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Magical Girl de Flageolaid



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» Auteur : Flageolaid - Voir le profil
» Créé le 17/04/2017 à 22:02
» Dernière mise à jour le 17/04/2017 à 22:02

» Mots-clés :   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Région inventée   Unys

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Ch 14 : Casse-brique

Après de longues années d’études appliquées et de réflexions poussées, certains théologiens étaient parvenus à la conclusion qu’Arceus jouait aux Sims avec les mortels. Selon leurs dires, il n’y avait qu’à compter le nombre de coïncidences aberrantes observées chaque jour de part le monde pour en être convaincu.
Par exemple, le fait que Sath, qui avait affirmé à ses amis Wizards que Lymnie était un travesti, tombe nez à nez avec la Magical Girl sortant des bains publics masculins relevait d’un hasard bien trop prémédité pour ne pas y voir une preuve de plus du jeu odieux auquel se livrait Arceus.

« Regardez, c’est elle ! C’est le travelo d’hier ! »

Absolument personne ne se retourna dans la rue pour chercher le travesti parmi la foule. Les passants continuèrent de passer, sans se soucier des affaires d’autrui. Il ne s’agissait pas d’un symptôme supplémentaire de l’individualisme sinistre marquant la société actuelle ; les gens de Rivustel avaient fini par comprendre que les Wizards racontaient n’importe quoi et qu’il valait mieux les ignorer pour le bien commun.
Sath et les huit jeunes hommes qui l’accompagnaient approchèrent de quelques pas avant de stopper net en prenant chacun une pose trop stylaaayy !
Le Wizard aux cheveux bicolores, bien en face de Lymnesine, fléchit les genoux et brandit son poing. A sa droite, Beldar passa sa main dans ses longs cheveux bleus avec un air de mépris. A sa gauche, Kintaro, l’androgyne à la chevelure sombre, posa un doigt sur ses lèvres pulpeuses avec une expression énigmatique sur le visage. Zalgor, le mage vêtu de rouge, se tint un peu en retrait, les mains dans les poches et un sourire charmeur sur le visage.
Quant aux cinq autres, ils restaient dans le ton en arborant des postures kitsch de type Commando Ginyu. Il y avait quand même un Wizard aux yeux vairons qui sortait un peu du lot avec son pli du genou anatomiquement impossible (et assez dégueu à regarder).

En réponse à cela, Lymnie et ses trois compagnons se tinrent bien droit, les mains sur les hanches et le visage légèrement incliné sur la gauche en un geste interrogatif.
Voilà pour le côté non-verbal de cette discussion. En ce qui concerne le langage articulé, cela donnait plutôt ceci :

« Vous voyez ? Elle sort des bains pour hommes ! Je vous avais bien dit que c’était un travelo. Impossible qu’un Wizard comme moi se fasse battre par une vraie fille !!!
- On a eu tort de se moquer de toi, Sath, approuva Kintaro.
- Ouais, de toute évidence, cette fille est un travelo, renchérit un Wizard aux cheveux verts.
- C’est quoi un travelo ? »

La question émanait de la Magical Girl. Malgré une enfance passée en compagnie de trois grands frères, il lui restait encore un peu d’innocence dissimulé au fin fond de son esprit excentrique, sous une épaisse couche de blagues scabreuses et de mauvaises références littéraires.

« Un travelo, c’est un mec qui s’habille comme un fille, expliqua Gottfried avec agacement.
- Ah. Sauf que moi, c’est l’inverse : je suis une fille qui m’habille comme un mec. Vous êtes dyslexique du genre ou quoi ? fit la magicienne à l’adresse des Wizards. »

Les lecteurs qui ne prennent pas en compte ce qu’ils ont entre les cuisses pour déterminer leur genre pourraient s’insurger d’une telle phrase dans la bouche de Lymnesine.
Si tel est votre cas, merci d’adresser un courrier de protestation au comité de censure de Magical Girl.

