Une affaire qui sent le Moufflair
Le point de vue était splendide. Quoiqu'on voyait un peu trop l'océan au goût de Lilie. En l'observant, elle remarqua une grande tache lumineuse qui se formait peu à peu à la surface de l'eau. C'était un banc de Tentacool. Les Tentacool d'Alola, radicalement différents de ceux de Kalos, étaient extrêmement photosensibles, et ils adoraient remonter à la surface la journée pour se charger en énergie. Le Professeur avait obligé Lilie à les étudier pour compléter le Pokédex du laboratoire. Maintenant qu'elle y pensait, la capacité des Tentacool à capter la lumière était d'ailleurs utilisée dans les aquariums des restaurants chics de la région. Il était vrai que leur éclat cristallin était magnifique. Et en plus de les protéger des Sharpedo, cette lumière permettait à ces Pokémon une régénération cellulaire impressionnante. Bien qu'elles ressemblaient un peu trop à des Viskuse, ces créatures n'en étaient pas moins intéressantes : c'était ce que Lilie avait écrit dans son rapport.
Absorbée par cette lumière floue, c'est à ce moment-là qu'elle le vit. Un bateau à moteur, dont la coque était peinte en noir. A la proue se trouvait un mât fin en haut duquel avait été attaché un pavillon noir. Elle hésitait à alerter le village. Était-ce réellement ce qu'elle croyait ? Elle avait entendu parler de pirates qui sévissaient sur l'archipel. Mais pourquoi ici ? MeleMele était la plus petite île d'Alola. Elle réfléchissait trop ; il fallait absolument prévenir le Professeur. Goupix sentait son malaise, il commença à se raidir et jappa après elle, interrogateur. Lilie ne pouvait pas bouger. Était-ce de la peur ? Elle n'avait jamais été très courageuse, mais c'était différent. Ces pirates avaient l'air redoutable. On disait qu'ils avaient réduit à néant les dresseurs les plus prometteurs des autres îles...
Elle tremblait, désormais. Elle passa sa main sur son bras frêle, et le serra du plus fort qu'elle pouvait. Elle devait absolument empêcher ça. Elle se mit à courir, tenant de la main gauche son chapeau, Goupix sous le bras droit. Elle arriva une quinzaine de minutes plus tard au laboratoire. Le bateau avait déjà accosté au port quelques vingt mètres plus loin. Des individus vêtus de noir approchaient du laboratoire. Elle décida d'entrer par la porte de service. Elle contourna le bâtiment et entra dans la salle à peu près en même temps qu'eux. Le Professeur s'était levé et s'était déjà préparé à les affronter, Tili juste derrière lui.
« Professeur, ce sont... ». Le Professeur Euphorbe lui fit signe de se taire. Il savait qui ils étaient. Une jeune femme aux cheveux étonnamment colorés venait d'entrer, entourée par quatre jeunes adultes, hommes et femmes, que Lilie estimaient approximativement de l'âge du Professeur. Un homme parlait très fort, d'une voix criarde, juste de l'autre côté de la porte. « Salut, Prof. », s'exclama-t-il. Ses cheveux blancs ébouriffés étaient presque aussi brillants que la fourrure de Goupix. Il se tenait debout, dans l'encadrement de la porte, arborant un large sourire. Ce devait être leur chef. Autour de son cou pendait une chaîne en or, au bout de laquelle se trouvait un insigne étrange en forme de S. Ce pendentif captiva Lilie de longues secondes. Le symbole était le même que celui qu'elle avait vu sur leur navire : l'emblème de ces pirates. Maintenant qu'elle le remarquait, tous avaient cet insigne sur leur uniforme.
