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Le Jour et la Nuit de Alienai



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Informations

» Auteur : Alienai - Voir le profil
» Créé le 31/10/2016 à 19:46
» Dernière mise à jour le 31/10/2016 à 19:46

» Mots-clés :   Aventure   Slice of life   Suspense

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Chapitre 5 : la douceur
« Hey ! Camélia ! J'ai apporté une surprise ! »

L'invitée venait de sortir de la végétation environnante pour accéder à la terrasse. Elle portait une tenue similaire à la nuit dernière, sauf que cette fois son débardeur présentait le symbole du groupe de Strykna. Elle tenait deux sacs plastiques dans une main, et salua son hôte avec la seconde. Julie ne put s'empêcher de lui faire une remarque quant au chemin qu'elle prenait pour venir.

« Tu sais que tu peux passer par la porte au lieu de... »

Sa phrase fut interrompue par une délicieuse odeur qui lui parvint aux narines, lui rappelant que son estomac était vide. Elle contracta son ventre pour l'empêcher de faire tout bruit embarrassant et devina que cette arôme venait de la nouvelle arrivée. Celle-ci leva la main pour montrer les sacs qu'elle avait amenées et demanda :

« T'as déjà mangé ? »

La réponse était évidente, mais ne vint qu'après une seconde d'hésitation par gêne.

« Non...
– Ah, Super! J'nous ai ramené de quoi becter, regarde. »

Elles s'assirent sur la terrasse et Forsythia déposa ses victuailles pour ouvrir le premier sac d'où se dégageait l'odeur envoûtante. Il contenait des serviettes de papier dans lesquelles reposaient des sortes de beignets recouverts de sucre. Elle en prit un et l'offrit à Julie avant de se servir elle-même.

« C'est des malasadas. T'en as déjà mangées ?
– Non, c'est la première fois.
– Profites-en, j'ai pu en avoir ce soir parce que c'est la fête. Elles sont encore tout chaudes ! »

La jeune femme accepta la pâtisserie et la porta à sa bouche. Une douce chaleur sucrée s'empara de son palais et un sourire de satisfaction apparut naturellement sur son visage. Le sentiment fut partagé par Forsythia qui entama sa malasada à son tour. Un court silence dura pendant leur dégustation, puis une nouvelle tournée fut envisagée. Julie hésita à nouveau en pensant au manque d'équilibre d'un repas du soir constitué exclusivement de pâtisseries pleines d'huile et de sucre. Mais elle se laissa finalement tentée, parce qu'après tout elle était à Alola, et aussi parce que c'était très bon. Son invitée s'exclama soudainement :

« Ah, j'ai failli oublier ! J'lui avais promis de lui en garder une. »

Elle sortit une Pokéball de sa poche et l'activa. Dans un flash, apparut un petit Pokémon rongeur qui renifla immédiatement l'odeur de nourriture.

« C'est mon Rattata. Il adore les malasadas, alors j'lui en donne toujours une à l'occasion.
– C'est un Rattata... Mais... ?! »

Ce Pokémon, pourtant connu pour être plutôt commun dans la plupart des régions, stupéfia la chercheuse par son apparence. Au lieu d'avoir une couleur violette, sa fourrure était noire. Pourtant, il ne s'agissait pas d'un Rattata chromatique, dont la couleur se rapprochait davantage du vert. Ses poils étaient particulièrement hirsutes, ses moustaches placées plus à l'avant de sa tête et ses griffes paraissaient plus longues. Elle se mit à l'observer de plus près tandis qu'il commençait à grignoter la malasada offerte par sa dresseuse.

« Incroyable...
– Quoi ? T'as jamais vu de Rattata ?
– Si, bien sûr, mais pas un comme ça.
– Ah ? Pourtant ils sont tous comme ça ici. On en trouve partout dans les rues, mais que la nuit par contre.  »

En un éclair, Julie était partie chercher son appareil photo et son carnet de note. Elle prit quelques clichés du Pokémon qui fut surpris par les flashs, mais trop occupé à manger pour se détourner de sa nourriture. Elle nota ses observations en devinant qu'elle avait affaire à une espèce propre à Alola, cousine du Rattata commun. Elle avait entendue parler de ce genre de spécimen, notamment dans les articles du professeur Euphorbe, mais c'était la première fois qu'elle en voyait un devant elle. Forsythia n'osa pas l'interrompre dans ses observations, mais finit par proposer :

« Si ça t'fais autant plaisir de rencontrer des Pokémon d'ici, j'en ramènerai d'autres la prochaine fois.
– C'est vrai ? Je te remercie, ça m'est très utile ! »

La motivation soudaine de Julie la surprenait presque. Forsythia s'amusa à caresser son petit Pokémon, toujours imperturbable tant qu'il n'avait pas finit sa malasada. Elle souleva ensuite son second sac pour reprendre :

