Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

La méga-aventure extrême de Jungko et d'Olivier de Jungko13



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Jungko13 - Voir le profil
» Créé le 29/03/2017 à 18:57
» Dernière mise à jour le 29/03/2017 à 18:57

» Mots-clés :   Action   Hoenn   Présence de personnages du jeu vidéo

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Episode 16: [Cross-Over] Un autre monde
Dans l'épisode précédent, Olivier se trouvait au cœur d'une forêt qui devait l'amener au Reptile de Combat. Cependant, il ne s'attendait pas à trouver une barrière électrique, protégé par plusieurs Pokémon des environs. Ces derniers étaient influencés par les Pokémon Rangers, ayant pour mission de sécuriser la zone durant une semaine. C'était en réalité la durée durant laquelle Jirachi, un Pokémon capable de réaliser n'importe quel souhait, se trouvait sur Terre. Mais Olivier se rendit vite compte que les pouvoirs de Jirachi intéressaient les plus véreux : trois malfrats se faisant passer pour des Pokémon Rangers se rendirent dans la zone du cocon qui abritait l'être fabuleux. Malheureusement pour eux, Olivier s'interposa, amenant notamment un combat entre Méga-Scarhino et Méga-Pharamp. Après cela, Jirachi remercia le jeune dresseur et accomplit une sorte de bénédiction envers son œuf Pokémon avant de retourner dans un sommeil de 1000 ans aux confins de la Terre. Reprenons.
Le Reptile de Combat n'était plus très loin désormais, en même pas une heure, il pouvait y accéder. Cependant, Olivier fit une halte dans un centre Pokémon. A la fois pour se reposer et pour manger un morceau, il fit ça également pour une raison importante : son œuf scintillait de plus en plus. Il ne faisait aucun doute qu'il allait éclore sous peu. Devant prendre les mesures nécessaires, Olivier en informa l'infirmière Joëlle. Elle le prit en charge et le plaça dans une machine permettant de stabiliser sa température. Hélas, c'était tout ce qu'elle pouvait faire.

-Dans ces cas-là, il n'y a qu'un docteur spécialisé qui peut juger bon de l'état de santé d'un nouveau-né, informa l'infirmière Joëlle.
-Mais j'ai déjà vu un œuf éclore et il n'y avait pas de médecin à ce moment-là.
-Etait-ce dans une nurserie ?
-Oui, c'est ça.
-Dans ces endroits, il n'y a pas de soucis, ils sont équipés pour ça. A la différence des centres Pokémon, à cause de restrictions budgetaires.
-Vous n'avez pas d'argent pour installer les machines ?
-Il y a un peu de ça. Mais c'est aussi le fait que nos dirigeants ne veulent pas investir dans quelque chose qui n'est pas rentable. Tous les Pokémon ont besoin de soins, donc nous avons ce qu'il faut dans ces cas-là. Mais quand il s'agit d'accueillir un bébé Pokémon, on laisse ça à une nurserie ou un docteur ; or, c'est ce que j'ai pu avoir.
-J'espère que ça ira.
-Ne t'en fais pas, c'est quelqu'un de très compétent.

Après avoir été légèrement rassuré, Olivier sortit de la salle, rejoignant le hall où tous ses Pokémon attendaient. Chacun se régalait avec la nourriture que leur dresseur leur avait laissé. Pendant ce temps, à plusieurs centaines de kilomètres de là, Armelle, la mère de notre héros, revint du marché de Rosyeres. Elle y était allée pour profiter des promotions exceptionnelles que ce dernier offrait. Evidemment, elle n'avait pas fait la route seule : Oniglali avait eu la charge de l'accompagner. Quant à Chartor et Raichu, ils eurent la charge de s'occuper de la maison durant leur absence.

