Arc2 chapitre 7: Résurgence de souvenirs
- Enes, utilise Cage éclair !
- Esquive !
Le Pokémon combat esquiva en sautillant le rayon électrique.
- Maintenant utilise griffe, répliqua Annie.
Le Pokémon fouine fonça sur le petit dragon, griffe en avant.
- Enes, brume !
Le petit serpent cracha une buée tellement épaisse que le Kungfouine se figea. Il fouilla le terrain à la recherche d’une forme à attaquer quand un éclair minuscule le frappa. Il gémit et recula, le corps parsemé d’énergie électrique.
- Super, s’exclama Neil. Maintenant Enes, utilise Ligotage.
Le serpent de mer surgit de la brume et emprisonna le Kungfouine dans ses anneaux. Mais à cet instant, le Kungfouine se mit à se troubler. Un autre Pokémon apparut à la place : une sorte de petit renard noir aux yeux bleus.
Annie profita du trouble du Minidraco et de son dresseur pour réagir.
- Zoru, utilise Explonuit !
Une bombe d’énergie noire surpuissante frappa le dragon de plein fouet. Le choc fut tellement forte que le dragon fut repoussé. Neil avait lu que son Pokémon était léger comme tout par rapport à sa taille. Il fut donc envoyé loin mais il se rattrapa avant de toucher le sol.
- Ok Enes, on va devoir se montrer prudent. Booste-toi avec hâte.
- Empêche-le, Zoru. Vive -attaque et Combo-griffe.
Le renard noir fonça à toute vitesse et matraqua Enes de coups de griffes. Le corps couvert de blessures, le dragon s’écroula. Le cœur de Neil se serra.
- Enes, allez relève-toi ! Allez frangin, t’es le meilleur. T’es mon premier Pokémon, c’est avec toi que j’ai découvert la joie d’être dresseur. C’est avec toi que j’ai affronté des vertes et des pas mûres. C’est pas un petit chiot qui va te faire pleurer, je le sais.
Le corps de serpent d’Enes tressauta avant de briller. Le corps serpentin s’agrandit, s’affina. Une corne poussa sur son front et ses nageoires sur la tête devinrent comme de petites ailes. Le Minidraco était devenu un Draco. Un des Pokémons les plus beau et les plus majestueux existants, rarissime depuis des siècles au point d’être vénérés et d’être considérés comme des divinités du climat.
Enes poussa un cri mélodieux et lança un regard complice à Neil qui sourit, soulagé.
- Enfin je retrouve frangin. T’es sublime mon grand. Bon on va voir à quel point tu as été boosté, lance Hydroqueue.
La longue queue du dragon se chargea d’eau et chargea le Zorua.
- Esquive avec Vive-attaque et réplique avec Explonuit.
Le Zorua réussit à esquiver l’attaque et lança sa nouvelle explosion d’énergie noire. Mais le dragon esquiva en s’envolant gracieusement.
- Maintenant Ouragan ! On va en finir !
Enes fit un cercle autour du Zorua et se mit à tourner de plus en plus vite. Une tornade sauvage naquit et frappa le renard qui, malgré ses efforts, ne put esquiver ou résister à la rafale et il s’écroula, vaincu.
Le jeune homme resta un moment sans bouger avant de comprendre qu’il avait gagné et ce grâce à l’évolution de son Pokémon. Il hurla de joie et de jeta sur Enes qui lui renvoya sa joie en poussant un nouveau cri mélodieux.
- Je sais pas si tu te rends compte mon vieux mais t’as une super belle voix, dit-il avant d’éclater de rire.
- Bien joué mon gars, annonça Annie.