« J'ai aussi apporté ça si tu veux. »

Un assortiment de baies de couleurs différentes s'offrait à elles. Ces fruits étaient courants dans toutes les régions. Ils avaient l'avantage de s'adapter à tout climat, d'être cultivables et de pousser rapidement. De nombreuses baies avaient des vertus curatrices pour les Pokémon, mais étaient également comestibles pour les êtres humains, les plus sucrées étant les plus prisées. Une fois ses quelques photos et notes prises, Julie posa ses affaires à côté d'elle et réceptionna le fruit lancé par son invitée. C'était une baie de la taille d'une pomme, mais son goût se rapprochait plus de celui d'une pêche. Tandis qu'elle croquait dans sa propre baie, Forsythia continua :

« C'était une bonne idée, non ? J'ai bien fait de passer par le festival avant de venir, ils vendent plein de trucs à manger là-bas.
– J'ai vu ça, j'y suis passée tout à l'heure.
– Ah bon ? T'y es allée à quelle occas' ?
– Eh bien... »

Elle lui raconta brièvement sa journée, de la plongée sous-marine au festival, en précisant bien qu'elle accomplissait tout ça dans le cadre de ses recherches et non pas pour jouer à la touriste.

« Oh, mais j'te crois, t'inquiète, lui répondit son interlocutrice. T'as trouvé des trucs intéressants alors ? »

Trouver était un bien grand mot. Les chercheurs n'étaient pas nommés ainsi pour rien, leur travail consistant principalement en des études, observations et expériences. Paradoxalement, ils étaient censés avoir une idée de ce qu'ils devaient trouver avant même d'y parvenir, pour pouvoir démontrer leur progression et leurs résultats. Concernant Julie, elle n'en était qu'à un stade préliminaire dans ses recherches, mais elle tenta tout de même d'apporter une réponse à Forsythia qui avait l'air de poser cette question avec sincérité :

« Pour le moment, je n'ai pas vraiment trouvé de truc. Mais j'ai des pistes de réflexions sur les Pokémon et la manière dont ils s'adaptent à leur environnement. Par exemple, ton Rattata a l'air d'être équipé pour une vie nocturne et urbaine, alors que ceux des autres régions vivent principalement le jour et dans la nature. Et cela pose d'autres questions, comme heu... »

Elle chercha un nouvel exemple en regardant autour d'elle, et s'arrêta sur le fruit qu'elle tenait dans la main.

« Est-ce que tu sais pourquoi cette baie est sucrée ?
– Heu... pour être bonne à manger?
– C'est ça. Les fruits des arbres ont pour but d'être mangé par d'autres êtres vivants qui répandront ensuite leurs graines et en feront pousser d'autres. C'est un des mécanismes de perpétuation de l'espèce propre aux plantes. Maintenant, qu'est-ce qui différencie cette baie d'un Pokémon de type plante ?
– Hm, elle a pas de bouche, ni d'yeux, et elle bouge pas ?
– C'est vrai. Mais surtout, tous les Pokémon naissent dans des œufs, et se reproduisent donc différemment des vraies plantes. Dans ce cas, pourquoi existe-t-il des Pokémon en forme de fruit comme les Ceribou ? Ou, plus mystérieux encore, en forme de cornet de glace comme les Sorboul ? Ces Pokémon prennent une forme qui risque d'augmenter le nombre de leurs prédateurs potentiels sans avoir de gros avantage derrière... Enfin, tu vois ce que je veux dire ? »

Forsythia se tenait près d'elle en buvant chacune de ses paroles. Elle fit oui de la tête avec un air attentif et répondit :

« C'est vrai que j'me suis toujours demandée quel goût ça a un Sorbébé...
– Bref, c'est pourquoi je pense que les Pokémon n'utilisent pas leurs talents uniquement pour s'adapter, mais aussi pour imiter le monde des humains. Et je base donc mes recherches autour de cette idée.
– OK, j'comprends. »

Elle lui montra ensuite les clichés qu'elle avait prises pendant la journée. Forsythia reconnut la plupart des espèces de son île natale, même si elle avoua n'avoir que rarement vu certains de ces Pokémon. Tout d'un coup, elle tomba sur une des photos du festival sur laquelle apparaissait Mathéo. Sa curiosité la poussa à demander :

« Oh ! C'est qui lui ? Ton mec ?
– Mon... ?! Pas du tout ! C'est Mathéo, il est instituteur sur cette île. C'est mon guide, il m'accompagne juste dans mes recherches parce que je ne connais pas trop les environs.
– Ah, il t'intéresse pas alors ? Il est plutôt pas mal pourtant.
– Je... Je ne fais pas attention à ce genre de détail... Je suis là pour le boulot avant tout.
– Il t'intéresse pas, d'accord. Ou alors... ? »

Elle avança soudainement son visage près du sien, en souriant, avant d'ajouter :

« C'est que t'aimes pas les hommes ? »

Julie sursauta et recula sa tête qui avait pris une couleur rouge vive. Forsythia éclata de rire en reprenant sa position initiale, puis reprit :

« La tête que t'as faite ! Excellent ! Ha ha ! »

Elle se calma en voyant la jeune femme enfouir sa tête dans ses bras pour cacher son embarras.

