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Découvertes inattendues. de Snow and poké mania



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Informations

» Auteur : Snow and poké mania - Voir le profil
» Créé le 20/12/2016 à 17:25
» Dernière mise à jour le 20/12/2016 à 17:25

» Mots-clés :   Présence de personnages de l'animé

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Chapitre 2: Révélation inattendue.
Généralement je sens ma haine monter quand cet homme se retrouve face à moi. D'habitude cette dernière est bien enfouie. Cependant, aujourd'hui, s’il y a bien une personne au monde à qui je ne veux pas parler c'est bien lui. Il insiste malgré mon attitude clairement négative et me contraint à le suivre à l'aide de son Pokémon de type Psy : Soporifik. S’il y a bien un type de Pokémon que j'aime, c'est celui-là. En revanche, je n’aime pas l’usage qu’en fait ce maudit notaire.

Je suis donc forcée de le suivre contre mon gré, et sans pouvoir être accompagnée de mes amis mis à part mes Pokémons qui sont dans mon sac. A tous les coups, il va m'apprendre une nouvelle d’une importance capitale ! Je le sens, rien qu'à voir le grand sourire satisfait qui déchire son visage en deux parties, étirant davantage les rides qui barrent son front. Quand il fait cette tête-là, avec ses yeux gris qui brillent d'une lueur malveillante, ce n'est jamais bon signe. Si un regard peut tuer, je crois que celui-là en est largement capable. Rien qu'en imaginant ce qu'il va bien pouvoir me dire, j'en ai des sueurs froides...

J'aimerais fuir, mais il est trop tard maintenant. Je vais devoir écouter jusqu'au bout ce qu'il a à me dire. Ce sinistre personnage m'inspire une profonde répugnance, et ce depuis ma plus tendre enfance... Les souvenirs de notre première rencontre s'imposent à moi, comme une plaie dont je ne parviens pas à me débarrasser.

Ce jour-là, il faisait très beau, le soleil était très haut dans le ciel. Il nous réchauffait, avec délicatesse de ses doux rayons. Il était dix heures en ce samedi matin de début d’été. Je n'avais pas école et je jouais dehors avec mes Pokémons et mes deux amis : Kyle et Victoria. J'avais eu comme un malaise juste avant que cet homme fasse son apparition devant le portail donnant accès à notre demeure. Du haut de mes dix ans, je le trouvais gigantesque, malgré le fait qu'il n'était pas très corpulent. En fait, il était assez mince. Ses cheveux, à l'époque, n'étaient pas encore complètement gris. Ils étaient aussi brun qu'une tablette de chocolat au lait, un peu frisé mais très soignés. Quant à ses yeux, ils étaient déjà gris, mais son regard n'était pas agressif.

Je savais que ce n'était pas poli de fixer quelqu'un de cette manière, alors je me suis approchée de lui. Mon Feunnec me suivait de ses petites pattes en bondissant. J'étais quand même restée à une distance raisonnable. Je lui avais dit :
- Bonjour monsieur. Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qui vous amène ici ?
- Bonjour jeune demoiselle. Je suis Mathéo Garcos, tes parents m'attendent...
- Restez là, j'envoie mon Feunnec les prévenir."



Flanelle avait tout de suite compris ce qu'elle devait faire et s'était rendue à la maison à toute vitesse. Moi, je m’étais un peu éloignée de ce visiteur. Il ne m'inspirait pas confiance, malgré sa gentillesse apparente. Je jouais donc sur la prudence. Mes parents nous avaient vite rejoint et ils ont fait entrer l'homme dans la maison. J'ai continué de jouer à l'extérieur avec mes amis. Cependant, j'étais un peu inquiète à l'idée qu'un inconnu soit entré chez moi. Mais, après tout, c'est à mes parents de choisir leurs fréquentations.


Aux alentours des douze coups de midi, il n'était toujours pas parti. Mes camarades de jeux, en revanche, avaient dû rentrer chez eux pour le déjeuner. Je suis donc retournée dans la maison et l'inconnu, enfin, Monsieur Garcos, était en train d'aider ma mère à mettre la table. Mon père lui, était dans la cuisine et préparait le repas. A ce moment-là, j'ai compris que nous allions manger avec ce type. Heureusement, le déjeuner n'était pas encore prêt, cela m'a donc laissé du temps supplémentaire pour que je m'amuse dans ma chambre.

