai réparateur, y’a une gamine enceinte là-dedans quand même !

Aloysius Grant leva les yeux au ciel.

- Très bien, j’appelle un vrai réparateur !
- C’était VACHEMENT compliqué, hein !! cria Walter.
- Vous, ça va !
- Oh que non… marmonna Francis.
- Vous les cumulez, monsieur le proviseur… souffla Holly.
- Franchement c’est honteux ! ajouta Gina.

Le proviseur inspira lourdement.

- Ok, vous savez quoi ?! Je n’appelle personne, vous vous DE-BROU-ILLEZ, vu qu’apparemment je suis beaaaauuuucoup moins malin que vous !
- Faut pas le prendre personnellement… marmonna Benjamin.
- Arrrghgngn !!! grogna le proviseur en partant.

***

- Merde, j’aurais juré qu’ils seraient en cours…
- Apparemment la situation est grave… marmonna le plus jeune.
- Je sais, mais je ne peux pas les aider pour le moment…

Seth Corrigan ouvrit le casier de Wallace avec un passe. Il tendit une main vers Vivien qui lui passa le carnet. Seth le mit bien en évidence et ferma le casier comme si de rien n’était.

- On se tire.
- Vous êtes sûr de ce que vous faites ?

Seth souffla.

- Je ferais n’importe quoi pour emmerder la vieille. Même livrer un guide stratégique à nos ennemis.

Vivien inspira.

- Après, c’est vous et votre conscience…
- Je suis la conscience des autres, moi, je n’en ai aucune.

***

- Quelle journée, hein !

James et Fey ne purent qu’acquiescer. La radio de la voiture de la prof crachait des musiques indigestes.

- Quel est ton plan, James, une fois arrivé là-bas ?
- Vous avez le message répondeur de Monsieur Tenorman. Ça va nous suffire.

Fey s’étonna.

- Message ?!
- Madame Clover voulait que monsieur Tenorman la tienne au courant de la situation sauf qu’elle a raté un de ses appels, et du coup il a laissé un message sur son répondeur qu’on a écouté ensemble dans nos cellules. Et ça peut sauver Orson et Amélia.

Fey acquiesça.

- Bon… mais du coup les autres qui sont en train d’affronter le commissaire…
- Oh allez, vous avez poutré plus vilain que ça ce matin, ils vont s’en sortir !

Fey hocha la tête, convaincue. James souffla.

- J’ai vraiment hâte qu’on en finisse…
- Et moi donc…

***

Une fois arrivés à destination, James, Fey et Helen sortirent de la voiture.

- La nuit est tombée…
- Y’a le fourgon. Ils vont les transférer… souffla James.
- C’est complètement injuste ! Vite, vite, vite !!

Le trio se pressa. Les opérateurs du transfert négociaient avec Jason Mars, Benjamin, ses parents. Clive, Andréa et Jackson Wound restaient à distance, pas très chauds pour parlementer avec la police.

- Les ordres du commissaire ne sont plus à prendre en compte, la situation a changé ! grommela Jason.
- Vous avez une preuve ?
- …
- Félicitations, Sherlock… soupira Andréa.
- Orson n’est pas un criminel, c’est de la folie !! geignit Benjamin.
- Ce garçon est gentil comme tout voyons ! souffla Maryse.
- C’est presque comme notre fils, il est venu à la cérémonie du nom de notre fille ! ajouta Samuel.

Les opérateurs grommelèrent.

- On a reçu des ordres !
- Messieurs, amenez-nous Teresa Torres !

Deux hommes trainaient Teresa qui secouait la tête.

- Nonnononononon pitié noooooon !!!
- Messieurs !!

Helen s’avança et activa sa boîte vocale.

« Helen, c’était Holland… il y a eu un retournement intéressant si je puis dire… Le commissaire n’est autre qu’une vieille connaissance de Roland Smirnoff qui a une vieille rancune contre lui. Ca explique l’arrestation arbitraire des élèves et le traitement excessif de certains. Tu dois sortir de ta cellule et mettre ça au grand jour, ça arrêtera toute cette histoire idiote. »

Helen regarda les policiers, éberlués.

- Et y’a pas cent-cinquante mille personnes qui s’appellent Holland !
- Euuuh…
- Ca confirme ce que je vous dis depuis tout à l’heure !! grogna Jason.

Les policiers serrèrent les dents.