L'homme s'avança jusqu'à se retrouver à quelques centimètres seulement du Professeur. Tili voulut s'interposer, mais son oncle le retint. Lilie tremblait, et Goupix ressentait sa peur. Il se délivra de son étreinte et sauta sur le carrelage. Il se retourna vers les pirates et sortit les crocs. La femme aux cheveux teints baissa les yeux sur lui. Ses yeux pénétrants impressionnèrent le petit renard, si bien qu'il eût du mal à soutenir son regard. « Trop mignon. », souffla-t-elle doucement. Lilie ne put s'empêcher d'intervenir, effrayée. « Qu'est-ce que vous voulez ? ». Celui que Lilie pensait être leur chef s'avança vers elle, mais le Professeur l'arrêta net. « Guzma, qu'est-ce que tu viens faire ici ? ». Ils se connaissaient. Lilie resta interloquée. Guzma recula d'un pas, le même sourire en travers de la bouche. « J'suis juste v'nu voir comment se portait mon vieux pote Euphorbe, c'est tout. Mais dis-moi, on s'refuse rien, à ce que j'vois. C'est ta femme ? ». Son regard se porta vers Lilie. Elle rougit, malgré elle. « Ferme-la ! », hurla Tili alors qu'il l'attrapait par le col. Malheureusement, il était beaucoup trop faible pour porter un homme de la carrure de Guzma. Ce dernier le repoussa violemment dans les bras de son oncle.
« J'vais te dire ce qu'on est venu faire ici, Euphorbe. On est venu rendre tous les p'tits Pokémon de ton centre à leur état naturel. L'esclavage. », et sur ce, il ricana. Les sbires sortirent de leurs poches des Pokéball. Tili regarda son oncle, déterminé. Le Professeur Euphorbe acquiesça, et sortit à son tour une Pokéball. Flamiaou se rangea à côté de Tili, prêt à en découdre. Goupix l'était aussi, mais pas Lilie. Elle était tétanisée. Elle n'avait jamais combattu, le Professeur le savait bien. Un jour, ils avaient étudié ensemble les capacités au combat des Pokémon qui vivaient sur la plage. Alors que lui affrontait un Crabagarre plutôt coriace, Lilie, elle, était aux prises avec un Concombaffe récalcitrant. Après un -très rapide- combat, Lilie fut submergée par la panique et se retrouva impuissante. Goupix, qui attendait les ordres de sa maîtresse, s'était pris un coup violent qui l'avait mis K.O., et la jeune fille avait mis plusieurs semaines à se le pardonner.
Le Professeur se retourna vers elle, et lui chuchota discrètement : « Fuis. Va chercher Pectorius. ». Et, alors qu'ils étaient tous prêts pour le combat à venir, elle sortit par la porte qu'elle avait emprunté pour venir et se mit à courir, suivie de près par son Pokémon. Elle décida de passer par la route qui traversait la jungle, dans l'espoir d'arriver plus rapidement au village. Elle était pourtant consciente que ce chemin était interdit. On racontait que les Pokémon qui vivaient dans cette partie de la jungle étaient les plus agressifs de toute la région d'Alola. Elle savait que c'était le chemin le plus court pour aller au village, mais comme seuls les dresseurs les plus expérimentés l'empruntaient, elle n'avait jamais eu le courage de s'y aventurer. Cependant, à ce moment-là, la précipitation l'empêchait de réfléchir. Elle enjamba la barrière. Goupix passa au-dessous. Ils commencèrent à suivre la route et s'enfoncèrent tous deux dans la jungle. Quelques mètres derrière eux, la partenaire de Guzma enjambait à son tour la barrière, essayant de les poursuivre.
Au laboratoire, la situation était critique. Bien que les sbires purent être facilement battus par le Flamiaou de Tili et le Chelours du Professeur Euphorbe, le Tritox de Guzma leur donnait plus de fil à retordre. Alors qu'ils allaient avoir l'avantage grâce à la combinaison des attaques de type Ténèbres de Flamiaou et de celles de type Combat de Chelours, un sbire entra en trombe dans la pièce : « M'sieur Guzma ! C'est... C'est le p'tit Gladion ! Il est arrivé ! ». Il eut à peine le temps de finir qu'un jeune homme blond, qui marchait d'un pas assuré, entra dans le laboratoire. Le regard du Professeur Euphorbe était significatif : il ne connaissait pas ce garçon, contrairement aux autres membres de la Team Skull.
