Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Aura de Destruction de CallMeM4d



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : CallMeM4d - Voir le profil
» Créé le 08/02/2017 à 17:17
» Dernière mise à jour le 08/02/2017 à 18:12

» Mots-clés :   Présence d'armes   Présence de personnages de l'animé   Science fiction   Suspense   Terreur

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Aura de Folie
Tu sais, on imagine toujours qu'un océan sépare la folie de la santé mentale, mais ce sont plutôt des îles voisines-Les cœurs fêlés - Gayle Forman

Il marchait d'un pas vif. Si le temps avait une quelconque prise sur cet endroit, il aurait pu dire que cela faisait plusieurs heures qu'il arpentait ce vaste espace sombre. La teinte de l'immensité noire sous lequel il se trouvait lui laissait penser qu'il était à l'air libre malgré qu'il n'y ait pas la moindre brise.

La lumière ne parvenait pas à effacer les ombres ténébreuses, il en résultait une absence presque totale de forme. Il s'orientait uniquement grâce au bruits de ses chaussures sur la pierre humide. A chaque fois qu'il avançait, il attendait avec effroi le contact privilégié avec le sol. Cette peur inexorable le laissait mal-à-l'aise d'autant qu'il ne pouvait utiliser son Aura ici pour une raison qui lui échappait.

Ash ne savait pas comment il avait atterri ici. La dernière chose dont il se souvenait était d'être à bord d'un hélicoptère avec le reste des membres de son unité. Pourtant à son réveil il était là. Il avait d'abord cru à un rêve mais cela ne semblait pas logique. Il ressentait trop d'émotion et était beaucoup trop éveillé pour que c'en soit un.

Il n'y avait pas l'air d'avoir d'autres formes de vie, pas plus que d'Aura. Une atmosphère étrange, légèrement oppressante, régnait en ces lieux. Il avait le sentiment que cet endroit était important mais il ne savait pas pourquoi.

Les ombres dansaient autour de lui pendant qu'il marchait sur la route que son esprit traçait pour lui. Au fur et à mesure de sa marche, l'éternel paysage commença à changer. Des formes se dessinèrent lentement dans ce noir absolu. Lorsqu'il s'en approcha, il reconnu le contact froid du béton. Ce sens familier le força à un soupir de soulagement, de courte durée.

A peine touché, le béton disparu, suivit par le sol sur lequel il marchait. Il tomba, encore et encore...
L'atmosphère du lieu était si faible que le vent créé par sa vitesse lui fouettais à peine le visage. La seul chose qu'il ressentait était cette impression de mouvement face à un noir de plus en plus profond. Au fur et à mesure que les secondes passait, ce malaise montait en lui. Et puis lentement, son esprit s’abandonna au couleur qui l'entourait. Il perdit conscience.

Il ne sut jamais pendant combien de temps il avait chuté. Mais ce ne fut pas ce qui l'interpella lorsqu'il se réveilla. Il n'était pas blessé et surtout il voyait de la lumière. Devant lui, un paysage semblable à ceux des fonds marins se dessinait. La clarté nouvelle provenait d'algues fluorescentes qui ondulaient sans vent.

Sa cécité terminée, il commença à prendre des repères dans ce monde étrange. A perte de vue, il n'y avait que du vide, ponctué occasionnellement par des îlots ne faisant pas plus d'une quarantaine de mètre de long. Ces îles flottantes semblaient être constitué d'une sorte de brume solide dont la texture s'y méprenait avec celle de la roche.

Il n'y avait aucune échappatoire. La plus proche de ces plateformes se trouvait à plus d'une centaine de mètre. Il décida d'étudier ces étranges plantes plutôt que de céder à la panique. Il était interloqué qu'il n'y ait de la lumière qu'ici, et surtout qu'il puisse y en avoir dans ce monde.

Il s'en approcha lentement et, lorsqu'il tendit son bras pour saisir l'étrange végétal, celui ci disparut. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Il n'y avait plus de lumière. Il était de retour dans le noir complet. Comme c'était en avançant que la lumière avait disparu, il se dit qu'il fallait qu'il continue. Il fit un pas en avant mais son pied ne toucha pas le sol. Une force inextinguible l’entraînait vers l'avant. Se souvenant de la disposition des îles, il réussit à orienter sa chute vers l'une d'entre elles. Il en était sûr, la gravité avait changé. Cet élément changeait la donne. Un mauvais changement et il était mort. Ce changement de tarda pas à arriver, cette fois elle le tirait vers le haut.

Il avait d'abord ressenti un soulagement lorsqu'il avait remarqué qu'il remontait mais il remontait beaucoup trop vite et s'il continuait ainsi, il finirait écrasé en dessous de l'île principale. Il ne pouvait pas finir ainsi, il devait détruire ce plafond menaçant. Attendez, quel plafond ? Il cligna des yeux, essayant de se persuader que ce qu'il voyait était réel. Il n'y avait plus de plafond. L'île s'était rouverte à son passage et la gravité était de retour à la normale. Épuisé, il hurla : « Mais où suis je bordel ? »

Il recommença son périple dans l'obscurité peu de temps plus tard. Il devait comprendre ce qu'il se passait et pour ce faire il n'avait pas le temps de se reposer. Il arrivait de mieux en mieux à se repérer. Il suivait une sorte de sentier mis en exergue par des rangées de pierres qui émettaient une infime lumière, mais une lumière suffisante pour les différencier du reste des masses sombres.

Au bout d'un certain temps, il se retrouva dans une sorte de crique. Il supposait que c'en était une à cause de la forme circulaire des mûrs ténébreux qui entouraient le lieu. En son centre se trouvait un piédestal sur lequel était assis une ombre humanoïde.