« Inutile de perdre plus de temps avec cette gamine, intervint Beldar sans se départir de sa froideur ordinaire. Nous avons bien mieux à faire.
- Comme glander ? ironisa Zalgor.
- Non, nous n’irons nulle part. Je dois prendre ma revanche ! s’exclama Sath en serrant davantage son poing brandi bien haut. Et je battrai ce travelo avec un seul Pokémon !
- Bien dit ! ajouta Kintaro. Je vais t’aider à vaincre cette odieuse personne qui bafoue la frontière entre les genres !
- Merci. Le pouvoir de l’amitié nous assurera la victoire ! »

Dans l’avenue, le trafic s’était considérablement amoindri depuis le début de la conversation. Généralement, quand un groupe de mages investissait un lieu, les choses finissaient en baston monumentale avec un bilan humain et matériel désastreux.
A chaque extrémité de la voie, de courageux Mucioles faisaient clignoter leur derrière luminescent pour indiquer aux citoyens de passer leur chemin. Dans l’avenue en elle-même, chaque bâtiment avait fermé ses portes et ses fenêtres, bien qu’on devinât des yeux curieux scrutant à travers les interstices des volets.
La rumeur urbaine s’était tue progressivement, jusqu’à ce que le souffle du vent devienne le seul bruit audible dans cette scène. Alors, Lymnesine et les Wizards se dévisagèrent longuement, comme dans un western spaghetti, sur fond d’harmonica.

Soudain, les deux mages firent appel à leurs Pokémons. Un Insécateur sortit de la chaîne que Sath portait autour du cou, il se présenta sous le nom de Lucius Malfaux et trancha l’air autour de lui pour montrer à quel point il était cool. En même temps, un Kabutops nommé Casqueps jaillit de la ceinture de l’androgyne et se mit à débiter une conférence de macroéconomie à un rythme impossible à suivre.
Sur le papier, utiliser un Pokémon Vol contre Ewart et un Eau contre Chrystosmus relevait du bon sens. Dans la pratique, le Galeking usa de Lame de Roc contre l’Insécateur, tandis que le Kicklee mettait une rouste au Kabutops avec Close Combat. Le combat dura onze secondes.

Ecœuré par cette seconde défaite, Sath Auros pesta comme un enfant qui perd à son jeu favori. Il en oublia son honneur de mage en proposant une tactique perfide que ses confrères Wizards s’empressèrent d’accepter : empêcher Lymnesine de sortir du quartier.
Vous en conviendrez, ce plan soulignait l’immaturité totale de Sath, pourtant plus âgé que Lymnie. Mais il est bien connu que « les hommes atteignent tardivement leur maturité » (poncif de la sagesse populaire et accessoirement extrait de l’évaluation d’Epic Fail).
Chaque magicien fit appel à un Pokémon ailé, principalement de type Dragon, et décolla en direction d’une des trois sorties du quartier. La plus proche se trouvait à trente mètres de là. Kintaro et deux randoms y atterrirent avec élégance.
Puis ils invoquèrent tous leurs Pokémons qu’ils disposèrent tactiquement autour de l’issue avec ordre de tuer à vue toute brune au teint hâlé âgée de quinze/seize ans, dont le visage serait à moitié recouvert de grains de beauté. Le hasard voulut qu’une passante corresponde à ce profil.

Lymnesine se voyait mal forcer le passage pour quitter le Béjé, d’autant qu’avec sa douceur naturelle, elle risquait de détruire la moitié de la capitale dans la manœuvre.
Elle tenta donc une autre approche, qu’elle savait pourtant vouée à l’échec :

« Quel dommage qu’aucun des serviables Pokémons que j’héberge GRACIEUSEMENT depuis des années dans des Magicballs alimentées par MON énergie magique ne sache utiliser Vol !
- Shinjimae, soupira Ewart, l’air de dire qu’elle causait dans le vide.
- Ce serait véritablement profitable à TOUS si l’un d’entre vous se découvrait miraculeusement la faculté de voler. NOTRE calvaire s’en trouverait amoindri !
- Chère Lymnesine, vous dialoguez en vain, je le crains. Votre tentative reste toutefois louable.
- Allez quoi ! grogna l’adolescente. »