- Mais du coup, madame Torres…
- C’était un ordre du commissaire aussi !

Helen inspira. Jason secoua la tête.

- Non, c’est un ordre de mon supérieur, l’inspecteur Reiner. Elle part sur l’île.
- Quoi ? NON ! NON ! MOI AUSSI C’ETAIT LE COMMISSAIRE ! C’ETAIT POUR ME FAIRE LIBERER, POUR QUE JE L’AIDE A VAINCRE ROLAND SMIRNOFF ! NON ! NON PITIE !

Les policiers ouvrirent les portes pour Orson et Amélia qui sortirent en se tenant la main.

- Vous ne méritez aucune pitié, même pas la mienne, gronda Orson.

Amélia inspira en regardant la vieille femme.

- Disparaissez de nos vies, sorcière.
- NOOOOOOOOOOOON !!! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOHONHOOOOOOOOON !!!

Les policiers placèrent Teresa dans la salle de transfert où elle fut appréhendée par les dockers du ferry pour l’île aux Diamat.

- OH MON DIEU !

Les portes se fermèrent définitivement. Clive agita la tête.

- Ah ouais quand même.

Andréa hocha la tête.

- C’était bien violent… heureusement que l’inspecteur a donné l’ordre et pas le commissaire !

Jason inspira.

- T’as vu où qu’un inspecteur pouvait ordonner ce genre de choses ?

Andréa resta bouche bée. Jason souffla.

- D’après ma petite enquête suite à votre affaire, j’ai découvert par hasard que madame avait officié comme stratège pendant la dernière guerre, entre autres en faveur de Suzuki. En faveur d’un peu tout le monde en fait, mais elle a bel et bien tiré profit de ce foutoir…

Orson et Amélia penchèrent la tête.

- … je me fous de devoir falsifier de la paperasse, je refuse que cette femme ait la moindre chance d’obtenir une remise de peine.

Jackson hocha la tête.

- C’est une vengeance personnelle ?

Jason haussa les épaules.

- Disons plutôt que c’est un peu comme si on avait l’occasion de tuer Hitler soi-même après tous ses crimes…
- Avant ! insistèrent Samuel, Maryse et Benjamin.
- … dans le contexte ci-présent, en l’occurrence…

Fey souffla.

- On peut rentrer chez nous ?
- Une fois qu’on a pris des nouvelles de tout le monde, oui ! souffla James.
- Direction le tribunal, alors, votre camarade Naomi y a mené le procès du siècle et elle fait la une de toute la presse web ! sourit Helen.

James et Fey se regardèrent, stupéfaits. Clive et Andréa hochèrent la tête.

- On a bien fait de jouer les Statler et Waldorf cet après-midi en fait…
- Mouais, ça nous a plutôt réussi ! admit Andréa.
- Euuuh… on a assez de voitures ? demanda la mère de Benjamin.

Jackson, Jason et Helen se regardèrent.

- Va falloir se serrer !
- Je suis tombé en panne d’essence… geignit Jason.
- Si vous annulez cette mise en état d’arrestation pour permis d’arme illicite, je peux vous avoir de l’essence !

Jason regarda Jackson qui sourit exagérément.

- S’iouplaiiiiiit ?


***

- J’comprends vraiment pas ce qu’il a contre nous… marmonna Clive.
- Il doit avoir ses ragnagnas… soupçonna Wallace.

Les agents de maintenance étaient étonnamment efficaces, sous le regard effaré des autres.

- Ok, déjà y’a plus d’électricité du tout dans l’engin, ça vibre pas.
- Il est complètement niqué, j’crois, c’est pas une petite panne, le truc doit être mort.

Walter soupira.

- C’est toujours les handicapés qui morflent quand la technologie défaille…
- On fait comment pour aider notre amie et Steven ? demanda Santana.
- J’ai une autre question, il a quel âge cet ascenseur ? demanda Orson.

Les agents de maintenance se regardèrent.

- Vous nous faites confiance maintenant ?!
- Bah vous avez pas fait vos pisseuses et vous avez même fait du bon boulot apparemment donc… admit Wallace.
- Ca ressemble à du développement de personnage… ricana Benjamin.
- Ok, déjà l’ascenseur a l’âge de l’école sauf qu’apparemment il est pas vraiment maintenu…
- C’est pas notre boulot, vous avez un prestataire normalement.

