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Doubles Detectives [Concours S/L 2016] de Electoride



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Informations

» Auteur : Electoride - Voir le profil
» Créé le 29/10/2016 à 16:28
» Dernière mise à jour le 29/10/2016 à 16:28

» Mots-clés :   Aventure   Policier   Suspense

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Emmurés.
Le capitaine Lock visionna le résultat du sonar. Il repéra tous les trous faits dans les murs, mais également au sol. Ils s'approchèrent de la vitre d'exposition du tableau volé. La cartographie de la pièce, très précise, réalisée par le sonar, révélait la présence d'objets lourds autour de la vitre, placés seulement durant l'instant du vol. Le capitaine supposa la présence d'émetteurs d'ondes électromagnétiques, brouillant les signaux des détecteurs de mouvements et des alarmes cachés dans la vitrine. Cette dernière aurait donc pu être soulevé facilement comme révélait son déplacement. Ils étaient forcément plusieurs.

Lock fit réunir toute l'équipe de surveillance et d'entretien des jours précédents. Le lieutenant T. Sone releva les empreintes de chacun en compagnie du lieutenant Zerides. Pendant ce temps, Lock enregistrait leurs visages. Le lieutenant Sone demanda au directeur de lui fournir les archives déclarant les objets entrant et sortant du musée des six derniers mois classés par date, auteur et destination.

Zerides avait déjà commencé à interroger tout le personnel dans la salle d'attente. Lock écoutait et regardait d'une oreille attentive lorsqu'il désigna de son doigt rond une jeune femme aux cheveux roses. Elle se figea sous son regard. Il lui demanda de le mener dans la réserve pour observer ce qui aurait été déplacé, n'attendant donc pas la liste qu'amener sa collègue. La gardienne fut suivie du directeur muni des clés de la réserve.

T. Sone reçut un appel du commandant en chef, souhaitant en savoir où en était l'affaire. Elle quitta le musée pour avoir du réseau, la feuille des récentes archives du musée en main. Le directeur expliqua que les murs de la réserve étaient conçus pour repousser les pokémon de type Spectre et Sol. L'enduit empêchait les types Spectre de traverser et de gênantes vibrations repoussaient tout type Sol s'approchant de trop près. L'enduit semblait aussi très efficace contre les types Psy. Le capitaine trouva l'information capitale quant à ses pouvoirs.

Une fois dans le sous-sol, la porte de la réserve resta ouverte durant toute l'inspection. La gardienne resta près du directeur, ce dernier racontant l'histoire de certaines sculptures. Certaines en pleines restaurations, quelques-unes en transition depuis plusieurs années. Le capitaine Lock expliqua au directeur que le vol du tableau pouvait cacher le vol d'un autre objet ayant plus de valeur.

- La Danse des Plumelines est inestimable à nos yeux. Le voleur en tirera un bon prix au marché noir ou chez n'importe quel millionnaire suffisamment cupide.
-Souvent les premiers à vouloir s'en emparer sont les individus les plus proches du tableau. C'est-à-dire vous et les commissaires d'exposition. Le directeur du musée s'emporta. Il n'avait pas compris, mais le capitaine était en train de le tester. Tout semblait en place dans la cave malgré quelques déplacements d'objets, aucun ne pesait par son absence mis à part…

La fille aux cheveux roses avait disparu. La porte claqua discrètement avec un rire de serrure moqueuse. Évidemment, les clés n'étaient plus dans la main du directeur, subtilisé subtilement sans substitut par sa subordonnée considérée subsidiaire.



