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Stalhblume de Clafoutis



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Informations

» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 28/04/2017 à 16:48
» Dernière mise à jour le 29/04/2017 à 18:30

» Mots-clés :   Absence d'humains   Action   Aventure   Humour   Région inventée

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Partie 12 : Broyé.
Cassis

 Alors là, je n’en croyais pas mes yeux. Déjà, voir Géraldeline discuter tranquillement avec une gargantuesque Pokémon ténébreux m’avait pas mal surprise, mais le discours de ce dernier n’était également pas des moindres.

Ce monde étrange où nous nous sommes retrouvés catapultés ne nommait apparemment ‘‘Monde Distorsion’’, une sorte de dimension médiane entre le monde des vivants et des morts. Ça commençait bien. Ensuite, les vivants comme nous étaient condamnés à errer ici pour l'éternité, sauf si nous aidions notre charmant hôte à vaincre ennemi juré. Vraiment sympathique.

— Giratina, c’est cela ? me méfiai-je. Dites-moi, comment pouvons-nous vous faire confiance ? Pourquoi devons-nous croire à vos propos ?
— Vous êtes libres de faire ce que bon vous semble. Cependant, le Mortem représente une menace pour l’équilibre de tout être. Je ne peux laisser partir d’éventuels alliés.
— C’est du chantage en somme…, grogna Brazoro.
— Cela peut être vu comme cela, en effet, déclara Giratina. Je n’ai malheureusement aucune preuve concrète de ma bonne foi, si ce n’est votre vie.
— Notre vie ? s’étonna Affienns.
— C’est exact. Si j’étais malintentionné, je vous aurais tué depuis bien longtemps.
— Ça c’est de l’argument ! ricanai-je.

Je décidai de m’éloigner du monstre spectral et de réunir mes coéquipiers. Par miracle, aucun d’entre eux n’était blessé, que ce soit Brazoro, Patch, Artichtote, Affienns, Géraldeline, Persyval ou même ce mystérieux Mezcal.

— Que faisons-nous, patronne ? lança le Cacturne.
— Le Mortem, c’est bien l’endroit où nous avions été attaqués par les fantômes, n’est-ce pas ?
— Un endroit vivant, précisa Artichtote. Si je me souviens bien, c’est l’une des trois existences parallèles du Primonarque, avec Sotarc et l’Éternône.
— Ouais, soupira Brazoro. Mais on tient cette info du Primonarque. L’enfoiré qui nous a abandonné avec les fantômes, je le rappelle ! J’ai encore moins confiance en lui qu’au gros balourd derrière !
— Brazoro n’a pas tort, réfléchit Affienns.

Pourquoi ça devait être si compliqué ? On ne savait même plus qui croire ! Dire que nous étions venus sauver Morflam et Belcol-Exion. Une chose était certaine, nous étions de bien piètres sauveteurs.

— Je pense qu’on peut faire confiance en Giratina, s’avança Géraldeline. Il fait très très peur, mais il est sympa en vrai !
— Sympa je ne sais pas, maugréai-je, mais effectivement, il fait peur…

Nous nous tournâmes tous vers Patch. Le pauvre, depuis qu’il avait entraperçu l’énorme mastodonte spectacle, il était resté figer dans une expression de pure terreur. Au moins il respirait encore.

— Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas à notre avantage ici, reprit Affienns. Ce Giratina a raison sur un point, il peut nous tuer sans le moindre problème.
— Tu préconises donc de ne pas le contrarier ? plissai-je des yeux.
— Ce serait préférable, en effet.
— Si je peux me permettre…

Soudainement, une voix sortit de ma mâchoire. Tiens, ce bon vieux Dunkel, je l’avais presque oublié.

— … j’ai déjà entendu parlé du Monde Distorsion. Et jamais Giratina ne nous aurait jamais ramenés ici s’il n’avait pas une bonne raison. Il faut comprendre que notre présence ici est une hérésie. Au contraire, le Mortem n’a pas été tendre avec nous. Je n’ai pas besoin de vous rappeler les fantômes paralysants de tout à l’heure, n’est-ce pas ?
— De ce point de vue, la balance penche du côté de Giratina, conclut Artichtote.
— Je ne reste tout de même pas convaincue, soupirai-je. Admettons que nous l’aidions. Qui nous dit que ce monstre tiendra parole et nous renverra à l’extérieur ?
— J’dis ça, j’dis rien mais… tu as une meilleure solution pour sortir ? asséna Brazoro.
— … ggn…

Échec et mat. Je n’avais rien à répondre. Par ailleurs, je ne comprenais pas encore totalement le Monde Distorsion. Tout était si renversé ici, rien ne semblait avoir de logique. On ne pouvait même pas compter sur les lois de la gravité !

