Un autre monde[OS]
« Tout semble flotter. La planète entière est d’un bleu charbonneux... Si vous lisez cette lettre, c’est probablement que notre sphère chaotique va mieux. Mais pas moi. Je suis creux, je vous explique.
En bas, ce que l’on peut remarquer c’est le manque de lumière. Seuls quelques spots portés par des Loupios illuminent les fonds sous-marins. Ceux-ci sont sous la servitude d’une nouvelle communauté d’humains, qui, sans autres moyens pour trouver de la luminosité, se servent de ces pauvres Pokémons en tant que torches. Pourquoi des Loupios me direz-vous ? Tout simplement car les Lanturns, leur évolution, des fonds sous marins sont plus forts et grands que le normale. Sûrement le résultat d’une assimilation à un milieu difficile.
Moi j’étais bien sur ma calotte glaciaire. Quand une grande annonce se fit entendre entre mes congénères.
C’est la chaos ! Tout fond, tout ! Glace, calottes glaciaires, même certains minéraux fragiles à cette chaleur insupportable !
J’ai fuit les nombreux Prédastéries qui guettaient mon chemin. Une lueur froide émanait des rochers dissous et des architectures que j’ai aperçu avant. A vrai dire, rien n’était comme avant. Les grandes cabanes en bois que je voyais de loin, sur mon pôle antarctique étaient réduites à un amas de bois noir flottant, sur lesquels, parfois je buttais. Les Concombaffes qui flottaient joyeusement auparavant par milliers, étaient dorénavant très peu et perchés ce bois flottant. Rien de sûr pour eux, car ils se nourrissaient de planctons mais étaient la proie des Lokhlass poisons à l’envergure monstrueuse. Je ne reconnaissais plus rien, jusqu'aux humains.
Il y a de ça quelques mois ils demeuraient mes amis. Certains courageux bravaient le froid de là-haut, pour nous nourrir de pain et de poisson. Aujourd’hui, nous ne sommes que simples en-cas: ils veulent se nourrir de nous, pauvre Otarias , Lamantins et autres Otaquins. J’ai premièrement expérimenté leurs avidité dans la ville de l’empereur Conrad X. Nous étions revenu au temps du Moyen-âge, plus de démocratie mais des empires ou la religion faisait loi. Chaque population n’était plus à égalité mais divisées en strates diverses. Les Terriens d’abord qui avaient mal vécu le bouleversement climatique et qui étaient devenus esclaves des Atlantis. Il y avait ensuite la bourgeoisie dirons nous, qui avait fait son pain de la récolte de Pokémons, de leur revente, et de leur consommation. Cette nouvelle nourriture avaient faits mutés ces Atlantis au fil des siècles. Si bien qu’ils mesuraient plus de 3 mètres, avec pour signe distinctif un crâne bicorne et des palmes griffus à la place des mains. En plus d’avoir une fonction de prestige par rapport aux Terriens, ils pouvaient mieux nager et s’agripper à leurs butins. Au cas où un Froussardine banc ou un Lokhlass poison venaient pour tenter de les dévorer.
De prime abord, la ville n’était pas le lieu ou je devais demeurer. En effet, en plus des Terriens et des Atlantis, il y avait au dessus d’eux les Archevêques Noirs qui vivaient au fin fond des mers profondes. Ils avaient survécus a de nombreuses éruptions volcaniques sous marines. D’où leur teints foncés, âcres, et leur voracité. Sous prétexte qu’ils survivaient dans les pires conditions environnementales, l’Empereur Conrad X leur attribuaient toutes les fonctions imaginables. Cela menait à des abus de pouvoir : taxes mirobolantes sur la nourriture, l’habitat et les achats de vivres. Je ne pouvait ni vivre en haut de la ville ni en bas donc.
Sans compter les « humains » modifiés, il y avait aussi une guerre totale entre deux groupes de Pokémons, autour de l’Empire de Conrad X. L’armée rouge constituée de Dragons, Fantassins, Armuriers et autres Carabiniers. Je ne savais presque rien d’eux si ce n’est qu’ils détruisaient les zones est et nord de l’Empire. Et qu’ils étaient la pluparts d’anciens mercenaires de père en fils, installés depuis longtemps dans la paysage sous-marins. Et les femmes dans tout ça ? Serviles. Les terriennes aidaient pour la fertilité et étaient utilisées pour leur phéromones qui, à travers l’eau permettaient la ponte d’œufs d’humains. Quant aux plus chanceuses, les Atlantis servaient de « danseuse » si vous voyait ce que je veux dire. Leurs voix criardes et leurs danses suggestives avaient fait d’elles les filles de joie les plus réputées de l’Empire. Sirènes maléfiques, elles profitaient de leur argent gagnés pour acheter des Terriens, et les dévorer sans scrupule.