- Hello Tevava ! Qu'est-ce que tu fais là ?
- Attendez-chef ne coupez pas ! Sophia ! J'ai une affaire là sur l'exposition. Un tableau a été volé.
- Ah mince, j'étais justement venu la voir. Dommage. Tiens tu as perdu des clés.
- Ah ça doit être à un journaliste. Je te remercie. Bonne journée. Sophia. Je t'appelle. T. Sone reprit son téléphone sous les injures du commandant impatienté quand tout à coup Zerides débarqua pour signaler la disparition de Lock et du directeur. Chef, je retourne dans le musée, ils ont besoin de moi.
T. Sone courut tant bien que mal jusqu'au sous-sol regrettant de n'avoir pris de petit-déjeuner de peur d'être trop secoué sur le ferry.
- Alors capitaine ! On se laisse piéger. Le teint livide de Lock ne changea pas sous la pression. Le directeur se jeta sur Sone pour lui prendre les clés qui étaient celles du musée. Une multitude de questions lui tombèrent dessus.
T. Sone raconta sa rencontre puis le capitaine retourna sur les vidéos. La fameuse gardienne aux cheveux roses y était bien présente, mais en tant que visiteuse, cachée d'un grand chapeau et de lunettes de soleil.
T. Sone réagit tout de suite. Elle était antiquaire. C'était une amie de longue date chez qui elle avait trouvé de beaux cadeaux de Noël et avec qui elle discutait voyage. Lock voulut récupérer la feuille d'archives et trouva une feuille blanche sur laquelle était dessiné un sourire.
La fille aux cheveux roses avait changé ses vêtements dans les vestiaires et avait regagné l'entrée par une sortie de secours, muni d'un grand chapeau. Elle était allée à la rencontre de T. Sone, toujours au téléphone. Simulant un ramassage de clé, elle avait subtilisé deux feuilles de papier. T. Sone n'étant de toute façon pas réactive, elle mit du temps avant de comprendre que son amie était passée de gardienne à la suspecte numéro une.
Mais le capitaine Lock affirma que ça ne collait pas. Ce n'était clairement pas elle qui nettoyait les sols, ni elle qui faisait des rondes la nuit. T. Sone ajouta qu'elle était nulle avec les ordinateurs, expliquant le vol de la feuille, qu'ils durent réimprimer.



La liste des œuvres déplacées du musée :
- Nom: L'espoir perdu. Auteur : Tigerus Afali. Date de sortie : 06 Mars 2012.
Destination : Musée de Nénucrique. Détails : Huile sur toile.
- Nom: En perdition. Auteur : Soyis Detecan. Date de sortie : 11 Février 2013
Destination : Musée de Poivressel. Détails : Gravure, encre bleue. En cours de restauration.
- Nom: L'Amarré. Auteur : Cakege Moahel. Date de sortie : 18 Mai 2013
Destination : Musée de Poivressel. Détails : Huile sur toile. Cadre en bois de cocotier.
- Nom: Le Naufrage. Auteur : Cakege Moahel. Date de sortie : 18 Mai 2013
Destination : Musée de Poivressel. Détails : Huile sur toile. Cadre en bois de cocotier.
- Nom: À cheval sur le chenal. Auteur : Douce Shazin. Date de sortie : 23 Mai 2015
Destination : Musée de Carmin-Sur-Mer. Détails : Sculpture en bronze.
- Nom: La Précieuse. Auteur : Mélisane Drefalam. Date de sortie : 24 août 2015
Destination : Musée de Charbourg. Détails : Huile sur toile. Incrustation de diamants.
- Nom: Le pilier de Palkia. Auteur : Golus Tenatre. Date de sortie : 31 octobre 2015
Destination : Musée de Charbourg. Détails : Sculpture en marbre. En cours de copie.
- Nom: La parure des courants. Auteur : Mohto Java. Date de sortie : 03 Mars 2016
Destination : L'atelier d'Akala. Détails : Huile sur toile. En cours de restauration.
- Nom: Le Perdu sur l'île. Auteur : Gann Jenztil. Date de sortie : 14 Juin 2016.
Destination : Musée d'Atalanopolis. Détails : Sculpture en Pierre. Partie creuse à l'intérieur.