— Et toi, tu ne dis plus rien ? me tournai-je vers Mezcal.

Le Cacturne haussa simplement les épaules.

— Je ne suis qu’un mercenaire. Je suivrais n’importe quel ordre de mes clients. Que vous décidez d’aider ce Giratina ou non, cela m’importe peu.

Comment ce type pouvait rester aussi calme dans ces circonstances ? J’ignorais où Affienns l’avait trouvé, mais j’espérai qu’il savait ce qui avait fait en demandant l’aide de ce Cacturne. Enfin, son comportement mis de côté, il semblait assez compétant avec sa myriade de Cacnea.

— Bon, assez papoté, déclarai-je. Qui est pour qu’on aide Giratina ?

Affienns, Artichtote et Géraldeline levèrent le bras. Trois ‘‘pour’’ donc. Dunkel avait aussi proclamé son accord, mais comme c’était un objet, je ne le comptais pas.

— Et qui est contre ?

Brazoro restait indécis, Patch n’était pas en état de faire valoir son avis – probablement négatif – et Persyval dormait. Suite au taux d’abstention de presque 50 %, le ‘‘pour’’ fut adopté. Je grinçai des dents, je n’aimais décidément pas cette situation. Ce Giratina avait intérêt à ne pas nous la faire à l’envers !

— Très bien, annonçai-je à notre hôte spectral. Nous vous faisons confiance, pour le moment. Nous vous aiderons à vaincre ce fameux Mortem, en échange de notre liberté.
— Je suis ravi de l’entendre. D’autant plus que je sens mon ennemi qui tente d’ouvrir une porte vers mon monde.

Quoi ? Déjà ? J’imagine que ce serait trop demander d’avoir une petite pause, histoire de se remettre de nos émotions.

— Selon mes estimations, le Mortem devrait arriver dans six minutes et quarante-sept secondes. Vous devriez profiter de ce moment pour vous préparer.

Il était vachement précis ce type. Bah, ce n’était pas le moment de nous poser plus de questions. Giratina s’envola – provoquant un puissant Cyclone au passage – et se mit en position de combat. Après nous être remis de la tempête, nous nous préparâmes au futur affrontement, chacun à notre manière.

Persyval – toujours endormie – s’entoura d’une bulle psychique, Affienns enleva le bandeau de son œil borgne, Brazoro fit grossir ses flammes, Artichtote se planqua dans un coin, Géraldeline nettoya ses écailles et Mezcal sirotait une boisson qu’il avait sortie de je-ne-savais où. Pour ma part, j’enclenchais ma Danse Magnétique par avance, tout en déchaînant les ténèbres de Dunkel. Ce Mortem n’avait qu’à bien se tenir, j’en avais marre de perdre du temps.

____________________

Belcol-Exion

 La Guilde, c’était vraiment chiant. Quelle idée j’avais eu de venir ici ! La tension permanente, les entraînements infernaux, les pétages de plombs des entraîneurs menant à des meurtres en masse… je commençais à penser que ce n’était peut-être pas l’endroit le plus sécurisant d’Iræ. Mais tout était fini désormais. Cyarès et Sarin avaient pris la fuite et toutes les autres recrus avaient été massacrées par la ‘‘mère’’ de Morflam.

En parlant de Morflam, elle restait immobile, vide, en larmes. Bien que possédé, c’était son corps, ses flammes, qui avait tué les jeunes recrus. Elle se sentait abominablement coupable. Malgré mes blessures, je me traînai jusqu’à elle. J’étais tout de même heureux de la voir libre et en bonne santé, même s’il était malvenu d’exprimer trop ouvertement ma joie.

C’était dingue, j’avais fait tous ces efforts pour la retrouver et maintenant, j’étais comme un idiot à la regarder pleurer, sans savoir quoi dire.

— Tout est de ma faute…, bafouilla Morflam. Si je n’étais pas ‘‘spéciale’’, rien ne serait passé, ils seraient encore tous en vie…

J’avais envie de lui dire qu’elle se trompait, que la faute revenait entièrement à ces enfoirés de Primonarque, Cyarès, Sarin, et compagnie. Morflam ne ferait jamais le mal, j’en avais eu la preuve à Wearl. Alors que tous les Tsjins ne rêvaient que de nous tuer, elle s’efforçait de les épargner, pour ne pas prendre des vies innocentes. D’autres – comme Stalhblume – n’avaient pas hésité et auvaient exterminé toute opposition sans se poser de question.
Mais ma langue restait liée. Quel idiot ! Je me sentais vraiment comme le dernier des abrutis, à ne pas pouvoir consoler une amie.