-Je pensais que tu n'arriverais jamais ici, se réjouit l'ombre d'une voix enfantine.
-Où sommes-nous?
-En as-tu une petite idée, s'amusa-t-il.
-Le monde distorsion ?
-Pas loin mais non. Nous sommes dans ta tête, fit il en pointant sa tempe de son index.
-Dans ma tête ? Mais ça n'a aucun sens.
-Comme si ta vie en avait jamais eu, rétorqua-t-il en riant.
-Qui es tu ?
-Je suis l'oméga, celui qui possède le pouvoir d'effacer. Autrement dit, le pouvoir qu'Arceus a perdu en enfermant Giratina.
-Est ce pour cela que ma tête ressemble au monde distorsion ?
-Bien sûr que non. Cet endroit y ressemble pour la simple et bonne raison que ton esprit est complètement distordu.
-Mon esprit est distordu ?
-Depuis que j'en ai pris le contrôle pour battre Lucario, tu as toujours eu peur que je me manifeste de nouveau et que je puisse faire du mal à ceux auxquels tu tiens. C'est pour cette raison que tu as inconsciemment toujours utilisé une partie de ta force afin de me maintenir enfermé au plus profond de toi. Malheureusement, l'Aura ne se manipule pas comme ça. Tu as du soumettre une force incontrôlable, tout en te contrôlant toi. Cet excès a abîmé ton esprit ce qui fait qu'il en faudrait très peu pour que ton esprit se brise à jamais, ce qui serait mauvais pour nous deux car mon pouvoir serait alors hors de contrôle et tu effacerais le monde entier.
-Je n'ai pas eu besoin de toi pendant ces sept années et je me débrouille très bien avec l'Aura, je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin de toi.
-Si tu n'avais pas besoin de moi pourquoi alors es-tu ici, demanda-t-il malicieusement.
-Je ne suis pas ici parce que je le veux en premier lieu, je m'y suis réveillé.
-Voyons, réfléchi un petit peu pourquoi ton esprit t'a-t-il amené ici si il n'y avait pas de problème ?
-Je te retourne la réflexion, ai-je une bonne raison de te croire ?
-Pff, tu es vraiment une forte tête. Soit, je vais te convaincre que ta santé mentale est mauvaise et que si tu continue ainsi je devrais prendre le contrôle pour nous protéger tout les deux. Arceus pourquoi a-t-il fallu que je sois placé en lui ?
-Placé ?

L'ombre fit claquer ses doigts . Ash sentit de l'eau sous ses pieds. Il n'y fit pas attention mais en quelques secondes celle-ci était arrivé au niveau de ses genoux. De cette eau sortait des mains qui lui attrapèrent les chevilles.

-Que ce passe-t-il ?
-Toutes ses personnes sont celles que tu as effacé avec le pouvoir que je t'ai offert.

De nouveaux corps noirs sortaient continuellement de l'eau et s'accrochait à son corps. Ces formes le recouvraient, l'entravant dans chacun de ses mouvements. Et puis, ces choses commencèrent à murmurer. Le son fut d'abord faible puis de plus en plus distinct.

« Robert Hienz, marié deux enfants. Karim Aklevitch, s'occupait d'un orphelinat. James Peter, ne verra jamais son enfant naître. »

-Arrête ! J'ai fait ça pour la protéger, gémit Ash, tombant à genou.
-Assume. Tu as toujours tout fait par égoïsme. Ne rejette pas la faute sur ta femme. Tu as protégé ta petite vie en détruisant celle des autres alors n'utilise pas ceux que tu as protégé comme excuse. Tu n'as jamais protéger quiconque. Tu as demandé à Arceus de le faire en échange du meurtre, cracha l'Omega
-Non ce n'est pas vrai. J'ai toujours tout fait pour eux. Pour qu'ils soient heureux, tenta-t-il de se convaincre.
-Pour que qui soit heureux ? Qui serais heureux d'être amis avec quelqu'un dont le seul travail est de supprimer la vie des gens. Regarde toi ! Tu ne fais que souffrir et faire souffrir les autres.
-Mais sans Arceus, qui l'aurait protégé ?
-Mon pouvoir est absolu, même Arceus n'y peut rien. Tu n'es juste pas assez fort pour faire les choses par toi-même et ça à toujours été le cas depuis que tu es né. Tu est faible et un faible ne pourra protéger personne.

Il ouvrit les yeux et reconnu l'hélicoptère que lui et son unité utilisait pour se mouvoir jusqu'à la planque de la Team Rocket . En nage, ce qui ne lui arrivait jamais, il regarda autour de lui. Chacun des membres de son unité dormait paisiblement.

« Un faible ne pourra protéger personne. »

La voix de l'Omega résonnait dans sa tête. Il se leva sans difficulté malgré les quelques turbulences occasionnées par des nimbus.

« Tu n'arrives pas à trouver le sommeil ? »

Il se retourna et ses yeux ambrés rencontrèrent ceux jais de son ami. Il arborait son habituel sourire narquois. Il était assis en tailleur, vêtu de sa chemise noire et de son jeans mauve. Considéré comme le dresseur le plus tendance selon CloserPokemon, il avait créé de nombreuses modes dont celle-ci.

-Je ne t'ai pas vu comme ça depuis que tu es revenu au Bourg Palette il y a cinq ans. Lorsque Papi a essayé de te chasser car il t'en voulait pour ta mère.
-Concentrons nous plutôt sur la mission veux tu, botta-t-il en touche.
-C'est toi le patron.