Toutes ces paroles ne servirent à rien, Gottfried fit la sourde oreille. Car en dépit de son absence d’ailes, le Fouinar argenté connaissait la capacité Vol (si Dodrio peut le faire, tout le monde devrait y parvenir). En fait, il maîtrisait absolument toutes les attaques Pokémon.
Douze siècles auparavant, au sortir de l’adolescence, le jeune Gottfried s’était lié d’amitié avec Mew. Il s’agissait d’une amitié sincère et réciproque que les deux Pokémons scellèrent dans le sang ; chacun s’ouvrit les veines et partagea son liquide vital avec l’autre. Apparemment, à l’époque c’était à la mode.

C’est ainsi que le Fouinar obtint la faculté d’utiliser toutes les capacités Pokémon existantes grâce à l’ADN de Mew. En outre, sa longévité s’accrut, lui permettant de vivre durant des siècles sans ressentir les affres de la vieillesse. Le Pokémon fabuleux, par contre, profita beaucoup moins de cet échange sanguin. Son aptitude à comprendre le second degré augmenta un peu. C’est tout.
Pour une raison qui sera dévoilée plus tard afin de ménager un chouia de suspense dans cette histoire, le Pokémon Allongé refusait obstinément d’utiliser la moindre attaque, sauf en cas d’extrême nécessité.
Lymnesine n’insista donc pas. Il fallait trouver une autre solution pour quitter le Béjé.

Faute de mieux, la Magical Girl et sa bande firent un peu de tourisme. L’idée de questionner quelques individus louches au sujet d’une issue secrète ne les effleura même pas ; au Béjé, on ne trouvait que de riches personnes superficielles et les pique-assiettes qu’elles laissaient dans leurs sillages.
Quarante minutes s’écoulèrent à flâner dans les rues, sans qu’une idée géniale ou un évènement perturbateur ne pointe le bout de son nez. Lymnie et sa troupe purent contempler la sophistication des mœurs du Béjé à loisir.
Dans ce quartier de jeunes oisifs, rien n’importait plus que les modes. Chacun devait se tenir à la page, sous peine de suicide social, et se vêtir de la dernière armure à la mode, conduire le dernier carrosse à la mode et manger la dernière saloperie vegan à la mode.
Ainsi, toute personne consommant un produit has been était automatiquement cataloguée « ringarde ». Ou alors avant-gardiste, car les hipsters pullulaient déjà au Béjé.

Pour que les citadins ne perdent pas la tête à distinguer ce qui était à la mode de ce qui ne l’était plus (ou pas encore), on avait importé au Béjé – uniquement au Béjé – un immonde fléau en provenance du Pokémonde : la publicité.
Autrefois joyau de l’architecture de Kezerkastel, le Béjé croulait alors sous les affiches vantant les mérites de tel bien ou tel service, quitte à enlaidir des demeures urbaines en pierres blanches d’un raffinement exquis. Au moins ces annonces placardées sauvagement n’exposaient pas les visages de onze escrocs, dont celui d’un futur président élu pour cinq années interminables (n’oubliez pas de faire votre devoir civique, chers lecteurs).