Wallace inspira.

- Et on avait bien vu en première année que le directeur Williamson était un effroyable abruti avec ce genre de choses…
- Après pour aider vos amis… appelez les pompiers, là c’est plus de notre ressort.
- D’autant que si y’a une gamine enceinte là-dedans…

Holly et Gina se regardèrent. Tristan serra les dents.

- On n’y avait même pas pensé !! Je m’en charge !
- Merci pour votre aide… C’est quoi vos noms ? demanda Santana.

Les deux ouvriers se regardèrent.

- Moi c’est Romain…
- Et moi c’est Michel.

Santana hocha la tête.

- Merci, et… désolés pour la dernière fois.
- C’est rien, c’est vieux…
- Mais en tout cas vous avez l’air vachement plus matures que la dernière fois !

Les élèves se regardèrent alors que Tristan appelait les pompiers.

***

- Han merde j’aurais pu le faire aussi !

Roland mâchonnait ses Doritos au fromage devant ses écrans.

- Mais j’suis teeellement occupé.

***

- Ca avance pas, Fey, faut que tu pousses, putain !
- J’en peux plus ! sanglota Fey.
- Mais si, faut que tu pousses, allez !

Fey pleurait et Steven était en sueur, s’efforçant de ne pas craquer.

- Fais-le pour James.
- Mais justement, il est pas là, James ! J’aurais voulu qu’il soit là pour me soutenir…
- Eh bah tu dois te contenter de moi…
- Hiiiiiiiiiiiiin…
- Je sais, je sais…
- Nnnnnng… J’y arrive pas !
- On fait quoi dans ce cas-là, j’y vais à la main ?
- AH NON STEVEN NON !!!
- J’rigole. Tu crois que j’oserais, franchement ? Ca ressemble à des toilettes qu’on essaierai de déboucher mais à l’envers !
- STEVEN MEEEEEERDEUH !!!

Elle avait dit ça en le frappant autant qu’elle pouvait. Steven grommela.

- Ah ça peut pas pousser mais me foutre des gnons, ça…
- Comment tu peux PLAISANTER ! J’accouche de mon premier enfant dans un ascenseur et sans son père ou même mes parents pour me soutenir ! Juste toi que je déteste !
- Menteuse. Tu m’aimes bien.
- Non, je te conchie, Steven Weldon ! Tu es une mauvaise influence sur mon James, tu es un beauf étroit d’esprit et stupide, et tu as de la chance d’être blanc, mâle et hétérosexuel parce que ce seront tes seuls atouts dans la v-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
- T’arrive quoi, là ?!

Steven regarda vers le bas et vit que Fey… saignait.

- … PUTAIN ! FEY !
- STEVEN J’AI MAL !
- Mais Fey, déconne pas PUTAIN !
- AAAAAAAHAAAAAAAAA !
- Merde, merde, merde !!

Steven enleva son pull, déchira une manche et en fit une compresse, par réflexe. Fey respira. Mucuscule lui aspergea le visage d’eau.

- Viens nettoyer ici aussi !

Mucuscule se mit à côté de Steven et grimaça.

- Allez, putain !! Je sais même pas si ce que je fais c’est bien, merde !! Feeeeeeeey !!

Steven commença à pleurer, mais il restait bien entre les jambes de Fey pour qu’elle ne le voie pas. Steven retira sa manche déchirée. Fey ne saignait pas, c’était juste du liquide amniotique, et la lumière faible de l’ascenseur lui avait fait croire que c’était du sang. Par contre il voyait les yeux fermés du bébé.

- … han merde… j’suis désensibilisé à vie, là, j’peux voir tous les films d’horreur, c’est bon… c’est tout gluant, berk !!
- Steveeen… geignit Fey.
- Tout va bien, Fey, tu saignes pas. Le bébé commence juste à bien sortir.

Fey regarda le pull déchiré de Steven.

- Steven, ton pull…
- Fey, ta chatte grande ouverte avec un putain de bébé qui te sort du bide !
- Tu pleures ?

Steven se mordilla les lèvres.

- … il était cool, ce pull. Allez, pousse, grosse vache !

Fey regarda vers le plafond.

- Je voulais juste que James soit là… juste ça…

***

- Tout le monde sait ce qu’il doit faire ?
- Oui ! crièrent unanimement les autres.