J'ai passé le temps qui me restait à brosser mon Pokémon et à le caresser. Il grognait de satisfaction et ne semblait pas du tout remarquer mon angoisse. Oui, j'avais peur à l'idée de devoir parler à un adulte que je ne connaissais pas et dont je n'avais que brièvement entendu parler au cours de différentes conversations que je surprenais entre mes parents et quelques-uns de leurs amis. Je n'ai pas retenu leurs propos, mais ils n'avaient pas l'air d'apprécier celui dont ils parlaient. En tout cas, une heure plus tard, mes parents m'ont convié à table. Je suis descendue à toute vitesse puis je me suis assise à ma place. Juste à la droite de ma maman, mais contrairement à d'habitude, je n'ai pas prononcé le moindre mot. J'ai surtout écouter les conversations des adultes.

Je savais que mes parents m’interrogeraient sur le pourquoi de mon mutisme, uniquement lorsque notre invité de dernière minute aurait quitté la maison. Il l'a d'ailleurs fait quelques temps après parce qu'il avait un rendez-vous de travail prévu en fin d'après-midi. Ils m'ont donc interrogé alors que je faisais la vaisselle avec eux pour les aider. Ma mère me fixait de ses grands yeux bruns et ceux de mon père, d'un vert éblouissant nous lançaient des regards furtifs.

- Pourquoi n'as-tu n'a pas pipé mot lors du déjeuner ? En général tu es un véritable moulin à parole surtout lorsque nous avons de la visite. Qu'est-ce qui ne va pas ? 
- Je n'aime pas trop ce notaire...
- Mais enfin ma puce pourquoi tu dis une chose pareille. Mathéo est très sympathique.
- C'est vrai qu'il en a l'air... A première vue. Mais j'ai un mauvais pressentiment.
- Je vois. Peut-être qu'avec le temps, tu apprendras à le connaitre davantage et tu changeras d'avis.
- Je n'en suis pas aussi sûre que toi maman, mais je vais faire un effort, c'est promis.

La conversation s'était arrêtée là. Cependant le temps était loin d'arranger les choses.
Mon animosité envers ce monsieur augmentait chaque jour un peu plus. J'avais appris à la cacher et donc, je n'en ai plus jamais parlé avec mes parents. Peut-être que j'aurais dû.

Aujourd'hui, tout cela n'est plus qu'un souvenir, mis à part les sentiments négatifs qui m'anime lorsqu'il se trouve dans les parages. Je ne peux plus retourner dans le passé. Je dois aller de l'avant, suivre cette être qui me répugne, sans rien dire.






Je l'accompagne donc dans son bureau avec mon Feunnec sur la tête. L'endroit est aussi sinistre qu'une maison hantée, c'est à peine s’il est un peu mieux entretenu que les baraques délabrées qui font peur aux enfants à Halloween. J'arrive à distinguer des toiles d'araignée et de la poussière dans la quasi-totalité des zones qui composent la pièce où je me trouve maintenant. C'est donc cela que depuis toutes ces années, il appelle pompeusement son bureau... Il est très loin de l'idée que je me fais d'un bureau qui est censé, selon ses propres dires, être le plus beau le plus rangé et le plus propre de tous les bureaux du monde.

Avec ce lieu délabré, il baisse encore plus dans mon estime qu'avant mon entrée en ces lieux.
Il doit avoir les chevilles enflées, à force de vanter l'apparence de son lieu de travail, qui me fait plus pitié que lui. Je ne sais vraiment pas ce que mes parents ont pensé de ce type lorsqu'ils se sont rencontrés mais moi, je suis catégorique, je le déteste !

Il s'installe derrière son bureau, et me fait signe de prendre place. Je m’assois avec prudence, mais je provoque quand même l'envolée d'un gros nuage de poussière. En tout cas, je suis inquiète. Il ne semble pas s'en rendre compte, ou bien, il m'ignore comme il le fait lorsque je suis seule face à lui. Je suis certaine qu'il ne va pas prononcer le moindre mot alors, j'adopte moi aussi se silence digne de celui qui règne dans les fonds marins les plus froids et obscurs. 

Il se saisit d'une mallette qui semble sortir tout droit d'un grenier, à cause de la saleté qui règne en maître ici, et la place devant moi. Je l'ouvre, malgré l'anxiété qui commence à me ronger de plus en plus. Il me fixe de ses yeux de merlan frit. Je trouve une enveloppe, des Poké-balls, une couverture et de l'argent. Je ne souhaite pas qu'il voit ma réaction lorsque je vais ouvrir le courrier de mes parents. Je referme la valise et je quitte la pièce pour rejoindre Kyle et mon amie : Victoria. Je leur demande de m’accompagner dans la forêt, où je sais que nous allons pouvoir discuter sans crainte d’être dérangés. 