-Eh bien, je ne pensais pas que je repartirai avec autant de choses. Heureusement que tu peux porter des charges lourdes mon petit Oni.
-Oniglali (Avec plaisir)
-Avant de rentrer, nous allons passer par le laboratoire du professeur. Il faut absolument qu'il goûte ces baies provenant des champs au nord de Nénucrique. Il a beau voyager pour son travail, il ne profite jamais du temps qu'il a pour découvrir la cuisine locale.

Sur ses mots, Armelle se dirigea sans plus tarder au laboratoire. A première vue, il n'y avait personne, même pas l'assistant du professeur. A tous les cas, ce dernier l'avait envoyé exécuter une mission on ne sait où. Elle ne prit même pas la peine de frapper, c'était comme si le laboratoire était sa seconde maison.

-Professeur ! Vous êtes là ?! -Aucune réponse- Bon sang, ne me dites pas qu'il est sorti aussi. Oniglali, faisons un tour.
-Aïe aïe aïe !!! s'écria une voix au loin.
-Qu'est-ce que...

Il s'en suivit un bruit de fracas. Oniglali se dirigea rapidement vers l'endroit d'où provenait le son. Rien de bien méchant, juste le professeur Seko enseveli sous une tonne de livres provenant de sa bibliothèque personnelle. Arrivant dans la salle, Armelle l'aida à se relever et commença à ramasser tout ce qui traînait par terre.

-Eh bien, ne me dites pas que vous avez lu tous ces livres ?
-Partiellement, je dois dire. Certains me viennent de mon assistant. J'étais en train de faire une recherche et j'avais besoin d'un livre précis : je le cherchais dans les hauteurs quand votre voix m'a surpris. J'ai à peine eu le temps de réagir que j'ai perdu l'équilibre.
-Dites que c'est de ma faute tant que vous y êtes.
-Je... Pas vraiment... C'est...

Heureusement pour le professeur, il fut sauvé par le « gong » si on pouvait dire : le visiophone s'activa. Quelqu'un l'appelait depuis la Zone de Combat, pas besoin d'être devin pour comprendre que c'était Olivier. Cependant, Armelle fut plus rapide et décrocha pour le professeur. Notre héros se retrouva alors en tête-à-tête avec sa mère.

-Maman ? Tu es chez le professeur Seko ?
-A ton avis. Tu ne sais pas où tu appelles mon chéri ?
-Euh, si... Mais c'est bizarre.
-Bizarre de voir sa maman d'amour ?
-Non, c'est pas ce que je veux dire !
-Alors comme ça, on appelle plus souvent le professeur que sa propre mère. Je n'imagine même pas ton père, quel enfant...
-Allons allons, coupa le professeur Seko de manière douce. Ne soyez pas si dure Armelle, il est jeune, il essaie de s'émanciper.
-Quand même, un petit coup de fil de temps en temps ne fait pas de mal. De toute façon, vous ne pouvez pas comprendre, vous avez tout le temps des nouvelles de Flora.
-On dirait que je suis tombé au mauvais moment, dit Olivier, regrettant légèrement son appel.
-Au contraire, lui fit sa mère.

A peine avait-il eu le temps de se remettre de cette surprise qu'il fut pris par la deuxième : la vue d'Oniglali. Le Pokémon Face s'approcha de l'écran et fit un grand sourire à son dresseur. L'un comme l'autre étaient contents de se voir.