Gladion s'arrêta au niveau de Guzma, et se tourna vers lui, visiblement irrité. « Même contre un vieux et un gamin, vous n'êtes pas capable de gagner ? C'est pathétique. Je m'attendais à mieux de la part de la Team Skull. ». Guzma répondit d'un ricanement idiot. Tili allait à nouveau s'emporter, mais cette fois, c'est Flamiaou qui le retint en feulant. Gladion regarda le petit Pokémon, puis son dresseur, puis Chelours, avant de s'arrêter sur le Professeur Euphorbe. « C'est lui que je choisis. ». Il prit une posture de combat et envoya sa Pokéball. En sortit une créature tout à fait invraisemblable que même le Professeur n'avait jamais vu : un corps difforme, des pattes avant différentes de ses pattes arrière, une queue visiblement hydrodynamique et un casque à pointes étrange sur la tête. Même Tili était impressionné devant la bête. « Je vous présente Type:0. », articula Gladion d'un air pédant. Tout était dit. Il était sûr de vaincre.
Dans la forêt, à quelques centaines de mètres de là, Lilie et Goupix continuaient d'avancer. Ils venaient de faire une pause pour reprendre leur souffle. Jusque-là, la traversée s'était déroulée sans encombre, et le village ne devait plus être très loin. Lilie parlait avec Goupix pour se rassurer. Elle ne pouvait pas courir très vite, car elle était d'une santé fragile, et le moindre effort l'essoufflait. Bientôt, elle sentit qu'elle devait refaire une pause : elle s'assit au pied d'un arbre pour reprendre son souffle. Sa respiration était lente et difficile. Goupix la regardait, inquiet. Elle le caressa sous le cou pour le rassurer. Soudain, il hérissa sa fourrure et se mit à fixer le chemin par lequel ils étaient arrivés. En effet, des bruits de pas relativement proches le mettaient en alerte. Lilie comprit très vite. Elle essaya de se relever, mais elle n'y parvint pas, et se réfugia donc derrière l'arbre sur lequel elle s'appuyait. C'était l'idéal, les buissons la dissimulaient.
Apocyne arriva à peine quelques secondes plus tard. Lilie l'entendit se rapprocher. Elle retint sa respiration. Elle était effrayée, et des larmes coulaient sur ses joues sans qu'elle puisse les retenir. Tout à coup, l'arbre vola en morceaux et elle se retrouva projetée plus loin encore dans les buissons. Un gros fruit rond venait de percer le tronc. Lilie avait beau ne pas être une experte, elle savait qu'il fallait une force surhumaine pour percer un tronc aussi gros rien qu'en lançant une noix géante. Quelques secondes passèrent, dans le plus grand des silences. La jeune fille resta immobile, couchée contre le sol, Goupix dans ses bras. Et sans qu'elle s'y attende, en une fraction de seconde, une myriade de noix s'abattirent au sol, détruisant les arbres et causant des trous énormes dans le sol.
Lilie poussa un cri d'effroi. Elle était tétanisée. Dans un élan, elle se redressa, leva les yeux, et tomba nez à nez avec un Pokémon qui ramassait l'une des noix au sol. Elle sursauta et cria à nouveau. En jetant un coup d'oeil circulaire aux alentours, elle vit des dizaines d'autres Pokémon qui ramassaient les noix qu'ils avaient jeté. Elle les reconnut alors : des Quartermac. Ces singes vivaient dans les arbres de la jungle, et ramassaient les noix géantes des Noadkoko d'Alola pour s'entraîner à lancer et rattraper la balle. Ces Pokémon étaient rapides et puissants : des alliés de choix pour les dresseurs et les sportifs. Elle se retourna, et chercha Apocyne du regard. Elle était aux prises avec des Quartermac, elle aussi. Ils n'avaient pas dû apprécier d'être dérangés sur leur territoire. C'était le moment idéal : Lilie devait fuir tant que sa poursuivante était occupée. Elle se releva tant bien que mal et essaya de marcher discrètement vers le village, Goupix courant devant elle.