‘‘Heureusement’’, un évènement inattendu la réveilla. Une détonation, extrêmement intense. Brusquement, après un séisme tonitruant, la zone d’entraînement elle-même commença à s’effondrer, alors qu’elle était censée être une dimension parallèle. Ça ne sentait assurément pas bon. Il y avait-il un rapport avec les évènements de tout-à-l’heure ?

— Il faut partir ! bondis-je.
— … oui, souffla Morflam.

Ce fut comme si le monde se broyait autour de nous, les plaines se craquelaient, les montagnes s’effondraient, les forêts pourrissaient, des tornades chaotiques déferlaient, et l’air lui-même se fissurait comme du verre laissant parfois transparaître des espèces de fêlures semblant mener au néant. Mon mauvais pressentiment s’accentuait de seconde en seconde.

Avec Morflam, on faisait de notre mieux pour rejoindre la sortie, mais la dimension d’entraînement était si instable que chaque pas était un risque. Soudain, nous fûmes forcés de nous arrêter. Un pan entier du sol, de plusieurs dizaines de mètres, s’effondra juste devant nous.

— Génial, grognai-je.
— … je suis désolée Belcol, c’est de ma faute…
— …
— Tu es venue pour me sauver, n’est-ce pas ? Si je n’étais pas aussi nulle…
— Mais tu vas arrêter oui ?!

C’était peut-être l’adrénaline du moment, mais je commençais sérieusement à en avoir marre de la voir aussi dépressive, alors qu’elle n’avait rien à se reprocher !

— Ok, ce qui est arrivé est horrible. Moi-même, j’ai encore envie de vomir quand je repense à tous ses morts. J’exècre ses connards qui pense être si supérieurs qu’ils peuvent jouer avec la vie d’autrui. Si j’en avais le pouvoir, crois-moi, je leur ferais bouffer leurs yeux par le cul ! Mais toi, c’est différent ! Tu n’es pas coupable, tu es une victime ! Ne te laisse pas abattre à cause de ses enfoirés ! Je ne me suis pas fait chier ici pour que tu finisses dépressive ! Non, si je suis venu dans la gueule du loup, c’est pour ramener ta bonne humeur ! Tu ne peux pas savoir combien Wearl est vide sans toi et tes conneries ! Je ne pouvais plus le supporter. Et c’est pour ça que je me suis fourré dans la merde, juste pour te revoir ! Qu’importe que tu sois prisonnière de la Guilde ou d’autres types surpuissants, je serais quand même venu !

Je remarquai soudain que Morflam me regardait avec de grands yeux écarquillés. Je m’étais peut-être un peu laissé emporté. Je ne me savais pas capable d’aligner autant de mots ! Je commençais à me sentir de plus en plus embarrassé, certaines phrases étaient sorties inconsciemment…

— Belcol…
— Ehm… oui voilà, c’est ce que j’avais à dire… bon, on y va maintenant ?
— … euh… d’acc… !

Brusquement, mon sang ne fit qu’un tour. Un gigantesque pan d’une montagne s’était détachée et fusait vers nous, fulgurant. La catastrophe était derrière Morflam, elle ne l’avait pas vue ; je n’avais pas le temps de la prévenir. Sans réfléchir, je la poussais violemment dans le gouffre, en espérant qu’elle échappe au monstre de roche. Je vis l’incompréhension dans son regard au moment de sa chute. Puis, un choc phénoménal. Le pan de montagne ne me laissa pas le temps de fuir. Je sentis mon corps déjà fragilisé se briser, se tordre dans ses angles improbables. Je repensais une dernière fois au visage déconcerté de Morflam, avant de ne plus penser à rien.


____________________

Morflam


— BELCOL !!

Pendant que je chutais, une horrifiante masse de roche percuta abominablement l’endroit où je me trouvais une seconde plus tôt. Une rage activa immédiatement mes pouvoirs de Magical Girl ; mes flammes me propulsaient instantanément en hauteur. Je ne voyais plus le sol, uniquement de la roche et encore de la roche. Belcol… il était en dessous ! Je devais le sortir de là ! Je n’avais pas une seconde à perdre !

Renforcée par mon pouvoir, je dégageais les rochers avec une facilité qui m’étonnait moi-même. Il y en avait énormément. Une colère monta. Une colère contre moi-même. Belcol, il m’avait encore sauvée ! Il avait vu ce pan de montagne, il aurait pu se mettre à l’abri… et au lieu de ça, il avait préféré me sauver ! Si j’avais il lui était arrivé malheur…

— … !

Sous un rocher, j’aperçus enfin autre chose que de la pierre. Des écailles bleutées. Je ne pus contenir mes espoirs et je dédoublai d’efforts. Au bout de quelques secondes seulement, je réussis à dégager la tête de Belcol, il semblait dormir paisiblement. Mais ma joie fut de courte durée. Sa tête… était recouverte de sang. Elle était détachée de reste de son corps. Et ce n’était pas tout. Ses bras, jambes, son torse… tout son corps était complètement broyé, et éparpillé.