-Mais qu'est-ce que tu fais chez le professeur ?
-J'ai une vie moi aussi mon chou. Je reviens actuellement du marché de Rosyeres où mon petit Oni m'a accompagné.
-Ton petit Oni ?! Tu lui as donné un surnom ?!
-Et alors, je fais ce que je veux. Tout ce qui est à toi mon chéri est à moi également, donc je les traite de la manière dont je désire.
-Enfin bref, elle est venue me rendre visite juste après, finit le professeur Seko. Et toi, que me vaut cet appel ?
-Je suis dans un centre Pokémon, juste avant le Reptile de Combat. J'ai dû m'arrêter car mon œuf va bientôt éclore.
-Ah mais oui, c'est vrai ça, s'exclama Armelle. Alors, ça te fait quoi d'être papa ? Mais ça veut dire que je vais être grand-mère ; à mon âge, c'est presque un record.
-Je ne vais pas vraiment être papa, tu le sais ça.
-Oh mais quand même.
-Et l'éclosion est prévu pour quand ?
-On ne sait pas trop, on attend le docteur qui se chargera de l'accueillir. Mais mon appel a un autre but en fait : je ne sais pas comment je vais faire pour m'occuper de lui alors que je possède déjà six Pokémon avec moi.
-C'est vrai que c'est embêtant, remarqua sa mère. Soit tu envoies un de ceux que tu as déjà, soit tu envoies le petit ici. Ta maman s'en occupera.
-Disons que j'aimerais bien le voir grandir, ce serait une superbe expérience pour moi. Mais de l'autre, je n'ai pas très envie de laisser l'un des mes Pokémon chez vous professeur. Certes, nous l'avons déjà fait, mais chacun est un atout précieux.
-Je comprends... Mais il est possible de remédier à cela.
-Vraiment ? De quelle manière ?
-Il suffit d'ouvrir une septième place dans ton équipe.
-Ouvrir une septième place ? C'est possible.
-Si je te le dis. Il s'agit d'une dérogation spéciale, que très peu de gens peuvent obtenir. Heureusement, ton titre de champion de la ligue Hoenn t'a ouvert cette possibilité.
-Alors d'autres personnes peuvent avoir sept Pokémon sur eux ?
-Exact. Des gens prestigieux, avec un titre honorifique. Marc en fait partie par exemple.
-C'est génial. Il faut faire quelque chose pour l'activer ?
-Pas vraiment. Néanmoins, vérifions que cela marche. Armelle, vous avez la Poké-ball d'Oniglali ?
-Bien sûr, qu'est-ce que vous croyez ? Je prends soin des affaires de mon fils.
-Toujours aussi attentionnée. Olivier, je vais t'envoyer Oniglali afin que nous puissions voir si la dérogation t'a été accordé quand tu as obtenu ton titre.
-Pas de soucis, je suis prêt à l'accueillir.

Sur ces mots, le professeur Seko rappela Oniglali dans sa Poké-ball et la plaça sur l'échangeur. Configurant l'envoi, la Ball se téléporta, atterissant finalement sans encombre dans l'appareil près d'Olivier. La fameuse dérogation était donc active pour notre héros. Cependant, il ne put en référer au professeur et à sa mère : le visiophone se coupa instantanément. Dans le laboratoire, les deux adultes se demandèrent bien ce qui pouvait se passer.

-Vous avez perdu la connexion professeur ?
-On dirait. Mais le problème ne vient pas de moi, c'est au niveau du centre Pokémon.
-Que peut-il bien se passer ? Rien de grave j'espère.
-... Je ne peux rien faire hélas, il faut attendre.

De son côté, Olivier essayait de rallumer le visiophone. Mais apparemment, le centre Pokémon était victime d'une panne de courant. L'infirmière Joëlle sortit en trompe de la salle de soins et put voir que plus rien ne marchait.

-Bizarre... Pourquoi le générateur auxiliaire ne s'est pas enclenché ?
-Vous êtes habitués à ce genre de panne ? Demanda le dresseur.
-Non, pas du tout. Il ne pleut pas, il n'y a aucun orage. Comment cela est-il possible ?
-Serait-ce... un sabotage ?
-Vraiment ? Mais qui ferait une chose pareille ?
-Je ne sais pas. Où se trouve les relais électriques ?
-Ils sont dehors. Quand tu sors, tu vas à droite du centre, puis tu tournes encore à droite. Un immense panneau est alors installé et c'est là que tout est entreposé.
-Très bien. S'il s'agit vraiment d'un sabotage, il vaut mieux que vous restiez à l'abri. Je vais voir ce qu'il en retourne.

