Que les vacances commencent
Le jour suivant, tous s’était concerté pour établir un planning durant lesquels tous le monde seraient occupés. Emy opta pour aller au club des jeunes dresseurs afin qu’elle renforce ses liens avec Miaouss, c’est ce qu’elle avait déclaré. Les parents savaient déjà quoi faire, les activités qu’ils avaient choisies pouvaient être effectuées aussi bien à deux qu’à quatre. Quand à Cloé, elle avait décidé de faire ses vacances au jour le jour. Une fois que tout fut décidé, ils se préparèrent à entamer la journée.
La chambre semblait bien vide sans la présence de la famille, seul Cloé était encore là rangeant ses affaires dans son sac, mais plus pour longtemps. Neuves heures passées, elle ferma la porte à clé. Elle marcha jusqu’au milieu du couloir afin de pendre les escaliers menant au rez-de-chaussée. Une fois à la réception, elle y déposa la clé et se retourna pour sortir de l’hôtel lorsqu’elle se retrouva face à ce Pokémon qui ne lui était pas inconnu.
<Flashback>
*Pas précipité*
« Chou-minou reviens !! Appela Emy. Reviens !
-Par ici ! Il a tourné à gauche ! Cria Cloé.»
« -Là ! Il est là ! Miaouss stop ! Dit Cloé
-C’est bon il s’est arrêté. Répondit Emy
-Emy dépêche toi de le prendre, s’agaça Cloé
-Attends… regardes, il n’est pas venu la pour rien, regardes. S’exclama Emy
-Oh bah ça alors ! Un Miaouss ! Mais il est différent ! Dit Cloé, ébahie.»
Juste après le dîner, en retournant dans la chambre, Chou-minou( le Miaouss d’ Emy) s’était dégagé de ses bras et était parti à toute allure comme ci quelque chose l’attirait.
Et en effet, celui-ci avait l’air de fixer quelque chose. Sa queue battait l’air, en suivant la direction de son regard on pouvait observer un second Miaouss. Celui-ci se tenait sur ses deux pattes arrière, cette différence faisait son charme. Son pelage bien entretenu était gris bleuté, le bout de sa queue et de ses pattes arrière étaient blanc. Il avait un air hautain voir snob, les 2 deux Pokémons de la même espèce et pourtant différents, se contemplaient. Emy était stupéfaite, elle rappela Chou-minou et en profita pour proposer au Pokémon de se joindre à eux. Mais celui-ci leur lança un regard de mépris et repartit dans un couloir sans se retourner.
Le lendemain dans le hall…
<Fin du Flashback>
« -Eh ! Mais, tu es le Miaouss d’hier ? Si tu cherches ma sœur et lui ils ne sont pas là. S’écria Cloé.»
Comme si elle avait répondu à une question, le Pokémon mis à marcher vers la réception sans une fois de plus lui adresser un regard.
Le ciel était dégagé, pas un nuage à l’horizon, le temps idéal pour aller à la plage !
Cloé allait rejoindre ses parents au lagon qui n’était pas très loin de l’hôtel. Il suffisait de traverser la route et de descendre des escaliers pour s’y rendre. Lorsqu’elle fût sur le sable, elle constata que la plage grouillait de serviettes, de vacanciers et de parasols multicolores. Cloé n’aimait pas les plages bondées. Alors elle remonta les marches et se remis en quête d’une plage beaucoup moins fréquentée. Tandis qu’elle marchait le long du trottoir, un Pokémon se mit à marcher à ses côtés et vu sa carrure imposante Cloé ne pouvait pas l’ignorer. Quand elle tourna la tête, elle eu l’impression de rêver.
«- L’arbre d’hier ! Mais c’est impossible ! Elle leva la tête afin de mieux voir. Oh ! Mais tu es un Noadkoko ! Mais en légèrement différent. -Nooaaa, répondit-il.
-Hihi !!! Comme tu es marrant. Tu fais un bout de chemin avec moi ?
-Noaaa
-Alors c’est parti ! »
Ce Noadkoko ressemblait en effet à un arbre, un cocotier pour être plus précis, sauf que trois têtes étaient à la place des noix de coco. Il avait tout de même conservé deux pattes, son cou était allongé comme un tronc, une queue lui avait poussé et une quatrième tête était logée au bout de celle-ci. Celui-ci semblait ravi de faire un bout de chemin en compagnie de la jeune fille.
