Ch 9 : Le dauphin de la place Dauphine
Verdict ? Ils ne savent pas.
Rien ne prouve que la bestiole inconnue que pourchasse GDE soit une conséquence de mes déboires dans le passé, d’autant qu’elle a fait son apparition des années avant que je me réveille à Alola et qu’elle ne s’est jamais manifestée devant moi.
Ceci dit, tant que la théorie n’est pas invalidée, le Grand Détective Emolga continuera de croire en ma possible responsabilité dans l’affaire.
Les amateurs de fantastique jugeront sans doute nécessaire la présence d’un Dahaka pour punir le malheureux ayant altéré le cours du temps.
De mon point de vue, j’ai du mal à envisager tout changement par rapport à ma réalité qui ne découlerait pas logiquement du fait de paumer une Hyperball quelques années avant sa création.
Le Soda Smooth est donc une aberration, C.Q.F.D. !
C’est la deuxième fois d’affilée que je vois une bonne nuit de sommeil écourtée à cause d’un coup de téléphone et le barouf qui s’en suit.
J’ai beau répéter à GDE que je ne suis pas détective et que je me fous royalement de leur enquête, il me tire quand même du lit sans ménagement. Je ne pensais pas qu’un petit bidule de cinq kilos pouvait avoir autant de force !
Apparemment, la mystérieuse créature a frappé deux fois durant la nuit, ici, à Illumis. GDE est survolté comme jamais, à la fois anxieux et excité de savoir sa proie si proche de lui.
Mal réveillé, mais contraint, je commence à me préparer dans la salle de bain. Je me lave le visage à l’eau pour me donner un petit coup de fouet avant de m’habiller. Et il y a forcément un moment où j’observe ma peau nue.
La pointe nécrosée au niveau de mes côtes se divise à présent en deux croissants. L’un descend vers le nombril, l’autre remonte jusqu’au pectoral. Et pour couronner le tout, j’aperçois un début de tache sur mon épaule gauche.
Sans que je puisse la distinguer, j’estime que la zone noircie recouvre la moitié de mon dos.
Je termine de me vêtir en soupirant.
Avant de gagner le restaurant de l’hôtel où m’attendent les autres, je jette un œil par la fenêtre de la chambre, qui ne donne pas sur la tour Prismatique, n’en déplaise aux films étrangers.
Le spectacle étonnant du réveil d’Illumis se déroule devant mes yeux. Les boulangeries accueillent leurs premiers clients, on balaie devant les cafés, le trafic s’intensifie progressivement, une forme sombre se déploie dans les airs et projette un Ultralaser.
La routine matinale, en somme. Sauf en ce qui concerne l’Ultralaser.
Bon, il ne me reste plus qu’à prévenir GDE que son monstre a frappé une troisième fois !
Je dévale les escaliers quatre par quatre en manquant par deux fois de trébucher. Je pénètre hors d’haleine dans le restaurant, mais le détective a déjà été mis au courant. Jazz et Justin affiche un air grave. Pour le moment, on recense cinq blessés.
« Il va falloir se séparer pour couvrir plus de terrain, explique GDE. Il me faut un rapport complet de la situation. Pendant que j’aiderai le préfet à coordonner ses forces de police, vous devez interroger les témoins sur les trois lieux frappés par cette chose insaisissable !
- D’après nos renseignements, les zones touchées sont le laboratoire Pokémon, le Firmament et le Manoir Lysandre, détaille Justin. Je vais m’occuper du restaurant de l’avenue Ventôse, car les dégâts y sont plus importants.
- Parfait ! Jazz, tu prends le labo, et vous Lividex le manoir !
- Par pitié, non ! gémis-je. Je ne veux pas voir ces deux psychopathes ! On ne peut pas inverser ? Je me charge du laboratoire du Professeur Platypus et Jazz du Manoir Lysandre ?
- Non ! tonna le détective Pokémon avec fermeté. J’ai l’intuition que les choses sont mieux ainsi.