Elle fit quelques mètres avant de remarquer que le bruit des noix s'écrasant au sol s'était arrêté. Elle se retourna, et n'eut pas le temps de réagir. Un Quartermac la projeta au sol d'un coup de queue. Ses yeux étaient vides. Derrière, tous les Quartermac s'étaient immobilisés, rassemblés autour d'Apocyne. Et lorsqu'elle regarda, Lilie remarqua que la femme n'était plus seule. Elle avait invoqué son Pokémon. Elle mit quelques secondes à le reconnaître : c'était un Gouroutan. Un Pokémon inquiétant sur lequel Lilie avait lu plusieurs articles. Le Professeur avait réalisé des études poussées sur les Pokémon de la jungle. Les Gouroutan étaient froids et manipulateurs, et leurs pouvoirs psychiques étaient dévastateurs. Ils pouvaient obliger n'importe quel être vivant à faire abstraction de leurs émotions pour se plier à leurs quatre volontés.
Goupix tenta de repousser le Quartermac avec son souffle glacé mais ne put rien faire lorsque ce dernier l'attrapa avec sa queue préhensile. Lilie s'époumona pour qu'il relâche son Pokémon, mais Apocyne s'approcha d'elle. « Eh ben, ma jolie... T'es plutôt rapide. J'ai bien cru que t'allais réussir à me semer. Dommage, t'étais si près du but. », et elle l'empoigna par le bras pour la ramener au laboratoire. « Guzma déteste le travail à moitié fini. Ton Goupix est mignon, il pourrait nous servir. ». Lilie craquait, c'en était trop. La douleur qu'elle ressentait au bras était presque supportable face à ce qui l'attendait s'ils emmenaient Goupix. Elle le refusait. Elle essayait de faire lâcher prise à la femme qui la traînait, mais elle était encore essoufflée et elle peinait à lutter. Elle se sentait si faible, ses jambes tremblaient, et les larmes coulaient de plus belle. Elle se mit à gémir, avant de se laisser tomber au sol.
La pirate lui tirait sur le bras pour qu'elle se relève, mais Lilie pleurait à présent sans discontinuer. Ses cris étaient assez aigus pour que les Quartermac possédés reprennent peu à peu leurs esprits. Sentant la situation échapper à son contrôle, Apocyne paniqua. Elle frappa le visage de la jeune fille d'un revers de bras et lui ordonna de se relever. Lilie s'étouffa entre deux sanglots. Apocyne essayait à nouveau de la traîner, mais Goupix lui sauta au visage, libéré de l'étreinte du Quartermac. Il lança une attaque Laser Glace qui frappa Apocyne et son Pokémon de plein fouet. La violence de l'attaque surprit Lilie, qui s'arrêta net. Goupix aboya près d'elle. Elle comprit, se releva difficilement, et avança comme elle le pouvait sur la route du village. Goupix la devançait, et il se retournait régulièrement pour vérifier que leur poursuivante restait à terre.
Lilie était à bout de force, mais était bien décidée à s'en sortir, et à échapper à la Team Skull. Elle arrivait enfin au village. Elle apercevait les premières maisons, à quelques dizaines de mètres de là. Elle poussa un soupir de soulagement et ne put s'empêcher de sourire à son Pokémon. « On y est arrivés... Il faut qu'on prévienne Pectorius ! ». Elle fit quelques pas, mais Goupix s'était arrêté. Elle se retourna vers lui, et remarqua avec horreur que son adversaire s'en était sortie. Apocyne se tenait debout, face à elle, accompagnée de son Gouroutan. Elle arborait un air menaçant, qui fit frissonner la jeune blonde. Elle semblait en colère, probablement à cause de l'humiliation que lui avait infligé Goupix.
