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Solstice de Afuldye



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» Auteur : Afuldye - Voir le profil
» Créé le 30/10/2016 à 01:51
» Dernière mise à jour le 30/10/2016 à 01:51

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Slice of life

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Chapitre 2: Du sang sur la sable
Lena sortit de la cale par l’étroite écoutille, et se dirigea vers la plage. Elle était tellement nerveuse qu’elle n’entendait même pas les commentaires. Elle avait l’impression de marcher dans du coton. Là, un homme à la peau basanée et aux cheveux blancs s’approcha d’elle.
“Je suis Raphaël Chen, je vais t’expliquer l’épreuve de ce soir.” Ce faisant, il la guida vers la plage, à un endroit délimité d’un côté par la mer et de l’autre par des rangées de gradins où étaient installés les spectateurs. Elle eut le sentiment d’être un gladiateur entrant dans l’arène.
La tête lui tourna un peu quand elle remarqua des taches de sang sur le sol. Elle pouvait voir des zones ou du sable frais, plus pâle que le reste, avait été étendu. Quelqu’un avait apparemment essayé de couvrir ces traces avec du sable, mais une partie avait été oubliée. Elle imagina le pire: allait-elle devoir affronter un Lougaroc forme Nocturne à main nue? Ou quelque chose d’encore pire peut-être?


Elle était tellement inquiète qu’elle poussa un soupir de soulagement quand M. Chen lui expliqua:
“L’épreuve est très simple, et c’est l’une des plus anciennes également. Tu dois passer ta main à travers un bacabouh, et l’y laisser pendant 10 secondes.”
Quand il lut l’expression rassurée sur son visage, le vieil homme haussa un sourcil.
“Eh bien dit-moi, tu as l’air vraiment sûre de toi!”
“Non, euh, je…” Bafouilla-t-elle. “Je m’attendais à bien pire en fait, je me suis imaginée beaucoup de choses horribles.” Elle eut un sourire gêné et reprit “Mais je suis consciente que les bacabouh sont vraiment dangereux, il me semble qu’ils sont la première source d’accident sur les plages chaque année n’est-ce pas?”
Son air inquiet parut attendrir M. Chen qui reprit avec douceur:
“N’oublie pas que tu peux décider à tout moment de déclarer forfait pour une épreuve. Tu pourras tout de même continuer la compétition. Cela affectera tout de même ton résultat final bien sûr. Cette épreuve a pour but de mesurer ton courage et la confiance que tu peux inspirer à un pokémon.”
Lena s’illumina à ces mots “Oh, c’est un bacabouh domestique alors?” Elle songea qu’il serait forcément moins agressif.
“Bien sûr que non, sinon l’épreuve n’aurait aucun sens. Nous avons laissé des leurres sur la plage et des bacabouh s’y sont réunis pendant la nuit. Nous les avons affectés aléatoirement à chacun des candidats. Nous en avons même quelques un supplémentaires au cas où. Le tien est celui qui est ici. “ lui dit-il en lui indiquant un bacabouh à la pelle bleue. “Tu démarre quand tu veux.” Ajouta-t-il en s’éloignant.