- Vous et votre intuition… »
Sur ces bonnes paroles, j’attaque mon petit déjeuner en silence.
Un petit mot sur le Professeur Platypus ?
Lorsque j’enquêtais sur les agissements de la Team Flare – plus pour leur voler des informations que par amour de la justice – j’ai d’abord cru que Platane connaissait les plans de Lysandre et le soutenait. Puisqu’ils étaient comme cul et chemise, ma théorie aurait pu se révéler correcte.
Je suis donc entré par effraction au domicile de ce cher Professeur où j’ai pu consulter son ordinateur personnel. Je n’ai rien trouvé qui puisse confirmer des préférences sexuelles pour les adolescents des deux sexes, encore que sa façon de s’exprimer soit suffisamment éloquente à ce sujet.
En revanche, j’ai découvert un e-mail à mourir de rire, envoyé par une de ces collègues d’Unys qui commençait par « Hellooo Platypus ! ».
Donc voilà, Platane > Platypus.
Et sur ma fameuse liste des choses à faire quand j’aurai mis la main sur Celebi, obtenir la preuve que Platane a triché à ses examens apparait en vingt-deuxième position.
J’ai choisi de me rendre à pied au Manoir Lysandre, en espérant qu’il m’arrive quelque chose sur le trajet qui m’empêche de m’y rendre.
La bâtisse se situe à la bordure de la ville, entre la route 5 et la route 13. On me l’a décrite comme une demeure champêtre datant du XVIIIe siècle. J’ai hâte de ne pas y être !
Sur le chemin, je croise des adolescents, en groupe ou seuls, qui se dirigent vers leurs établissements scolaires respectifs, animés par une motivation inférieure à la mienne. Comme si c’était possible…
Les ados ont quelque chose de fascinant. Ils ont beau être physiquement ingrats et émotionnellement instables, ils représentent ce que les humains ont de plus proche de l’évolution des Pokémon.
Au moins les Pokémon n’arborent pas cette espèce de lèpre bubonique sur leurs visages. Ça s’appelle l’acné ? Je ne savais pas.
Tandis que j’envie ces répugnants individus dont l’activité principale se résume à s’asseoir et à écouter un guignol devant son tableau, des éclats de voix se font entendre depuis une ruelle perpendiculaire.
Sautant sur l’occasion d’être retardé, je m’engouffre dans l’allée et découvre un gosse d’une douzaine d’années pris en tenaille par deux sbires de la Team Glamour. Deux mecs.
L’uniforme masculin des sbires de la Team Glamour se compose d’une blouse aux manches bouffantes pourvue d’un décolleté qui finit à quelques centimètres du nombril, s’ouvrant sur un buste glabre et musclé, ainsi que d’un collant sombre et luisant.
Une large ceinture blanche sépare le haut du bas et expose l’emblème de la Team, un G mauve en forme de cœur.
Pour parfaire l’extravagance de la tenue, les deux types arborent un grand chapeau recourbé décoré d’une longue plume colorée.
Naturellement, des paires de gants et de bottes viennent compléter le costume.
Mon œil avisé repère presque immédiatement que le torse parfait des deux sbires est factice, probablement en plastique, et ne comporte pas de tétons.
« Oh mince alors, vous n’avez pas honte de vous balader comme ça, bande de pervers ?! me moqué-je.
- Au secours, monsieur ! Ils veulent faire du mal à mon Ortide, aidez-moi !
- Ortide n’est pas un beau Pokémon, il ne devrait pas avoir droit à l’attention d’un dresseur, commence un des sbires. Nous allons le renvoyer dans son marais moisi !
- Les Pokémon les plus laids ne méritent pas l’amour de la Team Glamour ! Si ça te pose un problème, je me ferai une joie de te battre avec mon magnifique Pokémon ! »
Un combat ? Quoi de mieux pour perdre du temps ? Allons-y !
Conformément à ce que j’ai pu lire à Unys, les sbires de la Team Glamour ne ressemblent pas aux laquais des autres organisations, dans le sens où ils utilisent de préférence des Pokémon mignons, appartenant plutôt aux Types Normal et Fée.