Enes se sépara de son partenaire et fit face à la jeune femme. Neil ne l’avait pas remarqué plus tôt mais elle était plutôt jolie. Et elle lui tendait la main. En rougissant un peu, il tendit la sienne. Alors elle l’enlaça sans le prévenir. D’un peu rose, ses joues devinrent rouge ceriz. Elle lui murmura :
- Je suis tellement heureuse de t’avoir rencontré…
Elle se sépara de lui et retourna dans sa loge, laissant le jeune adulte comme un Brutalibré handicapé pendant qu’Enes rigolait. Il finit par retourner auprès de son équipe qui le félicita pour sa victoire. Enfin, Louise le félicita. Ico se contenta de fixer l’écran ce qui agaça encore plus Neil.
Annie rejoignit son équipe en silence et fit un salut à son commandant le grand Saturne.
- Tu as perdu, déclara-t-il d’une voix neutre. Tu as pourtant fait partie de la team plasma autrefois, je me serais attendue à un meilleur résultat.
- Et je m’en excuse commandant, répondit la jeune femme. Mais j’ai réussi à placer un capteur sur le dresseur. Il recueillera toutes les infos possibles sur Palkia et sur son garde du corps étrange.
- Mais si nous voulons rester dans la compétition nous allons devoir remporter les prochains duels. Je vais m’en charger. Toi, dit-il en pointant du doigt le second sbire. Tu vas travailler sur les relevés du capteur et tu m’avertiras s’il y a quelque chose d’intéressant.
- Bien monsieur, dit le second sbire en ouvrant son ordinateur et en commençant à faire ses relevés.
- Ah et au fait, commenta Saturne envers Annie. Malgré votre défaite vous avez fait un bon boulot. Nous allons enfin pouvoir déterminer la puissance de notre belle déesse et savoir qui est cet individu capable de vaincre des Pokémons à mains nues. Le voir sous les fers et sous la torture me fera un plaisir fou.
- Et je serais là pour vous y aider mon commandant, conclut Annie en souriant.
Plusieurs duels se succédèrent encore avant que sonne l’heure du déjeuner. Les différentes équipes eurent à disposition une grande « cantine » à disposition. Chaque participant eut droit à un repas chaud pour eux et leurs Pokémons dans une salle réservée.
Louise, Neil et Ico se firent bien plaisir avec les délicieux plats fournis gracieusement par la ville de Sinnoh. Leurs Pokémons aussi d’ailleurs. A part celui du prêtre de Giratina. Le Charmina mangeait peu, et refusait de se mêler aux autres.
Ce comportement inquiéta beaucoup Louise qui n’hésita pas à demander à son frère ce que cela signifiait.
- Ne t’inquiètes pas, lui répondit Ico calmement, comme à chaque fois qu’il lui expliquait quelque chose. Les Charmina sont des Pokémons combattants et pour eux, rien ne vaut plus que l’entraînement. Et ils ne peuvent pas se permettre de se goinfrer à tout bout de champ. Ils sont très stricts et pour rien au monde ils n’interrompraient leur apprentissage.
- C’est pour ça que tu aimes ce Pokemon ? Demanda sèchement Neil. A partir du moment où ils sont stricts et obéissent sans ouvrir leur gueule t’aime ça ?
- Peut-on savoir en quoi cette conversation te concerne ? Intervint Ico tout aussi sèchement. Je parlais à Louise au cas où tu n’aurais jamais compris quoi que ce soit dans ta vie.
Louise voulut intervenir pour calmer le jeu mais Neil fut plus rapide et répliqua sur un ton au-dessus de ce qu’il faisait de la réflexion d’Ico ou plutôt, l’endroit où il se la mettait. Alors la jeune femme préféra sortir le temps qu’ils se calment.
Elle alla se détendre en se baladant un peu, laissant son esprit gambader loin des disputes. Elle haïssait les conflits. Quand une situation tournait au vinaigre, elle préférait fuir. Ce qu’elle voulait, c’était qu’à défaut d’avoir de la joie ou de la bonne humeur il y ait un calme. De quoi passer un moment un minimum agréable en tout cas. Mais les conflits, elle en avait assez.