Ainsi, ils continuèrent leur chemin ensemble. Le trottoir se terminait, il fallait à présent traverser pour rejoindre celui d’en face qui lui continuait. Si, de ce côté, l’accotement se terminait, c’est parce que la route qui continuait, contournai le volcan. Cette route était réputée pour être dangereuse. Pourquoi ? Parce que des chutes de pierres provenant du volcan, tombait régulièrement sur la route, provoquant parfois des accidents où tout simplement des bouchons. La route se termina et laissa place à un chemin de terre. Un panneau indiquait plusieurs directions, dont une pancarte fléchée à gauche signalant la plage.
Cloé se précipita vers le sable noir, y déposa son sac suivie de près par Noadkoko. Il s’assit sur la plage profitant de la chaleur du soleil, la couleur du sable était dû aux anciennes éruptions volcaniques.
Une fois déshabillée, elle alla à la rencontre de la mer, lorsqu’on l’interpella.
« -Cloé !
-Maman ?
-Quelle bonne surprise ! Je savais que tu nous rejoindrais.
-Honnêtement je pensais que vous étiez sur l’autre plage.
-Oh non ! Tu as vu le monde qu’il y a ?
-Oui c’est bien la raison pour laquelle je suis venue. Où est Papa ? demanda Cloé.
-Il est déjà dans l’eau en train de regarder les bans de Pokémons marins, on a des masques et des tubas, prends en un et vas-y. Proposa Maman -Ca, c’est une bonne idée, merci Maman. A tout à l’heure.
-Oh ! Une dernière chose…. fais attention aux Bacabouh ! s’écria Maman.
-Au Baca quoi ?! Cloé était déjà trop loin pour entendre.
-Je te dirais tout à l’heure ! Bonne baignade ! Cria Maman.»
La température de l’eau était vraiment agréable. A travers l’eau limpide, on apercevait de drôles de Pokémons noirs avec une queue de Laporeille blanche, des petites pointes et des yeux rose, qui se déplaçaient ou restaient immobile uniquement près des rochers. Cloé redoutait de marcher sur un de ces petits Pokémons. Elle avait bien raison car il avait une particularité, quiconque leur marcherait dessus, recevrait un coup provenant de ses organes de défense.
Les bans de Pokémons aquatique étaient vraiment colorés. Une horde de Pokémons poisson, bleu sur le dessus, gris sur le ventre, séparé d’une rayure blanche allant de la tête à la nageoire arrière, nageait à toute vitesse. En effet, un bruit strident, à en percer les tympans, se fit entendre mais ne dura pas très longtemps. Ce bruit affreux provenait d’un Pokémon aquatique assez massif dont les écailles étaient composées de quatre couleurs : le rose, le violet, le bleue et le jaune.
*Tousse*Tousse*
Cloé avait mis sa tête trop profondément dans l’eau, ce qui avait remplit le tube du masque d’eau salée. Elle l’avait avalée, manquant de s’étouffer.
« -Kof, kof. Eurk je déteste ça !
-Tu déteste beaucoup de chose, on dirait. Répliqua Papa
-Oh ! Papa. Dis-moi, tu n’étais pas si loin que ça ? Tu as vu tous ces Pokémons !
-Oui, je les ai vus. Répondit Papa
-Et as- tu entendu le bruit strident qu’il y a eu dans l’eau à l’instant ?
-Effectivement ! Ce bruit venait d’un Denticrisse, il est d’ailleurs très coloré.
-Oui, je l’ai vu celui-là ! Connais-tu les autres noms des Pokémons vivant dans le coin ? Demanda Cloé - Pas tous, répondit Papa, mais quelques uns, j’ai acheté un livre qui justement illustre et détails les Pokémons vivant dans cette région. -Par exemple, Papa, ceux qui sont à côtés des rochers, ils sont noirs avec des pics roses.
-Oh, eux, ce sont des Concombaffes. Et normalement on devrait croiser des Froussardines. Ils sont le plus souvent tout seul, mais il peut arriver qu’ils soient aussi en groupe.
-Alors j’en ai vu ! Trop bien ! S’exclama Cloé
-Tiens ta mère nous fais signe, je pense que c’est l’heure du déjeuné !
-Déjà ! C’est fou ce que ça passe vite.
-Allons-y ! »
Une fois sur la plage, tous s’étaient installé près à manger. Cloé avait récupéré son sac plus loin et avait étalé sa serviette près de celle de ses parents.
« -Au fait Maman, qu’est ce que tu me disais tout à l’heure ? Je n’ai pas entendu. Demanda Cloé. -Hmm. Ah oui ! Je te conseillais de faire attention au Bacabouh.
-Pourquoi ? Qu’est ce que c’est ?
-Ce sont des Pokémons qu’on trouve sur les plages de l’archipel.