Les deux bouffons envoient un Evoli et un Pikachu pour se battre. J’envisage d’abord de les vaincre avec un de mes laiderons, Trollface ou Venceslas (que j’aurais dû rendre après ma mission, car il s’agit d’un Pokémon volé et que c’est la procédure, mais que j’ai gardé, parce que personne ne me l’a réclamé et que ce sont une belle brochette de branleurs à la Police Internationale).
Finalement, je décide de les prendre à leur propre jeu, en menant ce beau gosse de Chewy au combat. A peine sorti de sa Ball, les deux sbires commentent déjà sa kawaitude, des étoiles dans les yeux, tels deux clichés d’adolescente kantoïte écervelée.
Le combat se finit en une attaque Façade, qui consiste à incruster Evoli et Pikachu dans la façade d’un immeuble. Nan, je plaisante ! Quoique…
Mis en déroute, les sbires s’éclipsent, non sans baver une ineptie sur un futur meilleur. Pour ma part, je m’attends que le gosse me remercie, à la place j’ai le droit à un « Merde, je vais être en retard pour le cours de maths ! En plus le prof peut pas me saquer ! ».
En traînant un peu sur le chemin, j’arrive quarante minutes plus tard devant le Manoir Lysandre, solide demeure en pierre entourée d’un immense jardin fleuri, à la périphérie de la capitale.
Je sonne au portail et me présente comme un collègue de GDE. Une vieille domestique suspicieuse vient m’ouvrir. C’est avec l’amabilité d’un Colossinge revêche qu’elle me laisse patienter debout dans l’entrée, tandis qu’elle annonce (ou pas) ma présence au maître de maison.
Dans une pièce adjacente, un violon joue du Rimski-Corsolakov avec brio. Intrigué, je jette un coup d’œil à travers une porte entrouverte.
J’y vois un jeune homme de quinze ans à la longue chevelure dorée, qui répète quasiment à la perfection Le récit du prince Kalender, sous la tutelle d’un professeur insatisfait. D’après mes renseignements, cet angélique éphèbe se prénomme Lucian.
Vous vous demandez probablement comment on fabrique un Lucian rapidement et à peu de frais. C’est très simple.
Tout d’abord, il vous faut un Lysandre avec des IVs parfaits, Sérieux de nature – qui l’a déjà vu rire ? – et une Elsa-Mina possédant également tout ses IVs parfaits. Pour sa nature, j’opte pour Foufou (ou Fofolle), car je ne vois pas quel autre trait de caractère peut vous donner l’envie de fusionner avec une Ultra-Chimère. Bizarre, peut-être ?
Ensuite, il suffit d’abandonner votre couple quelques temps à la Pension, non sans avoir confié le Nœud Destin à l’un des parents, afin de ne pas perdre tout ce condensé de génie.
Oubliez la Pierre Stase, de toute façon, l’éducation reçue se chargera de donner une nature Docile à votre Lucian.
Enfin, faites des allées et venues jusqu’à ce qu’on vous remette un œuf qui devrait éclore au bout de neuf mois.
Sans rire, ce type a reçu de ses deux parents la beauté, l’intelligence et l’argent ! Il ne doit même pas savoir qu’il vit dans un monde très différent de la plupart des gens.
Mais je le préfère encore à Gladio, ne serait-ce que pour son harmonie capillaire qui n’agresse pas l’œil dès le premier regard. Franchement, qui apprécie les ados trop dark ?
La bonne se décide à revenir pour m’annoncer que Monsieur m’attend dans son bureau.
Le cabinet de Lysandre est une pièce de taille moyenne dominée par des teintes rouges et décorée par des œuvres d’art baroques. Par contre, le classicisme pullule dans le reste du manoir, sans doute sous l’impulsion d’Elsa-Mina.
Lysandre trône devant son bureau en chêne massif, m’invitant d’un geste de la main à m’asseoir face à lui. Elsa-Mina, quant à elle, se tient debout, la main posée sur le dossier du fauteuil de son époux, dans un geste possessif sans ambiguïté.