Elle s’approcha du pokémon, faisant abstraction du reste. Maintenant qu’elle était là, elle fut prise d’une calme détermination et s’agenouilla à côté de la créature. Elle savait que s’il refermait le tunnel dans lequel elle devait passer la main, la douleur serait très vive, le pokémon pouvant libérer une toxine qui provoquait une vive sensation de brûlure. Et s’il s’énervait, il pouvait aller jusqu’à lui broyer la main.
Lena réfléchit un instant, essayant de rassembler ce qu’elle savait sur ce pokémon. Une idée lui vint, mais elle n’était pas sûre de savoir si les résultats seraient positifs ou désastreux.
“Le but des bacabouh est de rassembler suffisamment de sable pour grossir et pouvoir évoluer.” marmonna-t-elle. ”C’est pour cela qu’ils essaient de posséder les enfants pour les forcer à les faire grandir.”
Elle commença à rassembler du sable aux alentours et à le pousser vers le bacabouh qui entreprit aussitôt de l’absorber. Une fois qu’elle eut rassemblé ce qui lui parut être l’équivalent de deux ou trois seaux de plage, elle retourna auprès du pokémon, et put constater qu’il était pratiquement deux fois plus grand que lorsqu’elle était arrivée. S’agenouillant sur la sable, elle prit une grande inspiration, et mit résolument la main dans le tunnel qui traversait la créature sableuse de part en part.
Elle pâlit en voyant le tunnel se refermer mais avait décidé de laisser la main dedans quoi qu’il en coûte. Une partie d’elle, la plus pragmatique, savait que de toutes façons, si la douleur était trop forte, elle retirerait sa main par réflexe. La retirerait… si elle y parvenait.
Le tunnel se referma totalement, et Lena ne sentit aucune douleur. Au contraire, c’était plutôt doux comme contact. Toute à sa surprise, et concentrée sur le pokémon, elle sursauta quand
Raphaël Chen vint lui taper sur l’épaule. “Mademoiselle? Mademoiselle, c’est bon, vous pouvez vous relever. Vous avez passé cette épreuve haut la main. Et quelle originalité! Venez vous asseoir, vous pourrez regarder les autres candidats.” Il avait l’air vraiment impressionné. “Et le bacabouh a refermé le tunnel sans vous causer la moindre douleur! Ils ne font d’habitude cela qu’avec leur dresseur, quand ils lui font confiance!” Il la laissa près des bancs et partit chercher le concurrent suivant.
Lena s’assit sur un gradin au premier rang, aux côtés d’une candidate d’environ 35 ans. Plutôt grande et un peu rondelette, elle avait l’air jovial des gens bavards.
“Bonjour, on a pas trop eu le temps de se présenter, je m’appelle Flodie. Et toi? Lena c’est ça?”
La jeune fille eut à peine le temps d’acquiescer, avant que la femme ne poursuive:
“Tu sais, tu as beaucoup impressionné les juges avec ta techniques, ils ont dit que c’était très rare que les gens pensent à faire ça. La plupart des gens affaiblissent le bacabouh avec leur pokémon, c’est la technique que j’ai utilisé d’ailleurs. Pas très original évidemment, mais ça a marché pour moi.”
Lena se souvint alors que cette jeune femme avait été la première à passer l’épreuve. Elle commença à l’interroger sur ce qui c’était passé avant elle. Flodie avait l’air enchantée de discuter, et se mit à commenter les événements avec force détails.
“Oh presque tout le monde à joué l’affaiblissement, comme je te disais, deux candidats ont complètement raté, ils y sont allés trop fort et ont mis leur adversaire KO, du coup ils ont perdu cette épreuve. Un type très sûr de lui est juste allé mettre sa main, comme ça, dans la gueule du loup! Il parait que les pokémon sentent tes émotions et si tu n’a absolument pas peur ils n’attaquent pas. Quoi qu’il en soit, ça a marché pour lui.” Elle chuchota “C’est ce type là-bas, tu vois, environ 50 ans, le genre baroudeur.”
L’homme en question était assis à deux sièges d’elles, et avait l’air de s’ennuyer énormément.
“Et l’accident? Juste avant mon tour? Que s’est-il passé?”.
Flodie lui expliqua que l’homme avait en réalité changé de méthode plusieurs fois, avait commencé à y aller directement, avait finalement retiré sa main au dernier moment, avait lancé quelques faibles attaques avec un rattatac Noir d’Alola, avait empoisonné le bacabouh, et s’était lancé en ayant en réalité plus énervé qu’affaibli le pokémon sableux.
“La panique je pense. Il avait l’air vraiment très très nerveux. Sa main saignait beaucoup mais à priori il s’en sortira sans séquelles.”
Pendant ce temps, les derniers candidats finissaient de passer. Et Raphaël Chen leur fit le bilan de la journée.
“ Sur les vingt-deux candidats, seize ont validé l’épreuve. Les autres l’ont échouée. Et nous avons un abandon.” Il s’agissait, sans surprise de l’homme qui était parti à l’hôpital. “Nous continuerons les épreuves demain, à sept heures. Bonne nuit à tous!”


