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Doubles Detectives [Concours S/L 2016] de Electoride



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Informations

» Auteur : Electoride - Voir le profil
» Créé le 29/10/2016 à 16:16
» Dernière mise à jour le 29/10/2016 à 16:20

» Mots-clés :   Aventure   Policier   Suspense

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Prologue : Lock
- CAPITAINE LOCK ! CAPITAINE LOCK ! CAPITAINE LOCK ! VOUS ALLEZ MOURIR ! Hurla le lieutenant Sone de tout son désarroi, les yeux écarquillés, le visage à demi figé. ET TOI LÀ, REVIENS ICI ! T'ES UNE TAUPE ! JE LE SAIS. Continua le lieutenant. ET VOUS TOUS, POURQUOI VOUS NE FAITES RIEN ?
- Note ce que tu cries ! Ordonna son capitaine.

Le lieutenant Sone vociféra quelques diffamations pendant précisément une minute. Puis elle se rassit au fauteuil de son bureau, reposa sa tête dans son clavier et se rendormit.


Comme tous les matins, l'horloge sonnait à huit heures dans les bureaux de la police. Puis elle sonnait à nouveau à neuf heures, puis encore une dernière fois à dix heures. Toujours le matin. C'était le commandant en chef qui avait mis en place ce système depuis au moins six ans pour éviter que ses policiers ne prennent un coup de mou dès leur arrivée. Le lieutenant T. Sone avait six ans d'ancienneté.

Manque de sommeil. Crise d'angoisse. Somnambulisme passager. Somnambulisme au travail. Somnambulisme soudain. Accusation d'hypnose. Le cas de T. Sone porta plusieurs dénominations chez le psychologue du central de police pour finalement se résoudre à lui mettre un réveil. Un réveil qui émettait un long barrissement d'un Brouhabam. Répété trois fois dans la matinée, tous les jours.

Le nouvel informaticien, Cypher, fut surpris lorsque le lieutenant Sone faisait ses crises. Dès son arrivée, en pleine présentation, T. Sone s'était endormie sur sa chaise, puis avait ouvert les yeux pour commencer à le traiter de traître, d'infiltré, de menteur, tout en se tournant vers les autres pour leur brailler les pires insultes. Cypher avait même essayé d'adoucir les mœurs en proposant un remède à base de plantes amères en provenance de la région de Johto. Sans succès, même en sucrant les décoctions.

Mais au bout de trois mois, les crises de Sone ne le surprirent plus et le faisaient presque rire. L'agent Cypher avait demandé d'ailleurs à son supérieur pourquoi ne pas mettre le réveil uniquement dans le bureau de T. Sone. Le commandant en chef répondit qu'il fallait partager les peines des autres et que cela calibrait et synchronisait toute l'équipe. Le commandant en chef en riait. Évidemment, son bureau se trouvait un étage plus haut et dès que résonnait le Brouhabam plein d'engrenages, elle tapait du pied pour rappeler également sa présence.


Celui qui en avait plein les oreilles, mais gardait un sang-froid sans égal était le capitaine Lock. T. Sone était sa collègue et surtout son équipière sous ordre du commandant en chef. Lock et T. Sone travaillaient dans le même bureau, à une cabine insonorisée près. Le capitaine Lock subissait depuis son arrivée, la mort fatale que lui prédisait T. Sone. Tous les matins, à huit heures trente tapantes, quand le lieutenant Sone piquait du nez pour la première fois. Puis à neuf heures vingt et une dernière à quatorze heures, pendant la sieste, que personne ne semblait déranger. Et à chaque fois, le capitaine lui demandait de noter ce qu'elle criait au lieu de le hurler inutilement.

Néanmoins, comme dit plus haut, ses crises ne duraient qu'une minute et la psychologue abandonna toute tentative de gestion, n'intervenant qu'une fois par mois par restriction budgétaire.