Déluge sur Poni de Waipo

– Vous êtes long, mon pauvre Professeur Erik, annonça Saubohne en voyant l'équipe arriver.
– Directeur Saubohne, fit le professeur, gêné. Que me vaut votre-
– Taratata, nous n'avons pas le temps de discuter. J'ai besoin de votre aide pour me diriger vers les haut plateaux, expliqua le scientifique. Elsa-Mina m'a demandé d'étudier le phénomène et de m'occuper des Pokémon pris dans la tempête. Vous ne voyez aucuns problèmes à m'accompagner ?

Le professeur Erik réfléchit en observant Elena et son élève Draen. Certes, il se considérait comme un apprenti, mais Draen possédait déjà les capacités pour être un dresseur de renom. C'était ce que pensait le professeur depuis leur rencontre.

– Comment comptez-vous vous rendre au sommet ? interrogea le professeur, soucieux de la sécurité.
– Une partie de mon équipe se trouve sur le chemin à protéger les Pokémon en danger. A proprement parler, je ne souhaite pas aller sur les hauts plateaux mais plutôt à résoudre le problème de cet ouragan dévastateur, s'expliqua Saubohne. En tant que professeur, vous devez sûrement avoir des informations sur ce climat.
– Nantiiiis ?
– Monsieur ? fit Elena en se tournant vers le pédagogue.
– Professeur, nous n'avons pas à hésiter, s’exprima Draen. Le temps presse.
– Très bien, nous irons mon cher Saubohne, sous conditions que ces deux jeunes nous accompagne, décida-t-il. Ce sont mes … assistants et je … je ne peux pas partir sans eux.
– Faites donc. Mon hélico nous attends sur le toit, fit Saubohne en partant vers l'étage. Il est totalement protégé, pas la peine de faire vos peureux.

Le directeur disparut de la vue du petit groupe. Nantis semblait anxieux à l'idée de partir sous la pluie de nouveau mais Elena la rassura autant qu'elle put. D'un autre côté, Draen était impatient. Lui qui ne vivait jamais d'aventure s'apprêtait à résoudre une affaire sur un des quatre Toko. Rient ne pouvait le rendre plus heureux qu'une petit excursion dangereuse comme celle-ci. Le professeur partit une minute avant de revenir avec deux anoraks. Il en passa un à son élève et enfila le second.

– Draen, prends cette Poké ball. C'est le Lougaroc de notre école, dit-il en posant la sphère dans le paume de la main de son élève. Vous êtes le meilleur duo dans notre école.
– Merci professeur, s'inclina légèrement Draen en rangeant la Poké ball dans sa veste. Maintenant dépêchons nous. Elena, tu nous suis ? Tu as d'autres Pokémon ?
– Ne t'en fais pas, allons-y, fit-elle en menant la marche.

Bientôt, l'équipe se retrouva sur le toit de l'immeuble. La pluie s'était légèrement calmé mais baisser son attention serait la pire erreur à faire. Saubohne s'impatientait dans son hélicoptère. L'engin était semblable à un avion sans ailes. Il était totalement blanc, comme la tenue du directeur d'Æther. L'équipe s'engouffra dans l'hélicoptère avant qu'il ne s'élève doucement dans les airs. Saubohne était accompagné d'un assistant qu'il présenta sous le nom de Stein. Cet assistant tendit des casques-micros aux trois arrivants.

– Très bien, Erik. Une idée d’où je pourrais trouver le cœur du problème ? interrogea Saubohne en fixant le professeur attentivement.
– D'après les dires d'Elena et du professeur, il faut trouver Tokopisco et le calmer. Je doute qu'il faille chercher au hasard. Elena, tu te rappelles d'un détail quand tu t'es fait attaqué, questionna Draen, très concentré.
– Je .. Je ne suis pas sur mais il semblait regarder dans plusieurs directions, comme s'il était poursuivi et surtout, après qu'il m'ait attaqué, il s'est dirigé dans un espèce de vieil autel. Je ne me rappelle pas tellement, indiqua Elena.
– C'est un autel au pied du grand arbre, vers le nord-est de l'île.
– Bien compris, fit le pilote d'un pouce de la main.

L'hélicoptère entama une légère accélération vers l'est de l'île. Elena se trouvait côté vitre. Elle et Nantis savourait la vue, quelque peu gâchée par la pluie. Saubohne contacta son équipe pour l'ordonner de se diriger vers le lieu précédemment décrit. Dix bonne minutes furent nécessaire avant que l'hélicoptère atteigne le lieu décrit par Elena. L'engin se posa au centre d'une route de terre. Une fois le moteur coupé, tout l'équipe descendit.
L'endroit était dévasté. Des traces de combats dévastatrices témoignaient de la violence des combats ayant eu lieu. Elenna examina le sol avec attention, tandis que Saubohne observa les alentours d'un œil soucieux.

– L'autel est la, mais il n'y a personne par ici ! cria Draen dans la pluie. Tokopisco ne doit pas être loin. Faites attention !
– Draen ! Derrière toi ! hurla Elena à pleins poumons.
- Tiiiiis, fit le Pokémon d'Elena en s'accrochant à elle.

Une tourbillon immense se dressait derrière l'élève. Sans faire attention à quoique ce soit, il fonça dans la direction de la tornade qui disparut d'un seul coup. Un combat se déroule la bas – pensait le farouche dresseur. Le professeur, Elena, Nantis, Saubohne et son assistant. Tous étaient à sa poursuite pour l'arrêter.
Après avoir parcouru une courte distance, Draen s'arrêta, à l'étonnement de tout ce qui le suivait. Devant lui, Tokopisco affrontait quatre Pokémon : un Rhinolove, un Quatermac, un Lougaroc forme diurne et un Grotadmorv. Leur dresseur tous vêtus de noir semblait n'avoir que faire des règles dans un combat. Le Tokopisco lança une attaque eau que Draen analysa comme Hydrocannon. Grotadmorv et Rhinolove ripostèrent par un Bomb-Beurk et Rafale Psy neutralisant facilement l'attaque du pauvre Toko.

– Stop ! Vous êtes déloyales à quatre contre un ! Vous n'êtes pas de vrais dresseurs ! hurla Elena.
– Hein ?! Elle veut quoi la naine ? fit une voix féminine.

Une grande fille s'avança devant l'équipe suivant Draen. C'était une jeune adulte aux cheveux roses. La jeune femme était couverte d'un poncho noir sur lequel était dessiné une tête de mort difforme.

– Dégagez, j'ai pas l'temps d'm'occuper de nabots comme vous, lâcha-t-elle.
– Tais-toi, espèce de monstre. Farfa, go ! S'énerva Elena en lançant un Pokémon.
– T'es relou, sans dec ! Explose la, Sucreine.

Le Pokémon d'Elena était un Farfaduvet. A peine eut-il le temps de saluer sa dresseuse que le Sucreine de son adversaire fonça sur Farfa.