Elle haïssait les cris, les insultes, la mauvaise humeur mais ce qu’elle maudissait le plus, c’était l’ambiance froide et pesante qu’il régnait entre tout le monde. Une atmosphère impossible à respirer, qui étouffait. Alors elle fuyait. Si elle en déclenchait à Nenucrique c’était par frustration d’être seule et qu’elle voulait attirer l’attention. Maintenant qu’elle n’était plus seule, Louise voulait que tout aille bien, que tout le monde s’entende.
Elle visita le bâtiment de fond en comble avant de se décider à retourner dans leur salle à manger, en espérant que ses amis aient terminés leur dispute. Elle se rendit d’abord aux toilettes afin de se soulager en premier lieu. Mais elle eut la désagréable surprise de trouver Eloïse en train de se recoiffer. A peine rentrée la jeune femme voulu sortir.
- Hé attends, ne pars pas, s’exclama l’adolescente.
Louise stoppa son action. C’est vrai, la jeune femme n’avait aucune raison de s’en aller comme ça. Et Ico lui avait dit clairement que la fille qu’elle avait devant les yeux n’était pas la folle qui l’avait enlevée à sa vraie famille. Cette femme qui avait osée menacer une enfant avec une attaque Pokémon surpuissante n’existait pas encore. Actuellement, c’était une fille tout ce qu’il avait de plus normal. Lui tourner le dos et la fuir ne se faisait pas. La dresseuse venue du futur devait prendre sur elle et au moins la supporter le temps d’un pipi. Ce n’était pas une épreuve insurmontable d’être gentille deux petites minutes. Elle souffla un grand coup et se retourna en souriant.
Mais l’expression dubitative de la jeune Eloïse lui fit comprendre qu’elle n’était pas particulièrement convaincante.
- Euh tu vas bien ? Demanda-t-elle. C’est quoi ce rictus ?
- Euh désolée, répondit Louise. J’arrive pas des masses à sourire aujourd’hui.
- Pourquoi ça ? Tu as des raisons de sourire pourtant. Ton équipe a deux victoires à son palmarès et je dois dire que c’est la tienne qui a eu le plus de panache,
sans chercher à vexer ton coéquipier.
- Y a pas de mal. Mais c’est juste que mon ami et mon frère ne s’entendent pas. Leurs seules conversations se résument en un mot : disputes.
- Vraiment ? À ce point ?
- Oui, soupira la jeune femme qui s’étonna de son aisance à se confier. Ils ne peuvent pas se sentir. A chaque fois que l’un ouvre la bouche il se fait rembarrer pas l’autre. Et comme je hais les conflits quels qu’ils soient je préfère fuir.
- Pourquoi fuir ?
- Mais, euh j’ai besoin d’une raison ?
- Je peux comprendre que l’on apprécie moyen les disputes, moi aussi si je peux les éviter j’essaie de m’en tenir loin. Mais là, il va falloir faire quelque chose. Sinon ça va te pourrir la vie.
- Mais faire quoi exactement ?
- Bien, pour commencer, il faut connaitre la raison de leur dispute. Est-ce qu’il y a eu un élément déclencheur à leur mésentente ?
- Il n’y a rien, déclara Louise les larmes aux yeux. Ils se sont rencontrés il y a à peine plus d’une semaine et à part des disputes ils ne se sont pas parlés.
- Ça c’est étrange… marmonna Lo. Une haine ou une mésentente à toujours un point de départ. Dans ce cas, le mieux que je puisse te conseiller c’est de réunir ces deux gaillards et de les forcer à se parler franchement. Pourquoi ils se détestent et comment faire en sorte qu’ils repartent sur de bonnes bases. Parce que là, s’ils n’arrivent pas à s’entendre, ça va retomber sur votre esprit d’équipe, votre moral et surtout sur toi. Tu les apprécie beaucoup ces gars ça se voit. Savoir qu’ils n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente ça te fait mal non ?
Louise acquiesça. Elle avait eu tort de mal se comporter envers Eloïse. Ico avait raison, c’était une fille bien, plutôt mature pour son âge, calme, posée et intelligente. Alors, pour la première fois que la jeune femme venue du futur avait croisé sa « mère », elle sourit vraiment, un vrai sourire sincère.