Lena partit dîner puis se coucher, accompagnée par Flodie qui avait décidé qu’elles étaient amies. La jeune fille en était heureuse, elle avait d’habitude du mal à se lier, et son exubérante escorte était de bonne compagnie.
Elles partagèrent une cabine sur le bateau, et Lena, épuisée, plus à cause du stress de la journée que d’une quelconque activité physique, s'endormit dès que sa tête toucha l’oreiller, bercée par les vagues et la voix de sa nouvelle amie.


Elles furent tirées de leur sommeil vers six heures et demi par la voix amplifiée du Capitaine Barbara qui leur donnait rendez-vous sur le pont.
“L’épreuve d’aujourd’hui est très simple, vous partirez chercher les objets que je vous demanderait. Vous serez à nouveau tirés au sort aléatoirement, et partirez à deux minutes d’intervalle. Tous les moyens de se procurer ces objets sont autorisés, sauf attaquer ses concurrents. Vous devez rentrez au coucher du soleil, nous ferons sonner une sirène trente minutes avant l’échéance pour vous le rappeler. Vous avez vingt minutes pour petit déjeuner et resterez dans le réfectoire jusqu’à l’appel de votre nom.”


Cette fois-ci, Lena fût la troisième à partir, ce qui lui parut de bon augure. Barbara s’approcha d’elle et lui donna un papier. “Les ingrédients que tu dois ramener sont notés sur cette feuille. Prends également l’un des sacs à dos sur le tas, et tu peux commencer. Bonne chance et à ce soir!”
Lena lut rapidement les instructions. Sa liste comportait 4 ingrédients:
une baie Eka,
une carapace de sovkipou,
une Racinénergie,
et du nectar de fleur Buyô.

Elle inspecta rapidement le sac à dos tout en descendant du bateau. Il contenait diverses fioles, boîtes, sachets ,un pique nique, une corde et un couteau suisse. Puis elle observa les alentours pour s’orienter et décider d’une direction. Elle se rendit compte que pendant la nuit, le navire les avait emmenés sur l’une des nombreuses îles désertes de l’archipel. Celle-ci n’avait pas l’air très grande, elle pourrait probablement en faire le tour en une journée.