Robbie et Wallace hochèrent la tête, devant la trappe à l’étage. Sandrine, Helen, Blandine, Ambrose, Lola, Vivienne, Agnès, Odile, Denis, Jacob, Gilbert, Gregory et Mounia observaient, fébriles.

- C’EST PARTI !
- Banshitrouye !
- Muciole !

Les deux Pokéballs des jumeaux s’ouvrirent dans l’espace de l’ascenseur. Les deux Pokémon illuminèrent l’endroit si bien qu’on se serait crus en plein jour. Les deux garçons s’éloignèrent.

- Ensuite !!
- Vortente !!
- Ronce !
- Renoir !
- Cabriolaine !
- Mammochon !
- Tritosor !!

Les Pokémon de Benjamin, Christina, Perrine, Ana, Robbie et Tino sortirent. Vortente, Bouldeneu et Cabriolaine firent descendre des lianes dans la cage d’ascenseur.

Les Pokémon veillèrent à accrocher une liane à Mammochon qui était maintenu par Tritosor, aidé par les bons soins du Queulorior de Perrine.

- Super, ça marche ! souffla Robbie.
- Mon plan était insuffisant… admit Tino.
- Il l’était mais il aurait fallu des gros bras pour le maintenir. Avec Renoir, il peut retenir dix Mammochon maintenant !

Wallace regarda dans le trou.

- J’crois qu’on est bon. On peut amorcer la descente. Mike, Ana !
- Ouaip.
- Yup.
- Et ensuite ce sera James.

James hocha la tête.

- Orson, Ben, vos calculs ?

Benjamin avait sa calculette.

- Niveau poids, selon moi, ça va donner dans le 300 max.
- Un ascenseur de ce type supporte 625 kilos, c’est bon ! cria Orson.
- Ok. L’équipe d’éclaireurs, en place !
- Brutalibré !
- Aéromite !
- Nostenfer !
- Xatu !
- Togetic !
- Manny !

Wallace balança la Pokéball de Canarticho. Brutalibré se posta dans un coin alors que les Pokémon volants occupaient une place précise dans le conduit.

- Allez !

Mike et Ana prirent les lianes et entreprirent leur descente.

- C’est intimidant… marmonna Ana.
- T’inquiète, au pire y’a les Pokémon.
- Oui… heureusement…
- Et on a un plan de secours chacun au pire.
- Oui oui.

Mike et Ana entamèrent leur descente. Cabriolaine, Bouldeneu et Vortente semblèrent en difficulté, ce qui fit tiquer Tino.

- … pas bon, ça…
- Ca va pas devenir embêtant quand ils vont aller plus bas ? marmonna Rebecca.
- Si… admit Tino. Les filles, on va avoir besoin de vous tout de suite !

Quinn et Lucy acquiescèrent.

- Galeking !
- Donphan !

Les deux Pokémon se placèrent devant Bouldeneu, Vortente et Cabriolaine.

- C’est pas une question de puissance, bien sûr, juste que soutenir un être humain et porter une attaque sont deux choses différentes… Porter un poids nécessite un effet de levier et donc un soutien fiable…
- Pauvre Walter… marmonna Francis.

***

Walter était dans le hall devant les portes.

- Attendre les pompiers, wowowow, et prévenir tes copains, yeah yeah yeah, c’est tout c’que t’es bon à faiiiire mon p’tit Walter, toudoudoum, toudoudoum solo de guitaaare…

Les dames de la cantine, qui poussaient un caddie de vaisselle, regardèrent Walter avec étonnement.

***

Mike et Ana continuaient leur descente, mais plus ils allaient bas, plus les lianes diminuaient.

- Plus de lianes !! lança Mike.

Wallace plissa les yeux.

- Plus de lianes ?

Francis observa les Pokémon.

- Vortente en donne quatre, Bouldeneu six, et Cabriolaine… deux.

Le Pokémon Monture s’efforçait quand même de garder sa contenance.

- Francis, ne stigmatise pas ce pauvre Cabriolaine ! souffla Naomi.
- On aurait besoin d’un peu de renforts là… AH !!!
- C’était Ana ? s’étonna Léon.
- Oh lala… souffla Andréa.

La jeune fille avait dérapé sur un rebord de la paroi, peu habituée à la descente en rappel.

Elle fut soutenue par Togetic.

- M-merci !

Le Pokémon sourit et aida Ana à se remettre sur les lianes. Cependant d’autres lianes descendirent.