La liste des œuvres entrant dans le musée :
- Nom : Le Drapé sous le lit. Auteur : Guita Reros. Date d'entrée : 11 novembre 2014
Provenance : Musée d'Automnelle. Détails : Sculpture en Acier.
- Nom : La Danse des Plumelines. Auteur : Hula Yorean. Date d'entrée : 07 Octobre 2016
Provenance : Musée d'Autéquia. Détails : Huile sur toile. Cadre en bois d'Autéquia.
- Nom : Le gardien de l'hiver. Auteur : Hula Yorean. Date d'entrée : 07 Octobre 2016
Provenance : Musée d'Autéquia. Détails : Huile sur toile. Cadre en bois d'Autéquia.
- Nom : Spinda sans tâches. Auteur : Hula Yorean. Date d'entrée : 07 Octobre 2016
Provenance : Musée d'Autéquia. Détails : Huile sur toile. Cadre en bois d'Autéquia.
- Nom : Le petit phare blanc. Auteur : Hula Yorean. Date d'entrée : 07 Octobre 2016
Provenance : Musée de Nénucrique. Détails : Huile sur toile.
- Nom : La cave emportée. Auteur : Hula Yorean. Date d'entrée : 07 Octobre 2016
Provenance : Musée de Nénucrique. Détails : Huile sur toile.
- Nom : Les voiliers. Auteur : Hula Yorean. Date d'entrée : 07 Octobre 2016
Provenance : Musée de Poivressel. Détails : Huile sur toile.

Après tout, elle pouvait tout aussi bien collaborer avec un groupe. Il fallait tout de même aller l'interroger chez elle. T. Sone leva la main pour conduire. En chausson, ceinture attachée et mains crispées sur le volant, elle attendit son capitaine déjà dépassé par les évènements. Le lieutenant Zerides ne pouvait même plus participer à l'affaire, car la jeune femme aux cheveux roses, Sophia, tenait son magasin à Mele-Mele.

- Capitaine. Elle n'est surement pas à sa boutique. Elle se doute bien que vous la cherchez. Et puis moi à sa place, je prendrais ma journée, la cavale, ça fatigue.
- Nous la cherchons. T. Sone. Nous.
- Hey Lock, c'est quoi tes passe-temps chez toi ? Demanda Sone, ennuyé par l'attente dans le ferry.
- Je n'ai pas envie de parler de ma vie privée.
- Aller ! Ça fait déjà trois ans qu'on se connait. Le capitaine ne répétait jamais deux fois les mêmes phrases le même jour. Si on voulait réécouter un de ses conseils, il fallait attendre le lendemain et le lui redemander, seulement s'il était en pleine réflexion, trop distrait pour se rappeler de ne pas le répéter.

Avant de rentrer au commissariat pour faire le rapport, ils passèrent à la boutique d'antiquité. Ils essayèrent le téléphone et l'interphone, aucune réponse à part un message vocal mal enregistré. Une fois au poste, T. Sone quitta Lock.
- Tu vas où ? J'ai besoin de toi pour écrire le rapport.
- Les dresseurs qui possèdent des pokémon sont obligés de les sortir et de les entrainer une fois par jour minimum. Et comme je n'ai pas eu à les utiliser sur le terrain. J'ai laissé Froufrou chez moi en plus.
- Qui est Froufrou ?
-Mon Bourrinos. Le capitaine lui fit lascivement d'aller entrainer ses esclaves.
-Dis Lock, à tout hasard, je voulais savoir, ça ne serait pas toi qui aurais causé une tempête tropicale ? Le capitaine ne voyait pas de quoi il était question. Tu sais, cet évènement où plusieurs personnes ont perdu la mémoire près de je ne sais plus quelle ville. Le capitaine jugea cette question répétitive et s'en alla voir le commandant en chef. J'aurais peut-être dû attendre demain. Se dit Sone.

Le commandant en chef était face à sa belle baie vitrée offerte grâce aux prouesses du capitaine Lock. Il écouta attentivement les faits énoncés par son meilleur élément. Il demanda à voir la liste des œuvres déplacées, mais le capitaine souhaita la garder, la photocopieuse et l'imprimante n'étant pas réparées, il devait garder cette précieuse feuille au risque de devoir retourner au musée de Lahamora sur Akala, et aux côtés de Sone. Le lieutenant Tarnak, assis à son bureau, beugla son envie de rentrer chez lui ou d'être assigné à une affaire où il se passait quelque chose, sans trop vouloir se fouler non plus.