Elle partit vers l’est au hasard, et un peu déprimée. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où trouver ces objets. Elle décida de sortir ses pokémons, pour avoir un peu de compagnie et moins se fatiguer. Elle monta sur le dos de Fly, son tiboudet, qui malgré sa petite taille, était extrêmement robuste, et laissa son rocabot, prénommé Cheïtan, marcher à ses côtés.
Elle erra un moment dans la forêt en espérant apercevoir un buisson de baies. Son problème principal était qu’elle ne reconnaîtrait probablement pas une baie Eka, même si elle en voyait une. Même chose pour la Racinénergie. Cet objet diététique de soin ne l’avait jamais vraiment intéressée, vu qu’il déplaisait aux pokémons.
Elle ne savait pas vraiment non plus à quoi devaient ressembler les fleurs Buyô, elle savait juste que c’était les fleurs que les plumelines recherchaient pour changer vers leur forme spectre. Elle demanda donc à Cheïtan de chercher des plumelines. Elle avait décidé que quoi qu’il arrive, quand elle estimerait qu’il était midi, elle partirait vers le rivage chercher la carapace que les sovkipou laissaient derrière eux lors de leur mue.
Elle finit par trouver différents buissons de baies, en marchant un peu au hasard dans la forêt. Elle trouva les 2 premiers par chance, puis une fois que Fly se fût rendu compte qu’elle le laissait manger des baies, il se mit à les chercher tout seul. Elle recueillit ainsi 5 baies différentes, mais ne savait pas si l’une d’entre elles était la bonne. Elle les plaça soigneusement dans les boîtes qui lui avait été fournies. Au sixième buisson, elle supposa qu’il était temps de déjeuner.
Après une courte pause, elle partit vers la plage pour chercher la carapace. Elle avait décidé d’abandonner la recherche de la racine, car elle ne savait pas du tout où chercher ni à quoi ressemblait la plante, et estima qu’il était préférable de ne pas perdre de temps en vain. C’était la même chose pour la fleur. Elle s’était dit qu’elle suivrait des plumelines si elle en voyait en cherchant les baies, mais jusqu’ici, ses recherches avaient été vaines. Il y avait des fleurs de toutes les tailles et de toutes les couleurs dans cette forêt tropicale, comment savoir laquelle était la bonne? Elle garda les yeux ouverts en allant vers la plage, et trouva même une baie supplémentaire, mais pas de plumeline.
Arrivée sur la plage, elle se contenta de suivre le rivage, et remit Fly dans sa pokéball car il n’aimait pas l’eau. Cheïtan non plus d’ailleurs, mais sa nature plus fidèle et son tempérament joueur de chiot le retenaient près de sa maîtresse. Il se contentait de folâtrer sur la plage, esquivant les vagues d’un bond quand elles arrivaient à ses pattes. Lena passa presque une heure ainsi à arpenter le sable sans rien trouver.
“Là!!! Une carapace! Quelle chance inouïe!” s’exclama-t-elle, faisant sursauter son rocabot. Sans plus y réfléchir, elle se précipita pour l’attraper, et faillit se faire arracher un doigt par le sovkipou. Elle ne dût son salut qu’à la réaction de Cheïtan qui sauta sur le pokémon sauvage, le faisant tomber de ses mains.
Elle recula, pâle, tandis que le combat commençait. Elle se maudissait intérieurement de n’avoir pas réalisé que ce n’était pas une carapace abandonnée mais une créature vivante. Et maintenant elle s'inquiétait, car rocabot était nettement en désavantage contre un sovkipou, surtout en combattant dans l’eau.
Et les crustacés, pour couard qu’étaient ces pokémons habituellement, une fois provoqués, combattaient férocement. Surtout s’ils sentaient un avantage, comme en ce moment.
Lena s’accrocha cependant, et ordonna quelques attaques. Si ses pokémons avait un faible niveau, ils compensaient avec un excellent potentiel, et un bon dressage. La jeune fille avait également un très bon sens tactique, même si elle n’en était pas consciente.
Au bout d’un moment, elle se rendit compte que le sovkipou affaiblissait lentement Cheïtan, tout en abusant des Abris et autre Boul’Armure.
Elle décida alors de fuir le combat avant que son chien ne soit trop affaibli.
“Cheïtan! Fuite! Cours vers la forêt!”
Son pokémon dressa les oreilles et se détourna de l’ennemi, pour bondir hors de l’eau vers les arbres. Cette seconde d'inattention lui fût fatale, en effet, le pokémon marin jaillit de l’eau et lui saisit la patte arrière au vol avant de l’emmener vers l’eau plus profonde.