— … n-non…

Je reculai, soudainement épuisée. Mon estomac me faisait mal ; je détournai la tête, incapable d’en supporter davantage, et je vomis tout ce que je pouvais. Mes forces s’amenuisaient dangereusement. Autour de moi, c’était toujours le chaos. Toute la dimension d’entraînement s’effondrait, à tout moment une autre catastrophe pouvait me tomber dessus. Mais je m’en fichais. La mort de Belcol fut la goutte de trop. Il ne méritait pas ça ! C’est moi qui aurais dû mourir…

— Alalah, je savais que s’était toi !

Une familière voix chantante perça mes idées noires. Je levai la tête, apercevant une créature à la chevelure émeraude, flottant dans l’air.

— … Meloet ?
— Ouiii c’est moi ! Les méchants Pokémon en haut sont partis ! Alalah, c’était effrayant, mais j’ai pu m’enfuir et retrouver mon corps !
— … je vois…

Je ne comprenais pas ce qu’elle me disait. À vrai dire, je ne savais pas ce qu’elle faisait ici ni comment elle était arrivée. Mais j’étais bien trop bouleversée pour me poser des questions. J’avais perdu tout espoir. Le monde autour de moi n’avait plus d’importance.

— Tiens ? C’est étrange ! Je sens la présence de quelqu’un d’autre, mais je ne le vois pas…
— Quelqu’un d’autre ? soufflai-je.
— Mmmh, étrange étrange…, marmonna Meloet avant de tourner sûr elle-même. Aaah ! Vite, il faut rejoindre Cassis ! Elle a de gros gros ennuis !
— Cassis est ici ? C’est donc pour ça…

La cavalerie était arrivée, n’est-ce pas. Un peu trop tard, malheureusement. Ce n’était pas Cassis qui allait faire revenir Belcol. Meloet me pressa de plus en plus à la suivre. Moi, je ne voulais pas bouger d’un pouce. Le cadavre de Belcol reposait à quelques centimètres. Toutefois, je n’avais pas mon mot à dire. Meloet me prit brusquement par le bras et commença à s’envoler à toute vitesse. Je n’avais même plus la force de me débattre. Je ne pouvais que tourner la tête, vers l’immense amas de rochers meurtriers, qui venait de m’ôter une personne qui m’était chère.

Avec sa vitesse, Meloet me fit quitter la zone d’entraînement en moins de deux. Lorsque nous fûmes de retour au bâtiment principal de la Guilde, je constatai qu’ici aussi, c’était le chaos. Tout menaçait de s’effondrer, des piliers étaient même déjà tombés, et de nombreux Pokémon accourraient dans tous les sens.

— Hé ! s’écria soudain l’un de ses Pokémon. C’est la créature verte ! Attrapez-la !
— Alalah ! s’exclama Meloet. J’avais les avais oubliés eux…
— Tu n’iras nulle part, créature de l’enfer ! Avoue, c’est toi la cause de l’explosion ! Nous t’avions vu cracher des rayons destructeurs… j’ignore comment tu as fait pour rentrer ici, mais sur l’honneur de la Guilde, nous t’arrêterons !
— Alalah, mais je n’ai pas le temps de jouer avec vous, je dois retrouver mes amis…
— Silence !

Toujours en me tenant le bras, Meloet se mit à slalomer entre les nombreux Pokémon de la Guilde. Des attaques fusaient désespérément à tout-va, comme si dans l’imaginaire de chacun, toucher Meloet réglerait tous les problèmes. La zombi volante semblait savoir où elle allait, mais les autres Pokémon nous poursuivait sans relâche. Leur présence m’énervait. Tout m’énervait.

— J’en ai marre…

Toute cette violence, toute cette agitation. Pourquoi ne pouvaient-ils pas nous laisser en paix ? Comme Meloet se refusait de répliquer, les Pokémon adverses s’accumulaient de plus en plus. De plus en plus d’éléments perturbateurs.

— J’en ai marre !!

Ma rage explosa d’un coup. Mes flammes s’intensifièrent brusquement, et soufflèrent chacun de mes ennemis à des mètres à la ronde. C’était la première fois que je sentais ce genre d’énergie monter en moi, bien loin de ma Hungry Energy habituelle. La température augmenta drastiquement, et certaines pierres autour de moi commencèrent à fondre.

— Meloet, lui lançai-je indifféremment. Dépêchons-nous.

Je voulais en finir au plus vite. Je voulais rentrer à Wearl. Je voulais pleurer la mort de Belcol. Je n’en pouvais plus de la Guilde, si je devais rester ici ne serait-ce que quelques secondes de trop, je ne savais moi-même où ma rage pourrait me mener.