La création de kamui shiro

- Ulicia !!! Ulicia !!! Réveille-toi !!! C'est horrible !
Je me réveillai en sursaut. L'écran, avec mon projet, était allumé. A coté, la merveilleuse « univerball » que j'avait créée scintillait de tout soncorps.

- Ulicia ! Vite ! Persian... il... il !!!
- Persian. ? Mais qui ?
J'eu besoin d'un moment de réflexion pour réaliser qui était « persian ». Et soudain, je fut prise d'une horrible peur.
« Persian » Mais oui ! Le Pokemon que m'avait offert mon meilleur ami ! Cela devait faire un mois, ou pire ! Deux mois que je ne m'en étais pas occupée !
J'étais tellement absorbée par la création de l'Univerball que j'en avais oublié mon seul et unique pokemon !

J'ouvrai la porte de ma chambre en fracas et je fonçais dans le salon où ma mère avait crié.
J'avais une boule au cou. J'avais peur qu'il soit tombé malade, ou pire.... qu'il soit m...
Je ne pouvais même pas penser ce mot.
J'arrivais comme une bombe dans le salon.
- Maman.... Persian... comment va-t-il ??
- Il... il... je pense qu'il doit être très malade. Vient le voir, vite !
Persian était couché sur le sol. Son pelage, précédemment blanc, était devenu noir. Un noir qui faisait penser au désespoir. Ses yeux, qui avaient toujours étés verts de bonheur se montraient rouge, rouge sang de colère.
Son magnifique corps de chat tremblait de partout et ses pattes bougeaient brusquement.
Il était évanoui.

Je l'observais. L'image qu'il dégageait me donnait l'envie de pleurer et le regarder me faisait accumuler une instance tristesse. Mais j'avais compris.
J'avais compris pourquoi il était dans cet état là.
Égoïste comme j'étais, j'avais préféré mes expériences à mon unique Pokemon. Et pendant longtemps, je l'avais oublié et délaissé dans sa pokeball.
Le fait qu'il n'eut pas mangé ou bu ne le rendait pas totalement malade, mais parce que la tristesse de la solitude l'avait atteint. Il avait sombré dans le désespoir petit à petit, et moi je ne l'avais même pas remarqué.
Depuis que son ancien maître l'avait abandonné à moi, il était devenu fragile. J'oubliais qu'il avait besoin d'amour et de compagnie.
Mais comment avais-je fais pour l'oublier ? Comment oublie-t-on un Pokemon ?
Je passais ma main sur son corps froid. Il vivait, mais dans une autre réalité, celle du désespoir.
Je touchais sa tête avec mes doigts. Bizarrement, quand je frôlais les poils de l'animal, ceux ci retrouvaient un peu de leur couleur initiale. Cela me redonna de l'espoir.
Je le pris dans mes bras et le ramena dans ma chambre. Ma mère, choquée, me laissa faire. Je la pria de me laisser seule. Ne sachant plus quoi dire ni faire, elle accepta.
Je posai Persian sur mon lit. Il restait sur son pelage noir les traces blanches d'où s'étaient posées mes mains.
Je commençai à lui parler.

- Neka ! (C'est son surnom) Neka ! Je suis sûre que tu m'entends, Neka.
Tu sais quoi ? J'ai réussi. J'ai réussi à créer l'univerball. Lorsque les pokemon reviendront dans leur Univerball, ils auront l'occasion de vivre dans un lieu presque réel où il pourront jouer, rencontrer d'autres pokemon, et même se battre !
- Neka. J'aimerais que tu puisses vivre dans cet univers toi aussi ! Je voudrais tellement savoir si ça te plaît ! Je t'en supplie ! Réveilles-toi! Je ne t'oublierais plus jamais et je resterais toujours avec toi ! De plus, tu ne seras plus jamais seul ! Dans ma création, plusieurs pokemon, et même les humains peuvent entrer !
- Je t'aime Neka... Réveille-toi, s'il te plaît.
Je voulais pleurer à l'instant même, mais cela ne ferai qu'accentuer le désespoir de mon ami.
Je décidais de le réchauffer. Si je le serrais fort dans mes bras, peut-être qu'il s'en sortirait ?
La froideur de son corps me faisait frissonner. L'aura triste qu'il dégageait attirait mes larmes, mais je refusais de pleurer ; s'il se
réveillait, je voudrais lui montrer une face heureuse, et non un visage en pleurs.

Soudain le pelage noir de persian se changea en une couleur gris-clair. Je sentais qu'il récupérait sa chaleur petit à petit. Déjà, le regarder me donnais moins l'envie de fondre en larmes.
Je le posai sur le lit et le couvrit de couvertures. Je sentais qu'il allait mieux.
Je comptais créer plusieurs univerball, mais le Malaise terrifiant de Persian m'en avait fait perdre l'envie, mais maintenant qu'il paraissait en meilleure forme, je voulais terminer mon travail.
Je mis l'appareil que j'avais créé pour construire ses spectaculaires ball en marche, et appuya sur le nombre six. Je voulais six Univerball pour commencer mon voyage initiatique. Après tout, de quoi peut rêver un jeune maître pokemon ?
Puis, je retournais vers Persian. Comme une univerball met une heure à être construite, pourquoi ne pas faire une petite sieste ?
Je me blottis contre Persian, ce qui me glaça un peu sur le coup, et je décidais de m'éloigner un peu. Mais une chose me fit changer d'avis.
J'entendis un petit bruit commun. Je le connaissais parfaitement. Rien de plus simple ! C'était un ronronnement ! Neka avait ronronné ! Cela m'empli de joie. Je continuai à le caresser. Le bruit apaisant qu'il faisait, me rendais heureuse. Puis d'un coup, épuisée, je m'endormis, laissant mon bras sur l'adorable chat qui retrouvait ses forces.