Le lendemain, les deux policiers retrouvèrent Sophia, boutique ouverte et oreille attentive. Lock ne lui adressa pas un bonjour. Il n'avait pas aimé qu'on se joue de lui sous son nez. Sone s'amusa à trouver de nouvelles choses dans la boutique qui lui donnait plein d'idées pour de futurs cadeaux.
- Alors mademoiselle Ester !
- Toi je te parle pas parce que t'es pas gentil ! Sophia lui tira la langue. Et ce n’est pas la peine de mettre un émetteur. Je ne parlerai qu'à Tevava. Et tu sors d'ici, t'as pas de mandat.
- T'as entendu capitaine ! Tu sors d'ici. Lock quitta la boutique pour mettre près de la porte en collant son oreille pour enregistrer un quelconque indice. Sophia glissa près de la porte et porta un hurlement tellement strident que le capitaine s'envola les mains face à lui, près à envoyer une attaque Meteores.

Une fois tranquille, Sophia se confia sans complexe à son amie. Elle raconta qu'elle était bien là pour voler La Danse des Plumelines, mais que quelqu'un l'y avait précédé. Elle avait fait l'exposition plusieurs fois depuis l'arrivée du tableau pour faire du repérage. Elle le voulait pour deux choses, cette technique picturale qui générait le mouvement dans les couleurs des Plumelines, une véritable illusion de danse et faire un séjour dans la prison pour femmes d'Akala.

- D'ailleurs, tu sais que cette prison était un ancien musée privé ? Révéla Sophia. Et qu'on y cachait parfois des œuvres dans les murs pour les sauvegarder des pirates.
- Mais j'aurais pu demander une copie du tableau pour toi à l'atelier d'Akala. Et tu aurais pu rester si tu avais voulu te faire emprisonner.
- Ça te coûterait trop cher. Je ne suis pas resté parce que je n'avais pas envie de me retrouver au poste pour un simple délit de fuite. Ça m'aurait fait chier de rester dix jours en cellule au poste. Et au pire j'aurais été dans une prison de Mele-Mele vu que vous étiez sur place et que je vis sous votre juridiction. Je dois me faire prendre par la police d'Akala pour faute grave et avoir l'accord de votre commandant pour ne pas être transférée à Mele-Mele.

Le lieutenant Sone la remercia et rejoignit Lock qui boudait dignement près de la voiture. Elle lui raconta toute l'histoire, qui semblait se complexifier un poil de trop pour Sone.
- Ils financent leur prison tout seul c'est vrai. Lança Lock. C'est pour ça qu'ils font produire des croûtes à toutes les prisonnières. Les millionnaires adorent les peintures torturées. Ils imaginent le prisonnier tout aussi névralgique et névrosé qu'eux-mêmes alors que certaines femmes ne sont en prison que pour le braquage d'une supérette. Je le sais, j'y en ai envoyé.
- D'ailleurs Lock, en tant que Mewtwo, tu te considères plutôt comme une femme ou un homme ?
- Le propos juste serait mâle ou femelle. Je ne me suis jamais reproduit et je manque cruellement d'informations sur ma biologie. Je ne comprends pas pourquoi, elle souhaite aller dans cette prison. On pourrait organiser son entrée dans les murs de la prison. Il y a des choses qu'elle sait faire ?
- Sophia, elle est douée dans plein de trucs. Elle sait se déguiser, elle sait tout crocheter. Elle est pas doué avec l'informatique, mais je crois qu'il n'y a pas une serrure qu'elle ne saurait défaire. Elle est ventriloque. Elle est funambule. Je crois qu'elle a vécu dans un cirque durant son enfance.
- Et elle est antiquaire. Je crois que son repère est la plus grosse arnaque montée depuis longtemps. Je m'occuperai d'elle plus tard. On doit rentrer dans nos murs.
- Ah on rentre chez nous ? S'étonna Sone s'imaginant déjà dans son lit, au chaud. Lock précisa qu'il parlait du central de police. Ah je suis déçu. D'ailleurs, tu habites où toi ? Lock indiqua le mont Gran Pa Lahau sur l'île du Sud-est, Ula-Ula. Une maison construite sur mesure, selon des exigences très pointilleuses contrairement au petit bungalow au bord de la mer que possédait Sone, simple location de surcroit. Sone s'étonna de partager avec lui autant d'informations personnelles, Lock répondit qu'il se renseignait toujours sur son entourage.