Francis sourit.

- Voyez, ça sert de pointer du doigt les mauvais élèves ! Ils se surpassent !!

Le Chevroum nouvellement évolué lâcha six lianes et poussa un puissant bêlement.

- Il s’est passé quoi ?! cria Mike.
- Vous verrez en remontant ! sourit Wallace.
- Vous inquiétez pas, c’est plutôt cool ! sourit Robbie.
- Si vous pouviez arrêter de vous éclater un peu…

Wallace et Robbie regardèrent James et hochèrent la tête.

- Désolés…
- Autant s’amuser un peu, ça diminue la tension… tenta Wallace.

James souffla.

- T’es pas dans ma situation.
- Je sais, vieux et j’y serais probablement jamais…

Tristan haussa un sourcil. « Probablement ?! Ca veut dire peut-être ! Hey hey hey ! »

- … mais crois-moi, je ferais tout pour qu’on sorte Fey de là. Elle m’a fait un gâteau, je lui dois bien ça.

Robbie regarda Wallace, intrigué. Wallace regarda dans la cavité.

- Merde, ça ressemble à un souk là-dedans !
- Tout va bien se passer, James. Si Wallace se permet de plaisanter, c’est que la situation est sous contrôle !

James hocha la tête.

Mike et Ana arrivèrent finalement sur l’ascenseur. Ana regarda en l’air.

- C’est plus haut que ça en a l’air !
- T’as vu… on voit même pas le plafond, juste les deux lumières là-haut.
- Alors…

Mike tenta de soulever la trappe.

- … ‘culé c’est lourd !!
- Comment on va faire ?
- J’ai une solution, t’inquiète.

Mike sortit un Cupcanaille. Ana s’étonna.

- Il a évolué !
- Ouaip. Grâce à Rebecca.

Ana hocha la tête.

- Cognobidon !

Cupcanaille se concentra et augmenta sa force après avoir tapé contre son ventre. Il réussit à soulever la trappe. Mike la prit et l’ouvrit totalement.

- AAAAAAAAAAAAAAH !
- FEY ! FEY !!! cria James du haut de la cage d’ascenseur.
- JAAAAAAAAAAAAAAAMES !
- MES OREILLES !! geignit Steven.
- Putain c’est pas large ! Vas-y, Ana !
- … Moi ?!
- C’est ce qu’on a décidé, nan ?
- Nan, on a dit qu’on irait tous les deux !!
- La trappe va se refermer si on la lâche ! Orson m’a dit qu’il y avait une sécurité incendie.

Ana hocha la tête et entreprit de descendre.

- Oula…

Mike envoya Colossinge qui aida Ana.

- M-merci…

Wallace, tout en haut, hocha la tête.

- Pas plus de Pokémon, sinon on sera en surcharge…
- Cupcanaille est léger, ça va aller… résuma Benjamin.

Ana arriva dans l’ascenseur.

- Fey !!
- Ana ! Oh Ana !

Ana vint tenir la main de Fey.

- Ça va ?
- Je suis dans un ascenseur et j’accouche mais ça va…
- Allez, respire et pousse !
- On passe à la phase suivante, les filles !! cria Mike.

Wallace, James et Robbie s’éloignèrent du trou. Naomi et Rebecca sortirent Déflaisan et Shaofouine. Les deux Pokémon descendirent dans le trou, atteignirent l’ascenseur et s’y glissèrent. Ils s’évertuèrent à éventer Fey et Steven.

- Ah merci… souffla Fey.
- Maintenant tu pousses, j’en ai marre de tenir la tête de ce bébé, moi !

Ana laissa Nanméouïe tenir la main de Fey et regarda avec Steven.

- Tu te débrouilles bien !
- Sérieux ?
- Oui. Il faut faire tourner légèrement la tête pour que les épaules passent.
- … j’me disais aussi… mais attends, j’vais la casser !
- Délicatement, comme ça…
- Ça glisse tout seul quand tu le fais !
- C’est ton pull ça ?
- Ouais…
- Oh, Steven !
- C’était ça ou j’en avais plein partout.
- Voilà. Pousse Fey.
- Gnnnnnnnn…

James commença sa descente. Violette avait sorti Kangourex, et son Mistigrix, avec l’aide de celui de Santana, supprimait l’inertie des lianes et lui permettait de tenir fermement.