La forêt est vide de toute présence humaine à part la nôtre. Les seuls bruits que nous entendons sont, d'abord, celui que produisent les Pokémons sauvages en se déplaçant. Puis, le vent qui met les branches en mouvement, il leur fait effectuer une espèce de dance. On cherche un endroit à distance des hautes herbes pour ne pas être harcelés par des Pokémons sauvages au court de notre conversation.

Nous nous installons en tailleur. Je raconte en détail mon entrevue avec le notaire. Mes deux amis me regardent étonnés une fois que la révélation passe mes lèvres. Les beaux yeux noisette de mon petit ami me regardent avec intensité, et il ne semble pas savoir quoi dire. Mon amie est dans le même état, ils ressemblent tous les deux à des statues de pierre. Je patiente un instant dans l'espoir de voir une autre réaction, mais rien ne se passe.

Je décide donc de rouvrir la mallette. Je procède de même avec l’enveloppe et j’en tire une lettre. Mes mains tremblent, je sais que ce n’est pas le froid, et mes amis s’en doute, mais ne disent rien. Mon petit ami se contente de prendre chacune de mes mains dans l'une des siennes, pour me rassurer. Enfin il a une autre réaction que de me regarder avec des yeux étonnés. Je commence à lire la lettre de mes parents :








« Chère Alyssia, notre fille adorée, si tu lis ces lignes, cela ne peut signifier qu’une seule chose, nous sommes partis pour un monde meilleur… Nous devons t’avouer quelque chose. Nous savons, que tu vas être extrêmement blessée par cette révélation et choquée par l’ampleur de ce secret que nous portons depuis que nous te connaissons. C’est si dur de tout te raconter, même par écrit… On se lance, nous t’avons trouvé, tu étais toute seule dans la forêt… On ne sait pas comment tu es arrivée là, en tout cas, nous étions sûrs que tu avais été abandonnée. Mais, tu n’avais pas froid malgré l’hiver qui était si virulent ce jour-là. 

Une Feunard femelle, s’était prise d’affection pour toi et avec ses petits Goupix, elle te rechauffait. Quand elle nous a vu approcher, elle nous a d’abord menacé, puis elle a probablement senti que nous n’avions aucunes mauvaises intentions. Elle nous a laissé approcher et nous t’avons emmené chez nous. Par la suite, nous t’avons élevé comme si tu avais été notre propre enfant. Nous avons aussi mené une enquête pour découvrir tes origines. Mais cela n’a pas donné grand-chose, le seul indice que tu avais sur toi c’était une couverture, sur laquelle on peut lire des initiales : A et C. On a supposé que c’était les tiennes c’est pourquoi nous t’avons choisi un prénom commençant par la lettre A. Voilà, tu sais tout… Nous espérons qu’un jour tu sauras nous pardonner ces cachotteries. Tes parents adoptifs qui t’aiment profondément. »

A la fin de la lecture, je suis toute retournée et je pleure toutes les larmes de mon corps. Kyle me serre dans ses bras et murmure des paroles rassurantes pour me calmer. Il y parvient après un long moment en combinant ses efforts avec ceux de Victoria. Je finis par retrouver mon calme. Je commence à réfléchir. Une idée folle arrive à mon esprit ( me vient finalement à l’esprit) ! Je vais partir à la recherche de mes origines et de réponses à toutes mes questions. Je ferais le tour du monde s’il le faut, mais j’y arriverai ! Je suis très déterminée, et sans même que je ne formule clairement ma pensée, mes deux amis se tournent vers moi et disent de manière parfaitement synchrone :
« Tu ne partiras pas sans nous. C’est hors de question ! »

Je n’en doute pas un seul instant, à nous trois, nous serons plus à même de découvrir quelque chose. Je ne me suis pas attendue à apprendre une telle révélation, à l’écrit, de la part de mes parents. Par contre je sens que je vais obtenir les réponses que je désire. Nous rentrons chez nous pour préparer notre expédition, et dans quelques jours, nous allons partir à la recherche de la vérité qui m’apprendra d’où je viens. Je me demande bien ce que je vais apprendre... Est-ce que je vais être scandalisée par cela ? Ou bien vais-je vivre des expériences très positives et enrichissantes ?