Ma pire peur était de devenir des leurs, donc je me résignais à fuir l’Empire et d’aller vers une contrée plus éloignée.
Je décidais de me creuser un refuge dans un bloc de calcaire à l’aide de mes crocs . Rien de sur mais au moins j’avais chaud. Quand soudain au loin j’entendis un brouhaha affreux. Des Froussardines, forme non bancs, criaient en cœur « Armée bleue, armé bleue, nous vaincrons ! » Au milieu, une Corayon bleue en tenue verte et blanche surmontée d’un képi en cuir bouilli m’éblouie. J’étais, certes dans un froid, un environnement affreux entourés d’êtres tous plus cupides les uns que les autres mais au fond de moi, j’avais chaud. J’étais amoureux.
Je me suis résolu à vivre avec les Fantassins de l’armée bleue, pauvre Pokémons de type eau, roche ou glace, rescapés de la pollution. L’air pollué de là-haut avait fait que très peu d’entre nous sont restés du même type. On compte parmi la ligne de front trois Relicanths rescapés. Ensuite venaient les Mamambos, qui pour leur prestage et leur forte defénsé servaient d'éclaireurs, on les nommaient Sapeurs D'infanterie. Quant aux pauvres Lovdiscs, ils sont déjà esclaves des humains ou de l’armée rouge.
L'armée rouge compte tous les autres Pokémons de type eau/poison, c’est dire s’ils sont nombreux ! Les plus cruels sont les Prédastéries, ils sont les meilleurs pour se camoufler et faire des attaques de diversion. L’Empereur des eaux est un Kairmorse, comme mon défunt père. Il a vu en moi un courage extrême si bien qu’il m’a nommé Hussard. Je suis dorénavant ce qu’on appelle le lamantin de la Mort.
Le but de Kalio, l’empereur, est divisé en trois parties, récupérer des terres, récolter des informations sur l’armée adverse, et bien sur faire du profit en pillant. Alors je me bas sans répit pour décapiter les adversaires.
Du pauvre lamantin insouciant que j’étais je suis devenu un combattant féroce, aux armes tranchantes, a la force mentale inébranlable. Mais au fond de moi je hais cette guerre. J’espère mourir sur le champ de bataille plutôt que de voir ces fonds marins ou sont aparpillés les cadavres des Lovdiscs et autres Corayons. Je m’étais beaucoup attachée a une Corayon bleue qui par sa beauté et du fait qu’elle était mariée a un militaire servait de vivandière. C'est-à-dire qu’elle nous apportait réconfort avec l’écoute, et avait toujours sur elle de l’eau de vie qui nous donnait du courage pour aller au front.
Je suis tombé amoureux d’elle et ait eut une aventure passionnée avec cette belle bleue. Durant les trêves des trois grandes batailles que l’armée bleue à gagné, j’en profitais pour me faufiler sous la tente de Marie-Louise, la Corayon pour des embrassades passionnées. Le plaisir était si intense et malgré le vice de cette conquête nous nous résolûmes a faire l’amour pour la première fois le 2 janvier 2055. Je n’étais pas du genre a voir les danseuses Sucreines poisons et leur voix criarde me rebutait. La voix de Marie-Louise était douce comme du miel, ses yeux brillaient de milles feux et on y voyait une douceur profonde, les yeux ne trompant jamais. Son sourire reste pour moi son meilleur atout. Une sensualité fine dessinait le contour de sa pulpeuse mais fine bouche. Au fur et à mesure, son ventre grossissait, ce qui mit la puce à l’oreille d’Alexandre son mari. Son mari, un pauvre Relicanth de ligne n’hésitait pas à lui crier dessus et à la battre. Si bien que son bleu brillant palissait au fur et a mesure des disputes. Nous les soldats parfois autour de vivres, entendions ces violentes invectives mais ne disions rien, surtout pas moi ! Quel lâche je peux faire. Mais si j’avais osé briser un mariage militaire, à moi la corde et l’échafaud.
Je m’en vais recevoir le sabre d’honneur par Kalio en personne pour la conquête de l’Eméride une région des Rouges comme on les appelle. Je pourrais être fier, mais au fond de moi, je regrette mon ancien monde. Je me bat, c’est tout. Et que le bon dieu m’emmène au paradis, enfin je l’espère."