Avant de commencer, je souhaite mettre les choses au clair : j’envie Lysandre.
Déjà dans ma réalité, je l’enviais pour sa taille – vous ignorez ce que les minus sont prêts à offrir pour quelques centimètres – pour son argent, pour son savoir, ses relations, mais aussi pour son collier de barbe !
Sérieusement, même le gars le plus insipide au monde gagne un semblant de charisme dès lors qu’il affiche une pilosité faciale aussi fournie et soignée.
A présent, je le jalouse également pour son épouse, Elsa-Mina, qui reste jeune et magnifique qu’importe son âge.
Et surtout pour les deux Masterballs posées bien en évidence sur son bureau, juste devant mes yeux, sur un plateau décoré de gravure représentant certains mythes de Sinnoh.
J’essaie de ne pas focaliser mon attention dessus, tout en réfléchissant à un moyen de les voler. Lysandre entame la conversation :
« Monsieur Trisk, c’est bien cela ? Je préfère vous avouer notre hésitation quant à vous laisser enquêter en ces lieux.
- Vous avez des choses à cacher ? demandé-je sans la moindre arrière-pensée (c’est de l’ironie, j’espère que vous avez capté).
- Pas du tout ! réplique Elsa-Mina. En revanche, notre bon ami, Honoré Valmont, nous a décrit dans les détails l’ignoble agression dont il a été victime hier. Ce Détective Emolga semble avoir le sang chaud.
- Rassurez-vous, ce n’est pas mon cas. Je sais me tenir en société. »
Demandez à la Team Plasma, elle confirmera.
Avant que Lysandre ne reprenne la parole, je donne mentalement mon pronostic QDJ. Il s’agit de déterminer le nombre de fois que l’énervant tic de langage du rouquin se fera entendre dans la discussion.
Je parie sur quatre. Non, plutôt cinq.
« Je ne sais trop que dire au sujet de l’incident survenu au cours de la nuit. Nous dormions quand soudain un fracas – que dis-je ? – un vacarme assourdissant a réveillé toute la maisonnée.
- Il n’y a pas eu de dégâts, ni de blessés, mais notre adorable fils a été fortement secoué par cet attentat nocturne, poursuit la belle blonde. Savez-vous de quoi il s’agit ?
- Non, réponds-je le plus mollement possible.
- Vous ne semblez pas préoccupé par les évènements funestes qui secouent notre somptueuse cité d’Illumis, pointe Lysandre, sévère.
- J’ai d’autres priorités, dis-je en songeant à la nécrose qui envahit mon corps. Et puis, on ne peut pas sauver tout le monde, qu’en dites-vous ?
- Bien au contraire ! s’exclame Elsa-Mina. Si mon mari pensait comme vous, il n’aurait jamais sauvé Hoenn du désastre auquel la région était promise !
- Vous avez sauvé Hoenn ? m’étonne-je, incrédule. De Groudon et Kyogre ?
- Point du tout. N’avez-vous jamais entendu parler de la météorite qui menaçait de percuter – que dis-je ? – d’anéantir la magnifique région d’Hoenn ?
- Ah, ça.
- Vous faites bien peu de cas d’une catastrophe qui aurait pu défigurer notre belle planète ! s’irrite Elsa-Mina.
- Pouvez-vous me rappeler comment vous avez empêché le météore de détruire Hoenn ? demande-je, piqué par la curiosité.
- Mon mari adore raconter cette histoire. Quoi de plus somptueux que le prestige né de l’héroïsme ?