- On va y arriver… souffla Santana.
- Toujours pas de nouvelle de Walter ?
- Nan… souffla Wallace.
- Merde.

***

- Au feu les pompiers, la maison qui brûleuh, au feu les pompiers, la maison brûlée…

Le couple de la loge se demandait si il devait venir en aide à ce pauvre garçon.

***

True Grit – The Wicked Flee

- C’est bien, c’est bien !

On entendit un boum et un changement de poids sur l’ascenseur. James passa la tête par la trappe.

- Fey !
- JAAAAAAAAAMES !
- Courage Fey !
- Oh Jaaaahahahahaaames !
- On va y arriver, avec mon travail et ton futur travail, on va s’en sortir !
- Oh James je t’aime !
- Je t’aime aussi, Fey, allez, mets notre bébé au monde !

Fey poussa comme jamais, aidée par Nanméouïe. Steven et Ana hochaient la tête, voyant que tout se passait bien.

- Je suis là, Fey, allez !
- Courage Fey ! cria Mike.
- Vas-y, Fey, c’est très bien ! sourit Ana.
- Putain il est là, il est…

Steven extirpa l’enfant. Ana s’occupa du cordon. Fey retomba en arrière, épuisée. Nanméouïe lui essuya le front.

- C’est bien, Fey ! C’est bien, bravo !
- … pourquoi il pleure pas ?! s’étonna James.

Mike haussa les sourcils. Ana ouvrit la bouche. Flottement macabre. Dans un réflexe surhumain, Steven prit le bébé contre lui, prit les restes de son pull et posa le bébé par terre.

- Steven…
- Ana, mon bébé !
- Attends…

Steven appliqua deux doigts sur la poitrine du bébé, et pressa comme pour faire un massage cardiaque.

- Steven ??!
- Un, deux, trois, quatre…

Steven fit du bouche à bouche au nourrisson sous les yeux hallucinés d’Ana.

- Il fait quoi ? Il fait quoi, putain ??? cria James.
- Mon bébé, non… geignit Fey.
- Putain il se passe quoi !! grommela Mike toujours à tenir sa trappe.

***

Wallace regardait, stressé. Tristan l’approcha.

- Wallace…
- Ca panique en bas…

Les filles se regardèrent tristement. Clive baissa la tête. Francis secoua la sienne alors que Quinn se pressait contre lui. Les profs émirent des soupirs désolés.

- Oh c’est pas vrai, non… souffla Helen.
- On a eu assez de morts cette année… murmura Wallace.

Tristan respirait bruyamment et se tenait la poitrine. Wallace le prit contre lui, refusant de le laisser paniquer.
Perrine secoua la tête et commença à pleurer. Robbie lui prit l’épaule.

- Nan. Pas de ça, Perrine.
- Je sais, je sais.
- Ma chérie, courage… souffla Denis en arrivant auprès d’elle.

Naomi lui tint la main, anxieuse, et sans son Walter donc vulnérable. Rebecca restait stoïque, fermement persuadée qu’on allait entendre un cri, mais elle ne s’en mordillait pas moins les lèvres.

- Pourquoi c’est aussi long… geignit Gina.
- Seigneur, je vous en supplie, Fey, notre sœur, est une fille de bonne volonté… geignit Holly, les mains jointes.

Tino secoua la tête. Orson se rongeait les ongles. Benjamin marmonnait également des prières yiddish. Lucy lui pinçait la main pour qu’il arrête. Christina frictionnait le dos de Tino. Les jumeaux se tenaient la main.

- Mais allez, merde… gronda Wallace, les larmes aux yeux.

Un cri retentit de l’ascenseur.

Un cri de bébé.

Qui criait.

- OUAIIIIIIIIIIIIIIIIS !

Wallace leva les yeux au ciel, soulagé. Tristan sourit. Santana essuya ses yeux en regardant Violette qui la serra dans ses bras, heureuse, au milieu de la clameur générale.

- Oh ça y est je suis grand-mère !!

Blandine et Sandrine regardèrent Helen, stupéfaites.

Tino serra Christina dans ses bras. Orson, Benjamin et Lucy s’étreignirent. Perrine était en larmes contre son père et Robbie. Andréa souffla, rassurée. Clive lui-même se permit une petite larme. Holly priait toujours et Gina avait rejoint Lilian, ravie. Léon était aussi en joie que tout le monde, mais…

- Faut remonter Mike et James, rappeler les Pokémon et faire redescendre l’ascenseur ! souffla Wallace.
- Tu crois que James va vouloir remonter, là ? demanda Tristan.
- Il va avoir du mal à descendre dans la trappe de toute façon. Allez !