Ni une, ni deux, Olivier sortit du centre et suivit l'itinéraire que lui avait indiqué l'infirmière Joëlle. Ses Pokémon l'accompagnèrent sans hésiter. En même pas 20 secondes, il trouva le panneau indiqué, mais ce n'était pas beau à voir. C'était presque comme si une bombe l'avait fait explosé. Pourtant, il n'avait entendu aucun bruit d'explosion. Alors qu'il s'interrogeait, ses amis sentirent une présence les observer. Pifeuil fut le premier à réagir et lança une attaque Coupe-Vent dans les buissons. Aussitôt, quelqu'un habillé en noir, dont le visage était caché par une capuche, sortit de l'ombre et se plaça devant le dresseur.

-Impressionnant... fit l'homme en noir. Ce petit être m'a débusqué.
-Qui êtes-vous ? Demanda Olivier.
-Mon nom a peu d'importance. Mes actions le sont plus.
-Je comprends pas grand chose à ce que vous racontez. Mais j'en déduis que vous êtes à l'origine de cette panne. Pourquoi faire ça ?
-Je me fiche de ce fameux centre Pokémon, comme vous l'appelez dans votre monde. C'est toi que je suis venu débusquer.
-Moi ? Pourquoi donc ?
-Pour mettre fin aux mondes. Le tien et le mien.
-Qu'est-ce que vous racontez comme bêtise ? Vous êtes cinglés !
-Pense ce que tu veux.

Olivier ne l'avait pas vu au départ, mais son mystérieux interlocuteur cachait dans sa manche un petit sabre de combat. Il le dégaina et s'élança vers lui, prêt à le tuer. Heureusement, Jungko lui barra la route avec son attaque Lame-Feuille.

-Tu n'as pas honte d'utiliser ces monstres pour te battre ?
-Mais enfin, vous sortez d'où ?
-Tu ne comprends définitivement rien à rien.

Qu'importe qui était cet individu, elle n'était pas comme Olivier ou n'importe quelle autre personne qu'il avait pu rencontré dans son existence. C'était comme s'il n'avait jamais vu un Pokémon de sa vie. Etait-il sous l'emprise de quelque chose ? Peut-être que quelqu'un avec un Pokémon de type Psy s'amusait à faire délirer cette personne. Mais pourquoi cette dernière posséderait une arme aussi dangereuse ? Et dans quel but ?

-Il vaut mieux appeler tous les renforts. Oniglali, sors de là ! -Le Pokémon Face apparut- Je ne sais pas ce que tu veux, mais à sept contre un, tu ne fais pas le poids !
-Ha ha ! Quel perte de temps ! Prépares-toi à te mesurer à quelque chose d'encore plus grand ! Découvre l'inconnu !

C'est alors que l'homme mystérieux fit des gestes avec ses mains. Aucun des Pokémon présents ainsi que notre héros ne comprit ce qu'il se passait. Est-ce que leur assaillant se prenait lui-même pour un Pokémon ? Tentait-il une attaque ? En tout cas, il offrit quelque chose de spectaculaire : une sorte de trou noir s'ouvrit entre ses mains. Petit à petit, il s'agrandissait, produisant une force d'aspiration impressionnante. Tous les Pokémon d'Olivier se sentirent attirés, lui-même avait du mal à résister à cette incroyable attraction. Que faire pour s'en échapper ? Il tenta de sauver ses amis en les rappelant dans leur Ball, mais trop tard. Pifeuil fut le premier à aller dans le trou sous les regards impuissants de ses amis. Heledelle tenta de s'accrocher à Donphan avec ses serres ; hélas, cela ne changea pas grand chose pour les deux. Voyant que Colhomard allait être le prochain, Scarhino essaya de le secourir. Malheureusement, son action ne servit à rien et en plus, il fut aspiré à son tour. Olivier glissa petit à petit, seulement 4-5 mètres le séparait du trou noir. Jungko parvint à le prendre dans ses bras et essaya de s'éloigner à son tour. Oniglali lui donna un soutien avec ses cornes.