Il était différent, lui aussi... Les yeux vides, comme les Quartermac de la forêt. Lilie était perdue, cette fois. Le Gouroutan agitait une poignée de feuilles afin de contrôler l'esprit du pauvre petit renard. « Finalement, je suis plus très sûre de vouloir te garder en vie. », lâcha finalement Apocyne. Elle se tourna vers Gouroutan, qui donna l'ordre à Goupix d'avancer. Lilie était désespérée. Son Pokémon ne l'entendait plus. Elle s'époumonait, tentant de le raisonner, mais trop tard, il était déjà prêt à attaquer.
Soudain, un éclair fendit le ciel de la jungle. Apocyne et son Pokémon furent projetés en arrière. Lilie tomba à la renverse, et Goupix, projeté par le souffle de l'explosion, atterrit dans ses bras. Un mystérieux Pokémon lévitait au-dessus d'eux. Lilie le reconnaissait, il ressemblait aux statues de l'île que l'on pouvait observer sur la plage. Cependant, son nom lui avait échappé. Pectorius arriva en trombe quelques secondes plus tard. Il s'approcha de Lilie, l'aida à se relever, et lui demanda comment elle allait. Elle avait vu mieux, c'était évident. Mais elle se sentait rassurée maintenant que Pectorius était là. Il se tourna ensuite vers la femme aux cheveux colorés, qui avait du mal à se remettre du choc électrique qu'elle avait reçu.
Lilie eut amplement le temps de se remettre de ses émotions et de prévenir Pectorius de la situation avant qu'Apocyne ne se relève. Pectorius s'approcha d'elle, hors de lui. Il l'attrapa par le bras, et elle grogna froidement : « Lâche-moi, l'ancêtre. ». Pectorius articula : « Que venez-vous faire ici ? Quel est votre but ? ». Elle répondit froidement : « Nous rétablissons l'équilibre en ce monde. La Team Skull représente l'espoir de tous nos frères et sœurs : rendre ce monde plus juste. Mais des lascars comme vous ne peuvent pas nous comprendre. Est-ce que vous avez déjà été confronté à la dure réalité de la vie ? ». Lilie comprenait ce qu'elle voulait dire. Elle sentait l'amertume dans sa voix. Pectorius restait imperturbable mais Apocyne réussit à se dégager de l'emprise du vieil homme et recula de quelques mètres. Elle jeta un regard à Gouroutan, qui s'était redressé pendant qu'ils parlaient. Ils étaient désormais prêts à en découdre.
Pectorius leva alors les yeux vers le Pokémon-totem qui continuait de léviter au-dessus de leurs têtes. Lilie ne l'avait pas remarqué, mais il avait changé d'apparence entre-temps. Le totem s'était ouvert, laissant place à une sorte de petit être crêtu à l'air décidé. Le combat s'engagea. « Tokorico, utilise Éclat Magique ! ». Le Pokémon s'exécuta et illumina la jungle d'un éclat rose pâle. Gouroutan répliqua, suivant les ordres de sa maîtresse, par la capacité Rafale Psy. Tokorico esquiva sans sourciller, et utilisa l'attaque Tonnerre pour foudroyer le pauvre singe.
Alors que Gouroutan se préparait à utiliser Psyko comme Apocyne lui avait ordonné, un sbire de la Team Skull les rejoint en courant. « Sista' ! Guzma veut qu'on s'tire d'ici ! La mission ici est terminée, on passe à la phase deux ! ». Apocyne soupira, amusée. « Désolée, les amis. J'ai des choses à faire. J'aurai adoré vous flanquer la raclée de votre vie, mais on m'attend ailleurs. ». Alors qu'elle tournait les talons, Pectorius l'interpella. « Attendez un peu ! Vous croyez que vous allez vous en tirer comme ça ? Vous nous laissez peut-être tranquilles, mais qui devra subir vos conneries ensuite ?! ». Elle répondit, presque du tac-au-tac : « Ces abrutis de la fondation Æther. Ça fait trop longtemps qu'ils essaient de nous mettre des bâtons dans les roues, il est temps de nous venger. ». Et sur ce, ils s'en allèrent.