***

- James, faut remonter !

James pleurait.

- C’est notre petit garçon !
- Tu vas le revoir, les pompiers vont arriver, faut que tu suives Fey !
- Ouais… J’arrive, Fey !
- Oui oui… Attends !

James regarda dans la trappe. Mike regarda un peu en tendant le cou.

- Merde, il est méga mignon ! Ça va, Steven ?

Ana était en train de rassurer Steven qui était tout blanc et qui respirait rapidement.

- Il va bien, il va bien, il a juste eu peur ! souffla Ana.
- … j’ai embrassé un mec… mineur en plus… geignit Steven sur un ton tellement aigu que personne ne comprit rien.
- Il est un peu choqué, je crois… ça va Steven, tu as été extraordinaire !

Steven racla sa gorge.

- Ah ouais ?
- Oui tu as eu beaucoup de courage !

Fey regarda James.

- Notre enfant s’appelle… James Steven Michael Pitterson-Hope.
- Pourquoi pas Mike ?
- Mike c’est un diminutif et Michael ça fait aussi pour MJ.
- … chiottes… merci, mais… chiottes !
- Pourquoi Steven ? s’étonna James.

Fey le regarda.

- Parce que c’est la meilleure sage-femme que ce bébé aurait pu avoir !

Pour seule réponse, Steven vomit dans son pull couvert de restes de placenta et de cordon ombilical.

***

Les élèves avaient bien écouté les techniciens de maintenance. Une fois James et Mike remontés, et les Pokémon rappelés, Andréa, Lilian, Christina, Santana, Benjamin et Robbie utilisèrent leurs Pokémon électriques pour recharger l’ascenseur, suffisamment pour lui permettre de marcher un temps. Le Posipi de Lilian en profita pour inverser la marche initiale de l’ascenseur en inversant la polarité.

L’ascenseur atteignit donc le sol et la porte s’ouvrit. Les élèves descendirent alors que Walter se pressait avec les pompiers.

- Ils ont failli m’emmener, c’était trop drôle !
- T’as raté un de ces trucs ! souffla Wallace.
- La seconde la plus longue du monde… souffla Naomi.
- Mais j’ai pas pleuré, promis ! souffla Perrine en essuyant ses yeux.

Les pompiers prirent Fey en charge. Ana sortit avec Steven et les Pokémon.

- On peut applaudir Steven ! souffla Ana.

Le reste de la classe s’étonna et n’applaudit pas dans un premier temps. Steven agita une main.

- Nan, nan…
- Il a aidé Fey à tenir le coup et surtout il a fait un massage cardiaque au bébé quand il est sorti !
- C’est pas vrai…
- Si, c’est vrai, confirma James. T’as sauvé la vie de mon bébé.

La classe sembla impressionnée et applaudit chaleureusement Steven qui baissa la tête, gênée. Ana lui fit la bise, ce qui la lui fit relever.

- Mon héros !
- … n’importe qui l’aurait fait !

Wallace remarqua que Tristan se tenait à distance. Il hocha la tête et alla le rejoindre.

- Ça va ?
- Problème avec les bébés, je… préfère ne pas le voir. Pour l’instant.
- Je comprends, tu fais comme tu veux.
- Merci pour tout à l’heure.
- Bah j’étais inquiet pour Fey, certes, mais je sais que le sujet « bébé mort » est un peu sensible pour toi, alors bon…

Tristan hocha la tête.

- Mais je suis content pour elle quand même.
- Je reste avec toi.
- Fey voudrait que tu la félicites, vas-y.
- On y va ensemble ? Si un jour on doit avoir un enfant, tu devras peut-être en passer par là !

Tristan plissa les yeux.

- … c’est ridicule mais admettons…
- Comment ça, ridicule ?!
- Tu me dis de pas penser au futur et tu penses à ça !
- Bah quoi ! C’est pour te faire sortir de ta coquille !
- J’apprécie mais bon… sourit Tristan.

Les filles s’étaient agglutinées autour du brancard de Fey qui tenait son enfant.

- Mesdemoiselles… il faut qu’on la transporte !
- Bravo Fey !
- Il est trop beau !