-Mais bon sang, qu'est-ce qui se passe ?! S'écria Olivier.
-Tu auras beau te débattre, tu ne peux échapper à l'attraction du portail !
-Mais pourquoi vous n'êtes pas aspirés ?!
-Celui qui lance la technique n'est pas affecté ! Néanmoins, nous nous retrouverons ! Ha ha ha !

Sur ses mots, l'assaillant partit à son tour dans le portail, mais cela ne l'arrêta pas pour autant. N'ayant plus de forces pour résister, Jungko et Oniglali se firent à leur tour aspirer avec leur dresseur. Entrant dans ce trou noir, ils sentirent des forces qui s'exerçaient dans tous les sens : oppressés, ils durent subir les effets sans pouvoir répliquer. Cela dura un temps qui ne parvinrent pas à définir. Etait-ce une minute ? Une heure ? Une dizaine de secondes ? Ne tenant plus le coup, ils finirent par perdre connaissance. Aucun ne savait où ils allaient atterrir à leur réveil, ni s'ils seraient toujours en vie. Comment savoir si ce qu'ils allaient vivre était réel ? Olivier n'entendait plus rien, mis à part un doux bruit de feuilles bercées par le vent. Les rayons du soleil passaient à travers les branches épaisses pour caresser certains endroits du visage du dresseur. Petit à petit, l'air frais chatouilla ses narines, lui donnant envie de regarder autour de lui. Une immense forêt se trouvait là, un décor ne présageant pas l'enfer ou le paradis. A première vue, l'endroit n'était pas hostile, voire inhabité. Mais où étaient ses compagnons ? Il cria leur nom un par un. Dans un premier temps, aucune réponse. Notre héros se leva, tentant de savoir où il pouvait bien se trouver. Se trouvait-il dans une forêt non loin de Reptile de Combat ? Par chance, il possédait encore son Pokénav. Il tenta de l'activer, mais ce fut une action impossible. Et il n'y avait pas que son appareil de guidage qui refusait de marcher : ses Balls, son Pokédex, aucun ne marcha. Quel que soit l'endroit où il avait atterri, une mystérieuse force l'empêchait d'utiliser ses outils. C'est alors qu'il entendit quelque chose se rapprochait. La tension monta d'un cran mais cela ne dura que quelques instants : par chance, c'était Jungko qui venait de retrouver son dresseur.

-Par miracle, tu es là Jungko !
-J'ai de la chance de te trouver !
-Moi aussi, il faut absolument que...

Olivier se stoppa net. Durant les premières secondes, il n'avait pas attention à cause de la panique. Mais son cerveau venait de lui faire la remarque : Jungko lui avait parlé comme un être humain ! Ils avaient déjà eu l'occasion de le faire par la force de l'esprit, mais jamais de cette manière aussi facilement. Même le Pokémon Forêt venait de se rendre compte de ce qu'il avait dit.

-Tu peux me reparler pour voir ? Demanda son dresseur.
-Mais tu veux que je dise quoi ?
-Oh bon sang ! Mais c'est vrai, tu peux parler !
-J'ai toujours su parler ! C'est juste qu'on ne parle pas la même langue !
-Mais c'est impossible... Je dois rêver...

Tentant de comprendre ce qui pouvait se passer, Olivier et Jungko entendirent une voix les appeler. Rapidement, ils virent Oniglali se rapprocher d'eux, et notre héros constata avec surprise que le Pokémon Forêt n'était pas le seul doué de parole. Cependant, le Pokémon Face mit plus longtemps à s'en rendre compte, pensant avoir une conversation normale avec Jungko.

