Les liens de l'amitié
Cloé se réveilla de bonne heure, en effet le week-end avait commencé et sa famille s’en allait pour la journée faire une randonnée autour de l’île. Une fois les préparatifs terminés, sa famille s’en alla, la laissant seule dans sa chambre où elle resta enfermée toute la journée. Mais ça personne ne le sut, même la plage ne lui donnait pas envie de sortir, elle s’ennuyait voilà tout.
Le lendemain, elle se leva très tôt pour un dimanche. Elle se prépara, déposa une note afin de prévenir ses parents qu’elle serait absente pour la journée. Puis elle se rendit à l’embarcadère où elle s’assit sur une bite d’amarrage en attendant ses amis.
Elle fixait l’horizon depuis un moment et rien ne se passait, elle ne se découragea pas pour autant et continua d’attendre. Le soleil était levé et avait continué sa course, passant du côté droit de la jeune fille à son dos. Le doute grandissait sur le fait que Wailmer n’arriverait pas en compagnie de ses amis. A cette pensée son cœur se serra. Cloé se redressa, donna un dernier à l’horizon puis elle prit le chemin de l’hôtel. A mi chemin, elle crut entendre des voies, elle se retourna. Rien… son imagination lui jouait-il des tours ? Cette fois ci, elle crut entendre son prénom, elle retourna sans grande conviction et resta figé à scruter horizon.
Un point se dessina, puis un second beaucoup plus petit, ils semblaient avancer dans sa direction, elle plissa les yeux afin de mieux voir et vit des silhouettes qui se dessinaient.
« -Cloé !!!
-Nato ? Murmurât-elle »
Cette fois, elle en était sûre, ils étaient arrivés et venaient la rejoindre. Folle de joie, elle couru à la rencontre de ses amis.
« -On a fait aussi vite qu’on pu !! Désolé du retard Cloé ! S’excusa Nato.
-Ne vous en faites pas vous êtes pardonné ! Répondit-elle.
-Ces deux nuits en valait la peine, Rocabot court aussi vite que moi à présent ! Raconta fièrement Nato. -Je suis vraiment heureuse qu’il puisse de marcher et courir de nouveau. Que fait-on aujourd’hui ? Questionna Cloé. -Je voulais te proposer de voir de plus près le volcan, qu’est ce que tu en dis ? Se risqua-t-il.
-Que c’est une merveilleuse idée. Alors c’est parti ! »
Tous trois prirent la route menant au volcan, Rocabot sautillait joyeusement devant tandis que Cloé et Nato fermaient la marche. Pour que Brindibou en profite lui aussi, il le fit sortir de sa Pokéball, il s’était tranquillement perché sur l’épaule de Nato s’amusant à faire tourner sa tête. Le petit groupe avait entamé le sentier du volcan, arrivé à mi-chemin Cloé commença à discuter.
« - Tu sais, c’est notre dernière journée tous ensemble. Fit-elle tristement.
-Parce que tu pars demain ? Répliqua le jeune homme étonné.
-Oui, je prends l’avions pour rentrer à la maison en milieu d’après-midi. Lui répondit-elle.
-… .
-Tu viendras me dire au revoir ? Pas vrai ? Insistât-elle
-Oui, ne t’inquiète pas. Fit-il d’un ton plus rassurant »
Ils ne leur restaient plus beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre le sommet. Ils firent une halte afin de manger leur déjeuner. Certes, ils n’étaient pas encore midi mais cela leur faisait gagner du temps car, en altitude, à l’approche de midi, les nuages prenaient d’assaut les montagnes bloquant le paysage jusqu'à la fin de la journée. C’est pourquoi mieux valait se lever tôt afin de pouvoir admirer la vue spectaculaire qu’offrait la nature.
Ils arrivèrent au sommet d’une crête leur permettant de contempler le volcan ainsi que le paysage qui l’entourait. Le panorama était juste fantastique. En contre bas, un désert volcanique fait de roches de lave refroidies, ayant plusieurs siècles, jonchaient le sol. Cela lui donnait une couleur rougeâtre. Le volcan était de couleur gris, des anciennes coulées de laves noircies striaient la montagne de feu.
« -Woah ! C’est époustouflant ! Je n’ai jamais vu une chose pareille ! Souffla-t-elle.