Le bébé poussa un léger sanglot.

- AAAAAAAAAAAAAW !

Les garçons se regardèrent. Ils félicitèrent cependant James.

- C’est maintenant que les ennuis commencent ! sourit Francis.
- Bravo James, ça doit faire un choc d’être papa ! sourit Robbie.
- Vous allez vous en tirer, j’en suis sûr ! admit Walter.

Wallace approcha de Fey avec Tristan qui plissa les yeux en voyant le bébé.

- Hey…
- Wallace ! C’est toi qui a organisé tout ça pour que James puisse venir me voir !
- En… quelque…
- Il a tout planifié ! avoua Rebecca.
- Un vrai chef, il nous a tous donné des ordres sans hésiter, sans sourciller ! sourit Santana.
- Il a dit « c’est pour Fey, on lambine pas, pensez à Fey ! » raconta Christina.
- C’est un héros ! admit Helen.
- … pas autant que Steven quand même… sourit Wallace, gêné.

Lequel était prostré, encore en train de gérer le choc alors qu’un pompier l’interrogeait, secondé par Ana.

- Allez messieurs-dames, on l’emmène…
- AAAH BAH TOUT S’EST BIEN TERMINE ALORS !

La classe et les profs se tournèrent vers le proviseur. Qui arrivait après la guerre, tout fier.

- Et les pompiers, ouf, j’ai bien fait de…
- J’AI appelé les pompiers ! cria Tristan.

James regarda Tristan et regarda le proviseur.

- Et vous, vous avez fait quoi ?
- Euh…
- Il a refusé d’appeler un réparateur, il a amené ses techniciens et il est parti parce qu’on osait lui dire que c’était honteux ! rappela Rebecca.
- On a dû tout faire tous seuls comme d’habitude… souffla Violette.
- Et c’est moi qui ait dû attendre les pompiers, seul aussi… souffla Walter.
- Et on a dû ruser pour envoyer de l’aide à Fey… résuma Clive.
- … et rallumer l’ascenseur pour sortir Fey et donner l’accès aux pompiers ! ajouta Andréa.

Un des pompiers haussa les sourcils.

- Wow. Vous êtes une classe de cracks !
- Merci ! sourirent Lilian et Léon.

James avança vers le proviseur.

- C’est une élève de votre école. C’est votre responsabilité !
- … vous êtes une classe insupportable, je n’y peux rien si…
- J’vous colle pas de procès en échange d’un truc.
- … vous voulez de l’argent ?
- Nan.

James asséna un violent coup de poing dans le visage du proviseur.

- Ouuuuuuuuuuh ! geignit la foule.
- HAH ! Bien fait ! sourirent Blandine et Gilbert.

La prof de combat direct et le professeur de sport firent tope-là.

- … BHON DHEZ !!! LES POMPIERS AU SECOURS !
- On n’a rien vu.
- On n’est pas médecins, on n’a pas de serment d’Hippocrate.
- Et on n’est pas éboueurs non plus. Vous êtes le père je suppose ?

James hocha la tête en se frictionnant la main.

- Vous venez, donc. Qui d’autre ?
- Ana, je veux Ana ! souffla Fey.

La petite russe arriva et tint la main de Fey.

- Allez on est partis !

Le reste de la classe sourit en voyant la tribu partir.

- Comme quoi, quand on fait front pour une cause commune, on fait des miracles ! souffla Wallace.
- Ouais. C’est une leçon à retenir, je crois ! admit Perrine.
- A retenir pour la suite… mais entre vaincre une entreprise d’aliénés et faire accoucher un bébé… admit Naomi.
- Oh, c’est pareil… mais avec plus de bébés ! sourit Walter.

Le proviseur se releva.

- Par la barbe du grand Arceus !! Ouch ! Je n’ai JAMAIS été aussi humilié de toute ma vie !! Ngh !

La classe observait le proviseur au nez ensanglanté. Steven se déplaça jusqu’à l’ascenseur encore ouvert et définitivement cassé.

- Non mais FRANCHEMENT, la troisième année un, je vais être TELLEMENT ravi le jour où vous allez quitter mon établissement, espèce de classe maudite !

Steven arriva, prit son pull déchiré et maculé de plein de trucs sales, et le colla à la face du proviseur.

- Ta gueule.
- ... WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHH !!!!