- Merci, dit-elle. Merci de tes conseils. Ça m’a un peu remonté le moral. Et je voudrais m’excuser pour mon attitude un peu distante. Tu n’as rien fait pour mériter un tel comportement de ma part.
Eloïse hocha la tête, toujours en souriant mais c’était un sourire faux, Louise le remarqua. Il cachait quelque chose.
- Il n’y a pas de mal Louise, répondit-elle. Moi aussi je dois te faire des excuses d’ailleurs.
- Euh pourquoi donc ? Demanda la jeune femme en reculant.
- Pour ce que je vais te faire maintenant, déclara l’adolescente en se jetant sur Louise.
Elle immobilisa la jeune femme avec ses pouvoirs psychiques et posa sa main sur son front en se concentrant. Louise senti une sorte de chaleur se dégager de l’endroit où elle avait posé la main. Plusieurs visions l’assaillirent. Celle où elle courait avec Ascuns enfant au pied de l’arbre sur la colline, une autre ou elle faisait face à un homme en robe blanche qui lui souriait tendrement. Elle entendit une voix murmurer à ses oreilles :
- Bienvenue dans mon univers, Palkia. Tu as tant à accomplir toi et tes frères…
La dernière vision fut horrible. Elle se tenait sur l’autel d’un temple, dos au mur, faisant face à Mecheva. Une terreur sourde lui mangeait les entrailles mais elle fit face courageusement.
- Je l’ai devant les yeux enfin, s’exclama Mecheva le regard fou, la bouche tordue en un grand sourire malsain. La grande déesse de l’espace en personne. C’est un grand honneur…
- Je sais pourquoi tu es venu, la coupa-t-elle d’une voix fatiguée.
Sa voix lui paraissait étrange, vieille et en même temps juvénile. Elle était comme une enfant qui refusait de grandir mais qui n’avait pas eu le choix.
- Sache une chose dieu de la guerre, déclara-t-elle encore de sa voix lasse. Tu ne pourras jamais tous nous tuer. Et ceux que tu laisseras derrière toi te détruiront.
- Tu penses pouvoir m’échapper belle déesse ?
- Il faut bien commencer quelque part… Mais je reviendrais te hanter je te le garantis.
- Nous verrons ça, conclut Mecheva en relevant sa chemise.
Les heures qui suivirent furent teintées de rouge, de noir et de mauve. Différentes visions relatives à l’agonie que le dieu de la guerre lui infligea encore et encore. La vision prit fin quand l’homme possédé lui arracha la tête, plus par ennui que par sadisme.
Louise revint à elle sur les fesses, sentant le sol froid des toilettes lui brûler la peau. Face à elle, Eloïse, en larmes, la fixait en murmurant des paroles incohérentes. La jeune femme se releva en titubant et recula de l’adolescente.
- Euh, est-ce que ça va ? lança-t-elle d’une voix pâteuse.
Eloïse sembla revenir à elle et poussa un hurlement de terreur pure. Elle fixa Louise et ses yeux exprimèrent un désespoir et une panique sans nom. Elle se leva et s’enfuit sans demander son reste, laissant Louise encore confuse de ce qu’elle avait vu et brûlante de la souffrance qu’elle avait ressentie.
George et Paul attendaient le retour d’Eloïse avec de plus en plus d’impatience. Elle en mettait du temps pour aller se recoiffer. Surtout que ces trucs de filles c’était pas vraiment son truc donc elle y allait plutôt vite en général.
Un bruit de porte qui claque mit fin à leur inquiétude. Mais leur amie leur passa sous le nez comme une flèche et alla se réfugier dans la seule et unique pièce ou le groupe ne se rendait pas pendant la journée : la chambre. Paul fut le premier à arriver devant la porte mais il ne put l’ouvrir. Même avec l’aide de George il ne parvint pas à la faire bouger.