Sone roulait lentement sur une route de sable et de pierres quand un individu s'interposa sur son chemin et bloqua net la voiture. Puis d'un seul coup, transperça le capot et pourfendit le moteur. Sone était déjà bien étonné de par la conversation qu'elle venait d'avoir qu'elle manquât de mourir sous les lames du Scalproie qui entra chirurgicalement à travers le pare-brise. Lock repoussa la portière de Sone avec elle et les fit atterrir dix mètres plus loin. Le Scalproie visait clairement Lock qui tenta une attaque Psyko puis une attaque Meteores, avec de maigres résultats. Le Scalproie enchaîna Taillade avec Tranche-Nuit. Lock demanda à Sone une aide, mais cette dernière n'avait pas emmené de pokémon sur elle. Elle précisa qu'elle les avait laissé courir au parc de police pour les rejoindre en fin de journée.

Lock somma Sone de se protéger avec la portière. Le Scalproie n'était pas rapide, mais il était vif une fois près de Lock et pouvait le tailler en pièces en trois coups de lames. Lock se concentra pour générer une Aurasphere qui atteint sa cible une fois au centre et la seconde à la tête. Le Scalproie s'évanouit, mais personne n'osa s'approcher de lui de peur d'une mauvaise réaction. Les types Acier étaient difficiles à immobiliser, surtout lorsqu'ils étaient munis de tranchant. Le lieutenant Sone possédait bien un Larvibule, qu'elle avait surnommé Taser, pour le paralyser, mais il se promenait dans le parc.

Lorsque la police interpela le Scalproie avec la plus grande précaution, ce dernier se réveilla subitement, trancha ses liens d'aciers et s'en alla. Un membre de la police envoya son Cizayox, mais sans succès, le Scalproie avait déjà rejoint la lisière de la forêt.
Personne n'était blessé. Le capitaine était simplement essoufflé et Sone, sans mauvais jeu de mots, un peu sonnée.
- Il va falloir se remettre à l'exercice capitaine. Vous êtes déjà essoufflé au moindre pokémon.
- C'est l'hôpital qui se fout de la charité Sone. Tu es fatiguée alors que tu n'as rien fait.
- C'est l'émotion capitaine. Le lieutenant reniflait et larmoyait fébrilement. On a perdu notre voiture chérie. J'aurai mes pokémon sur moi la prochaine fois, je vous le promets.
- Prends des notes Sone ! Tu oublies tes promesses.

Le commandant en chef n'hésita pas à remplacer la voiture. Dans la soirée, ils avaient un nouveau véhicule de fonction, d'occasion, mais beaucoup plus rapide et très aux goûts de Sone. Les teintes cuivrées et noires la fascinèrent.
- On dirait un alambic d'usine. Scanda Lock. Je ne monte pas le dedans.
- Oh ! Allez venez capitaine. On va l'essayer. À ce qui parait, elle est plus rapide que l'ancienne. Le capitaine n'eut même pas la force de refuser. Il céda au caprice de sa coéquipière qui fonça à toute allure sur la route du bord de mer. Et il y a une radio en plus !
- Je trouve ça hallucinant que pour un simple ordinateur, une photocopieuse ou une imprimante on ne retire pas un Pokédollar, mais pour une voiture, les crédits tombent et mes bras aussi.
- On s'en fiche, on est à nouveau dans la course. Hurla Sone. À moins de foncer dans une vague.

Le capitaine Lock passa l'heure à regarder la liste imprimée par le directeur du musée. Pourquoi ce tableau ? Quel rapport avec la fille aux cheveux roses. Il aurait bien voulu faire de l'observation au musée, mais Sone ne supportait pas le ferry et rien ne s'y était produit depuis la veille. Il ne cessait de se répéter que ça ne collait pas, qu'il avait trop peu d'éléments. Et pourquoi le Scalproie du jour les avait agressés ?