-Ca te plaît ? Demanda-t-il fièrement
-Oh oui ! Enormément ! Merci Nato ! S’enquit Cloé
-De rien ça me fait plaisir. Répondit-il. »
Ils restèrent un moment à contempler le paysage, au point de voir les premiers nuages lécher le sommet du volcan. Ils s’y engouffrèrent jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien y voir. Alors, ils entamèrent le chemin du retour et arrivèrent assez vite en ville.
Nato invita Cloé à prendre une glace qu’elle accepta volontiers. Mais alors qu’ils finissaient leur glace, des plaintes se firent entendre. Un enfant était entouré de deux personnes de moyenne taille accoutré de la même manière (bonnet blanc, foulard noir couvrant leur bouche, débardeur et pantacourt noir et baskets blanches). En s’approchant, on pouvait entendre leur conversation.
« -Comment ça ? T’as pas de tunes pour nous ? Demanda le premier.
-Si j’étais toi, j’ferais pas l’malin ! Dit le second. »
Rocabot grogna. Nato chuchota.
«- Cloé, tient toi prête, on va devoir se battre. Ais confiance en moi.
-Oui, je te fais confiance. Dit-elle sur le même ton.
-Eh Vous !! Cria Nato. »
Les deux Loubards se retournèrent, le regard noir.
« -Vous chercher les problèmes ? Cria le second.
-A vot’ place, j’la fermerai et j’déguerpirai. Gronda le premier.
-Parlez pour vous ! Laissez cet enfant tranquille !
-De quoi y s’mêle c’ui-la ! Dit le second
-Donnons leur une leçon ! Répliqua le premier
-C’est partis que le combat commence. Tient toi prête Cloé ! Enchaîna Nato.
-Bien je te suis ! Répondit Cloé.
-GO ! Les Mangloutons ! Dirent ensemble les loubards.
-Brindibou à toi ! Utilise Picpic ! Cria-t-il.
-Rocabot, aides nous ! Charge ! Ordonna-t-elle. »
Les Pokémons ayant la forme d’un Linéon mais en beaucoup plus petit, prirent l’attaque de plein fouet, ne les laissant aucune chance de répliquer. Leurs pelage étaient marron, une ligne épaisse de couleur jaune se trouvait sur leurs ventre et leurs prenaient le haut de la tête jusqu’au bout de sa queue.
Le combat ne dura pas très longtemps, malgré l’inexpérience de Cloé dans les combats de Pokémon, elle se débrouillait à merveille. Cloé et Nato dominaient le combat, les vauriens étaient désorganisé, confus. Ils ne répliquaient pas assez vite ce qui laissa un certain avantage aux deux dresseurs. Les Pokémon des adversaires tombèrent K.O, ne laissant plus le choix aux vauriens que d’abandonner le combat et de déguerpir au plus vite.
« -Nato, on l’a fait ! S’écria Cloé, folle de joie.
–Oui, on l’a fait. Bien joué, tu m’as épaté ! Lui dit-elle.
-Merci, tu n’étais pas mal non plus ! Rétorqua Cloé.
-Tout va bien petit. Demanda-t-il au petit garçon.
-Oui merci ! Plus tard, je veux être comme vous ! Trépigna le garçon.
-Merci, aller rentres chez toi et sois prudent. Dit Nato.
-Au revoir ! Lança le garçon avant de s’en aller.
-Au revoir ! Dirent-ils en chœur. »
Le soleil déclinait à l’horizon, notre petit groupe se rendit à la plage afin d’y admirer le couché du soleil. Plus tard dans la soirée, sur cette plage, allait se dérouler un spectacle de danse, suivit d’un feu d’artifice.
Beaucoup de monde était présent à cette soirée, même les parents de Cloé. Comme ils étaient arrivés avant que l’événement ne commence, ils eurent la chance d’avoir une place qui leur permettait d’avoir une bonne vue sur la scène. Le repas était offert, personne ne fut déçut car il était très que copieux.
Les lumières de la scène s’éteignirent, des projecteurs pointaient deux hommes tenant chacun un bâton. Ils commencèrent à allumer le bout de leur bâton qui s’enflamma à chaque extrémité. Des Pokémons apparurent sur le devant de la scène non éclairé, des Ossatueurs pour être plus précis. Eux aussi avaient une forme différente, leur corps était noir et une marque noire ornait le crâne qu’ils portaient. L’os qu’ils avaient en main, était l’origine des seconds feux allumés, sauf qu’ils étaient de couleurs bleus.