- Miss paix, s’exclama Paul. Qu’est-ce qui te prends ? Dégage le passage c’est pas drôle.
- Elo, est-ce que ça va ? Ajouta George.
Leur amie ne répondit pas. Les deux garçons ne purent distinguer que des sanglots derrière la porte épaisse. Paul et George passèrent donc le reste de la pause déjeuner à tenter de découvrir ce qui avait pu bouleverser à ce point leur amie.
Les duels revinrent assez vite, ils se succédèrent à un rythme soutenu pendant un certain temps. Le duel qu’Ico dut effectuer fut des plus rapide en revanche. L’adversaire avait eu à peine le temps de donner un ordre à son Pokémon que ce dernier avait été balayé par une attaque surpuissante.
Cette victoire expéditive eut le don d’énerver Neil au plus haut point. Ce mec avait tout pour être détestable. Il était beau, classe, doué, intelligent et son attitude plutôt distante faisait mec ténébreux qui attirait les filles. Et ça avait l’air de marcher avec Louise. Elle s’accrochait à ce type comme un Statitik à la fourrure d’un Elecsprint et ça l’énervait. Il avait peur pour elle. Ce Ico faisait naître chez lui un sentiment de rancœur et de trahison amer. Mais Neil ignorait d’où venait ce sentiment mais il était présent et il refusait de s’en aller. Pire, il empirait. A chaque qu’il voyait le visage d’ange aux yeux bleus de ce mec s’approcher de lui ou ouvrir la bouche, Neil avait envie de le défoncer à coups de poings.
Le dresseur au Charmina revint dans la loge mais l’accueil fut froid. Neil lui balançait encore ses regards hostiles et Louise était comme aphasique. Elle regardait le mur d’un air vague, les yeux brillants comme si elle allait pleurer. Ico s’en aperçut immédiatement. Il fit un pas vers la jeune femme mais Neil s’interposa.
Le prêtre venu du futur leva un sourcil interrogateur.
- On peut savoir ce que tu fais ? Demanda-t-il.
- Je t’empêche d’approcher ta sale trogne de mon amie, répliqua Neil.
- Et pour quelle raison ? S’écria Ico, excédé. Tu vois bien qu’elle n’est pas bien. Quel genre d’ami es-tu exactement pour la laisser dans cet état ?
- Je suis celui qui va te massacrer ta face d’ange exterminateur, cracha le jeune homme.
- Je vois… tu m’en veux parce que tu te trouves moins beau que moi ? Excuse-moi de te le dire mais c’est d’un pathétique tu n’imagines même pas.
- Qu’est-ce qui est pathétique connard ?
- Tu te base sur ma gueule pour te faire une opinion sur moi et tu agis en conséquence sans réfléchir. Mais bon sang quand est-ce que tu te décideras à grandir ? C’est ça qui est pathétique chez toi Einstein.
- Tu sais ce qu’il va te faire Einstein ?
- FERMEZ VOS GUEULES TOUS LES DEUX !
Les garçons se turent instantanément et se tournèrent, abasourdis en direction de Louise. Elle les fixait en larme et Neil constata avec horreur que ses yeux n’étaient plus vairons. Ils étaient d’une couleur rouge intense et ils semblaient les regarder sans voir Ico et lui.
- Plus de disputes ! Continua-t-elle de crier. Je ne veux plus de disputes ! On est une famille… les familles ça ne se disputent pas… ça me fait mal… tellement mal…
- Merde, c’est quoi ce délire ? Demanda Neil d’une voix blanche.
Louise semblait perdue. C’est alors qu’elle remarqua Ico qui se tenait à côté d’elle, l’air inquiet. Elle oublia momentanément les visions que l’agression de Lo avaient déclenchées en elle et fixa le visage des deux garçons, l’air furieux.
- Ça suffit cette ambiance ! Mais bon sang, vous avez quel âge ?
- Ce n’est pas moi qui débute les hostilités, protesta Ico.
Neil lança un regard méprisant à ce dernier.