En lisant ces réclames, la Magical Girl apprit l’existence d’un sage qui vivait à deux ruelles de là et qui, selon le slogan, pouvait guider chacun vers l’accomplissement de sa destinée.
Cela sentait le piège à con, mais puisque la première séance était gratuite, elle proposa à ses compagnons d’aller voir. Sa proposition fut accueillie par des « mouais » sceptiques. Sans conviction, la petite troupe se dirigea vers une maison en brique brune décorée de bacs à fleurs vides. Sur la devanture, une longue plaque de cuivre indiquait :

« Cabinet de conseils du sage Pudi, expert en voyance »

Cela puait carrément le plan pourri. Toutefois, en manque d’options viables, Lymnesine et sa bande passèrent la porte en soupirant.
L’intérieur de la coquette demeure se constituait d’une grande pièce à vivre ornée de bibelots, au centre de laquelle se tenait un Metalosse à l’air serein, assis sur un épais tapis de couleur pourpre. D’une voix grave et calme, le Pokémon Pattefer les salua :

« Bienvenue à vous ! Je suis Pudi le sage. Je vous attendais.
- Pff, n’importe quoi ! railla Gottfried. Je parie que vous dites ça à tous vos clients !
- Pas du tout. Je vous attendais vous, tout spécialement. Vous vous nommez Lymnesine, Gottfried, Chrystosmus et Ewart, n’est-ce pas ?
- Trop cool ! s’enthousiasma l’adolescente. Vous êtes devin ? Vous lisez l’avenir dans les étoiles ? Ou dans les cartes ? Ou dans des boissons noirâtres et amères ?
- Pas du tout, la calma le sage. Pour faire simple, j’ai conscience de vivre dans une fanfiction Pokémon, je n’ai donc qu’à tendre l’oreille pour écouter ce que dit le narrateur.
- Oh merde ! fit Gott. J’avais entendu parler de l’humour méta des Metalosses, mais c’est pire que ce que je pensais !
- C’est quoi une fanfiction ? demanda la jeune mage.
- Il s’agit du plus bas niveau possible de la littérature, déclara le Galeking sur un ton péremptoire. A égalité avec les galéjades sur les emballages de caramel, il n’est rien de plus infâme qu’une fanfiction ! »

Le sage sourit d’amusement. A l’instar de ses congénères, le Metalosse se régalait d’humour méta que personne ne comprenait, au point que le magazine littéraire Cyrlol l’avait inséré dans son top 10 des types d’humour les moins drôles de Rivustel.

« Donc vous prétendez entendre la voix d’un narrateur invisible ? résuma le Fouinar.
- Parfaitement.
- Et que vous a-t-il dit sur nous ?
- Voyons. Sur ordre du sous-directeur Fulbert Cassoulaid, vous devez délivrer un message au Roy pour l’avertir des plans diaboliques de Casus Belli. Celui-ci vous a dans le collimateur et a envoyé son terrible Quatuor pour vous éliminer.
- Terrible !!! jubila Lymnie. Le gros méchant de service a entendu parler de moi, c’est le début de la célébrité !
- Du calme, tempéra Gottfried. Vous pouvez développer sur le Quatuor ? Sa composition, ses armes, ses faiblesses, tout ça, tout ça ?
- Hélas… non, répondit Pudi. Le narrateur n’a rien ajouté à leur sujet.
- Quelle arnaque ! On se casse !
- Restez donc un moment ! Il suffit d’attendre quelques minutes, le narrateur ne tardera pas à nous donner quelques révélations supplémentaires. Il ne peut pas finir son chapitre maintenant, de toutes manières. Et dans le pire des cas, il poursuivra son intrigue du Pokémonde laissée en suspens. »

Sur ces bons mots du Metalosse, le groupe de la magicienne accepta de patienter quelques minutes en silence. Cela ne coûtait rien d’essayer. Au pire, si le Roy se faisait assassiner, ils n’auraient qu’à accuser les Wizards et le sage Pudi.

Pour faire passer le temps, que dites-vous d’un peu de pâtisserie ? Mine de rien, lire ça creuse !
Les palmiers sont des gâteaux faciles à réaliser dont la préparation ne nécessite que deux ingrédients, de la pâte feuilletée et du sucre. Tous les lecteurs, même les plus mauvais en cuisine, devraient être en mesure de suivre cette recette.