- Allons, très chère, ne me flattez point ainsi devant notre invité ! Mais soit, je vais vous conter ceci plus en détails. Il y a neuf ans, je menais des recherches archéologiques sur le littoral de Kalos quand j’appris la nouvelle par une de mes connaissances, le directeur de Devon SARL. Un rocher – que dis-je ? – une montagne venue de l’espace allait bientôt s’écraser sur Hoenn ! J’y vis un signe du destin. Mes investigations portaient sur une Arme Suprême utilisée il y a plusieurs millénaires pour mettre fin à une guerre. Cet objet de destruction servirait cette fois-ci de bouclier ! Je fis évacuer Cromlac’h, car l’Arme formidable se trouvait sous cette ville, et tirai une salve de lumière qui brisa le météore en mille morceaux. Ensuite, je détruisis l’Arme, afin que personne ne puisse s’en servir à de mauvaises fins.
- Comment avez-vous alimenté l’Arme en question ? enquêté-je.
- Nous avons dû puiser l’énergie d’Yveltal, un Pokémon légendaire de Kalos, pour mettre cette sublime machine en route, répond Elsa-Mina. Son sacrifice a été nécessaire pour assurer la survie d’une région entière peuplée d’humains et de Pokémon.
- Je vois. Qu’avez-vous fait du Deoxys qui contrôlait la météorite ?
- Plait-il ? s’exclame le couple en chœur.
- La créature orange venue de l’esp… Je peux emprunter votre téléphone ? »
Pendant que je tente de joindre GDE, les détails de cette histoire me trottent dans la tête. Dans ma réalité, Lysandre est parvenu à rendre l’Arme Suprême opérationnelle six ans après cette fameuse affaire de météorite. A quoi est due l’avance de cette timeline ?
Je crois que la réponse a de magnifiques yeux verts ainsi qu’une longue chevelure blonde. En outre, elle possède également une vive intelligence, beaucoup d’argent et un brin de folie.
Lorsque j’arrive enfin à avoir GDE au bout du fil, je lui dévoile tout. Sa bestiole est un Pokémon surpuissant venu de l’espace, capable de muter pour s’adapter à son ennemi.
Je le sais grâce à une vidéo volée au Centre Spatial d’Algatia par une journaliste peu scrupuleuse. J’ai dû aligner les billets pour en obtenir une copie. L’extrait vidéo montre un étincelant Rayquaza, chevauché par un spationaute, affrontant ce monstre orangé que les savants ont nommé Deoxys.
Je prends ensuite congé de mes hôtes. Ayant résolu l’affaire, je n’ai plus à les supporter.
Je m’apprête à quitter la propriété, quand le couple me hèle depuis le perron. Lysandre me tend les deux Masterballs avec un semblant de sympathie dans le regard.
« Tenez, monsieur Trisk, je pense que ceci sera utile – que dis-je – nécessaire à la capture de ce monstre qui terrifie notre superbe capitale !
- Vous êtes certain de vouloir me confier les DEUX Masterballs ?
- Oui, je n’en ai plus besoin désormais.
- C’est très généreux de votre part, dis-je, pourtant méfiant. Avant de partir, puis-je vous poser une dernière question ?
- Nous n’avons rien à cacher, sourit Elsa-Mina.
- Qu’avez-vous vraiment fait de l’Arme Suprême ? Car soyons réalistes, il n’a fallu, au pire, que 20% de l’énergie d’Yveltal pour détruire le caillou de l’espace. Je suis curieux de savoir où est passé le reste de sa puissance !
- Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez.
- Ben voyons ! m’exclamé-je. Au fait, évitez de laisser traîner vos sbires n’importe où, il parait que c’est dangereux de rester sur ma route ! »
Je laisse le couple de psychopathes digérer mes accusations et file à toute allure vers le Crésus en taxi.
Je monte en vitesse dans ma chambre. Par chance, je possède peu d’affaires, ma valise est donc rapidement bouclée. En redescendant, je passe par l’accueil où je donne quelques instructions, ainsi qu’une Masterball et un mot à l’attention de GDE. J’espère qu’il parviendra à choper ce Deoxys.
L’autre capsule se trouve dans ma poche. Elle me servira à attraper Dialga. Car, je compte quitter Kalos le plus rapidement possible en direction de Sinnoh.
Si je veux m’en sortir vivant, il faut que j’arrête de régler les problèmes des autres.