Eleutheria de ToAlgaron

Nous empruntèrent une barque pour accéder à la grotte. En entrant dans la cavité, Je fus surprise par le repère de la Résistance : A contrario de l'aspect hostile à l'extérieur, l’intérieur de la grotte avait était aménagé : en effet, il y avait un coin de détente avec plusieurs grands coussins, une grande bibliothèque au fond de la salle et une salle de réunion, au centre. Je jeta un coup d’œil à Ace. Il semblait extrêmement fier de cette base, presque comme un père regardait son enfant. Nous accostèrent près de la salle de réunion.
J’avançai vers la salle de réunion puis passa rapidement vers la bibliothèque. J’avais eu la chance que mon maître, en dehors de son sadisme, était un homme extrêmement intelligent et il m'avait appris à lire, ce qui était rare chez les esclaves. Je scruta longuement les livres, lorsque soudaine Manuella m'interpella. Je la rejoignit donc dans la salle de réunion. Là plusieurs personnes que je ne connaissait pas étaient arrivés.

-Bonjour à tous ! Aujourd'hui nous accueillons une nouvelle recrue : il s'agit de Monoa. C'est la jeune fille qui à aider Ace l'autre jour, fit Manuella, un sourire aux lèvres. Elle se tourna vers moi. Aujourd'hui tu entres dans le mouvement de la Résistance ! Cria t-elle, jetant sa pokéball en l'air

Les autres personnes présentes dans la pièces jetèrent aussi une de leurs pokéball. Je souris et remercia timidement Manuella de l'accueil. Elle m'expliqua également le fonctionnement de la base : il y avait au moins deux heures d’entraînements chaque jours, sinon on avait du temps libre pour lire ou encore aller sur l'île même de Kanto. Elle me présenta aussi John, un homme blond d'une quarantaine d'année. C'était le cuistot de la bande, et, selon Manuella, il cuisinait aussi bien qu’il combattait. Cette remarque me fis sourire et je pris congé d'elle.
J'avais encore trop d'informations à digérer. Il y a encore deux semaines, j’étais aux mains du chef de la Milice, et voilà qu'aujourd'hui, j’intègre le mouvement de la Résistance. J'eus un léger vertige et je dût m’asseoir. Denis alla vers moi en me demandant si ça allait. Je murmura un « oui » faible et m’évanouis.

* * * * *

Lorsque j'ouvris les yeux, je vis d'abords un peu flou, distinguant un visage qui me paraissait familier. Je tenta de me les frottés mais mes mains étaient entravés par je ne sais quoi. Ma vision s’éclaircit et je pus enfin reconnaître qui était à mon chevet. Un homme au visage sec. Mon ancien tortionnaire. Je tourna la tête avec difficulté et je pus apercevoir John, combattant avec un écremeuh. Ce dernier encaissa plusieurs attaques et se régénéra avec lait à boire. Hélas le petit manège de John fut de courte durée. Un mackogneur venait de mettre un dynamopoing avec ses quatre bras au pauvre pokémon, qui retourna sans demander son reste.
D'autres bruits de combats me parvinrent. Je put entendre Manuella hurler des ordres aux membres de la Résistance, tandis que Denis avait sorti son Drattak ainsi que son Insecateur, et faisait des ravages dans les rangs ennemis, scalpant et déchiquetant à tout va. Je regarda le Général et crachat en sa direction. Ce dernier paru amusé et il s'approcha de moi

-Tsss... toujours aussi... insolente, à ce que je vois, me fit-il. Maintenant c'est l'heure de dormir.

Il me fit me relever et m’asséna une claque si violente que je tomba et manqua de sombrer dans l'inconscience, une fois de plus. Je ravala mon envie de crier et appela Mélodelfe à la rescousse.

-C'est inutile, dit le général, il est impossible d'ouvrir une pokéball avec la voix. De plus tes amis sont submergé par mes hommes. Ils ne tarderont pas à tous les capturer. Ce sera alors la fin de la résistance et l’avènement de la Milice ! Cria t-il.

Ce petit discours galvanisa les Miliciens et ils continuèrent d'attaquer de plus belle. Manuella vis la scène et s'en alla en direction de la salle d’entraînement. Elle revint, quelques minutes plus tard avec une pokéball. Mélodelfe s'en échappa et lança un abri autour de moi, ce qui me laissa le temps de me relever et de reprendre mes esprits. Mon pokémon s'approcha de moi, tandis que le Général soufflait à ses hommes de capturer celle qui m'a rapporté mon pokémon.

-Encore une fois nous nous retrouvons face-à-face, fis le général, glacial. J'espère que cette fois ci tu va enfin te battre, histoire de me distraire.

Il pris une de ses pokéball et en fis sortir son occupant. Un rugissement retentit dans toute la caverne. Le Drakkarmin qui avait rugit me regarda dans les yeux. Son regard me choqua : il n'y avait plus une once de sentiment, juste une colère profonde, sans d'autre égal. Le pokémon dragon tenta une queue de fer sur Mélodelfe, qui esquiva sans difficulté l'attaque, et enchaîna avec un pouvoir lunaire. Le Drakkarmin se retourna et sa main brilla. Il trancha le pouvoir lunaire grâce à une griffe acier.

-Mélodelfe, utilise abri et booste toi avec Plénitude !

Le pokémon s'engloba de sa bulle protectrice et commença à méditer. Mais à peine eut t-il fini que le général ordonna à ses hommes de passer à la vitesse supérieur. Soudain, tout les hommes présents acquirent une aura rouge sang et les attaques de leurs pokémons se firent plus puissante, plus mortelles. Le Drakkarmin recommença à charger et lacéra la bulle protectrice de mon pokémon. La bulle se fissura, comme la dernière fois. Alors que la bulle vola en éclat, Mélodelfe ouvrit les yeux et lança un Pouvoir Lunaire, qui atteint sa cible à bout portant. Le pokémon dragon retomba en arrière mais étonnamment, il se releva non sans mal.

- Monoa ! Viens vite ! Fit une voix féminine derrière moi. Je tourna la tête et vit la plupart des membres de la résistance s'enfuir vers la salle d’entraînement. J’entendis un bruit de choc et vis mon pokémon par terre, il s'était fait vaincre par le Drakkarmin. Je le rappela dans ma pokéball et couru en direction du reste du groupe.

Je suivi Manuella dans la salle d'entraînement. Nous entrons dans une salle que je n'avait jamais vu. C'était un quai, ou était accosté un navire immense, au voiles noires repliées. Nous empruntèrent le un pont pour accéder au bateau, et grimpons à bord. Robin sorti un Tortank au moment où les Miliciens débarquèrent dans la salle. Tandis que Manuella et Denis dépliaient les voiles, Robin ordonna à Tortank de lancer un Hydrocanon. Le puissant jet d'eau emporta tout les Miliciens et propulsa brusquement le bateau. Nous avons réussi à nous sortir des griffes de la Milice, mais où aller maintenant ? Après une rapide concertation, nous concluons qu'il était impossible de rester à Kanto. Manuella dit qu'ils avaient prévus plusieurs jours d'eau et de nourriture. Nous laissons alors le vent nous guider, en espérant arriver un jour quelque part...