-Oniglali, tu n'as pas l'impression que quelque chose close ? Lui demanda Jungko.
-Mis à part le fait qu'on ne sait pas où on est.
-Jungko... Maintenant Oniglali... C'est quoi la suite ?
-Qu'est-ce qui se passe à la fin ? Demanda Oniglali.
-Fais attention à ce que tu vas dire. Il se trouve qu'Olivier arrive à nous comprendre.
-C'est surtout vous qui parlez comme des humains !
-Vraiment ?! Pourtant, je n'ai pas cette impression.
-Au départ, moi non plus, confia Jungko. Mais il semblerait que nous soyons victimes d'une force inconnue qui nous permet de nous comprendre. Au fond, ce n'est pas plus mal j'ai envie de dire.
-C'est vrai, dit au final Olivier. Je suis bien content de ne plus faire de monologue, sans vouloir vous vexer tous les deux.
-Mais est-ce qu'on est les seuls concernés ? Se demanda Oniglali. Les autres sont dans le même cas ou nous sommes une exception ?
-Pour ça, il faut les trouver, fit remarquer Jungko. Mais si nous pouvions trouver un autre Pokémon, nous pourrions également comprendre ce qui se passe ici.
-Bien parlé Jungko, lui dit son dresseur. Mettons-nous en route. Au point où on en est, on ne risque pas de se perdre davantage.

Jungko et Oniglali suivirent alors leur dresseur à travers les bois. La première étape était de trouver une source d'eau, que ce soit un puits ou une rivière, afin de pouvoir reprendre des forces. Sur leur chemin, ils firent quelques petites rencontres. Il ne s'agissait pas de Pokémon mais bel et bien d'animaux. Aucun n'était doué de paroles et pouvait exécuter des capacités comme les partenaires d'Olivier, c'était très étrange. Petit à petit, le dresseur repensa aux paroles de leur agresseur et se rendit compte que tout ce qu'il avait dit n'était pas dénoué de sens ; il avait atterri dans un monde où les Pokémon pouvaient être considérés comme des monstres par rapport aux créatures qui y habitaient. Mais pourquoi l'avait-il envoyé ici ? Et surtout, quel sort était réservé à ses autres Pokémon dans un tel endroit ?

-... Quelqu'un nous observe, dit Jungko.
-De quoi ?! Fit Oniglali.
-Ne cries pas si fort idiot.
-Comment tu peux en être sûr ? Demanda Olivier tout en continuant de marcher.
-Le vent souffle dans un sens et les feuilles suivent cette direction, excepté certaines.
-Tu fais attention à ce genre de détail ? Lui fit remarquer Oniglali.
-Je suis un Pokémon de la Forêt je te rappelle. Tu ferais sûrement pareil si nous étions dans un milieu enneigé.
-Bah, je sais pas trop...
-En tout cas... C'est maintenant ou jamais !

D'un coup, Jungko sauta dans les airs et lança son attaque Balle Graine dans une certaine direction. Aussitôt, quelqu'un sortit rapidement de sa cachette et esquiva l'attaque. Il se retrouva en face de nos héros, à plusieurs mètres. Il était blond, les cheveux courts, les yeux bleu claires, habillé de noire et d'orange avec sa main droite enveloppé par des bandages. Il portait un bandeau frontal avec un drôle de motif.

-La discrétion, ça a jamais été mon truc, je préfère rentrer dans le lard ! S'exclama le jeune homme.
-Mais d'où tu sors ? Demanda Olivier.
-C'est moi qui pose les questions ici ! Alors, si tu ne veux pas de soucis, montre une bonne volonté en rompant tes invocations.
-Mes... invocations ?
-C'est ça ! L'énorme lézard vert et la grosse... boule de riz ?
-Il vient de me traiter de boule de riz ! Non mais quelle insulte !
-Je ne sais pas d'où ça sort mais c'est franchement flippant !
-Et pour info, je ne suis pas un lézard.
-Je m'en fiche de ce que vous êtes au fond !
-Je ne comprends pas trop ce que tu me demandes. Mes Pokémon ne sont pas des « invocations » et je ne vois pas comment je peux rompre ça.
-T'es vraiment bouché ma parole. Romps la technique, un point c'est tout.
-Mais quelle technique ?
-Bon sang mais tu te moques de moi en plus ! Bien... je suis désolé mais si tu ne coopères pas, alors je vais devoir vous immobiliser.
-Et comment comptes-tu faire cela ? Lui demanda Olivier. Au cas où, tu l'aurais pas remarqué, tu es tout seul mon gars.
-C'est un détail qui peut s'arranger sans problème. Multi-Clonage ! S'écria-t-il en croisant ses deux index et majeurs.