« Hé, j'te taquinais ! Le prend pas comme ça, c'est moi qu'est gênée maintenant ! »

Julie releva lentement le visage, le temps que ses joues reprennent leur couleur naturelle. Non seulement elle ne s'attendait pas à ce genre de remarque, mais surtout elle ne s'attendait pas à réagir autant. Ce genre de sujet avait toujours été délicat pour l'assistante qui donnait constamment la priorité à son travail. Sa passion enfantine pour les Pokémon se manifestait désormais dans ses recherches, et elle avait la chance de pouvoir en vivre. Elle reprit la parole une fois que sa raison avait repris l'ascendant sur son émotivité.

« Ce n'est rien. Ça m'a juste... surpris. »

Cherchant un autre sujet auquel se raccrocher, Julie observa à nouveau le T-shirt de Forsythia qui arborait le symbole de Strykna. Elle lui demanda à quelle occasion elle l'avait acheté, et celle-ci lui raconta fièrement le jour où la championne était venue faire une tournée à Alola. Elle avait réussi à obtenir ce T-shirt en édition limitée au moment de l'un de ses concerts. Il paraissait un peu usé parce qu'elle préférait le porter de temps en temps plutôt que de le garder enfoui comme un trésor. Forsythia détailla également toute la folie que fut ce concert et les souvenirs qu'elle en avait. Elle insista en particulier sur l'anecdote des Smogogo qui lancèrent une Déflagration simultanée dans les airs lors de la première chanson qui enflamma figurativement le public. Julie ne cacha pas le fait qu'elle n'avait jamais assisté à un des concerts de Strykna. Elle en aurait bien eu envie, mais ne connaissait personne avec qui elle pourrait y aller.

« On n'a qu'à y aller toutes les deux la prochaine fois, s'exclama Forsythia. »

Julie apprécia l'offre de cette dernière, mais lui rappela qu'elle était à Alola principalement pour son travail. Alors que son interlocutrice fit la moue en prenant une mine déçue exagérée, elle se mit à regarder le ciel. Le sourire de la Lune s'était affiné par rapport à hier, comme un rictus malicieux. Au final, la chercheuse se dit qu'après tout elle n'avait pas parlé d'un concert avec une date précise. Elle aurait sans doute un jour une autre occasion de venir à Alola dans un cadre différent, ou alors d'accueillir Forsythia à Unys où Strykna jouait plus souvent.

« D'accord, un jour on ira à un de ses concerts ensemble.
– C'est vrai ?
– Je ne sais pas quand... mais un jour on pourra s'organiser ça oui.
– Ça serait génial ! »

Elle s'échangèrent un sourire puis repartirent dans leur rituel d'observation de la voûte céleste en dégustant les masaladas et baies restantes. Le Rattata d'Alola se blottit confortablement dans les bras de sa dresseuse et entama une sieste digestive. Forsythia regarda son petit Pokemon avec affection avant de reprendre :

« C'est dingue à quel point on peut s'attacher à eux, et eux à nous. C'est comme si y'avait un lien qui se créait entre le dresseur et son Pokémon au moment de le capturer. »

Julie ne put que constater le mélange d'innocence et de pertinence de cette dernière remarque. Il était généralement admis qu'un Pokémon capturé reconnaissait la valeur au combat de son nouveau dresseur, et que c'était pour cette raison qu'il lui obéissait instantanément. Les Pokémon offerts ou échangés étaient quant à eux déjà dressés, tandis que ceux qui sortaient d'un œuf voyait automatiquement leur dresseur comme une famille. Il existait néanmoins des cas de désobéissance, lorsque certains dresseurs enchaînaient les défaites ou traitaient mal leurs Pokémon. Ces affaires, plutôt rares, se réglaient facilement par le biais d'échanges ou de libérations dans la nature.

« Tu as raison. C'est presque trop parfait, et c'est bien ce qui m'intrigue dans mes recherches... »

La façon dont les Pokémon interagissaient avec les humains avait permis le dernier boum technologique qui leur donnait accès de nos jours au confort qu'ils connaissaient. Rien que la possibilité de faire entrer ces créatures à l'intérieur de Pokéball, ou encore de les transférer par ordinateur, tenait du rêve. Aucun autre être vivant ne pouvait accomplir cela, et c'était l'une des distinctions majeures des Pokémon. Même les interactions entre les différents types de Pokémon, leurs capacités spéciales et autres mécaniques de combat répondaient à un système logique qui pouvait être facilement appréhendé par les dresseurs. Sans compter les nombreux mystères qui les entouraient, tout était plus facile avec les Pokémon. Comme si cela avait pu être prévu.