Commencez par préchauffer votre four à 180°C. Déroulez votre pâte feuilletée et posez-la sur un plan de travail propre. Saupoudrez-la de sucre, entre dix et trente grammes selon votre gourmandise, puis étalez-la au rouleau à pâtisserie afin de faire pénétrer le sucre.
Retournez la pâte feuilletée et opérez de la même façon (10-30g de sucre + rouleau). Enroulez ensuite chaque bord vers le milieu de façon à former deux cylindres pleins. A ce niveau-là, il est conseillé de laisser la pâte cinq minutes au congélateur pour qu’elle durcisse un peu.
Puis, congélo ou pas, découpez la pâte feuilletée en fines tranches à déposer sur une plaque allant au four. Préférez un couteau avec une lame large pouvant servir de “pelle à tarte” pour poser les palmiers sans les déformer.
Enfournez et faites cuire pendant dix minutes environ en surveillant la cuisson. Ceci dit, vous pouvez quand même prendre deux minutes pour laver votre rouleau à pâtisserie et votre couteau. Lorsque les palmiers sont dorés, mettez-les à refroidir sur une grille.
Si jamais vous êtes miraculeusement parvenus à foirer cette recette, évitez de l’indiquer en commentaire, un nabot binoclard pourrait se moquer de vous par inadvertance.

A Kezerkastel, huit minutes s’étaient écoulées sans un bruit. Le sage se tenait toujours sereinement sur son tapis pourpre, les yeux légèrement plissés comme s’il essayait de suivre une conversation lointaine dont il ne percevait qu’un murmure.
Ses hôtes avaient depuis longtemps fait le tour des romans policiers insipides de sa bibliothèque et de sa collection de babioles inutiles, exposée un peu partout dans la maisonnée.

« Bon alors, elle arrive cette révélation de ouf ? s’impatienta Gottfried. Il vous a causé votre narrateur invisible ?
- Non, désolé, répondit le Metalosse en souriant. Il est très fort pour meubler, ce con ! Il faudrait attendre une bonne heure pour un résultat plus probant.
- Zangetsu…
- Je ne te le fais pas dire ! Pas que ce soit une surprise, mais nous avons perdu notre temps ici, soupira Lymnesine.
- Au moins vous avez profité de l’humour méta des Metalosses ! »

Excédée, la Magical Girl traversa la pièce à grandes enjambées, jusqu’à se retrouver face au mur le plus éloigné du sage. Un tintement cristallin plus tard, le poing de Lymnie s’était illuminé de magie. D’un geste plein de grâce, elle frappa sans toucher la cloison de brique qui se désagrégea dans un silence assourdissant.

« Mais vous êtes folle ! s’exclama le Métalosse. Qu’est-ce qui vous prend ?
- Je brise le quatrième mur, nargua l’adolescente.
- Hohoho, elle est bien bonne celle-là ! »

Lymnesine et sa clique abandonnèrent un sage Pudi hilare, regagnant les ruelles recouvertes d’affiches promotionnelles.
Une silhouette difforme se mit alors à les suivre depuis les toits, lâchant des ricanements étouffés sur son passage. Le sinistre individu se mouvait d’une démarche tordue, bizarre. Entièrement dissimulée sous un grand vêtement gris et un masque lisse, la silhouette sautillait de toits en toits, le regard rivé sur la Magical Girl.
Il s’agissait d’un des quatre assassins d’élite de l’ultimage de l’hiver formant le Quatuor. Accélérant le pas, le tueur dépassa le groupe de la magicienne et, d’un bond, regagna le sol. Il se cacha à l’entrée d’une impasse déserte, attendant que sa cible vienne à sa rencontre.

Insouciante, Lymnesine avançait sans trop regarder devant elle. Les mains dans les poches, perdue dans ses pensées, elle se dirigea vers l’impasse en sifflotant, suivie par ses fidèles compagnons.
Et c’est ainsi qu’elle se retrouva nez à nez avec le membre du Quatuor.
C’est ainsi qu’elle se retrouva nez à nez face à… Moi !!!

Ah, vous ne l’aviez pas vu venir, celle-là !