Sur ses mots, deux clones de lui-même étaient apparus à sa droite et sa gauche. Olivier, Jungko et Oniglali furent surpris par la situation : un humain capable d'utiliser une attaque Reflet. Mais comment cela était-il possible ? L'étrange jeune homme n'attendit pas, lui et ses clones s'élancèrent. Il y en avait un pour chacun d'entre eux, y compris Olivier. Il se retrouva dans un combat au corps à corps, ne sachant pas comment répliquer. Son opposant lui infligea des coups de poings et de pieds qu'il ne put esquiver. Il se fit largement dominé et ne pouvait être aidé par ses Pokémon qui combattaient les clones.

-Eh bien, je comprends pourquoi tu fais appel à des invocations. Ton niveau au Taijutsu est proche de zéro mon gars.
-Ce... c'est quoi le Taijutsu ?
-Bordel, mais d'où tu sors ? S'énerva un peu plus le garçon blond. Tu veux me faire croire que tu ne connais pas non plus le Ninjutsu et le Genjutsu ?
-En effet, ironisa Olivier. Je ne comprends rien à ce que tu me racontes. Et si on ne discute pas, ça restera flou pour nous deux.

Tandis qu'Olivier arrivait petit à petit à convaincre le jeune homme, ses clones continuèrent le combat. L'un d'eux avait sorti une sorte de dague noire et s'opposait à Jungko et ses lames vertes. Quant au deuxième, il enchaîna les coups sur le corps d'Oniglali, tentant de répliquer avec une attaque Machouille. Au bout d'un moment, le Pokémon Face en eut assez et s'éloigna un peu pour utiliser son Laser Glace. Son attaque toucha de plein fouet son opposant qui disparut aussitôt.

-Bon sang ! Cette boule de riz utilise des techniques Hyôton ! S'exclama le garçon.
-Hyôton ? Ca veut dire quoi ?
-L'art de manipuler la glace, tu ne sais vraiment. Attends que je le neutralise, tu vas voir !

Le blondinet se rapprocha de son clone qui fit de même. Dans la seconde qui suivit, il lui tendit sa main bandée et fit des cercles au-dessus. Petit à petit, une sorte d'orbe bleu et qui faisait des tourbillons sur elle-même apparut dans sa paume. Olivier n'avait jamais vu cela auparavant ; pour lui, c'était une sorte d'attaque Vibraqua.

-Prends ça ! Rasengan !
-Oniglali, utilise Ball'Ombre !

Le Pokémon Face utilisa alors sa boule violette pour combattre cet orbe tourbillonnant. Le choc des puissances provoqua une explosion, repoussant chaque opposant. Le blondinet fut impressionné par cet assaut, tellement qu'il demanda conseil au plus profond de lui-même. Olivier ne s'en doutait pas mais son agresseur possédait comme une sorte de renard à neuf queues en lui, un peu comme un Feunard. Excepté qu'il était bien plus grand, orange et plus agressif.