-A quoi ressemble-t-il ?
-Et bien justement, leur corps est composé de sable, de ce fait, il se camoufle sur la plage. Normalement, cela fait une bosse mais il porte un objet au dessus de leur tête.
-En général, c’est une pelle. Continua le père. Regardes, l’image dans le livre et lit sa description. -Je comprends, je resterais prudente. Cet après-midi… enfin… après manger, j’irais en ville.
-Entendu. Répondit Papa.»
Comme convenu, après le repas, Cloé rassembla ses affaires de plage et retourna à l’hôtel afin de les déposer. Une fois sortie, elle prit la rue à droite. Il y avait très peu de circulation, quelques rares voitures se faisaient entendre.
Elle était à présent devant l’office de tourisme où elle décida d’entrer afin de prendre des brochures sur les activités touristiques de l’île et une carte de la ville. Une fois tous ces papiers rangés dans son sac, elle se remit en route, cette fois, en quête de cartes postales. En sortant, elle eu l’idée d’aller au port où elle était certaine de trouver ce qu’elle cherchait. Elle continua sur la même rue pendant quelques mètres, passa devant le centre Pokémon. Elle arriva au bout de la rue où se trouvait une intersection. Il y avait deux directions: une à droite, une à gauche. En face se trouvait un panneau d’indication, la route de droite menait au chemin de terre, celle de gauche indiquait l’embarcadère de la ville.
« -A gauche toute ! »
Au bout de cette rue, Cloé tourna une nouvelle fois à gauche et arriva dans une allée.
Le long de cette allée s’étendait plusieurs bâtiments. En premier lieu se trouvait la Mairie, juste à côté se trouvait un café, à sa suite il y avait une grande place et enfin un poste de police. La route tournait à présent à droite. La jeune fille atteignit la gare maritime, y descendit les marches et alla vers la petite boutique qui exposait à l’extérieure ce qu’elle recherchait.
C’est alors que le jeune homme vêtu de blanc apparut. Le sang de Cloé ne fit qu’un tour, elle se cacha derrière le présentoir à cartes postales. Le jeune homme descendit sur le quai, Cloé épia la conversation qui s’entama entre le garçon et le marin au bout du quai.
« -Te voila enfin fripon ! Si tu voulais aller là-bas maintenant c’est coulé, Wailo est parti faire une course pour moi. S’exclama le marin. -Oui, je suis désolé du retard. Répondit le jeune homme. Mais je suis venu te dire que je ne peux pas m’y rendre maintenant car j’ai une affaire à réglé avant. Je ne sais pas quand je serais de retour.
-Bien reçu fiston. Je voulais justement te prévenir que Wailo ne sortira pas ce soir.
-Pourquoi que se passe t il ? Demanda le jeune homme
-Je pense qu’une tempête approche, la mer semble agitée, tous comme les Pokémons.
-Je comprends, est ce que Wailmer pourrait transmettre un message ?
-Bien sur matelot, Wailo s’en chargera dans les plus brefs délais.
-A plus tard capitaine et merci. »
Le marin répondit d’un signe de tête, le jeune homme se retourna et partit.
Cloé qui n’avait pas perdu une miette de la conversation, oublia vite ses cartes postales et se concentra sur le garçon qui s’éloignait. Elle n’avait pas réfléchit, son instinct lui criait de le suivre. Oubliant tout le reste, elle se mit à le suivre discrètement.
Tant de questions se bousculaient dans la tête de Cloé. Tout d’abord : Où devait-il allez ? Ensuite, pourquoi n’est il pas allez à ce fameux endroit ? Qu’est ce qu’il l’en a empêché ? Et enfin, quel genre d’affaire devait-il réglé ? Quel pouvais bien être le contenu de ce fameux message que Wailmer devait apporter ? Trop de question restaient sans réponse et Cloé ne comptait pas en rester là, elle découvrirait coûte que coûte ce qui se passait.
Le garçon trainait dans la ville, allant à la Mairie puis discutait avec une personne puis avec une autre. Cheminant de ça et de là, ceci durant les trois quart de l’après-midi. A croire qu’il le faisait exprès, comme si il voulait gagner du temps. Mais pourquoi donc ? Lorsque le garçon se décida enfin à quitter la ville, il s’engagea sur la route contournant le volcan et pris le chemin de gauche menant à la forêt.
Arrivé à l’orée du bois, le jeune homme s’arrêta et se tourna, esquissa un sourire et parla d’une voix calme et à la fois portante.
« -Comptes-tu me suivre aussi dans la forêt ?