“Non!!! Cheïtan!” Lena fit deux pas dans l’eau, pour tenter de venir en aide à l’animal, et se retrouva tout de suite avec de l’eau jusqu’à la taille. La plage descendait à pic. Elle fût prise de désespoir, le rocabot était trop léger pour résister au sovkipou, et s’il restait sous l’eau trop longtemps, le pire pouvait arriver. Elle décida de tenter le tout pour le tout et sortit son tiboudet.
“Fly, vite, un sovkipou a attrapé Cheïtan, aide -moi à le tirer hors de l’eau, essaie de retenir ta respiration!”
Son pokémon la suivit sans hésiter, et fut rapidement submergé car les tiboudet n’étaient pas très hauts. Cet acte était d’une grande loyauté, car l’humidité était très douloureuse pour les pokémons de son espèce, et il s’affaiblissait à chaque minute qui passait. Sans compter sur le fait que son poids, dépassant largement les 100 kg, l'empêchait totalement de nager. S’il sortait de l’eau, ce serait en marchant au fond. Lena s’installa à califourchon sur le tiboudet pour lui attacher la corde qui lui avait été fournie autour du cou. Elle nagea ensuite rapidement derrière rocabot, et bénit le fait que le sovkipou ne l’avait pas emmené trop loin. Elle était également reconnaissante à son père de lui avoir enseigné très jeune les techniques d’apnée sous-marine qu’elle utilisait maintenant. Elle attacha l’autre extrémité de la corde autour du sovkipou, et se prit une méchante entaille sur le bras ce faisant. Tiboudet vit que la corde était en place et repartit lentement vers la plage. Le crustacé se faisait inexorablement tracter, mais il ne lâcha pas le chiot pour autant. Léna vit son pokémon s’évanouir sous l’eau, mais ne pouvait rien faire de plus, elle devait reprendre son souffle. En remontant, elle se rendit compte qu’ils étaient tout de même déjà à une quinzaine de mètres de la plage. Elle savait que le crustacé ne pouvait pas résister à la traction de Fly, mais elle espérait que ses deux pokémons résisteraient assez longtemps sous l’eau, et sans air.
Elle replongea pour évaluer la situation, et récupérer Cheïtan si son ennemi le lâchait.
Elle fut rassurée par triboulet qui avait l’air de tenir le choc, malgré le sovkipou qui tentait de lui lacérer les jambes avec sa queue. Heureusement, le pokémon équin était naturellement protégé par de la boue épaisse sur le bas des jambes, ce qui rendait assez inefficace les coups ennemis. Elle était bien plus préoccupée par Cheïtan, qui ballottait sous l’eau, inconscient, toujours fermement agrippé par le crustacé. Son corps ballottait mollement sous l’eau, tressautant à chaque fois que son ravisseur s’agitait.
Et soudain, Lena vit le coup de Queue Poison que sovkipou infligea à tiboudet. Celui-ci frémit, mais l’entêtement caractéristique de son espèce prit le dessus, et il continua à avancer sans broncher.
Seule Lena, qui le connaissait bien, voyait à quel point il déclinait. Seule sa force de volonté le maintenait debout. Arrivé sur le rivage, Fly tomba à genoux et s’affaissa sur un côté. Le sovkipou, sentant la pression de la corde se relâcher, relâcha le chiot et repartit vers le large. Lena envoya une pokéball sur sa monture, ramassa son rocabot et partit en courant vers l’embarcadère.
La mission était un désastre, mais maintenant, tout ce qui comptait était de sauver ses pokémons. Elle était en larmes, avec un gros poids sur le cœur à cause de ce qu’elle avait fait subir à ses compagnons. Eux qui étaient si fidèles, voilà qu’ils étaient mourants par sa faute. Elle ne se le pardonnerait jamais s’ils ne s’en remettaient pas.


Elle arrêta de courir au bout d’un moment, la distance était tout simplement trop longue. Elle finit également par remettre rocabot dans sa pokéball, il y serait probablement plus à l’aise, et elle irait plus vite.
Au bout d’environ une demi heure, un dracaufeu équipé d’une selle se posa à côté d’elle et lui fit signe de s’asseoir. Il la ramena ensuite en en temps record vers le bateau, atterrissant sur la sable à quelques mètres du ponton. La jeune fille se laissa glisser du dos de sa monture et tituba sur la plage.
Elle était trempée et couverte de sable, ses vêtements déchirés par endroits, et le bras ensanglanté. La tête lui tournait à cause de la fatigue, du stress, et de la perte de sang due à sa blessure. Elle voyait flou, mais distingua des silhouettes s’approcher d’elle. A bout de souffle, elle sortit ses pokéballs, marmonna “Soignez-les” d’une voix faible, et sombra dans l’inconscience.