-Tu as vu ça Kurama. Cette technique ne te fait pas penser à une Orbe des Démons à Queues ?
-Il y a une ressemblance, je te l'accorde, répondit le fameux Kurama. Mais cela n'a rien à voir. Ton adversaire est très particulier.
-Il ne semble pas être d'ici, comme s'il venait d'un autre monde. J'ai beau lui dire Taijutsu, Ninjutsu ou Genjutsu, cela ne fait que l'interroger.
-Hum... Il t'a proposé de discuter, je pense que tu devrais y songer.
-Depuis quand tu es porté sur la discussion ?
-Il ne s'agit pas de moi crétin.

Olivier voyait bien que le jeune homme mettait du temps à reprendre le cours du combat. Devait-il attaquer tant qu'il pouvait ? Non, ce ne serait pas juste. En plus, cela irait contre le fait qu'il veuille parler. Par contre, il n'était pas sûr que ses Pokémon partagent le même point de vue.

-On fait quoi Jungko ?
-Rien d'imprudent. Cela ne sert à rien de se battre si nous n'obtenons pas des réponses.
-Mais t'as entendu comment il nous a traité ?
-Hé vous deux ! Réagit le blondinet. Faisons une trève durant une minute, vous le voulez bien.
-On a rien contre, c'est toi qui a attaqué, lui fit remarquer Jungko.
-Pas faux... Je vais tâcher de comprendre votre situation, alors soyez le plus clair possible.
-Ca me va, je ne demande que ça, lui dit Olivier, s'avançant un peu plus.
-Très bien. Alors pour commencer, je...

Le blondinet s'arrêta d'un coup, sentant une autre présence dans les environs. Il leva alors la tête vers le ciel et vit de quoi il s'agissait : un oiseau blanc avec pleins de rayures noires. Manque de chance pour notre héros, il ne s'agissait pas de son Heledelle. Sans plus attendre, le jeune homme sortit un rouleau de parchemin et l'ouvrit vers le ciel. Ainsi, l'oiseau descendit en piqué vers lui et se désintégra en tâches d'encres, devenant ensuite un message sur le parchemin. Olivier fut bouche bée devant une telle chose, comment cela était-il possible ? Le blondinet lit alors le message qui lui était destiné : au fur et à mesure de sa lecture, il devint plus sérieux, comme si quelque chose d'important s'était produit. Refermant son rouleau, il s'avança un peu plus vers Olivier, tout en contemplant Jungko et Oniglali.

-Dis-moi, ces créatures que tu as autour de toi... est-ce que ce sont... des Pokémon ?
-Hein ? Oui, c'est ça ! Mais comment...
-Laisse-moi finir. Est-ce que, par hasard, tu en aurais d'autres ?
-Exact. Mais nous avons été séparés, c'est une très longue histoire.
-Hum... Je veux bien le croire. Le message que j'ai reçu m'indique que mes amis ont trouvé d'autres créatures, doués de paroles, utilisant des techniques et qui se font appelés « Pokémon ».
-Ca ne peut être qu'eux ! Où sont-ils ?
-Si tu acceptes de me suivre, je t'amènerai à eux.
-Et comment nous pouvons te faire confiance ? Demanda Oniglali.
-Avec la même conviction que je vais avoir pour vous faire confiance, répondit le blondinet de manière sérieuse.
-Au fond, nous n'avons pas le choix, fit remarquer Jungko. Nous sommes dans un endroit inconnu et tu es la première personne que nous rencontrons. Il n'est pas sûr que nous ayons affaire par la suite à quelqu'un de plus clément.
-C'est d'accord, j'accepte ta condition.
-Bien ! Mais avant ça... -Le blondinet lui tendit la main- Repartons à zéro, tu veux bien.
-... Avec plaisir. Je m'appelle Olivier.
-Et moi... c'est Naruto.

Les deux garçons se serrèrent la main, scellant ainsi un nouveau point de départ. Olivier ne savait pas ce qui allait se passer par la suite, mais espérait que son nouveau compagnon l'aiderait à comprendre la situation. Comment avait-il atterri ici ? Où se trouve son monde ? Et surtout, pourra-t-il y retourner ? Réponse dans le prochain épisode.