Julie remarqua que son invitée était maintenant absorbée par son téléphone portable sur lequel elle tapotait. Elle se rapprocha et vit qu'il s'agissait d'une sorte de jeu vidéo où elle s'occupait d'une étrange créature.

« Qu'est-ce que c'est ?
– Tu connais pas ? Regarde. »

Forsythia dirigea son téléphone vers elle. S'y affichait une bête féline orange avec des rayures noires et d'imposants crocs. Il ne s'agissait pas d'un Pokémon. La créature numérique se baladait dans une sorte de pré et jetait de temps en temps des regards vers l'écran avec une bulle qui indiquait son état d'esprit. Toute une interface l'entourait avec des icônes montrant de la nourriture et les différentes actions possibles.

« C'est un jeu où on s'occupe d'un animal préhistorique. Et moi j'ai eu un tigre !
– Ah, je m'en souviens maintenant. J'en ai déjà entendu parler dans des livres d'Histoire.
– J'dois m'en occuper en lui donnant à manger pour qu'il grandisse. Et là, t'as sa barre de santé qui indique s'il va bien ou s'il est malade. »

Ce jeu, très apprécié par les jeunes, était assez astucieux. Il permettait de donner virtuellement vie à des créatures qui n'existaient plus de nos jours. Il prévoyait tous les besoins de l'animal pour que le joueur puisse s'en occuper. Il était aussi possible de communiquer avec les autres joueurs et de visiter leur pré pour obtenir des bonus. Tout était prévu pour que les participants s'organisent en une communauté et partagent leurs impressions et informations.

« Tu veux essayer ? J'peux te l'installer sur ton téléphone s'tu veux.
– Non merci, répondit Julie. J'ai déjà assez de boulot avec les Pokémon, je préfère ne pas perdre de temps avec des créatures virtuelles. »

En prononçant cette phrase, elle avait eu l'impression de passer à côté de quelque chose de crucial, mais n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. La soirée s'acheva au milieu de l'écoute de musiques de Strykna lorsque Julie se souvint qu'elle avait une journée à venir assez sportive demain. Elle remercia Forsythia pour les malasadas qu'elle avait apportées et assura lui rendre la pareille un de ces jours. À ces mots, son invitée se tourna vers elle et prit ses mains dans les siennes pour lui redemander :

« Et pour le concert, c'est promis alors ? »

Une fois debout en face d'elle, et si près, Julie pu constater que Forsythia était un peu plus grande de quelques centimètres. Promettre était un grand mot. Cela ne faisait pas si longtemps que ça qu'elles se connaissaient, mais en même temps elles semblaient être sur une même longueur d'onde. Comme cela n'arrivait pas si souvent à l'assistante, elle voulait en profiter pour passer du bon temps sur cette île où elle ne connaissait pas grand monde. Au final, Julie se dit qu'elles étaient toutes les deux jeunes et qu'il y aurait bien une occasion dans leur vie où ce concert serait possible.

« C'est promis, répondit-elle en souriant. »

À peine ses mots étaient sortis de sa bouche que Forsythia l'enlaça avant de repartir dans l'obscurité en la saluant. Le contact fut bref mais sincère. La chercheuse resta plantée sur place un petit moment, en rendant un salut de la main de manière mécanique. Elle repensa à ce qui était arrivé juste après avoir montré la photo du festival avec Mathéo, mais préféra passer à autre chose. Son lit l'appelait tandis que le sommeil pesait lourd sur ses yeux.

Sa nuit fut cependant perturbée par un étrange rêve où elle était poursuivie par quelqu'un. Elle ne savait pas qui, mais il y avait quelqu'un, et elle savait qu'il lui arriverait malheur si jamais il la rattrapait. Ses jambes semblaient s'embourber dans du coton lorsqu'elle voulait accélérer le pas. Elle ne savait pas où aller car le paysage changeait à chaque fois qu'elle tournait la tête. Soudain, la menace disparut, et une lumière blanche flottait devant elle. Il s'agissait de quelqu'un d'autre. Julie associa cette couleur à la jeune fille qu'elle avait vu sur le quai, et celle-ci lui apparut plus nettement, mais restait éloignée. Elle l'appela en criant son nom. Son nom ? Comment pouvait-elle connaître son nom alors qu'elles ne s'étaient jamais vues ? Elle l'appela une seconde fois, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Une lumière vive l'éblouit d'un seul coup, la forçant à ouvrir les yeux. En face d'elle se tenait le plafond de sa chambre à Alola ; elle venait de se réveiller.