En réfléchissant à tête reposée à tout ce que j'ai appris aujourd'hui grâce à cette lettre, plusieurs autres questions viennent remplir ma tête. Je crains qu'elle risque d'exploser, déjà qu’elle arrive presque à saturation. Comment se fait-il qu'une Feunard femelle et des Goupix se retrouvent à Sinnoh alors qu'ils sont normalement introuvables dans cette région ? Qu'est-ce qui l'a poussé à me venir en aide ? D'où vient la couverture que mes parents ont déposé dans cette valise ? Quel Pokémons vont sortir des nombreuses Poké-balls qui s'y trouvent encore ? 

Je sens que quelque de louche entoure tout ceci. Je me demande si cela a un rapport avec le meurtre de mes parents et avec le fait que je sois séparée des miens. Est-ce que cela a un lien avec les rêves étranges que je fais depuis quelques semaines ? Ou bien est-ce qu'il n'y a absolument aucuns liens entre toutes ces questions et du même coup entre leurs réponses ?





Je ne le sais pas. Par contre, je suis impatiente de partir en voyage pour enfin combler les lacunes qui envahissent mon esprit depuis que je suis partie m'installer chez Victoria. J'espère que je ne vais pas regretter mon choix et que ma quête ne m’apportera pas trop d'ennuis. Maintenant, pour l'heure, il est grand temps de regagner la chambre que m'a alloué la famille de mon amie.

J'éprouve un grand besoin de dormir depuis le début de cette journée éreintante. Je suis toute courbaturée et c'est avec un plaisir intense que je me glisse dans mon lit. Je me retrouve bien vite dans les bras de Morphée, et c'est sans surprise que je revis le rêve qui revient chaque nuit.

Je me trouve dans un lieu que je ne connais pas, mais que j'identifie comme étant un laboratoire de recherche Pokémon. J'entends quelqu'un pleurer à l'autre bout de l'endroit. Je longe les murs blancs et bleus, puis j'abouti dans une pièce qui ressemble à un bureau. Cependant, il est en bien meilleur état que celui du notaire de mes parents adoptifs. Un homme est affalé sur la table de travail et une femme, probablement sa compagne, a une main réconfortante posée sur son épaule. Les mêmes paroles ressurgissent à chaque fois.

L'homme commence par dire :
- Cela fait des semaines qu'elle a disparu et nous n'avons toujours pas la moindre nouvelle.
- Chéri, tu sais bien que les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent pour la retrouver.
- J'en suis conscient mon ange, mais je suis tellement sur les nerfs en ce moment.
- Tu n'es pas le seul dans ce cas William. Moi aussi je souffre et Fabrice, notre fils souffre lui aussi de la disparition de sa sœur jumelle.
- Je sais Agathe, je sais... Si seulement elle pouvait nous retrouver, lorsqu'elle sera plus grande.
- Tout est possible.

A chaque fois, enfin d'habitude, le rêve se termine avec ces propos. Aujourd'hui, il est différent, car la scène se prolonge. Les deux personnes que je ne peux voir que de dos se tournent vers moi. Je peux enfin voir leurs visages ! L'homme a deux yeux verts embués de larmes, et des cheveux blonds coupés courts. Sa compagne quant à elle, me fixe de ses yeux turquoise qui me rappellent les miens, même si sa longue chevelure noire comme l’ébène me les cache un petit peu.

Je me dis, non ce n’est pas possible... Je suis dans un rêve et en plus... Serait-ce mes véritables parents ? Non, ça serait trop ! Même pour un doux et magnifique rêve. Est-ce que c'est moi qu'ils regardent ou bien il y a quelqu'un derrière mon dos ? Je me retourne, il y a quelqu'un, c'est un petit garçon. Il s'approche des deux adultes et se blotti contre l'homme en disant :
" Ne t'en fait pas papounet adoré, on va la retrouver. J'ai confiance..."
Lui aussi tourne sa tête dans ma direction et il me dit :
" Nous t'attendons frangine, revient vite !"

Je me réveille avant de pouvoir lui parler. Ce rêve me met sous le choc. Si cela se trouve, mes parents biologiques ressemblent à ça et j'ai peut-être vraiment un frère ! Cela me motive encore plus dans mon souhait de quitter ma région natale. Mais pour l'instant, je dois, comme ceux qui vont m'accompagner, préparer mes bagages. Il me manque des affaires. Je vais devoir déranger la police en ce nouveau jour.