Instinctivement, le lieutenant Sone retourna chez elle après la virée de l'après-midi. Son Bourrinos l'attendait au bord de mer. Il faisait les cent pas toute la journée pour chasser les Trépassables et mangeait les herbes salées du bord de mer. Toutefois, le Bourrinos n'apparut pas comme à son habitude. T. Sone détestait le sable. Marcher sur le sable lui faisait peur à cause des Trepassable. Se retrouver aspirer par l'un d'entre eux était ce qui pouvait lui arriver de pire. Bourrinos fut son sauveur lorsqu'à ses 6 ans, des Bacabouh et des Trepassables l'entourèrent et tentèrent de l'emporter. Sone l'avait rencontré sur une plage lorsqu'il était un Tiboudet. Ce dernier l'avait sauvé en évoluant face à elle puis en repoussant les pokémons hostiles. Elle l'avait alors adopté et le nourrissait secrètement jusqu'à ce qu'elle puisse le capturer et le faire vivre à ses côtés.

- Lock. Mon Froufrou a disparu. Le capitaine fit immédiatement le rapprochement. Il se mit sur ses gardes. Après lui, c'était Sone que l'on visait. Tu crois qu'il est mort ? S'inquiéta Sone. Il a l'habitude de marcher sur la plage.
- Non je ne pense pas. Viens avec moi on va le chercher. Le capitaine Lock était fatigué, il avait encore moins de chance de retourner chez lui ce soir s'il se passait quelque chose.

Après quelques mètres à marcher sur le sable, il se retourna et constata que Sone n'avait pas bougé. Elle détestait vraisemblablement le sable, une haine proche de la phobie. Il l'encouragea à récupérer la Pokéball de Bourrinos et de venir le rejoindre en marchant sur le côté herbacé de la plage, près des arbres, même si c'était clairement le côté le plus dangereux. Sone avait enfilé ses bottes et avança comme convenu sur l'herbe. Elle se crispa à chaque pied posé sur le sable.

Un vent doux se leva tout à coup. Lock vit une grande ombre sur le sol. Sone courut comme jamais en reconnaissant son pokémon sans tenir compte du sable. Lock s'avança prudemment. Il s'agissait bien du Bourrinos du lieutenant. Néanmoins, une gêne se fit sentir. Le vent venait de la forêt et non pas de la mer comme à son habitude. Une odeur lui vint au nez, une odeur, sucrée, amère, il ne reconnaissait pas jusqu'à ce qu'il vit Sone s'effondrer sur son pokémon puis vint le tour de Lock. L'odeur de l'attaque Spore lui vint comme une masse en pleine figure juste avant qu'il ne touche le sol.

Ils se réveillèrent deux heures plus tard sous terre avec pour seule issue une grille d'évacuation située vingt mètres plus haut.
- CAPITAINE LOCK ! CAPITAINE LOCK ! CAPITAINE LOCK ! VOUS ALLEZ MOURIR ! Refit Sone assise dans son coin. VOUS ALLEZ MOURIR NOYE !
- Sone ! Note ce que tu cries ! Cette dernière ce réveilla curieusement, sous le regard ébahi du capitaine. Ah tu te réveilles ! J'étais sûr que tu allais retomber dans tes rêves sordides.
- Où est-ce que nous sommes ? On est attaché. Il est quelle heure ? Sone fit passer ses mains ligotés par-dessous ses pieds pour les avoir face à elle. Elle prit son téléphone de sa poche. Il était vingt-trois heures du même jour. On ne peut appeler personne. Je n'ai pas de réseau.
- Je suis profondément choqué que tu te réveilles à cette heure-ci. Le capitaine Lock écarquillait les yeux, chose qui n'arrivait jamais. Tu fais des crises de somnambulisme chez toi aussi ? Sone expliqua être souvent insomniaque, mais c'était principalement parce qu'elle avait trop froid l'hiver à cause de l'humidité du bord de mer et trop chaud l'été pour les mêmes raisons.
- Je pensais qu'en dehors du travail, tu passais ton temps à dormir. Ça explique tes coups de fatigue. À défaut de trouver, un suspect, j'ai résolu un autre mystère contrairement à cette bonne à rien de psychologue. Sone se mit à rire. Pourquoi est-ce que tu rigoles ?
- C'est drôle capitaine, en l'espace de deux jours, vous vous êtes fait enfermer deux fois. Le capitaine Lock détourna la tête, trop honteux pour répondre.