Les mouvements des Pokémons étaient coordonnés à ceux de leurs dresseurs. Tous les spectateurs étaient ébahis de leur synchronisation et de la parfaite maîtrise de leurs objets. On aurait pu penser que c’était facile pour eux, au contraire, de nombreuses heures d’entraînement furent consacrées à ce spectacle et cela en valait la peine.
Après le spectacle, comme prévu, se déroula le feu d’artifice. Chaque explosion crépitait de mille feux de couleurs pour chaque artifice lancé. Certains prenaient des formes représentant les têtes de Pokémons et bien d’autres formes encore.
La soirée terminée, tous rentrèrent chez eux épuisés. Nato, Rocabot et Cloé se quittèrent dans la nuit étoilée.
Le jour suivant, la petite famille se leva à une heure plutôt matinale pour faire en sorte que les valises soient bouclées avant midi. Depuis que Cloé était levée, elle ne cessait de ronchonner. Elle n’essayait même pas de cacher sa mauvaise humeur. Sa valise était déjà à l’entrée prête à partir.
« -Je sors ! Je serais de retour à midi. Cria-t-elle. »
Elle ne laissa pas le temps à ses parents de donner leur approbation, qu’elle avait déjà claqué la porte. Cloé déambulait dans les rues, ses jambes la guidaient vers le port. Elle ne s’en rendit pas tout de suite compte. Arrivé au port, elle s’asseya sur le rebort du quai. Non. Décidément elle ne voulait pas rentrer. Si elle retournait à la maison, cette routine se remettrait en marche et rien qu’à cette pensée, elle déprima.
Finalement, elle retournait à l’hôtel. Midi arriva vite, à la salle de restauration la famille était attablée. Cloé n’avait pas faim et laissa son assiette de côté. Arriva l’heure fatidique où tous devait charger les bagages et se rendre à l’aéroport. Cette fois, ils ne prenaient pas la charrette comme à l’aller, ce serait un taxi qui allait les y emmener.
Les baguages furent enregistrés. Ils ne leurs restaient plus qu’un petit quart d’heure de pause. Cloé s’emblait nerveuse, elle angoissait à l’idée que Nato ne vienne pas, elle faisait les cent pas devant les portes automatiques. Lorsqu’elle celles-ci s’ouvrirent, Nato apparut mais dans une tenue différente. Il portait un t-shirt noir, ainsi qu’un bermuda à carreau blanc et des tongues.
« -Tu es venu ! S’écria Cloé qui ne contenait pas sa joie.
-Oui, comme promis. Dit-il en souriant et poursuivit. Mais je ne suis pas venue seul. »
En effet Rocabot contourna Nato afin de sauter sur Cloé.
« -Toi aussi tu m’a manqué ! Chuchota-t-elle.
-Au fait, je voulais te donner ceci avant que tu partes. Dit Nato en lui tendant un objet.
-Une Pokéball ! C’est gentil. Mais je ne pense pas qu’elle me sera utile pour le moment. Cependant, je la garderai précieusement afin de m’en servir pour un jour prochain.
-Justement ça arrive plus vite que tu ne le penses. Fit malicieusement Nato.
-Comment ça ? Je ne comprends pas. Explique-toi. L’interrogea-t-elle.
-Ce n’est pas à moi de t’expliquer, mais plutôt à Rocabot. »
Cloé surprise, s’agenouilla se mettant à sa hauteur, celui-ci prit dans sa gueule la Pokéball que tenait l’adolescente. Elle avait comprit le message.
« -En es-tu vraiment sûr ? »
Rocabot fit un bref signe et du bout du museau, il toucha le petit bouton de la Pokéball, Qui l’aspira.
Cloé pleurait de joie et de chagrin. De bonheur parce qu’elle ramenait un compagnon à la maison, mais aussi de tristesse car elle quittait Nato.
« -Ne pleure pas. On se reverra, c’est promis. Dit-il en voulant rassurer Cloé.
-Cloé, nous devons partir ! Cri Maman.
-J’arrive ! Je suis désolée, je dois y aller. J’espère qu’on se reverra vite. Au revoir. Répondit-elle. -Au revoir ! Cria Nato. »
Même si Cloé retournait dans sa région et que ses vacances s’achevaient, son aventure en tant que dresseur ne faisait que débuter.
A suivre…