- T’es vraiment un sale type tu le sais ça ?
- Décidément on le saura, soupira Ico. Si c’est pour sortir des absurdités aussi inutiles, évite de parler.
Le dresseur s’apprêtait à répliquer mais le regard furieux de Louise le fit se taire. Elle demanda à Ico de s’assoir sur le fauteuil et elle les jugea tous les deux.
- Bon, on va mettre les choses au clair tous les trois. J’en ai ras la grappe de vos disputes incessantes. Je suis quelqu’un qui hait les conflits et depuis une semaine j’assiste à au moins quatre oppositions par jour. J’en ai marre ! Alors on va en profiter. Personne ne bouge d’ici avant que cette histoire soit réglée. Vous allez régler vos comptes une bonne fois pour toutes. Je ne demande pas à ce que vous vous entendiez comme des larrons en foire mais qu’au moins vous pouvez avoir une conversation sans vous arracher la tête. You got it ?
- I got it, répondit Ico faiblement, prêt à coopérer.
- Je sais pas à quoi ça va servir mais ok Louise, fais ce que tu veux.
Louise soupira.
- Bon, nous allons commencer notre première séance de thérapie de couple. Ça promet d’être animé.
Avant de commencer cette séance, Neil nota avec soulagement que les yeux rouges avaient disparus. Les yeux habituels de la jeune femme étaient revenus à la normale. Il n'en montrait rien mais il avait eu peur devant ces deux gouffres rougeoyants.
- Monsieur, euh commandant ! J’ai un résultat !
Saturne qui était revenu de son duel se jeta littéralement sur l’ordinateur.
- Qu’avez-vous relevé ?
- Une décharge d’énergie. Les relevés indiquent deux signatures énergétiques différentes.
- Vous savez- à qui appartiennent ces résultats ?
- Eh bien, l’un des deux correspond à notre Palkia. Et ce que je capte n’a rien à voir avec votre dernière rencontre. C’est comme si elle rechargeait son pouvoir petit à petit.
- Nous devons donc agir vite avant qu’elle ne retrouve une puissance trop grande, marmonna Saturne.
- Mais ce n’est pas tout. J’ai capté également un pic de pouvoir venant du garde du corps de notre déesse. Et c’est incompréhensible.
- Qu’est-ce qui est incompréhensible ?
- Eh bien, l’énergie correspond à celle de Giratina mais elle est plus faible et surtout plus pure.
- Comment ça plus pure ?
- Vous vous rappelez ce qu’il s’est passé quand vous aviez invoqués les trois dieux il y a neuf ans ? Palkia et Dialga se sont battus pour renvoyer le troisième d’où il venait à peine sorti de son monde. Et les relevés de l’époques montraient une énergie noire, pervertie. Ce que j’ai devant les yeux montrent qu’il s’agit d’un Giratina plus jeune et plus pur que celui que l’on avait eu la première fois.
- Cet homme est un Giratina ? C’est ce que vous dites ? Intervint Annie.
- Non il est humain, répliqua le scientifique. C’est un homme maîtrisant le pouvoir d’un Giratina non corrompu. Un Giratina qui date d’avant la guerre-civile des gardiens il y a 300 ans.
- C’est donc un vieux gardien de giratina, conclut-Saturne.
- Impossible monsieur.
- Comment ça impossible ? C’est la seule solution possible, s’exclama Annie.
- Les gardiens de Giratina ont tous été corrompus en même temps que le dieu, expliqua le sbire. Jeunes comme vieux ils sont tombés dans les ténèbres et ont été vaincus. Que l’un d’entre eux ai survécu jusqu’à aujourd’hui est déjà improbable mais que son pouvoir n’ait pas été corrompu c’est exclu. C’est incompréhensible je sais mais c’est ce que j’ai sous les yeux.
- Dans ce cas, il va falloir le capturer aussi. Pour comprendre ce qu’est ce mec, termina Annie qui reçut un coup d’œil satisfait du commandant.